Etant enseignant dans une ville de banlieue, j'ai pu voir cette affiche qui rappelle qu'aujourd'hui nous célèbrons les morts pour la France en Afrique du Nord.
De manière que je trouve toujours étonnante, les mairies de gauche (et notamment celle du 4e arrondissement), refusent de s'associer de quelque manière que ce soit à cette journée. Elle préfèrent la date du 19 mars qui est la date anniversaire du cessez-le-feu suite aux accords signés la veille à Evian en 1962 et qui marque la fin de la mort des appelés du contingent français (voir l'article du 26 mars 1962).
Cependant, ce choix est douloureux pour les nombreuses victimes de la fin du conflit en Algérie au printemps et à l'été 1962, notamment les Harkis qui pour leur fidélité à la France ont subi par millier un véritable massacre. Les associations qui souhaitaient rendre hommage à ces morts avaient choisi la date du 16 octobre.
Finalement, pour surmonter ces divisions, une date a été choisie sous la présidence de Jacques Chirac : le 5 décembre. C'est la date anniversaire de la pose en 2002 du mémorial national de la guerre en Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie. Une date choisie arbitrairement pour éviter les polémiques.
Certaines mairies comme celle du 4e préfèrent donc la date du 19 mars malgré la blessure qu'elle représente pour certaines personnes en France. La date du 5 décembre a pourtant été défini par décret du 26 septembre 2003.
Pour mettre tout le monde d'accord, un député UMP de la Lozère, Francis Saint-Léger a proposé une loi pour faire à la fois du 19 mars et du 5 décembre des journées commémoratives (voir la proposition de loi 1918).
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