L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

MCCLXXXI : Profitez des beaux jours pour admirer une vue inédite sur la façade de Notre-Dame de Paris

Depuis la fin de l'année 2012, dans le cadre du 750e anniversaire du début de la construction de Notre-Dame, une tribune a été dressée sur le parvis. En ce mois de juin, en fin de soirée, cela permet d'avoir une vue inédite sur la façade en profitant à la fois de la hauteur et de la lumière du soleil couchant :

Du haut de la tribune, on peut avoir un très beau point de vue sur la "galerie des rois" qui sert de limite entre le 1er et le 2e étage :

Avec un zoom, on peut observer de près chacun des personnages :

Cette série de portraits représentait les rois de Juda sous les traits "paraît-il" des rois de France. Cela lui a valu d'être mise à bas à la Révolution française. Les statues actuelles sont dues aux tailleurs de pierres du XIXe siècle à l'époque de la restauration de la cathédrale par Viollet-le-Duc. Ce n'est que par la suite que les statues originales (du XIIIe siècle) ont été retrouvées. On peut les voir au musée de Cluny.

MCCXXVIII : Un article pour saluer neuf nouvelles stars de l'arrondissement : Marie, Gabriel, Anne-Genevière, Denis, Marcel, Etienne, Benoît-Joseph,Maurice et Jean-Marie

Voilà un article qui m'avait été suggéré par ma plus vieille amie... Anne. Elle m'avait envoyé depuis Bruxelles un message pour m'inciter à évoquer les cloches arrivées dans la cathédrale Notre-Dame. Or, le sujet a été traité par le blog Vivre le marais (voir article du 1er février 2013).  De plus, comme l'information a été tellement reprise par les médias, je me suis dit que ce n'était pas la peine de m'y intéresser. Grave erreur !

J'ai commencé à me rendre compte que j'avais peut-être tort en assistant à la réunion publique du Conseil de quartier des îles le mardi 5 février. En effet, Madame Charensol a parlé avec beaucoup d'émotion de ce qu'elle avait ressenti en observant ces neuf cloches dans la nef de Notre-Dame.

En regardant mercredi soir, l'émission "Des Racines et des Ailes" consacrée à la cathédrale, j'ai fini de me convaincre qu'il fallait que j'aille voir ces cloches au plus vite.

Je tiens à faire part de ce sentiment très particulier que j'ai moi aussi éprouvé en admirant ces magnifiques chef d'oeuvre d'artisanat, fruit de la métallurgie traditionnelle. Chaque cloche a une véritable personnalité . Cette individualisation des cloches est due au fait que chacune à un nom, des parrains, un poids, une maxime, un aspect esthétique... et un son différent.

Voici donc mon reportage photo relatif à chacune des neuf cloches que l'on peut en ce moment voir, admirer, toucher,  dans la nef de  Notre-Dame :

1°) Le bourdon : Marie, 6023 Kg, sol#²

avec un détail qui montre la frise supérieure et une dédicace qui rappelle que ces cloches avaient disparu depuis 1792, année où elles ont été fondues pendant la 1ère année des guerres révolutionnaires :

 2°) Gabriel, 4 162 Kg, La#2 :

En voici un détail insolite :

 

3°) Anne-Geneviève, 3 477 Kg, Si 2

4°) Denis, 2 502 Kg, Do #3

5°) Marcel, 1 925 Kg, Ré #3

"Qu'il me soit fait selon ta parole"

 6°) Etienne, 1 494 Kg, Fa3

"Le verbe s'est fait chair"

 7°) Benoît-Joseph, 1 309 Kg, Fa #3

"Il a habité parmi nous"

8°) Maurice, 1 011 Kg, Sol #3 :

Avec un superbe détail de cette cloche :

 

9°) Jean-Marie, 781 Kg, La #

Pour cette dernière cloche, qui se trouve à l'extrémité de la nef, une pensée amicale pour un de mes voisins que j'ai croisé par hasard en ces lieux, une personnalité importante de la vie spirituelle de l'arrondissement qui se reconnaîtra s'il lit cet article.

Allez donc voir ces neuf cloches avant le 28 février. Après il sera trop tard, elles seront installées dans la Tour Nord de Notre-Dame. . On sera ravi de les entendre répondre à la plus grosse cloche de Notre-Dame qui a échappé au vandalisme révolutionnaire... Elle répond -ce qui n'est pas pour me déranger- au prénom d'Emmanuel.

 Je dédie donc cet article qui compte 18 photographies à Anne, Mme Charensol et Alain.

 

MCCXI : La cathédrale Notre-Dame et Monseigneur Vingt-Trois, super-stars du Noël 2012

J'ai eu la joie de constater que la cathédrale Notre-Dame était mise à l'honneur à la télévision cette année pour Noël. Les messes de minuit puis le lendemain celle de Noël ont été retransmises en direct sur France 2 depuis cet édifice religieux (situé dans le 4e arrondissement de Paris).

A cette occasion, tous les téléspectateurs ont pu admirer l'éclairage mis en place pour les fêtes du 850e anniversaire de  la cathédrale. La limière bleutée installée dans les tribunes du 1er étage est superbe.

Le cardinal Archevêque de Paris, qui vient de fêter son 70e anniversaire, a montré qu'il était en très grande forme.

N'en déplaise à certains, l'Eglise catholique a encore un message à faire passer dans la société actuelle. Je comprends très bien qu'on ne soit pas toujours d'accord avec son discours mais je n'accepte pas que certains veuillent dénier à cette institution bi-millénaire le droit de faire entendre sa voix.

 

MCCVIII : Retour à la grande tradition pour la crèche de Notre-Dame version 2012

Voici un autre article que j'aime faire chaque année. Il a pour sujet la crèche de la cathédrale Notre-Dame. Cette année, après des versions très "iconoclastes" certaines années, nous avons droit à une crèche dans la plus grande tradition de Noël avec des personnages en terre cuite.

C'est tout un village avec de nombreux artisans que nous pouvons admirer :

Cette oeuvre est due à un atelier italien :

Je renvoie aux articles que j'ai écrit les années précédentes à propos des crèches de Noël de la cathédrale Notre-Dame :

- 25 décembre 2008 (une version hyper moderne)

- 23 décembre 2009 (une version juste un peu plus traditionnelle que 2008)

- 25 décembre 2010 (une version très dépouillée)

- 23 décembre 2011 (une version qui marque un retour vers la tradition)

Joyeux Noël à tous !

 

 

MCXCVII : Ouverture, hier, du 850e anniversaire de Notre-Dame de Paris... 27 générations vous contemplent.

La cathédrale Notre-Dame, le 12 décembre 2012 à 17h30 après le coucher de soleil

J'ai pris cette photographie de Notre-Dame, hier, vers 17h30 depuis le Pont-Marie. Les cérémonies d'ouverture du 850e anniversaire de la cathédrale ont eu lieu de 18h à 20h mais je ne faisais pas partie des heureux invités.

Une pensée pour Robert Ier le grand, comte du Perche (1123-1188), qui a peut-être assisté aux cérémonies à l'époque du lancement des travaux. Il était un des frères du roi Louis VII qui a posé la 1ère pierre de la cathédrale en 1167. Robert Ier le grand est un de mes ancêtres : 27 générations me sépare de lui ! Cela fait une moyenne de 31,48 ans par génération.

Je renvoie à l'article que j'avais écrit le 16 mai 2008 à propos du portail de Sainte-Anne où, dans le tympan, on peut voir Louis VII et Suger.

MCI : Lumière d'orage sur Notre-Dame

La météorologie du mois d'avril a été plutôt curieuse. Nous avons eu de nombreuses journées avec des alternances de soleil et d'averses orageuses. Un mois d'avril avec des giboulées de... mars.

Cela m'a cependant donné un moment de plaisir le 20 avril. En effet, en passant le long du quai de l'Hôtel de Ville, j'ai eu le plaisir de voir un rayon de lumière qui mettait superbement en valeur la cathédale Notre-Dame et la pointe Est de l'ïle de la Cité.

J'accompagne cet article avec trois photos qui témoignent de manière très imparfaite de la magie de la lumière.

Un moment très bref puisque quelques minutes plus tard des trombes d'eau se sont à nouveau remises à tomber !

On a pu le constater que le 15 mai nous avons eu droit à nouveau à une nouvelle journée orageuse du même genre...

 

 

MXCII : Un tableau exposé au Japon qui m'a conduit à aller square de l'Hôtel de Ville tôt le matin.

Stanislas Lépine, Quai de l'Hôtel de Ville et marché aux fleurs, vers 1884-1888, 112,5x 168,5cm, Musée d'Art d'Hiroshima.

Lors de mon voyage au Japon en février/mars 2012, je suis allé visiter le musée Bridgestone de Tokyo où est présentée la collection Ishibashi. En faisant un tour dans la librairie du musée, j'ai appris qu'une exposition qui avait pour thème "Image of the Seine. Impressionists and Japanese painters" s'était tenue en 2010 dans ce musée puis au musée d'art d'Hiroshima. Dans le catalogue , en page 54, j'ai eu le plaisir de découvrir ce tableau de Stanislas Lépine. A plus de 9000 Km de Paris, j'ai eu une pensée pour mon arrondissement favori !

En observant ce tableau, on peut voir au 1er plan le marché aux pommes qui se situait à l'emplacement de l'actuel "square de l'Hôtel de Ville" et donc en contrebas de l'Hôtel de Ville.

J'avais publié le 15 novembre 2010, une photo du début du XXe siècle qui montrait ce marché.

Je suis allé sur place car je n'avais pas une vue qui montrait exactement le même angle avec à la fois la pointe Ouest de l'ïle Saint-Louis, le dôme du Panthéon à l'arrière-plan et la partie Est de l'ïle de la Cité avec la cathédrale Notre-Dame. Comme je tenais un bureau de vote le dimanche 22 avril, j'ai profité du fait que j'avais un temps libre à 8h30 pour aller faire la photographie alors qu'il faisait un beau soleil. J'ai dû faire un montage de deux clichés car en raison des arbres je n'ai pas pu prendre davantage de recul. Voilà donc le résultat et je republie le tableau en dessous pour faciliter la comparaison visuelle entre 2012 et les années 1880 :

On peut voir que le paysage a subi quelques changements...

Dans la partie gauche du tableau, on voit à la pointe de l'île Saint-Louis un des nombreux bateaux lavoirs qui flottaient sur la Seine :
A part, cela, l'île n'a pas changé radicalement depuis :

Il y a seulement un arbre en plus à l'extrêmité de la pointe.

Au centre du tableau, si le dôme du Panthéon n'a pas changé, par contre les immeubles situés à la pointe Est de l'île de la Cité étaient beaucoup plus bas que les bâtiments actuels. Celui situé tout à droite du détail du tableau ci-dessous est celui qui est aujourd'hui devenu le plus bas dans la photographie prise en 2012 :

Du coup, depuis cette partie du square de l'Hôtel de Ville on ne voit plus le chevet de Notre-Dame et on voit moins les arbres de ce qui est devenu le square Jean XXIII.

Par contre, la partie la plus à gauche du tableau montre les immeubles du quai aux fleurs qui n'on pas beaucoup changé depuis la fin du XIXe siècle :

On observe des petits changements mais on se rend compte que dans cette partie de l'île de la Cité, la silhouette des immeubles reste la même. On voit par contre une fausse tourelle médiévale qui n'est pas représentée sur le tableau des années 1880.

Stanislas Lépine aimait, semble-t-il, bien peindre dans cette partie de Paris puisque j'avais déjà publié un autre tableau de lui dans un article du 23 septembre 2009. Il montrait depuis le quai de Gesvres la vue vers l'Ouest en direction du Palais de Justice et du Pont Notre-Dame.

MXVII : La crèche de Notre-Dame 2011 : un équilibre entre retour à la tradition et originalité

Voici un sujet dont j'aime parler chaque année : la crèche de la cathédrale Notre-Dame. La version 2011 vaut le déplacement car elle réussit à mêler classicisme sans manquer pour autant d'originalité. En efffet comme on le voit sur la vue qui ouvre cet article, les moutons et les bergers sont déjà arrivés tout comme le rois mages qui apparaissent à l'autre bout :

L'ensemble est comme on le voit très fleuri et il y a même des petits insectes avec ces abeilles et ces ruches :

Au centre de la crèche, entre Joseph et Marie, il ne manque plus que Jésus qui sera mis en place le jour de Noël :

J'ai préféré aller faire les photos avant car pendant les vacances scolaires il y a une queue sans fin sur le parvis Jean-Paul II et du coup il faut attendre pas mal de temps pour pouvoir entrer dans la cathédrale alors qu'au moment où j'y suis allé (le mercredi 14 décembre), il n'y avait pas grand monde.

Cette crèche de Noël de Notre-Dame est pour ce blog ce qu'on appelle en langage journalistique un "marronnier". Un sujet que je traite chaque année à la même époque. Cependant, la représentation de la Nativité dans la cathédrale Notre-Dame connaît est fort différente d'un Noël à l'autre :

- la version 2008 était hyper moderne mais elle utilisait bien le décor du mur qui entoure le choeur de la cathédrale (voir article du 25 décembre 2008)

- celle de 2009 était très traditionnelle (voir article du 23 décembre 2009)

- celle de 2010 était pour le moins dépouillée (voir article du 25 décembre 2010)... C'est celle que j'ai le moins aimé car je la trouvais triste.

 

 

CMLXXVI : Adam et Eve, perdus dans l'étagement de la façade principale de Notre-Dame

Même ceux qui passent régulièrement devant la cathédrale Notre-Dame de Paris ne connaissent pas les différents thèmes qui décorent le monument. Ainsi, il n'est pas connu de tous qu'Adam et Eve sont représentés dans les étages de la  façade principale (la façade occidentale) de la cathédrale Notre-Dame.

En effet, il faut avoir une bonne vue (ou un appareil photo avec un bon zoom) pour voir au 2e étage au dessus de la galerie des rois, à droite (au-dessus du portail de la Vierge) Adam :

et à gauche, Eve :

Plusieurs remarques :

1°) Adam a l'air un peu androgyne. Le 1er mâle de l'espèce humaine n'a pas eu un excès de testostérone. Il n'a pas non plus une coupe de cheveux très masculine.

2°) Si Adam a l'air affligé, Eve fait un geste surprenant qui ressemble à une bénédiction de la main gauche.

3°) il faut rappeler que ces statues ne datent pas du Moyen Âge puisque pendant la Révolution française, toutes les statues qui ornaient la façade avaient été mise à bas (les originaux de la galerie des rois ont été retrouvés bien plus tard et sont exposés au Musée de Cluny dans le 5e arrondissement). Les statues sont donc dues à l'inventivité très libre des sculpteurs qui ont participé à la restauration entreprise par Viollet-le-Duc au XIXe siècle.

 Il existe d'autres représentations d'Adam et Eve sur et dans les murs de la cathédrale Notre-Dame mais j'en parlerai dans de prochains articles.

CMXVIII : Un autre timbre qui rend hommage à un monument du 4e

Au début de l'année 2011, j'ai reçu une carte de voeux avec ce timbre. Cela fait plusieurs mois que je veux publier un article à ce sujet mais je profite de la trève estivale pour pouvoir enfin le faire. J'ai donc été très heureux de constater qu'une nouvelle fois le 4e arrondissement était à l'honneur avec ce timbre consacré à la cathédrale Notre-Dame de Paris.

J'en profite pour rappeler qu'aujourd'hui le prix du timbre passe de 58 centimes à 60 centimes... et le carnet de tickets de métro de 12€ à 12€50.

(j'avais déjà fait un article sur un timbre relatif au 4e avec celui consacré à Elisa Deroche le 4 janvier 2011).