L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

CXXXIV : Edvige : une copie à revoir !

Edwige Feuillère (1907-1998)

Edwige est en soi un beau prénom... En écrivant ce prénom, je ne peux m'empêcher de penser à cette grande actrice française qu'était Edwige Feuillère. "Edvige" a malheureusement été choisi comme acronyme d'Exploitation documentaire et valorisation de l'information générale. Sans aller jusqu'à écrire "Edvige casse-toi", comme l'ont fait certains, il y a certaines dispositions relatives à la mise en place de ce fichier policier avec lesquelles je ne suis pas d'accord et sur lesquelles on ne peut pas transiger :

1°) En tant qu'enseignant, je reste attaché à un des principes fondamentaux de l'ordonnance de 1945 : les mineurs sont des adultes en devenir qui ont le droit de faire des erreurs... (même si bien sûr ils doivent être sanctionnés pour celles-ci). Par conséquent, la ministre de l'Intérieur Michelle Alliot-Marie a annoncé mardi que l'on "peut" revenir sur le fait que les données relatives aux plus de 13 ans pouvaient être effacées au bout d'un certain temps. Il faut remplacer le "peut" par "doit". Les mineurs délinquants doivent être punis (et même parfois sévèrement), mais par contre ils ont droit à ce que leur faute soit oubliée.

2°) L'idée de ficher l'orientation sexuelle d'une personne me paraît aberrante. Mis à part pour les personnes qui commettent des viols, des incestes ou des actes de pédophilie, je ne vois pas le rapport entre la délinquance et la sexualité ! Nous ne sommes plus je l'espère à l'époque victorienne ou sous l'Occupation. (Pour mémoire, dans le Code civil, c'est le régime de Vichy qui pour la 1ère fois pris des mesures discriminatoires à l'encontre des homosexuels).

L'Histoire nous enseigne qu'il faut être très prudent avec les fichages. Rappelons-nous que le fichier central des Juifs mis en place à partir de 1941 n'avait au départ été présenté que dans un but "administratif". Les policiers qui l'ont complété l'ont pour certains d'entre eux fait sans arrière-pensées. Précieusement conservé au mémorial de la Shoah dans le 4e arrondissement, il a malheureusement été l'outil utilisé par la suite pour arrêter systématiquement le maximum de Juifs, notamment à Paris. Soyons donc très prudents, car nous ne pouvons jamais savoir ce que l'avenir nous réserve !

Ceci n'est pas un article fait pour hurler avec les loups mais parce que je considère que ce fichier Edvige doit vraiment être encadré.

CXXXIII : Statues de l'Hôtel de Ville (14e volet) : Burnouf

voici le 14e volet de la série consacrée aux statues de l'Hôtel de Ville. Il s'agit de Burnouf qui apparaît au-dessus de Decamps, côté rue Lobau, à gauche du grand portail de droite.

Eugène Burnouf n'est connu, je pense que de quelques rares spécialistes. Né à Paris le 8 avril 1801, il est le fils du latiniste Jean-Louis Burnouf. Eugène Burnouf, tout comme son père a été un philologue. Pour ne pas faire comme son père, il s'est spécialisé dans l'indologie. On lui doit notamment la traduction en français du Bhâgavata Purâna, un livre sacré de la religion Hindoue. Il a fondé en 1822 de la Société Asiatique. Il est mort à Paris le 28 mai 1852.

Il existe une rue Burnouf dans le XIXe arrondissement de Paris.

CXXXII : Rue du plâtre : une rue du XIIIe siècle réalignée au XIXe siècle

La rue du plâtre est une petite rue qui relie la rue du Temple et la rue des Archives. Elle porte ce nom depuis le XIIIe siècle. Un four à plâtre était installé dans cette rue. Comme on peut l'apprendre à l'exposition "Construire à Lutèce" qui se tient dans la crypte archéologique, le plâtre a été introduit en Gaule par les Romains au Ier siècle avant J.-C. Pour l'obtenir, on utilise du gypse (du sulfate de calcium) que l'on fait brûler... d'où la présence d'un four.

Cette rue est caractéristique de la politique de réalignement mené dans le quartier au XIXe siècle. L'immeuble saillant à droite sur la photo est un immeuble plus ancien qui a échappé à cette politique qui visait à élargir les rues pour faciliter le passage. On trouve en cet endroit un établissement de qualité : l'Hôtel du Vieux Marais.

Symbole du mélange du moderne et de l'ancien, on peut apercevoir à l'arrière-plan sur cett photo les "tuyaux" du Centre Pompidou.

CXXXI : Un film qui vient de sortir à voir... dans le 4e

Nous disposons de très peu de salles de cinéma dans le 4e arrondissement. Si on omet les programmations du Centre Pompidou, il n'existe que le Latina, spécialisé dans le cinéma des pays latins, situé rue du Temple. Je trouve ça tellement agréable de pouvoir aller à la séance de 22h et me dire que même pas 5mn après la fin du film je serai de retour chez moi.

On peut y voir depuis mercredi dernier, le film Christophe Colomb, l'énigme, un film intéressant pour la qualité de ses images (le film est signé Manoel de Oliveira), pour ceux qui s'intéressent à la place du Portugal dans l'Histoire mondiale (c'est très pédagogique) et pour les amoureux d'une autre capitale : Lisbonne, puisqu'on peut y voir de très belles prises de vue de cette ville que j'ai visitée en 2000. (voir aussi l'article que j'ai consacré à ce film sur le blog Heliosse).

CXXX : Affichage "sauvage" : ça continue !

Je prends le risque de subir les foudres de certains en faisant cet article pour souligner combien pendant tout le mois d'août, dans le quartier situé autour de la rue des Archives et de la Rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, de nombreux murs ou cabines téléphoniques ont été recouverts par cette affiche "SM Scream". Je sais que certains jugent que ce genre de "visuel" ne fait pas matière à discussion et qu'il a sa place sur la voix publique dans le Marais. Voilà donc un article qui sert de suite à "On baigne dans la Crème" et "Une affiche incitant à manger des pommes ?".

A la fin du Conseil d'Arrondissement du mois de juin, lors de la discussion que j'avais eu avec madame la maire, Dominique Bertinotti, celle-ci avait, elle, été d'accord avec moi pour reconnaître que certains flyers ou certaines affiches n'avaient pas leur place sur la voie publique. Cependant, au conseil d'arrondissement suivant, lors de la réponse officielle à la question que j'avais posée, par le maire adjoint Richard Jean-Baptiste, celui-ci a rappelé que les amendes prévues étaient très insuffisantes pour dissuader ce genre de publicité "sauvage". Peut-être nos parlementaires pourraient-ils agir dans ce domaine ?

P.S. : Il faut remarque cependant qu'au mois d'août, le volume des flyers distribués dans les rues et sur les parebrises de voitures a bien diminué. Espérons que ce n'est pas seulement un effet de la trêve estivale...

CXXIX : Forum des associations samedi prochain

Avant le vide-grenier qui se tiendra le dimanche 28 septembre 2009, un autre rendez-vous à ne pas manquer pour toutes celles et tous ceux qui s'intéressent à notre arrondissement, à son animation et veulent en faire un vrai lieu de convivialité : samedi 13 septembre prochain, le "forum des associations et de la démocratie locale". Je trouve l'affiche de cette année, très réussie ! On se croirait invité à un "triviul pursuit".

Attention, cette année, ce salon se tient à la mairie du 4e arrondissement et non pas, contrairement aux années précédentes, à l'espace Blancs-Manteaux-Pierre-Charles-Krieg. Venez nombreux.

J'essaierai d'y passer pas mal de temps pour faire connaître "L'indépendant du 4e"!

Aujourd'hui ce n'est pas l'anniversaire de Louis XIV, mais celui de mon ami Manu qui fête ses 40 ans.

CXXVIII : A propos du fond. Un vieux cauchemar ressurgi de mon passé estudiantin

Après avoir passé une deuxième fois la vidéo "Du fond pour livrer une très belle bataille" (que j'ai évoquée hier) , j'ai retenu le fait que Mme la maire prenait le penseur Alain Touraine comme caution intellectuelle puisqu'il a "rédigé" un livre avec Ségolène Royal.

Or, Alain Touraine, âgé aujourd'hui de 83 ans, est un de mes pires souvenirs de l'époque où j'étais étudiant. En effet, il y a une quinzaine d'années, j'avais été embauché pour faire une pige pour le CERI, (Centre d'Etudes des Relations Internationales). Ma tâche était de faire un résumé d'un colloque organisé par la très regrettée Marie-France Toinet, grande spécialiste des Etats-Unis. Le sujet portait sur l'information pendant la guerre du Golfe de 1990-1991. Le problème est que l'immense Alain Touraine se lança dans une longue logorrhée certes très interessante, très dense, mais avec un rapport très éloigné avec le sujet. La pensée complexe chère à Edgar Morin était largement distancée. D'où ma très grand difficulté à faire un résumé. Je ne suis certes pas un génie mais je doute fort que ce genre d'intellectuels puissent parler directement au peuple notamment celui dit "de gauche".

Il ne s'agit pas pour moi ici de faire du populisme ou de l'anti-intellectualisme. Il faut cependant que nos politiques arrêtent de se moquer de nous. Personne n'est dupe, les femmes et les hommes politiques n'ont matériellement pas le temps de méditer et encore moins d'écrire. L'idée de faire des livres à deux mains avec quelque intellectuel qu'il soit est aussi un leurre. Je plains ceux ou celles qui ont été chargé de "mettre en forme" (un euphémisme quand on sait comment ce genre de livre est écrit) l'ouvrage signé  par Alain Touraine et Ségolène Royal... Une belle bravitude !

Aujourd'hui Louis XIV aurait 370 ans. (Une précision que ceux qui me connaissent comprendront...).

CXXVII : En guise de fond : un monsieur qui met un temps incroyable à mettre son manteau

En continuant à errer sur la toile et les blogs du 4e arrondissement, je suis tombé sur ce très intéressant micro-trottoir de notre maire, Dominique Bertinotti. Le titre du post invite à s'arrêter :" Du fond pour livrer une très belle bataille".

Le titre est bien inspiré car en regardant cette vidéo, mon attention a été captée par le personnage situé à l'arrière-plan (au fond en quelque sorte !): un monsieur qui met un temps incroyable à se décider à mettre son manteau...  En plus, une fois qu'il a fini de le mettre il semble commenter l'affaire et se montrer très satisfait d'avoir enfilé ce pardessus... Le message subliminal semble être "allez vous rhabillez !". On ne sait pas à qui cela s'adresse !

CXXVI : Les statues de l'Hôtel de Ville (13e volet) : Decamps

Voici le 13e volet de la série sur les statues de la façade de l'Hôtel de Ville. Je continue avec le côté rue Lobau. Il s'agit de la représentation du peintre Decamps qui apparaît en bas à gauche du portail d'entrée située à droite (voir photo ci-dessous).

Alexandre-Gabriel Decamps est un peintre, pas complètement tombé dans les oubliettes de l'Histoire. Il est né à Paris le 3 mars 1803 et il est mort à Fontainebleau le 22 août 1860. Il est une des principales figures du romantisme français. Son style rappelle celui de Delacroix avec de nombreuses peintures de type orientalisant ou des scènes historiques.

Voici en lien un exemple de ces oeuvres : Lion avec Saint Jérôme dans le Désert que l'on peut admirer au musée de Beauvais. A Paris, on peut admirer certaines de ces oeuvres au Louvre.

La rue Decamps est une rue du XVIe arrondissement.

CXXV : Blog du collège Couperin : un blog en musique

Etant moi-même enseignant, je profite de ce jour de rentrée pour rappeler que de plus en plus d'établissements scolaires se dotent de blogs pour mieux se faire connaître et pour informer sur les actions pédagogiques menées. Celui du collège Couperin a de plus une particularité : il permet d'écouter la musique du grand compositeur qui au XVIIIe siècle a vécu dans le quartier.

Bravo aux élèves et aux équipes enseignantes pour leur créativité, car la création et la tenue d'un blog en milieu scolaire implique un travail d'équipe qui rend la tâche plus complexe que la publication d'un blog "indépendant".

Malheureusement, la formation proposée aux enseignants en ce qui concerne les "TICE" (une abbréviation barbare pour "Technologie de l'Information et de la Communication pour l'Education) est encore très insuffisante. Il faut vraiment que l'Education Nationale mette le paquet pour accroître la formation des personnels dans ce domaine. Malheureusement dans notre pays, la tradition veut que ceux qui sont chargés de l'Education sont ceux qui ont le moins de vrais programmes de formation continue Pour information, les stages, sauf cas particuliers comme la préparation de concours, ne durent qu'au mieux 3 à 5 jours par an ! (Je parle du secondaire que je connais bien).