L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

XXVI : Election de Gianni Alemanno à la mairie de Rome : des leçons à méditer ?

Ceux qui me connaissent savent que je n'ai pas soutenu Bertrand Delanoë lors des municipales de 2008. Cependant, je ne considère pas l'élection de Gianni Alemanno à la tête de Rome comme une bonne nouvelle. Voir un ancien militant d'extrême droite diriger la "Ville éternelle" ne me réjouit pas. Encore moins quand on voit certains de ses partisans saluer son élection avec des bras droits tendus à la mode fasciste.

Cependant, cela devrait servir de leçon à une certaine gauche qui considère Paris comme son "pré carré". En effet, il faut admettre que l'arrivée de la gauche à la tête de Rome en 1993 avait profondément changé cette ville. J'avais été frappé pour ma part des changements remarquables que j'avais observés entre ma  première visite dans cette ville en 1992 et celle en 2005. La ville était devenue enfin propre et agréable à vivre ce qui n'était vraiment pas le cas auparavant.

Du coup, la gauche à la tête de "la Ville" se croyait tout permis et considérait Rome comme son fief. Le mois d'avril qui s'achève montre qu'une telle attitude conduit à bien des errements. Walter Veltroni, rappelons-le avait été réélu maire de Rome en 2006 avec 61,4% des voix contre 37% à Gianni Alemanno. Il a conduit la gauche une grande défaite lors des législatives de ce mois d'avril. Deux semaines plus tard, c'est donc la ville de Rome qui passe à droite. Comme le dit le proverbe romain "La roche tarpéienne est proche du capitole".  Une leçon à méditer pour les élus parisiens, notamment pour Bertrand Delanoë qui avait cru bon d'aller à Rome pour soutenir Walter Veltroni.

Demain jeudi 1er mai, une autre capitale -dans laquelle j'étais récemment- risque de passer à droite : Londres. Les échos que j'ai eus sur place montrent que beaucoup d'habitants supportent de moins en moins les excès du maire travailliste, Ken Linvingston dit "Ken le rouge". Si j'étais Londonien, je voterais pour le candidat Libéral-démocrate, Brian Paddick, car celui-ci me semble plus sérieux que le favori, le candidat conservateur Boris Johnson dit "Boris le bouffon"...

XXV : Les anges du 4e : 2e épisode (rue de la Verrerie)

Voici le 2e article que j'avais publié sur le 4e que j'aime à propos des anges du 4e. Le prochain article de la série sera donc un inédit !

2e épisode de la série consacrée aux anges du 4e arrondissement. Ces hauts reliefs décorent l'entrée du presbytère Saint-Merri, rue de la Verrerie. Ils datent du milieu du XVIIIe siècle et sont dans un style de transition entre le rococo (dont les putti sont un décor fréquent) et le néo-classique auquel on peut penser par la sobriété du reste de la façade).

Sur le style de cette époque vous pouvez aussi lire l'article consacré sur le 4e que j'aime à la façade de l'hôtel de Chenizot sur l'île Saint-Louis.

XXIV : Journée nationale de la Déportation

Ce dimanche 27 avril s'est tenue la Journée de la Déportation. De nombreuses cérémonies ont été organisées dans le 4e arrondissement puisque ce matin plusieurs gerbes ont été déposées par exemple devant le collège François Couperin ou devant l'école de la rue François Miron. A l'heure où un sinistre personnage ose encore une fois parler de "détail" de l'histoire, il est bon de rappeler que plus de 500 enfants juifs du 4e arrondissement ont été déportés.

Notre arrondissement est particulièrement concerné par cette journée puisqu'on y trouve à la fois le mémorial de la Shoah (quartier Saint-Gervais) et le mémorial de la Déportation (pointe de l'ïle de la Cité). Cela explique la venue cet après-midi du secrétaire d'Etat chargé des Anciens Combattants, Jean-Marie Bockel.

Il est dommage que les habitants du 4e soient trop peu informés de ces cérémonies. Je n'ai moi-même été informé de celles du matin que car je suis membre du Souvenir Français. -J'avais prévu d'arriver à midi et comme le programme a été avancé je suis arrivé trop tard-. Quant à celles de l'après-midi, il a fallu que j'aille sur le site du ministère de la Défense pour en être informer. Remarquons à nouveau que le site de la mairie du 4e arrondissement continue à briller par ses défaillances : rien ni sur la page "agenda", ni sur la page citoyenneté. C'est vraiment dommage car cela reste un bon moyen pour informer la population, notamment les jeunes.

Notons à ce sujet que, si l'idée présidentielle de faire prendre en charge la mémoire d'un enfant déporté par un élève de CM2 était pour le moins maladroite, il serait opportun de mener des actions envers la jeunesse de l'arrondissement pour qu'elle soit associée à ce genre de cérémonie. Evidemment cela demande de la préparation -surtout quand la journée tombe en plein milieu des vacances scolaires-.  Le mémorial de la Shoah, je peux en témoigner, possède un personnel remarquable pour monter ce genre de projet.

XXIII : Un graffiti écolo

Bien sûr on ne peut pas encourager qui que ce soit à inscrire des graffiti sur les murs du 4e arrondisssement. Cependant, je suis assez d'accord avec cette remarque que j'ai photographiée sur un mur de la rue des Lombars le 12 avril dernier. Il faut dénoncer les nombreux systèmes installés pour chauffer les terrasses des cafés et restaurants -ces systèmes se sont généralisés depuis l'application de l'interdiction de fumer à l'intérieur de ces établissements-. Le pire c'est qu'avec l'été on va aussi voir se développer les climatisations extérieures. Tout cela n'est pas très raisonnable. Il faudrait davantage sensibiliser les commerçants aux nécessités de respecter l'agenda 21 !

Bon bien sûr, ce n'est peut-être pas la peine de le faire en dégradant les murs de l'arrondissement. Il existe des moyens plus respecteux de tous, par exemple les blogs, mais on a du mal à mesure leur impact !

XXII : Ca cloche dans le 4e arrondissement !

Ce jeudi 24 avril 2008, place Baudoyer, un concert de cloches était organisé place Baudoyer. La carillonneur de Douai, Stefano COLLETTI, -interprète de Stevie Wonder dans la bande originale du film Bienvenue chez les Chti's- a fait une démonstration de ses talents. Au programme du spectacle de 16h, on a pu entendre du Ioannes De Gruytters, du Mozart, du Saint-Saëns, du Satie et même une adaptation de la chanson d'Yves Montand "Les feuilles mortes". Un autre concert était prévu à 18h. Ce genre d'animation mériterait une publicité plus importante car la place Baudoyer était loin d'être pleine. Dommage car le spectacle était vraiment de qualité.

Cette manifestation s'est déroulée dans le cadre du cycle MELOMANIA dont je reparlerai dans un article à venir.

XXI : Une porte rue du Renard

 

Habitant du 4e depuis 1996,  je reste un amoureux de ces petits détails qui font le charme de notre arrondissement et auxquels parfois on finit par ne plus faire attention. Voici un détail d'une porte que l'on peut voir dans la rue du Renard côté pair.

XX : Pavillon de l'Arsenal : un très bon site Internet

Voici un autre article que j'avais écrit sur le 4e que j'aime que je republie mots pour mots.

Le pavillon de l'Arsenal est un endroit merveilleux pour les amateurs d'urbanisme et d'architecture. L'exposition permanente vient d'être complètement rénovée en 2007. Le mieux est d'aller sur place mais le site Internet consacré au pavillon de l'Arsenal est vraiment très réussi. Par exemple vous pouvez aller voir la vidéo de présentation.

XIX : Les anges du 4e : 1er épisode (quai de l'Hôtel de ville)

J'ai l'intention de continuer la série que j'avais commencée sur le "4e que j'aime" à propos des anges du 4e arrondissement (série dédiée à Aurélie !). Je vais d'abord republier les deux articles que j'avais fait paraître à ce sujet. Voici le premier :

Les anges et les angelots ont été un motif fréquent depuis le Moyen-Âge. On peut en voir de nombreux dans des décors plus récents comme ici sur une des portes d'un immeuble du quai de l'Hôtel de Ville. Ce magnifique ouvrage en ferronnerie doit certainement dater du XIXe siècle. Cet article ouvre une série dédiée à Aurélie qui a attiré mon attention sur les nombreux "anges" que l'on trouve un peu partout dans l'arrondissement. Ce sont ces petits détails infiniment nombreux qui, aux côtés des monuments célèbres, font la richesse du patrimoine de notre arrondissement.

XVIII : Mauvaises directions dans le 4e : encore des efforts à faire !

Sur le "4e que j'aime", j'avais insisté sur le problème des panneaux qui indiquent des mauvaises directions en prenant un exemple que j'avais observé depuis des années. Le problème avait été réglé à peine... 3 jours plus tard mais j'avais signalé dans un autre article que même pas 100m plus loin, un autre panneau lui continuait à indiquer une mauvaise direction pour le théâtre de la rue du Renard (celui photographié ci-contre). Je me suis rendu compte fin mars que la mauvaise direction avait enfin elle aussi été changée...

Cependant, beaucoup reste à faire. Il faudrait vraiment faire un bilan pour vérifier que certains panneaux n'indiquent pas des mauvaises directions, car c'est vraiment l'anarchie dans ce domaine. Les indications s'ajoutent les unes aux autres sans que cela n'est plus de sens. Certains panneaux douvent même être supprimés. Par exemple, rue de Rivoli, à l'angle avant la rue des archives, un panneau indique le parking de la rue de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie...

Ce parking qui était situé dans le sous-sol d'un garage a fermé il y a plus d'un an. les conducteurs peuvent le chercher en vain. Il a même été complètement détruit dans le cadre de la suppression des ajouts disgrâcieux prévus par le Plan de Sauvegarde du Marais comme on peut le voir ci-dessous :

XVII : La statue d'Etienne Marcel

Voici un autre article que j'avais écrit pour le 4e que j'aime. J'ai choisi cette photographie pour illustrer mon nouveau blog indépendant et donc je republie cet article :

Pendant longtemps, quai de l'Hôtel de ville, une grande statue située devant l'Hôtel de ville était cachée de la vue par les arbres. La tempête de 1999 a eu au moins un mérite : celui de pouvoir admirer, depuis la Seine, Etienne Marcel à cheval. Cela permet d'évoquer la triste histoire d'un dirigeant de la ville de Paris qui rêvait d'un destin national...

Il faut tout d'abord rappeler qui était Etienne Marcel. Ce personnage né au début du XIVe siècle a occupé à partir de 1354 la fonction de "prévôt des marchands" (l'équivalent actuel du maire). Les temps étaient durs puisque la Grande Peste avait ravagé Paris quelques années plus tôt et que la France était en guerre avec l'Angleterre.

Lors de la bataille de Poitiers (1356), le roi Jean II est fait prisonnier sur le champ de bataille. Il est envoyé à Londres et une rançon est demandée aux Français. La situation devient de plus en plus difficile. Le dirigeant provisoire est le jeune fils du roi, le Dauphin Charles. A Paris, Etienne Marcel joue un rôle prépondérant dans les Etats généraux réunis pour collecter l'argent nécessaire.

En février 1358, une véritable révolte urbaine  éclate à Paris. Etienne Marcel, n'hésitant pas à louvoyer entre les différentes factions - voire à pactiser avec l'ennemi -  et s'appuyant sur la foule tente d'imposer son autorité au Dauphin. Cela se finit fort mal pour lui : après avoir été adulé pendant des années par la population de Paris, le prévôt des marchands est sur le point de prendre la fuite quand il est surpris  près des portes de Paris le 31 juillet 1358 : il est massacré par la foule.

Cette statue, oubliant la triste fin d'Etienne Marcel, a été érigée à cet endroit suite à un concours de 1882. L'artiste choisi était le Toulousain Jean-Antoine Idrac. Il n'a pas pu finir son oeuvre car il est mort de la typhoïde en 1883. Le cheval est donc dû à un autre Toulousain : Laurent Marquestre. Le monument en bronze de 4700 Kg a été inauguré le 15 juin 1888.

La municipalité voulait par cette statue protester contre la décision de laisser la municipalité de Paris sous la tutelle du préfet. Le gouvernement républicain ne souhaitait pas risquer de revivre les débordements révolutionnaires de la Commune de 1871. (Il faudra en effet attendre 1977 pour que les Parisiens puissent élire un maire en la personne de Jacques Chirac). Ironie de l'histoire, le gouvernement de l'époque refusa d'assister à l'inauguration, et c'est le célèbre préfet Poubelle (celui qui a donné son nom à cet objet fort utile pour la propreté des rues) qui inaugura la statue devant un grand nombre de maires invités pour la circonstance...