L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

CCCXIX : L'art De La Rue à la "Une" de Centre-Ville : les grands esprits se rencontrent !

En découvrant le numéro de mars de  "Centre-ville" (la revue de propagande* municipale du 4e arrondissement), j'ai eu la surprise de découvrir la boite à lettres graffittée sur laquelle j'avais fait un article le 3 février dernier**. Les grands esprits se rencontrent !

Il serait donc fort mal venu de ma part d'accuser la mairie du 4e arrondissement d'en inciter certains à dégrader les boîtes aux lettres avec une telle couverture !

* dans mon esprit le mot "propagande" n'est pas péjoratif. Toutes les villes de France s'adonnent à ce genre de publication informative qui chantent les louanges et la grandeur de leurs édiles.

**La photographie de mon article a d'ailleurs été repris par un "blog perso" de manière très sympathique : Chez Florence.

Addendum : Cependant, depuis plusieurs semaines, cette boite à lettres a perdu son aspect joyeux. Le dernier ajout est même plutôt macabre... Il va quand même falloir se décider à la nettoyer :

CCCVIII : La place de l'Hôtel de Ville : un endroit agréable... en 1822 !

 Par hasard, il y a deux semaines, en chinant à Londres,  j'ai trouvé cette gravure à Portobello Road Market. Je l'ai achetée pour la modique somme de 18 £ (environ 20 €). J'en suis très content car elle représente un lieu que j'aime beaucoup : la place de l'Hôtel de Ville de Paris (qui s'appelait à l'époque la place de Grève, c'est-à-dire la grève du port de Paris).

L'oeuvre est datée de 1822. Le dessin est signé Frederik Nash et la gravure Edward Goodhall. Elle a été fabriquée à Londres.

A cette époque, la façace de l'Hôtel de Ville ne s'étendait pas sur toute la façade de l'Hôtel de Ville, c'est pourquoi on aperçoit un pâté de maison dans le prolongement de l'édifice vers le quai. De plus, un arche que l'on voit bien au 2e plan permettait de prendre une petite rue et de se rendre à l'église Saint-Jean qui a été détruite quand l'Hôtel de Ville a été considérablement agrandi sous Louis-Philippe. (L'édifice actuel recontruit après l'incendie lors de la Commune en 1871 a repris la même occupation du sol). On voit au centre de la façade la statue du roi Henri IV. Le lanternon rappelle celui qui surmonte l'Hôtel de Ville actuelle (voir un premier détail de cette gravure ci-dessous : )

 Autres détails qui montrent que cette gravure date du début du XIXe siècle :

- à l'horizon on voit Notre-Dame. On se rend compte que le pinacle (la flêche centrale que l'on trouve aujourd'hui à la croisée des transepts) n'est pas visible. En effet, sa reconstruction est due à la "restauration" opérée de 1841 à 1864 sous la conduite de Viollet-le-duc.

-mais surtout on voit un parasol sur la place. Cela donne l'impression que Paris plage n'est finalement pas une invention de M.Delanoë mais qu'à l'époque les Parisiens pouvaient disposer librement de la place comme ils le voulaient. On peut le constater sur cet autre détail de la gravure :

Les Parisiens et les riverains n'ont plus le bonheur de profiter de cette place car elle est presque sempiternellement occupée par des manifestations organisées par la Ville de Paris (voir notamment l'article du 5 novembre 2008 que j'ai fait à propos des barraquements très moches qui ont défiguré l'endroit pendant l'automne). Lors de son compte-rendu de mandat dans le 4e arrondissement,  en décembre 2008, Bertrand Delanoë a osé affirmer que des efforts avaient été faits pour rendre plus souvent la place aux riverains. Or, depuis mi-septembre, la place n'a été libre que 3 dimanche seulement.

J'ai ainsi été conduit lors des questions du public du Conseil d'arrondissement de janvier 2009 à demander à la mairie du 4e pourquoi il avait fallu presqu'un mois pour construire la patinoire qui y était installée jusqu'au 1er mars (voir mon article du 29 décembre à propos de cette très laborieuse installation). Madame la maire a répondu de manière très complète à ma question sur l'occupation de la place de l'Hôtel de Ville... en oubliant d'expliquer ce très long temps d'installation !!

CCCVI : Une nouvelle plaque dans le 4e : un hommage à la 1ère femme pilote d'avion au monde : Elisa Deroche

Comme je passe souvent rue de la Verrerie, une nouveauté ne m'a pas échappé : la pause d'une nouvelle plaque commémorative au 61 rue de la Verrerie. Elle est consacrée à Elisa Deroche, né à cet endroit le 22 août 1886. On peut en savoir plus grâce à l'article du 13 février 2009 que j'ai trouvé sur le site du journal "L'ardennais".

La pause de cette plaque avait été décidée suite à une délibération présentée par Corinne Faugeron lors du Conseil d'arrondissement du 19 septembre 2006 (voir le compte-rendu en version PDF à la page 6). Une délibération qui avait conduit à une belle passe d'arme entre non pas Mme Faugeron et Mme Bertinotti (comme c'est l'usage) mais entre notre élue verte et Christophe Girard. A l'époque c'est Jean Lhôpital qui avait ramené le calme dans les rangs de la majorité municipale.

En tout cas, comme on peut le constater, pour cette femme pionnière de l'aviation, il n'a pas été nécessaire de préciser quelles étaient ses opinions politiques (voir mon article du  26 janvier 2009).

Un regret... Trop peu de femmes sont honorées. Il est dommage que la pause de cette plaque n'ait pas donné lieu à une meilleure information parmi la population du 4e arrondissement.

 

Le conseil d'arrondissement de mars a lieu ce soir... avec en feu d'artifice le tirage au sort des membres du bureau des conseils de quartier (parmi ceux qui se sont portés volontaires).

CCLXXXIX : Rue des Archives : une rénovation qui mérite une vraie concertation

Hier soir, jeudi 12 février, j'étais présent à la réunion consacrée  à la rue des Archives (voir l'article du 4 février à propos de son annonce). La soirée a connu quelques moments "chauds" car la mairie a proposé un projet de rénovation qui pose plusieurs problèmes.

En effet, la proposition de travail initial consiste à réduire la largeur de la rue pour limiter les stationnements illégaux qui paraît-il bloquent le bus 75 au niveau de la rue des Archives. Pour ma part, je n'ai jamais vu ce bus bloqué ailleurs qu'à l'entrée de la rue des Archives au niveau du BHV. Je considère que rétrécir la voie sera par contre une vraie source de problèmes, notamment pour les commerces qui au niveau de mon pâté de maisons doivent se faire livrer (je pense aux restaurants et surtout au magasin de vêtements Masculin Direct).

Mais, surtout, ce qui a mis le feu aux poudres, est l'impression qu'ont eu une partie des riverains que l'on voulait faire la part belle aux cafés qui sont perçus comme une nuisance par certains. Le projet consiste, en effet à installer des "contre-terrasses" en bord de rue du côté impair (c'est-à-dire au niveau du Cox et de l'Open Café) avec l'idée que cela permettrait de libérer les trottoirs :

Face à l'ire de certains riverains, la maire, Dominique Bertinotti s'est laissée aller à dire que si on voulait le calme, il fallait déménager mais qu'il ne fallait pas vivre dans le 4e arrondissement.

La parole de sagesse est venue de Gérard Simonet, le président de l'Association Vivre le Marais. En effet, celui a tout d'abord rappelé que les nuisances liées aux terrasses de café avaient été considérablement limitées depuis quelques mois. Il a donc suggéré que l'on pourrait peut-être se limiter  à des aménagements beaucoup moins coûteux pour le contribuable parisien.

La maire du 4e a en tout cas affirmé que si finalement les riverains bloquaient tout projet de changement, elle n'accepterait plus d'entendre et de recevoir des plaintes au sujet des nuisances de la rue des Archives. Je ne suis pas sûr que cela plaise à tout le monde...

En début de réunion, elle avait annoncé que les riverains présents se prononceraient par un vote en fin de séance... finalement, c'est dans un consensus plus ou moins serein que les participants se sont séparés en confiant à  "bureau" composé par des volontaires l'avenir de ce projet.

Un "conseil de rue" va être mis en place. Il faut espérer qu'il permettra d'aboutir à une solution qui permettra de répondre aux attentes des habitants et des commerçants de la rue. Ce ne sera possible que si tout le monde (riverains ET pouvoirs publics) joue vraiment le jeu de la concertation.

P.S. Gérard Simonet, le président de l'association "Vivre le Marais" a publié aujourd'hui lui aussi un compte-rendu de cette réunion. On peut s'y rendre compte que le projet municipal ne fait pas l'unanimité et que surtout les propos de la maire du 4e arrondissement appelant les habitants à déménager ont pu en choquer plus d'un.

CCLXXXVI : Hôtel Lambert : une série de "scoops" en Conseil d'Arrondissement

J'ai déjà publié deux articles à propos des questions que posent la restauration de l'Hôtel Lambert à l'extrêmité Nord-Est de l'ïle Saint-Louis (le 24 décembre 2008 et le 6 janvier 2009).

Lors du Conseil d'Arrondissement du lundi 26 janvier 2009, ce sujet a donné lieu à une demande de mise au point de la part de la maire adjointe verte Corinne Faugeron. Il paraît cependant en fait difficile de se prononcer puisque ce n'est que le 9 mars 2009 qu'un comité d'experts donnera son avis.

Le débat qui a suivi nous a pourtant appris trois scoops :

- Vincent Roger, le conseiller UMP de Paris, nous a appris que lui aussi avait été "ludovicien". Il a habité quai d'Anjou. Cependant, il a dû déménager quand il s'est agrandi pour fonder une famille. Fallait-il y voir une pointe à l'égard de la maire Dominique Bertinotti qui elle n'a jamais été conduite au même exil sur le "continent" ? (expression très imagée qu'utilisent parfois les habitants des îles).

- Corinne  Faugeron a réalisé en 1980 le catalogue d'une exposition tenue au musée Carnavalet avec pour thème l'ïle Saint-Louis. Elle avait à l'époque eu la chance de pouvoir visiter l'Hôtel Lambert et de prendre de nombreuses photographies. Nous en savons donc un peu plus sur la formation professionnelle de Mme Faugeron -qui me semble-t-il est aujourd'hui conservatrice d'un musée-.

- Christophe Girard, le maire adjoint de la Ville de Paris, nous a appris que lui aussi il avait visité l'Hôtel Lambert... En effet, il a été invité à des fêtes organisées par la famille de Rothschild (qui possédait le lieu jusqu'en 2002). Il se confirme donc que Christophe Girard a un carnet d'adresse qui lui permet de fréquenter le "ghota" parisien... Pas sûr que cela plaise à ceux qui se revendiquent de la "vraie gauche". En tout cas, notre maire adjoint a semblé conserver un souvenir ébloui de ces fêtes.

Merci à Jean-Daniel de m'avoir envoyé des photographies de la couverture du catalogue de l'exposition à laquelle a collaboré Corinne Faugeron en 1980:

Pierre Housieaux, le président de l'association Paris historique, m'a informé par mail qu'un blog a été ouvert "Sauvons l'Hôtel Lambert". On peut y trouver des informations que je trouve complètes. Il est possible de signer la pétition pour dénoncer les travaux envisagés.

CCLXXX : Réunion d'information sur le réaménagement de la rue des Archives dans 8 jours

 La rue des Archives est une artère dont le devenir me concerne particulièrement comme peuvent le comprendre ceux qui me connaissent.

Lors du Conseil d'Arrondissement du lundi 26 janvier 2009, la maire Dominique Bertinotti a annoncé qu'une réunion d'information aurait lieu le jeudi 12 février 2009 à 19h à la mairie. Tous les riverains sont concernés... Beaucoup viendront pourvu qu'ils soident prévenus suffisamment à temps de la date de cette réunion. Pour ma part, j'ai prévenu à l'avance de voisins et de commerçants que je connaissais.

La réunion a lieu dans 8 jours !

J'ai déjà consacré un article à une vue que j'ai prise de cette rue que j'ai fait paraître à l'occasion du 200e article de ce blog le 10 novembre 2008. (Un article que j'avais dédié à Mme la maire du 4e).

Dans le livre d'Eric Hazan, L'Invention de Paris (auquel j'ai consacré un article sur mon blog Heliosse), on trouve cette remarque un peu sévère à propos de la rue des Archives : "La rue des Archives, désarticulée par d'incessantes variations de largeur, des dents creuses et des ajouts hétéroclites, ne tient pas la comparaison avec sa contemporaine et voisine, la très régulière rue du Temple" (page 95).

P.S. : En tout cas, je ne pourrais pas dire que je n'ai pas été prévenu puisque le lundi 2 février j'ai reçu deux lettres identiques en provenance de la mairie du 4e. Le texte affirme "Face à des dysfonctionnements sur l'espace public de la rue des Archives, des réunions de concertation avaient été organisées, à l'issue desquelles il a été suggéré de travailler sur un réaménagement possible de la rue." Cela fait 13 ans que j'habite cette rue,  je n'ai jamais eu aucune information à propos de ces concertations !!! Je dois vraiment être quelqu'un qui m'intéresse peu à mon quartier...  

CCLXXI : Faut-il modifier toutes les plaques relatives à des personnages dans le 4e arrondissement ? Un exemple à propos de Pierre-Charles Krieg

Ce soir se tiendra le 1er conseil municipal de l'année 2009 en salle des mariages de la mairie du 4e arrondissement.

Cela me conduit à revenir sur une question qui a été soulevée lors du Conseil d'arrondissement de décembre. En effet, la maire adjointe communiste Evelyne Zarka a présenté un vote qui prévoit la pause d'une plaque en faveur d'un ancien sénateur communiste, Charles Lederman  qui tout en étant élu dans le Val-de-Marne avait l'heureuse chance de résider sur l'ïle Saint-Louis... Il habitait 4, rue Saint-Louis-en-l'ïle.

Dans le projet de texte qui doit figurer sur cette plaque, Mme Zarka qui n'a pas fait oeuvre de grand esprit synthétique, a prévu de faire figurer non seulement le passé de résistant de ce sénateur mais aussi son appartenance au Parti Communiste Français.

Mon ami Vincent Roger, conseiller municipal d'opposition, a eu à mon avis raison de s'étonner que cette plaque mentionne l'engagement partisan de ce sénateur. La tradition veut en effet que les plaques rendent hommage à des personnes de telle manière que ce soit la République toute entière qui les honore.

La maire, Dominique Bertinotti, a dit qu'elle allait enquêter sur la question. Qu'elle irait voir la plaque consacrée à Léon Blum qui lui aussi habitait l'ïle Saint- Louis. [Voilà un quartier "difficile" qui semble donc particulièrement prisé par les hommes politiques de gauche !  ]

C'est Christophe Girard, le maire adjoint à la culture de la Ville de Paris et maire adjoint du 4e arrondissement, qui est venu à la rescousse de Mme Zarka. Il a affirmé qu'il ne voyait finalement rien de choquant à ce qu'on mentionne un engagement dans un parti politique car c'était un élément important pour comprendre la carrière d'une personne.

S'il fallait suivre dans cette voie prônée Mme Zarka et M. Girard, il faudrait alors revoir TOUTES les plaques du 4e arrondissement.

Ainsi, ai-je pris comme exemple la plaque qui figure sur le marché des Blancs Manteaux pour rappeler que ce lieu a été rebaptisé "Espace Pierre-Charles Krieg". Cette plaque ne rappelle pas que Pierre-Charles Krieg a été membre des partis gaullistes et que donc c'est avec l'étiquette du Rassemblement Pour la République (R.P.R.) qu'il a été président de la région Ile-de-France de 1988 à 1992 et maire du 4e arrondissement de 1983 jusqu'à son décès en 1997.

Il est vrai qu'il est encore plus dommage qu'il ne soit pas précisé que ce grand personnage du 4e arrondissement a fait partie des étudiants qui le 11 novembre 1940 ont eu le courage de se réunir sur la place de l'Etoile. L'armée d'occupation a mitraillé les manifestants et beaucoup d'entre eux ont été arrêtés. Un des premiers grands actes de la Résistance... à une époque où, pacte germano-soviétique oblige, l'engagement des communistes dans la résistance n'était pas encore aussi déterminant qu'il l'a été après juin 1941 et l'attaque de l'URSS par l'Allemagne nazie.

CCLVII : Une plaque dédiée au leader de l'opposition municipale du 4e... à Londres !

En me marchant à Londres, en direction de la gare Saint-Pancras d'où part et arrive l'Eurostar depuis 2007,  j'ai eu la surprise de découvrir la "Roger street" et donc de constater que le leader de l'opposition locale dans le 4e arrondissement, Vincent ROGER, avait déjà sa rue à Londres (comme on le voit dans le quartier de Camden). Etrangement, sur la plaque, il n'est pas précisé que Vincent Roger est membre de l'UMP (ceux qui ont assisté au conseil d'arrondissement de décembre comprendront mon propos...)

En faisant de petites recherches, je me suis rendu compte qu'il existait aussi une rue Roger dans le 14e arrondissement de Paris.

Je dédie cet article à mon ami Vincent Roger en ce jour un peu spécial pour lui aujourd'hui.

CCLV : Des voeux de la maire pas très fair play...

 Je pensais avoir été convié aux voeux de la maire de mon arrondissement. Je m'étais trompé. En salle des fêtes, Mme Bertinotti nous a donné jeudi 8 janvier 2009 une leçon de socialisme à la sauce "bravitude", un discours de militante PS, pas celui d'une personne qui dépasse son engagement personnel pour représenter l'intérêt général.

A titre d'exemple, nous avons eu droit à une citation de Gilles Deleuze que j'ai retrouvée sur un blog PS  sur le thème  c'est quoi "être de gauche ?"Je cite les propos repris (en partie) par la maire "c’est d’abord une affaire de perception. Ne pas être de gauche, c’est quoi ? c’est un peu comme une « adresse postale ». Partir de soi, la rue où l’on est, la ville, le pays, les autres pays, de plus en plus loin. On commence par soi et dans la mesure où on est privilégié et où on est dans un pays riche, on se dit « Comment faire pour que la situation dure ? ». On sent bien qu’il y a des dangers et que cela ne va pas durer. Etre de gauche, c’est l’inverse. C’est percevoir d’abord le pourtour des choses. Le monde, le continent, l’Europe, la France, la rue de Bizerte, moi. [la rue de Bizerte elle a oublié de la citer, encore une trace d'animosité envers M. Delanoë ?] . C’est un phénomène de perception, percevoir d’abord l’horizon. Ce n’est pas par générosité, ni par morale, c’est une question d’adresse postale. Tu vois à l’horizon, tu sais simplement que cela ne pourra pas durer, ces milliards de gens qui crèvent de faim et cette injustice absolue. [...]. Etre de gauche, c’est savoir que les problèmes du tiers monde, sont plus proches de nous que les problèmes de notre quartier. C’est vraiment une question de perception. Pas de belle âme. C’est ça d’abord être de gauche pour moi».

Plusieurs remarques :

-   "Ne pas être de gauche, c’est quoi ? c’est un peu comme une « adresse postale ». Partir de soi, la rue où l’on est, ...". Il est vrai que quand on habite -par exemple- une rue de l'ïle Saint-Louis, il vaut mieux ne pas partir de son adresse postale pour montrer une solidarité avec "ceux qui crèvent de faim" (même s'il y en a, malheureusement, qui sont dans cette situation dans le 4e arrondissement).

- 2e : en gros, l'idée maîtresse de la citation de Gilles Deleuze est que tous ceux qui ne sont pas de gauche sont donc des abrutis qui ne regardent que leur nombril. Belle leçon de respect et de tolérance pour les opinions différentes ! De tels propos  ont leur place dans un livre engagé ou dans un meeting, mais pas dans une cérémonie officielle de voeux.

Dans son discours, Mme Bertinotti n'a même pas eu un seul mot amical à l'égard des conseillers de l'opposition qui étaient présents avec elle sur la scène (Vincent Roger et Elisabeth Castel). J'ai vraiment le sentiment que ceux qui n'étaient pas dans la ligne politique définie par la maire n'étaient pas les bienvenus et n'avaient pas leur place. Une attitude si sectaire me désole.

Heureusement que certains militants de gauche du 4e arrondissement ont su trouver des mots réconfortants et aimables dans le pot qui a suivi pour que je n'ai pas eu l'impression d'avoir été personna non grata. Certains d'entre eux ont osé avouer qu'ils avaient été "surpris" par le discours très militant de "Dominique". Pour être complètement honnête, il y a même des militants de Mme Bertinotti qui eux aussi se sont montrés sympathiques à mon endroit.

Le discours de jeudi soir me conforte dans mon opposition à la maire actuelle et je me dis que j'ai bien fait de ne pas voter pour elle en 2008 ! Même si j'étais minoritaire, cela me permet de continuer à penser que j'avais fait le bon choix.

A Science po, j'ai appris dans les cours de droit constitutionnel d'Olivier Duhamel qu'une des conditions de la démocratie était le respect -par chacun- des opinions des personnes qui pensent différemment. Il faudrait que les chantres de la prétendue "démocratie participative" se souviennent de cette règle de la démocratie -tout court-.

Les propos de Mme Bertinotti ne m'empêchent pas de lui adresser tous mes meilleurs voeux, notamment de réussite, pour 2009. (Il semble que cette femme a des ambitions qui dépassent "l'horizon"  du 4e arrondissement et qu'effectivement elle regarde beaucoup plus loin que son "adresse postale").  Je n'ai pas eu l'occasion de le faire jeudi soir car étonnamment nous ne nous sommes pas croisés...

CCLIII : Les illuminations de la mairie du 4e - version 2008/2009

 La maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, présente ses voeux aujourd'hui à 19h à la mairie. Pour la 1ère fois cette année, j'ai même reçu un carton d'invitation. Je deviens vraiment une personne fabuleusement importante pour mériter un tel honneur. Cela me donne l'occasion de faire un article sur les illuminations de noël de la mairie du 4e dans leur version 2008/2009.

Un "bon point", tout d'abord :  cette année, les illuminations sur la façade qui longe la rue de Rivoli sont de retour. J'avais vivement regretté leur disparition l'an dernier ce qui donnait un air peu festif à l'endroit. De plus, cette année, les illuminations ne sont pas jaunes mais elles sont divisées en trois rectangles identiques : rouge, vert et bleu. Il est amusant de constater que ces couleurs peuvent représenter les trois groupes politiques que l'on trouve au Conseil d'arrondissement (PC-PS, Verts, UMP-Nouveau Centre) avec donc une très forte surreprésentativité des verts dans ce "visuel". Voilà qui doit faire plaisir à la maire adjointe Corinne Faugeron.

Cepenant, sur la place Baudoyer, on peut avoir l'impression qu'une cabane de jardin a été construite pour l'hiver : 

 Or, il faut repasser de nuit pour comprendre qu'il s'agit de l'illumination de noël mise en place par la mairie du 4e arrondissment. Elle est intitulée Fractal Flowers (la langue de Molière c'est has been dans le 4e). Cette illumination peut laisser perplexe mais c'est vraiment beaucoup mieux que l'alternance des spots derrière les fenêtres de la mairie à laquelle nous avons eu droit l'an dernier. J'ai même fini par être convaincu grâce à la vidéo d'explication de Dominique Bertinotti et du concepteur de Fractal Flowers Miguel Chevalier que l'on peut trouver sur le blog de la maire.

P.S. : J'ai appris par le blog d'Olivier Francheteau que cette illumination avait été vandalisée dans la nuit de la Saint-Sylvestre.