J'ai déjà consacré plusieurs articles à la guéguerre qui oppose la maire du 4e Madame Bertinotti et son adjointe verte Corine Faugeron. Je renvoie notamment à l'article publié le 29 mai.
Il faut admettre que lors du Conseil d'arrondissement de début juin 2010, la hache de guerre semblait enterrée entre nos deux édiles. Etant un spectateur assidu de ces séances depuis de nombreuses années, j'avais en effet noté que pour la première fois depuis de nombreux mois, Madame Bertinotti s'était adressé à Madame Faugeron par son prénom, lui donnant à plusieurs reprises du "Corine", signe d'une relation apparamment plus cordiale...
Cependant, la trêve aura été de courte durée puisque lors du dernier Conseil d'arrondissement d'avant les vacances d'été, nous avons eu droit à une nouvelle passe d'armes entre nos deux édiles. C'est principalement la paisible rue de Jouy qui a mis le feu aux poudres.
En effet, Madame Faugeron avait déposé un voeu par lequel elle souhaitait que cette rue soit classée en zone 30 avec notamment l'idée que cela permettrait de créer un contre-sens pour les cyclistes. La maire s'y est catégoriquement opposé en affirmant que ce serait très dangereux : on trouve dans cette rue l'entrée du lycée Sophie Germain et les élèves ont l'habitude de s'y regrouper.
L'adjointe verte n'a pas alors hésité à rappeler à Mme Bertinotti qu'elle avait eu les mêmes arguments à propos du contre-sens vélo de la rue de la Verrerie et qu'elle avait dû se plier aux décisions de la Ville de Paris. (voir l'article du 25 juin : Dominique Bertinotti est-elle encore maire du 4e arrondissement ?). Madame Bertinotti a répliqué en rétorquant qu'elle assumait la position qu'elle avait défendu et que si le maire de Paris prenait la responsabilité de la décision, elle n'en était pour autant toujours pas d'accord avec le contre-sens vélo rue de la Verrerie. (Elle aurait pu citer le Préfet de Paris ce qui aurait évité de suggérer un éventuel contentieux avec Bertrand Delanoë...).
Parmi, les arguments utilisés lors du débat qui a porté sur la mise en place de ces contre-sens vélo, l'un d'eux a particulièrement retenu mon attention car c'est un fait historique dont on ne parle pas souvent. En effet, Madame Faugeron a affirmé que le danger venait du fait que le marquage au sol des couloirs cyclistes s'était fait de nuit ce qui n'avait guère permis de sensibiliser les riverains à cette nouvelle organisation du trafic. Elle a comparé ces travaux nocturnes au transfert du cadavre de Louis XV. Il faut en effet se rappeler que Louis XV étant mort le 10 mai 1774 de la petite vérole, une maladie très contagieuse, a eu droit à un enterrement clandestin dans la nécropole royale de Saint-Denis.
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