
Le 17 septembre dernier, dans la salle des fêtes de la mairie du 4e, était organisée une réunion intitulée "Reconquête des berges de Seine, Acte II". Pour cette occasion, étaient présents -notamment- la maire du 12, les maires du 1er et du 4e et surtout la maire de Paris Anne Hidalgo :

Il s'agissait de l'acte II car, pour mémoire, l'Acte I avait consisté en des réunions organisées dans chaque arrondissement central. J'ai déjà évoqué sur ce blog l'ambiance un peu agitée qui avait marqué celle qui s'est tenue dans le 4e arrondissement fin juin 2015 (voir mon article du 26 juin 2015). Pour cette réunion à l'affluence plus nombreuses de l'acte II, le public avait été bien choisi. La salle a été beaucoup plus calme. Les opposants ont oublié de venir (ou alors on n'a pas cherché à les faire venir).
Avant le début de la réunion, ke 1er adjoint du 4e, Julien Landel, a eu l'amabilité et la courtoisie de me demander quel était mon point de vue entre les deux scénarios proposés. Cet article est donc un moyen de lui donner une réponse.
Pour mémoire, le scénario 1 consiste à la fermeture partielle du quai rive droite (sans la fermeture du tunnel situé entre la place de la Concorde et le quai des Tuileries, ni celui situé après le Pont de Sully).

C'est en fait un projet complètement abherrant puisque bien sûr les voitures qui viendraient à s'engager dans le tunnel situé entre la place de la Concorde et le quai des Tuileries se retrouveraient coincées quelques mètres plus loin pour être obligées de remonter vers le quai haut. Il a fallu des experts de talent pour se rendre compte que cela créerait un point névralgique (appelé "point noir") à cet endroit :

Il n'est donc pas étonnant que l'écrasante majorité des personnes consultées est choisi le scénario 2 de fermeture totale du quai bas rive droite à la hauteur du 1er et du 4e arrondissement :
Je reproche donc à cette consultation d'avoir un caractère très artificiel puisque la question posée entre le scénario 1 et le scénario 2 n'a pas vraiment de sens...
La fermeture des quais bas posent cependant une question grave celle-ci. En effet, Madame Hidalgo a rappelé que depuis 2001 l'objectif avait toujours été de limiter la place de la voiture à Paris. Je n'ai personnellement rien contre cet objectif (n'étant moi-même pas titulaire du permis de conduire), cependant, il faut que les élus parisiens s'interrogent sur les conséquences de cette politique. Celle-ci a conduit à une forte dégradation de la pollution de l'air liée en grande partie à l'augmentation des embouteillages et à l'usage massif deux deux roues qui sont polluants et en plus parfois très sonores).
Les services de la Ville ont ainsi présenté des projections qui montrent comment le trafic va en partie se reporter vers le quai haut (avec notamment une forte congestion le long du bassin de l'Arsenal).

En ces temps de préparation de la COP21, toute décision politique devrait avoir pour indicateur l'impact global sur l'environnement. De manière très doctrinaire, la majorité actuelle a estimé depuis 2001 que la réduction de l'espace où les voitures peuvent circuler conduisaient par principe à une amélioration de la qualité de l'air. Ils se sont trompés jusqu'ici. J'aimerais donc avoir des précisions sur les conséquences sur la qualité de l'air respiré de potentiels bouchons sur les quais hauts de la rive droite, notamment pour les riverains... Je n'ai vu aucun information à ce sujet.
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