Depuis la fin du mois de janvier 2014, j'ai fini de rendre les clés qui étaient les miennes depuis juillet 1996. Cela me conduit à plusieurs réflexions :
1°) J'ai été conduit à partir dans un autre arrondissement car la flambée de l'immobilier rend très compliqué l'achat d'un grand appartement dans le 4e.
2°) Mon appartement a été racheté pour être mis en location meublée. Cela me conduit à m'opposer vigoureusement à ceux qui disent que la baisse du nombre d'habitants n'est pas un problème (Je pense notamment à quelqu'un pour qui j'ai de l'estime, Gérard Simonet, qui a laissé ici un commentaire pour signaler que la densité étant très forte, la diminution de la population est plutôt une bonne chose). En fait, ce lent déclin est le symptôme du fait que les habitants "durables" de l'arrondissement partent pour être remplacés par des résidents qui ne restent que peu de temps. Cela participe donc à la dévitalisation de l'arrondissement et accroît le côté parc d'attraction/mall géant qui est fort regrettable.
3°) Je viens de rendre mes clés et donc par conséquent, je vais encore voter dans le 4e arrondissement mais ce sera la dernière année. Je trouve un peu bizarre cette division en arrondissement car en résidant à moins de 20mn en métro du 4e, je continue à y avoir plus d'attaches qu'ailleurs. Ce déménagement m'avait conduit à renoncer à une candidature dans le 4e. Je ne le regrette pas mais je trouve de plus en plus que cette division en arrondissement a quelque chose d'archaïque. Il n'est donc pas complètement absurde que les candidats qui figurent sur des listes (et là je parle pour tous les camps en présence) habitent dans un arrondissement et se présentent dans un autre.
4°) J'ai déménagé mes meubles dès le mois d'octobre et donc je ne dors plus dans le 4e arrondissement depuis près de 3 mois. J'ai donc aussitôt décidé de ne plus siéger au Conseil de quartier Saint-Gervais dont j'étais membre depuis 2008. Cela m'a paru plus honnête. Je l'ai annoncé lors de la réunion du Conseil de quartier de novembre. Je n'ai pas ainsi suivi l'exemple d'une des membres de la liste PS qui lorsqu'elle a obtenu un logement social sur l'île Saint-Louis a non seulement tenté d'être maintenue comme membre du Conseil de quartier Saint-Gervais mais a aussi fait intervenir le conseiller d'arrondissement en charge de la démocratie locale (et qui est lui aussi sur la liste PS de 2014) pour qu'elle soit intégrée au Conseil de quartier des îles sans opérer de tirage au sort. Il avait fallu que la présidente du Conseil des Îles insiste pour s'opposer à cette idée qui était radicalement contraire à la Charte des Conseils de quartier. Tout cela relève de passe-droit que je ne trouve pas très digne pour une personne qui passe son temps à donner des leçons de morale à tous...
5°) Je reste très attaché au 4e arrondissement. L'Indépendant du 4e continue et je reste président de l'association "Le 4e au coeur" qui réunit des passionnés de l'arrondissement qui ont en commun l'amour pour le 4e sans pour autant être obligés d'y habiter (nous sommes plusieurs à être d'anciens habitants qui ont été conduits bon gré, mal gré à devoir nous éloigner). Je pense notamment à mon amie Sylviane qui elle, après 20 ans de bons et loyaux services dans une école maternelle du 4e, après bien des tracas, a été relogée dans le 20e arrondissement alors que ses proches et sa famille résident dans le 4e.
Héhé, joli article milit-attachant. Faut qu'on se voit bientôt ;-) Bon weekend !
Rédigé par : Marc | vendredi 07 février 2014 à 16h48
L'estime qu'Emmanuel me témoigne dans son article est réciproque et j'ai eu maintes fois l'occasion de le lui dire.
La déclaration qu'il me prête me surprend moi-même. Oui, j'ai dit à diverses reprises que la densité de Paris est la plus forte d'Europe et que la densité du Marais est la plus élevée de Paris, accentuée de surcroît par le flux journalier des touristes qui y viennent.
J'ai dénoncé aussi la recrudescence des locations meublées courte durée qui, en effet, ont leur corollaire dans la désaffection des habitants "durables". Mais je ne crois pas avoir dit qu'il fallait s'en réjouir car ce serait contradictoire.
Si on avait le temps, avec Emmanuel, on pourrait se livrer une exégèse. Mais je pense que ce petit rappel suffit.
Rédigé par : Gérard Simonet | vendredi 07 février 2014 à 22h15