A gauche Corine Faugeron (maire adjointe verte du 4e) et à droite Dominique Bertinotti (maire du 4e) lors du discours de voeux le janvier 2011.
La maire du 4e arrondissement a titré sur son blog un article "connecting women". Il s'agit pour elle de faire de la publicité pour l'article qui lui est consacré par "L /On top". Le précédent article sur le même blog concernait le portrait sur deux pages et demie que lui a consacré l'édition locale du Magazine Le Point (voir mon article du 9 décembre 2011). Jusqu'ici l'Indépendant du 4e était peut-être le média qui parlait le plus de Mme Bertinotti mais il est désormais concurrencé ! On peut se demander ce que nous réserve cette campagne de promotion pour la personnalité de la maire du 4e...
Pour une adepte de la démocratie participative, le blog de la maire du 4e est pour le moins surprenant. Il compte certes 21 articles pour l'année 2011, mais près de la moitié d'entre eux sont des renvois vers des interventions que la maire du 4e a pu faire au Conseil de Paris ou dans les médias... Il y a aussi 5 articles consacrés à l'avenir de l'Hôtel Dieu mais assez bizarrement elle ne nous explique pas pourquoi elle est en désaccord sur ce dossier avec son propre 1er adjoint, Jean-Louis Pourriat, le directeur des urgences de cet hôpital...
Pour en revenir au titre de l'article "Connecting women", cela m'a fait penser à un sujet que j'aborde assez régulièrement ici : les relations entre la maire du 4e et son adjointe verte Corine Faugeron. Lors de la dernière séance du Conseil d'arrondissement du lundi 5 décembre 2011, la tension a connu un nouveau paroxysme. Corine Faugeron n'a plus droit qu'à des vouvoiement et à des "Corine Faugeron" de la part de la maire depuis plusieurs conseils (ce n'est qu'autour de la municipale de 2008 que le tutoiement et le simple "Corine" était réapparu dans la bouche de Mme Bertinotti). Lors de la séance du 5 décembre nous avons eu droit à des affirmations telles que "il faut arrêter le délire" et "si on veut retourner à la bougie" de la part de la maire pour s'en prendre aux propos de l'adjointe verte. Lors d'un précédent article, j'avais évoqué l'idée de "femmes au bord de la crise de nerfs" (voir mon article du 14 février 2011 où j'avais détourné une affiche de Almodovar). Quand on entend de tels propos, on se demande si les limites du ridicule ne sont pas atteintes. Cela finit par rendre très pesants les conseils d'arrondissement du 4e (où d'ailleurs le public est de moins en moins nombreux).
Je prends la peine de rapporter les propos de la maire du 4e tels qu'ils ont été tenus car j'ai observé que dans les comptes-rendus de Conseil d'arrondissement tels qu'ils sont diffusés -avec retard- sur le site de la mairie, certaines affirmations un peu excessives de Mme Bertinotti tendent à disparaître. Ainsi je me rappelle très bien que lors du conseil d'arrondissement de début mai 2010, elle avait affirmé que "tant [qu'elle] serai[t] maire du 4e" la rue de la Verrerie ne serait jamais mise à contresens vélo à la hauteur du BHV et j'ai cherché en vain cette phrase merveilleuse dans le compte-rendu (puisque pour ceux qui ne le savent pas, à peine 3 mois plus tard le contresens vélo était mis en oeuvre par une décision conjointe du Préfet de Police et du Maire de Paris).
Mme Bertinotti semble beaucoup se démener pour que sa notoriété dépasse les limites du 4e arrondissement. On peut comprendre que les tristes sires qui osent critiquer sa gestion municipale dans et hors de la majorité municipale finissent par l'agacer. Quel est son objectif ? L'année 2012 nous le dira peut-être. Malgré son attitude sectaire et intransigeante qui frise parfois à l'absurde, je ne nie pas que la maire du 4e a des qualités et des compétences qui pourraient lui permettre d'aspirer à d'autres responsabilités. Une conclusion qui, on le voit, contredit l'adage, "In cauda venenum".
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