Sous le titre "grand succès de la rencontre participative du 6 avril" on peut lire sur le site de la mairie du 4e arrondissement le compte-rendu de cette mémorable soirée à laquelle je consacre plusieurs articles (J'ai même créé spécialement une "catégorie" ). J'invite tous mes lecteurs à lire l'article sur le site de la mairie du 4e arrondissement pour se faire une idée. Ne manquez pas de regarder la vidéo pour voir le bonheur que nous avons d'habiter le 4e arrondissement avec une si merveilleuse maire !
L'article ne nous dit pas que des proches de la maire ont joint par téléphone certains habitants (considérés comme proches de Madame Bertinotti) pour leur rappeler l'importance d'être présents à cette réunion. Il y en a même un que j'ai croisé et qui m'a confié qu'il avait eu droit à plusieurs appels (ce qui ne l'a pas empêché de se faire porter pâle).
Je répète que je considère comme anormal que rien n'ait été fait pour que l'on puisse au moins porter un regard critique sur la vidéo diffusée et sur les propos de la maire qui ont suivi.
Aussi, comme Madame Bertinotti adore truffer ses discours de citations (parfois même issus de penseurs libéraux de la bonne société aristocratique du XIXe comme elle l'a fait avec Benjamin Contant dans la conclusion de ces voeux en janvier 2011), j'ai choisi de faire un tirade prise dans un registre purement local puisque c'est à Beaumarchais que je l'emprunte "Sans la liberté de blâmer, il n'y a point d'éloge flatteur" (Mariage de Figaro, Acte V scène 3, écrit et joué en 1778).
Madame Bertinotti devrait s'inspirer de cette maxime quand elle organise des débats participatifs voués à faire le bilan de sa politique. A moins qu'elle ne croit que dans le 4e arrondissement, sa politique fasse l'objet d'une parfaite unanimité. Si tel était le cas, je suis certain que ce blog peut la dissuader d'une telle erreur. Son manque de respect, pour ceux qui ne pensent pas comme elle, me détermine encore un peu plus dans mon opposition à sa politique.
J'en profite pour publier à nouveau, en tête d'article, une photo de la statue de Beaumarchais située rue Saint-Antoine à l'entrée de la rue des Tournelles. J'ai déjà consacré un article à cette statue (article publié le 27 décembre 2010)
Pourquoi ils ont tous une tête de socialiste sur la vidéo ?
Ah oui parce que dans un monde idéal il n'y a que des socialos...
Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer en voyant ça
Amen!
Rédigé par : Contre le monde des bisounours | lundi 25 avril 2011 à 13h24
J’ai participé moi aussi à la réunion de mi-mandat de D. BERTINOTTI, dont vous avez visiblement manqué l'essentiel en partant trop tôt, si j'en crois votre compte-rendu...
Après la vidéo angéliste et répondant aux poncifs d'un marketing basique proposée en ouverture, nous avons effectivement été dirigés dans différents groupes : les attributions étaient faites au fur et à mesure des arrivées par distribution d'un petit dossier, bien luxueux pour mon goût, par les agents de la mairie qui piochaient un coup à gauche, un coup à droite, un coup au centre, dans cinq cartons disposés au bas de l'escalier d'honneur. Arrivée en même temps que Gérard G. j'ai eu droit à un package différent et j'ai donc été dirigée, après la grand-messe, vers le groupe de Richard Jean-Baptiste. D'ailleurs, je n'ai pas constaté qu'il y avait des thématiques différentes suivant les groupes... Le nôtre s'est vu proposer de choisir deux rapporteurs, (contrairement aux autres groupes qui n'en désignèrent qu'un), "assistés"(c'est un bien grand mot) d'un professionnel de la com, l'un se chargeant de résumer le bilan du passé (moi-même), un autre pour résumer des propositions d'avenir faites par le groupe (le responsable de l'association Nicolas Flamel.
En fait, nous avons un peu tout mélangé, plusieurs ont pris la parole et, hormis quelques propositions fantaisistes et mineures (remplacer les taxis par des calèches...), l'essentiel des prises de parole a concerné les doléances des habitants concernant les nuisances et les débordements de terrasse, l'extension de la restauration asiatique rapide rue St-Antoine, et des boutiques de souvenir.
Seule une dame du Bd Henri IV se plaignait du manque d'animation de son quartier, aggravé par la fermeture de la caserne de la Garde Républicaine, tout en déplorant le bruit des voitures qu'elle voulait résoudre en réglant les feux rouges (?)
Tous les groupes se sont retrouvés ensuite en Salle des Fêtes et les rapporteurs ont... rapporté, parfois longuement et fastidieusement, ou confusément, comme cette dame dont on a compris qu'elle déplorait surtout l'insécurité le soir rue St-Martin pour ses filles... L'essentiel a consisté en une liste répétitive des éternelles nuisances subies par les habitants du quartier, les mono-activités (vagues successives de restaurants asiatiques rapides, vêtements, agences immobilières, opticiens, supérettes de marques diverses), parallèlement à la disparition des petits commerces de bouche traditionnels, les devantures inesthétiques de la rue du Temple, et les débordements en tous genres dus à l'occupation anarchique et très abusive de l'espace public par les terrasses des bars et cafés restaurants
Parmi les nuisances, outre le bruit jusqu'à "point d'heure" (engins motorisés, de plus en plus mal perçus), le problème de la propreté a été très souvent évoqué (en particulier celui des encombrants, qui souvent ne sont pas enlevés ou seulement après plusieurs demandes), les difficultés de plus en plus grandes pour circuler en simple piéton, sans parler des poussettes, handicapés, etc. et pour finir, en corollaire, le non respect de la réglementation.
On a parlé aussi de développement durable en termes d'alimentation collective (demande de faire plus local, plus bio, et surtout plus frais plus systématiquement, avec suggestion faite aux élus d'aller régulièrement déjeuner dans les cantines scolaires) et de chauffage des terrasses
A la maire qui réduisait l'exode des habitants, et des jeunes en particulier, aux coûts de l'immobilier, j'ai répondu qu'on pouvait aussi l'attribuer en grande partie aux innombrables nuisances croissantes en nombre et en vigueur, malgré les efforts de la municipalité, qui se retrouvait malheureusement "toujours en retard d'un métro" et, pour ce qui concerne les jeunes, au déficit de logements intermédiaires.
On a évoqué également le problème du changement de la population du quartier : beaucoup d'immeubles voient passer plus de touristes que d'habitants, les immeubles se déshumanisent et les quelques occupants restants subissent les aléas du tourisme de passage en recherche de festivité (bruits à toute heure) : à l'échelle du quartier, comment gérer ces "menaces touristiques" (+30% annoncés), entraînant une disparition accentuée de commerces de vie indispensables à une vie de quartier au profit de commerces tournés vers le tourisme ?
Les problèmes entraînés par les ouvertures de commerce le soir et le dimanche ont également été posés.
En conclusion, la Maire a bien tenu compte des principales remarques de l'assistance, à savoir que le problème des jeunes -absents du quartier- avait fait réagir la majorité de l'assistance, et qu'il y avait des progrès à faire en matière de nuisances et de propreté.
La Maire a également proposé de tenir une autre réunion publique mi-mai, proposant des ateliers autour des thématiques à traiter, au cours de laquelle il sera procédé à un tirage au sort pour désigner les participants.
Rédigé par : Monique B-F | jeudi 05 mai 2011 à 11h48