L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

DCCCXXIII : Fermeture des bains douches Saint-Merri ? La Ville de Paris a-t-elle décidé de faire des économies sur les Parisiens les plus modestes ?

 
Comme je l'ai raconté dans un article précédent, à l'initiative du Conseil de quartier Saint-Gervais (dont je suis memembre du bureau depuis 2008), les deux bains-douches du 4e arrondissement (Saint-Merri et rue des Deux-Ponts) ont été équipés de distributeurs de savon. (article du 20 septembre 2010).

Cependant, nous avons été ébahis d'apprendre lors du dernier conseil de quartier du mardi 18 janvier 2011 que par mesure d'économie la Ville de Paris envisagerait la fermeture de plusieurs bains-douches.

Dans le 4e arrondissement, la fermeture des bains-douches Saint-Merri semble programmée. Si tel est vraiment le cas (j'ai encore du mal à croire qu'une mairie qui prétend avoir une politique sociale puisse avoir pris cette décision), ce serait un vrai scandale : les bains-douches Saint-Merri sont utilisés par de nombreux SDF et Parisiens modestes du centre de Paris. Le Marais est certes devenu un quartier "huppé" mais il y a encore des personnes qui vivent dans des situations difficiles.  La Ville de Paris ferait alors des économies de bout de chandelles en visant les Parisiens les plus fragiles.

On en saura peut-être un peu plus après le Conseil d'arrondissement du 31 janvier 2011 puisque le Conseil de quartier Saint-Gervais a décidé de poser une question au sujet de cette possible fermeture des bains-douches. Nous attendons avec intérêt la réponse de la municipalité du 4e.

S'il y a des économies à faire, il aurait été plus simple de renoncer au chantier des Halles qui va coûter plus de 700 millions d'euros et qui nous ait vanté avec force de propagande. Je pourrais aussi évoquer les salaires versés par le maire de Paris à certains hauts fonctionnaires de la Ville d'après la Chambre régionale des Comptes. (voir article du 5 octobre 2010).

Addendum (le 15 février 2011) : Au conseil de quartier Saint-Gervais du 15 février 2011, la mairie a apporté un démenti à cette fermeture annoncée des bains douches Saint-Merri. Il ne s'agirait donc que de "rumeurs" sans fondement. On espère donc que ce n'était qu'une fausse alerte !

DCCCVIII : Manège "gratuit" sur la place de l'Hôtel de Ville

 
Un article pour signaler une nouveauté cette année*. Depuis l'ouverture de la patinoire sur la place de l'Hôtel de Ville fin décembre 2010, les deux manèges pour enfants situés de chaque côté de la place sont "gratuits". Le panneau affirme "la mairie de Paris a le plaisir de vous offrir...". Il faudrait plutôt rappeler que cela est financé par les contribuables parisiens. Les Parisiens n'ont pas toujours la côte en province voilà un moyen de les rendre plus sympathiques.

De plus, ils restent encore quelques familles dans le 4e arrondissement (si si !), il serait dommage qu'elles n'en soient pas informées et ne profitent pas de cette opération alors que ce lieu est principalement fréquenté par les touristes.

 

 * ADDENDUM : comme cela me l'a été signalé par un commentaire de Nizar, cette gratuité n'est pas une nouveauté 2010. De plus, renseignement pris, le manège n'est gratuit que du 18 décembre au 2 janvier 2011. Tant pis pour les petits Parisiens qui partent pendant les vacances de Noël, ils ne peuvent pas en profiter !

DCCLIX : Compte-rendu de mandat : quelques informations complémentaires révélées par la Chambre régionale des comptes...

 Compte-rendu de mandat de Bertrand Delanoë dans le 4e arrondissement le 16 novembre 2009

Lors du compte-rendu de mandat de Bertrand Delanoë dans le 4e arrondissement, le 16 novembre 2009, j'ai écouté le maire de Paris justifier la forte augmentation des impôts locaux (voir mon article du 25 janvier 2010). Il a notamment expliqué qu'il trouvait normal la création d'une part départementale sur la taxe foncière qui était inexistante jusque-là.

En lisant le journal Le Monde, j'ai eu le mois dernier un petit complément d'information qui n'a pas fait grand bruit dans les médias. Dans l'édition datée du 18 septembre 2010, on pouvait lire en page 10 un article intitulé "La Ville de Paris épinglée pour sa politique de l'emploi". D'après la Chambre régionale des Comptes, voici une autre innovation que le maire de Paris a oublié de nous signaler :

"La Chambre Régionale des Comptes épingle l'inflation des primes depuis 2001. Le volume global de la prime dite départementale est passée de 5 millions d'euros en 2002 à près de 13 millions en 2009. 162 agents la percevaient en 1991, contre 7200 bénéficiaires en 2009. Son montant s'échelonne de 30 000 euros à 40 000 euros pour le secrétaire général de la Ville".

Toujours d'après le même article, il semble s'agir là d'un moyen pour le maire de rémumérer les membres de son cabinet qui ont reçu le titre de "directeur général" rang qui n'existe pas dans l'administration parisienne. En 2001, Bertrand Delanoë s'est engagé à limiter le nombre de membres de son cabinet mais il semble bien qu'il ait aussi trouvé la technique pour transgresser cette règle tout en jouant les donneurs de leçons...  Est-on autorisé à penser qu'il s'agit surtout d'une belle leçon d'hypocrisie ?

DLXXVI : Compte rendu de mandat 2009 : le maire de Paris a annoncé que les impôts allaient continuer à augmenter avec une cible prioritaire : les propriétaires...

J'ai oublié de parler d'une réunion à laquelle j'ai participé en 2009 : le compte-rendu de mandat de Bertrand Delanoë le 16 novembre dernier. Je connais beaucoup de personnes qui ne se sont jamais rendues à ces grands moments de la démocratie parisienne. D'autres aussi s'y rendaient mais n'y vont plus car ils n'y trouvent pas grand intérêt...

J'admets que malgré tout le côté artificiel, B. Delanoë a le mérite de venir au moins une fois par an à la rencontre des Parisiens. C'est pourquoi j'essaie de ne pas râter ce rendez-vous. Mais, en fait, le maire de Paris commence par un laïus tout à la gloire de sa politique et de sa gestion. Puis, il écoute des questions et choisit de répondre à celles qui lui plaisent. De plus, la plus grande partie de la section P.S. (quelles que soient les obédiences) vient assister à cette magnifique cérémonie et ce sont principalement des militants ou des sympathisants socialistes qui posent des questions. (Certains d'entre eux ont même droit à être félicités par le maire pour leur question).

Lors de ce compte-rendu, le maire de Paris a justifié l'augmentation de la taxe foncière de 29%. La principale idée est que les propriétaires parisiens ont largement profité de l'explosion de la valeur de l'immobilier depuis l'arrivée de Bertrand Delanoë à l'hôtel de Ville.

Je suis particulièrement choqué par ce raisonnement. En effet, en ce qui concerne les propriétaires qui ont eu la chance d'acheter avant l'arrivée de Bertrand Delanoë et qui occupent encore leurs murs, je ne vois pas en quoi ils se sont enrichis grâce à la hausse. J'ai eu la chance de pouvoir acheter l'appartement dont j'étais locataire en 1998 à un prix raisonnable (ce qui était encore possible à l'époque). Cela ne fait pas de moi un nanti...

En ce qui concerne les propriétaires qui ont acheté depuis seulement quelques années, j'en connais certains (notamment des jeunes dans la vie active) qui se sont saignés aux quatre veines pour pouvoir acheter car de toute façon à la location les tarifs sont exhorbitants. Je ne suis pas sûr que le coup de massue fiscale qu'ils reçoivent depuis 2009 leur fasse beaucoup de bien en ces temps de crise.

Le maire de Paris a rappelé qu'il était lui-même propriétaire et qu'il était visé par sa propre politique. L'argument est un peu déplacé car tout le monde ne reçoit pas des indemnités équivalentes à celle du maire de Paris. On a cependant au moins évité le remake de François Hollande qui affirmait qu'il n'aimait pas les riches alors qu'il paie lui-même l'impôt sur la fortune.

En tout cas, fier de sa politique fiscale et budgétaire, le maire de Paris a annoncé que l'augmentation des impôts allait à nouveau viser en priorité les propriétaires en 2010...

On peut au moins se demander si la brochure en papier glacé d'une vingtaine de pages intitulée "compte-rendu de mandat" qui vante les mérites de la municipalité et qui était distribuée sans compter ne relevait pas de la provocation par la coût qu'elle a pu engendrer. En manière de communication et de propagande, les finances de la Ville ne connaissent pas la crise !

CDLXXXI : Vélib' : de qui se moque-t-on ?

 Depuis le printemps dernier, on a vu cette campagne sur les panneaux d'affichage et dans les journaux distribués par la Ville de Paris.

L'information donnée ici est consternante : "16 000 vélos vandalisés et 8 000 vélos disparus" ! Cela appelle plusieurs commentaires :

1°) Il faut rappeler que le nombre total de vélib' en circulation dans Paris est de 20 000 ! Cela permet de prendre conscience de l'ampleur des dégâts (16 000 c'est d'ailleurs le nombre "d'engins" qui avaient été mis en circulation lors de la création de Vélib' en juillet 2007).

2°) Il faut rappeler que le contrat passé avec J.-C. Decaux a permis a celui-ci de se payer grâce aux panneaux d'affichage que l'on peut voir un peu partout dans Paris.

3°) Ce contrat prévoit que si plus de 4% du parc de vélos est détérioré, la Ville de Paris doit payer à J.-C. Decaux un dédommagement financier. Si le quota des 8% est dépassé l'entreprise est en droit de demander une renégociation du contrat. Il pourrait en coûter 1,6 millions d'euros par an aux contribuables parisiens.

4°) Cette campagne laisse entendre que ce sont les Parisiens eux-mêmes qui dégradent les Vélib's.

Que faut-il en conclure ?

1°) Je pense depuis son lancement que Vélib' a été une erreur. Je sais que je suis minoritaire mais j'assume mon point de vue. Cela aurait peut-être été moins tape à l'oeil mais la Ville de Paris aurait gagné à mener une politique incitant les Parisiens à s'équiper de leur propres vélos. Vélib' repose sur la propriété collective des vélos, mais mystérieusement les vélos sont beaucoup mieux entretenus quand ils sont choyés par leurs propriétaires. Si on avait fait payer à J.-C. Decaux l'usage des panneaux publicitaires dont il dispose, il aurait été possible de donner des vélos aux Parisiens qui n'avaient pas les moyens de s'en acheter (et je parle de vrais vélos, pas de ces chars d'assaut à deux roues qui sont si difficiles à manoeuvrer).

2°) Il faudrait inciter tous les immeubles et toutes les zones commerçantes à se doter de parkings où les Parisiens peuvent laisser leur vélo sans craindre de le voir disparaître.

3°) Avec Vélib' on a fait tout le contraire puisqu'il y a même des endroits où les parkings pour vélos qui existaient on été supprimés pour être remplacés par... des stations Vélib.

Vélib' a certes développé l'usage du vélo à Paris mais une autre politique moins coûteuse et plus efficace pouvait conduire aux mêmes résultats. C'est la solution démagogique, idéale pour faire la propagande d'une municipalité qui préparait sa réélection en 2008 qui l'a emporté... Tant pis pour les contribuables !

  

CCLXVII : Augmentation de l'abonnement des piscines de Paris : +13,8%

Voilà une nouvelle qui aura échappé à ceux qui ne sont pas des adeptes réguliers des piscines de la ville de Paris. Le 12 janvier 2009, le prix de l'abonnement trimestriel aux piscines de la ville est passé de 32,5 € à 37 €. Cela fait une augmentation brutale de 13,84%.

Dans le même esprit, le Conseil de Paris et la majorité municipale de gauche du 4e arrondissement avaient voté en novembre une hausse de 30% sur trois du prix payés par les commerçants des places de marché ! Finalement, après avoir longtemps argumenté pour prouver que c'était une très bonne décision, l'augmentation a été revue en raison de la colère des commerçants.

Je persiste à penser que ces hausses brutales -après une longue période pendant laquelle les tarifs ont été stables- font que l'on a l'impression que la Ville de Paris est gérée à la manière de Sim City (voir mon article du 3 novembre 2008). De longues périodes pendant laquelle les impôts, les taxes et les tarifs sont inchangés (les années qui précèdent les élections) puis un matraquage les années qui suivent l'élection.

1°)  Ce sont des méthodes qui paraissent peu respectueuses des citoyens.

2°) Ces hausses tombent bien mal... J'écoutais Martine Aubry qui aujourd'hui annonçait qu'il fallait redonner du pouvoir d'achat aux ménages. A Paris, le PS ne donne pas l'exemple en réduisant le budget des Parisiens dans un moment aussi difficile. 

Cette rigueur ne s'impose pas à tous puisque je rappelle que dans le même temps le Conseil de Paris a décidé une hausse de 12 à 16% de l'indemnité des maires adjoints et des maires d'arrondissement (voir article du 19 décembre 2008). La crise il ne faudrait pas quand même pas que tout le monde en patissent !!!!

CCXXXIII : Augmentation de l'indemnité des maires adjoints et des maires d'arrondissement : une décision indigne dans le contexte actuel

Certains blogs de militants socialistes du 4e arrondissement ont tiré à boulet rouge sur l'augmentation  de l'indemnité versée au président de la République. Alors que les fonctionnaires doivent se serrer la ceinture depuis de nombreuses années, cela n'est pas complètement absurde.

Cependant, la gauche parisienne ne donne pas non plus l'exemple. En ces temps de crise, la Ville de Paris a décidé une augmentation sans précédent des impôts locaux : pour mémoire la taxe d'habitation va augmenter de 20% en 2009-2010 et la part départementale de la taxe foncière va passer de 0% à 3% : voir mon article du 3 novembre 2008.

Dans ce contexte, les donneurs de leçon doivent se demander si une décision annoncée par le Parisien du 15 décembre est bien opportune. En effet, ce journal annonce une augmentation de 14,38% des indemnités et frais de mission versés aux maires, adjoints et conseillers. Pour être très précis, le maire de Paris ne modifie pas son indemnité (8 550€ bruts par mois) tout comme les conseillers de Paris (4 120 € bruts par mois). Ceux qui bénéficient de l'augmentation sont les adjoints du maire de Paris et les maires d'arrondissement avec une augmentation de 12% (4 832 € bruts par mois) et les adjoints aux maires d'arrondissement puisque l'augmentation est de 16% (1 500 € bruts par mois).

Le maire UMP du 1er arrondissement, Jean-François Legaret, qui est lui-même bénéficiaire de cette augmentation,  a affirmé qu'une telle augmentation "est irresponsable".

La réponse de François Dagnaud, le maire adjoint PS chargé du fonctionnement du Conseil de Paris, consiste à rappeler que les indemnités n'avaient pas augmenté depuis 2002 et que, de plus, en juin 2008, cette augmentation avait été votée sans faire réagir les élus UMP.

Je me demande de qui on se moque avec de tels propos. Les élus de Paris, et donc la majorité municipale socialiste, par une telle augmentation, semblent complètement sourds aux difficultés qui se sont particulièrement aggravées dans le pays depuis la rentrée de septembre 2008. Ils semblent ne pas se rendre compte de la  vague de chômage technique qui frappe le pays et des difficultés rencontrées par de nombreuses familles. Je n'hésite pas pour ma part à parler d'une augmentation indigne.

Il ne s'agit pas pour moi de faire du poujadisme de bas étage. Je sais -pour de nombreuses raisons- que les hommes et les femmes politiques sont des personnes qui consacrent à la collectivité leur temps et leur énergie, souvent sans compter. Il faut qu'ils soient conscients que cela ne doit pas leur donner droit à s'arroger des privilèges et des prébendes qui, dans ces temps difficiles, ne feront que les discréditer.

Rappelons qu'en France le salaire médian brut est de 1 680€. De plus en France, 12% des salariés sont payés au SMIC, c'est-à-dire 1 321 € brut soit 1 019 € net.

CLXXXVII : Nos collectivités locales gérées à la manière de Sim-City.

J'ai fait en août un article pour signaler combien on pouvait être inquiet pour l'évolution des finances parisiennes. Rappelons en effet que de 2001 à 2007, les recettes obtenues par la Ville de Paris au titre des droits de mutation (sur la propriété immobilière) sont passées de 483 millions à 900 millions d'euros. Cette manne était provisoire tout le monde le savait. Avec la crise qui s'annonce, l'effondrement, sinon des prix, du moins des volumes de transactions, va provoquer un manque à gagner abyssal.

Moi qui suis un ancien adepte de Sim-City, j'ai l'impression que nos élus locaux gèrent les finances locales comme dans ce jeu vidéo où il est possible de déplacer le curseur des prélèvements de manière très brutale. Ainsi, au conseil de Paris des 21 et 22 octobre, le maire de Paris et sa majorité ont-ils décidé d'augmenter la taxe d'habitation de 9% pour 2009 (une autre hausse de 9% est prévueen 2010), alors que le taux n'avait pas bougé du tout depuis 2001. De plus, il a décidé de créer un impôt qui n'était pas levé jusque-là à Paris, la part départementale de la taxe foncière (un taux de 3% a été voté). Cette hausse des impôts locaux doit permettre de récupérer 320 millions d'euros .

D'après le Parisien du 21 octobre 2008, 87% des locataires auront certes une augmentation inférieure à 100€. Cependant, pour certains propriétaires la note va être plus salée : un couple avec deux enfants dans un 80m² va payer en moyenne 145 € de plus.

En lisant, un autre numéro du Parisien, le 24 octobre, on peut se rendre compte que la région, dirigée par Jean-Paul Huchon réélu en 2004, a pratiqué ce même genre d'augmentation brutale : la part de l'impôt régional a augmenté de 23% en 2005 et 29% en 2006. Mais cette année comme l'an dernier, il a été décidé que les impôts n'augmenteraient pas. Ce n'est certainement pas un hasard puisque les élections régionales ont lieu en... mars 2010.

Nos élus locaux ont donc deux défauts majeurs à mes yeux : 1°) au lieu de lisser les augmentations, ils préfèrent décider des augmentations que l'on peut qualifier de brutale. 2°) Comptant sur la mémoire courte des électeurs, ces élus matraquent en début de mandat pour mieux pouvoir assurer la stabilité des impôts dans les années qui précèdent les élections. Dans Sim-City, le "maire" risque à tout moment d'être débarqué en cas de très fort mécontentement... nos élus locaux sont, eux, élus pour six ans !

Je ne suis pas, contrairement à d'autres, un ennemi des impôts. Ces derniers sont nécessaires pour financer les services publics (par exemple le service public des piscines dont je suis un fervent défenseur). Cependant, avec la crise qui s'annonce il faut veiller à ce que les dépenses publiques locales soient surveillées car la hausse de la fiscalité locale va par peser sur les budgets des ménages qui en 2009 vont être confrontés aux effets de la crise.

Je ne suis pas sûr, par exemple, que les travaux pharaoniques que sont la construction des tours, voire d'une pyramide, aux portes de Paris soient une nécessité. De même pour le prolongement du tramway au niveau des boulevards maréchaux, que je continue à trouver comme un gadget qui a conduit à sacrifier des projets de liaisons inter-banlieues de moyenne et grande couronne (qui auraient dû être bien plus prioritaires si nos élus avaient fait moins de parisianisme).

CLXIII : Calicot et métazone...

J'ai déjà expliqué pourquoi il était vraiment regrettable que le cabinet de la maire ait refusé de mettre une banderole pour annoncer le vide-greniers du dimanche 28 septembre. Grâce à la Nuit Blanche, on a pu se rendre compte de ce que cela aurait pu donné puisqu'un "calicot" faisait la promotion de "Cycle et recyclage : énergie de l'éphémère". Cet affichage ira tout droit au coeur des membres du conseil de quartier Saint-Gervais qui avaient espéré un affichage de ce genre pour annoncer le vide-greniers.

Cela me permet aussi une pensée pour Vincent Roger puisque l'assocation Métazone était sur le calicot relatif à la nuit blanche (voir ci-dessous la partie entourée en jaune). Or, lors du Conseil d'arrondissement, les conseillers d'opposition ont refusé de voter une subvention de 15 000 € à cette association au prétexte qu'elle aurait pour principal rôle de financer des amis de la municipalité actuelle.

Corinne Faugeron, maire adjointe verte du 4e, est intervenue très vigoureusement pour dire qu'il était scandaleux de s'en prendre à une association qui "créait des emplois". Cependant, n'étaient-ce pas les mêmes qui poussaient des cris de vierge effarouchée pour dénoncer la grande époque (avant 1995...) où la Ville de Paris pratiquaient les emplois réservés aux amis du maire ?

En tout cas, Christophe Girard, l'adjoint à la culture pour l'arrondissement et pour la ville, s'est engagé à prouver à Vincent Roger que Métazone n'était pas une association mise en place pour financer des amis du maire de Paris... Personnellement, je ne connais pas cette association mais elle a été défendue avec une telle vigueur que j'attends avec beaucoup d'intérêt la démonstration.

CLIX : Le Latina... perd-t-il son latin ?

Lors du Conseil d'arrondissement du 23 septembre 2008, les élus se sont prononcés sur le vote d'une subvention de 50 000 € pour Le Latina, un cinéma dont j'ai parlé il y a très peu de temps à propos d'un film sorti récemment.

La délibération a été présentée par Christophe Girard, l'adjoint à la culture de l'arrondissement et de la Ville de Paris. Il a commencé par rappeler que le "Latina" était le seul cinéma de l'arrondissement (oubliant au passage les salles du Centre Pompidou qui souvent proposent une sélection de films très intéressante...). Il nous a appris que le cinéma venait d'être sauvé d'une fermeture grâce à son rachat par Vincent-Paul Boncourt, le dirigeant de la société Carlotta (éditrice chaque année d'une trentaine de films en DVD).

A cette occasion, Christophe Girard nous appris que désormais le Latina allait cesser de diffuser exclusivement des oeuvres venues des pays de langue latine (Italie, Espagne, Portugal, "Amérique Latine", Roumanie). La programmation va s'ouvrir aux films d'autres cultures. Je n'ai personnellement pas d'avis tranché sur la question. Il peut en effet paraître très dommage de se dire que le Latina perde une spécifité qui le distinguait de tous les autres cinémas parisiens (Vincent Roger est d'ailleurs intervenu en ce sens en rappelant, de plus, qu'il était dommage que la salle où se réunissait une école de tango ait été fermée depuis le début de l'année 2008 -voir un article sur la question du "4e que j'aime").

Cependant, si les salles du Latina s'ouvrent à de nouvelles langues et de nouvelles cultures, les riverains dont je fais partie n'ont pas à s'en inquiéter. Mme Evelye Zarka, chargée des affaires scolaires -et elle-même professeure des écoles- a affirmé qu'en plus cela faciliterait le partenariat avec les groupes scolaires.

Néanmoins pour que ce cinéma garde son identité il faudait -me sembe-t-il- qu'au moins 50% de la programmation garde une origine latine. Autrement, on ne comprendrait plus que la Latina s'appelle ainsi. Rome ne serait plus dans Rome ! Pas sûr que ce soit Byzance pour autant...