L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

MDCCCXXX : Le nef de Paris dans le 4e (22e volet) : une représentation coincée entre deux façades au 56/58 rue duTemple qui m'a permis de repérer une des plus anciennes fontaines du 4e

Voici le 22e épisode de la série consacrée à la nef de Paris dans le 4e arrondissement. Elle se trouve dans un secteur que je connais bien et pourtant je n'avais jamais remarqué cette représentation avant de préparer mon article relatif à la rue du Temple. Elle se trouve en effet au 56 rue du Temple, coincée entre deux façades :

En regardant de plus près on se rencontre qu'il s'agit du fronton d'une fontaine :

Tout laisse à penser que cette nef date de la Monarchie de Juillet. En effet, elle ressemble énormément à celle à laquelle j'ai consacré mon article du 5 octobre 2016 et qui concernait la nef qui orne la fontaine de la rue Charlemagne qui date de 1840. De plus, cette fontaine est dans le prolongement du 58 rue du Temple qui fait l'angle avec la rue Rambuteau qui a été percée à partir de 1834 sous les ordres du prefet Rambuteau.

Cette fontaine est aujourd'hui dans un état d'abandon regrettable :

D'après le site Paristoric.com, cette fontaine a remplacé la fontaine Sainte Avoye qui était une des plus vieilles fontaines de Paris (elle aurait été due à Philippe Auguste). Lire aussi l'article sur le site de l'excellent blog Paris.bise-art

 

MDCCXC : Température de l'eau dans les piscines. Une plongée dans les abysses de la com' de la Ville de Paris

Pendant l'été 2016, les usagers des piscines parisiennes (je parle uniquement des piscines de Ville et pas de celle qui sont concédées comme celle des Halles ou de la rue de Pontoise), on eut la surprise de découvrir ce message placardé sur les murs et les vitres :

Il était annoncé que, sans concertation aucune, la Ville de Paris avait décidé de diminuer la température de l'eau des bassins de 1°C.

J'avoue que cela m'a laissé un peu perplexe. En effet, comme je fréquente assidûment les piscines de la Ville (je vais à la piscine environ une quinzaine de fois par mois), je me suis rendu compte qu'en effet l'eau était un peu frisquette. J'ai même eu l'impression que la baisse de température était supérieure à 1°C. L'avantage majeur est que j'ai remarqué une forte baisse de fréquentation. Beaucoup de nageurs qui ne mettent les pieds dans les piscines qu'en septembre (il y a plusieurs moment de l'année comme cela : Septembre, début Janvier et fin avril, début Mai), ont trouvé que l'eau était vraiment trop froide pour eux. Plus embêtant même si je ne sais pas si cela était lié à la mesure prise mais les cours collectifs pour enfants donnés depuis des années le mercredi après-midi ont été supprimés. En tout cas, dans les lignes de nage, j'ai observé une très forte baisse du nombre de participants.

La raison annoncée paraissait cependant imparable "le plan Climat", la réduction de "l'empreinte écologique et environnementale".

Oui, mais voilà, les bobos parisiens qui chantent en chœur les louanges de Mme Hidalgo quand les décisions prises ne concernent pas leur propre confort (je pense à la fermeture des voies sur berge rive droite qui gêne surtout les banlieusards et les riverains des quais hauts de la rive droite) ont protesté.

Du coup, il semble que la Ville de Paris fasse un rétropédalage. Dans un article dans le Journal Le Figaro du 22 octobre 2016, l'adjoint de la Ville de Paris, Jean-François Martin renonce à cette mesure : "Les nageurs, en club ou en loisirs, nous ont fait part de leur inconfort".

A mes yeux, cette affaire est symbolique de ce qui devient le mode de gestion de la Ville de Paris : une volonté de passer en force sans concertation et sans expérimentation (n'était-il pas possible de tenter la baisse de la température dans un échantillon d'établissements pour voir les réactions ?). Cela montre aussi que les élus de la Ville de Paris fréquentent très peu les piscines de la Ville. J'ai croisé plusieurs fois des élus dans le bassin des Halles ou de la rue de Pontoise (qui ne sont pas gérés directement par la Ville) mais jamais dans une des piscines en régie directe. Quant au 1er adjoint de Paris Bruno Julliard, il a été pris en photo dans un club de sport très sélect du 4e arrondissement alors que le Conseil de Paris était en session. Vu le prix des abonnements à ce type de club, il est certain que l'impact écologique de la température de l'eau n'est pas un problème dans ce genre d'endroits.

Bref, une fois de plus, cette non-mesure montre que Paris mérite une gestion beaucoup plus efficiente et il faut qu'on cesse de prendre les habitants pour des imbéciles. Soit une mesure doit être prise. Il faut qu'elle soit expliquée en amont pour être comprise, soit on ne la prend pas du tout.

 

MDCCLXXXV : Une rue du 9e arrondissement permet d'évoquer un fait divers survenu dans le 4e arrondissement le 2 novembre 1901

La rue de l'Agent Bailly est une petite rue du 9e arrondissement entre la rue Milton et la rue Rodier. Certains vont se dire, "Ah ça y est il se met à parler du 9e arrondissement sur l'Indépendant du 4e"...

Cela fait cependant longtemps que je prépare cet article puisque les photos qui accompagnent cet article ont été prises en décembre 2012. En effet, dans cette rue du 9e, pendant pas mal d'années, une ou des personnes entretenai(en)t un affichage à propos de l'agent Bailly. Les panneaux collés sur le mur subissaient régulièrement des dégradations mais il était intéressant de lire.  On pouvait se rendre compte que ce nom avait un rapport direct avec un évènement survenu dans le 4e arrondissement

 

En effet, Charles Gaston Bailly, né à Poitiers le 14 juin 1871, était un gardien de la paix, installé à Paris  (rue de Meaux) depuis 1898. En 1900, il avait rejoint la brigade fluviale mise en place à l'occasion de l'Exposition Universelle de Paris.

Or, le 2 novembre 1901, il est mort dans le 4e arrondissement suite à un drame survenu quai des Célestins tout près du Pont Marie. Une femme désespérée, Amélie Vallée, 37 ans, habitante du 48 rue Saint-Antoine avait sauté à l'eau pour mettre fin à ses jours. L'agent Bailly s'est jeté à l'eau pour la sauver mais comme elle s'est débattue, il est mort avec elle noyé dans la Seine prisonniers des péniches amarrées le long du quai.

Tout Paris a été touché par l'héroïsme de l'agent Bailly. Le 4 novembre 1901, il a eu droit à des obsèques nationales en présence de Pierre Waldeck-Rousseau, le Président du Conseil. Le "Petit Journal" a même consacré sa "Une" à cet événement comme le montre une autre affiche qui était placardée dans la rue :

Le 12 juillet 1903, le Conseil municipal de Paris a décidé de donner son nom à la rue qui venait d'être percée pour prolonger le "passage Rodier" jusqu'à la rue Milton.

Pour en revenir au 4e arrondissement, voici une vue du début du XXe siècle  qui montre l'aspect du quai des Célestins au niveau du Pont Marie (un détail d'une carte postale que j'ai commentée dans un article paru le 12 juillet 2011)  :

On y voit les péniches où l'agent Bailly a connu une fin tragique.

Moralité : le fait qu'il y ait des dingues qui habitent le 4e arrondissement et que ce soit les autres qui soient victimes de leur folie, n'est pas une nouveauté !

MDCCLXI : La fontaine de l'impasse de la Poissonnerie

Il existe certains lieux insolites du 4e arrondissement devant lesquels à chaque fois que je passe devant, je me dis qu'il faut que je fasse un article tant ils ont de charme. Tel est le cas de la fontaine de l'impasse de la poissonnerie qui est située dans le dédale pas très passant situé entre la rue de Jarente et la rue des Francs Bourgeois.

Cette fontaine date de 1783 (l'époque où l'ensemble de ce secteur a été loti pendant le début du règne de Louis XVI. Cette fontaine située dans une impasse qui correspond à un prolongement de la rue Necker (voir mon article du 7 août 2012) est dans le goût néo-classique qui n'est pas sans rappeler les œuvres de Claude-Nicolas  Ledoux avec pilastres doriques et une table rectangulaire représentant un faisceau entouré de feuilles de chênes le tout étant encadré par deux dauphins et deux cornes d'abondance :

Dans le fronton, une urne déverse de l'eau gelée :

L'eau s'écoule par dans la partie basse de la fontaine par la bouche d'un mascaron :

Cette fontaine n'a cependant été alimenté en eau que vers 1812 grâce à l'adduction des eaux du canal de l'Ourcq.

A lire : Danielle CHADYCH, Le Marais, Parigramme, page 425 (où on peut voir une aquarelle de 1913 montrant cette fontaine)

- l'article écrit sur le blog rival et ami de l'Indépendant du 4e, Vivre le Marais, "La fontaine cachée de l'impasse de la poissonnerie" par Dominique FEUTRY, 9 juillet 2014.

MCCLX : Un site pour suivre heure par heure le niveau de la Seine à Paris

En traversant la Seine ce matin, je me suis rendu compte que son niveau avait monté depuis quelques jours. Ce n'était pas une surprise en raison des inondations survenues en amont sur l'Yonne et la Marne.

Je me suis demandé s'il existait un site qui permettait de connaître en temps réel le niveau de la Seine à Paris. Je l'ai trouvé. Voici le lien : http://www.vigicrues.ecologie.gouv.fr/niveau3.php?idstation=742&typegraphe=h&AffProfondeur=24&AffRef=auto&nbrstations=1&ong=1&Submit=Refaire+le+graphique+-+Valider+la+s%C3%A9lection

Cela m'a permis d'apprendre qu'à 18h, le niveau de la Seine à la station Paris Austerlitz est de 3,19m alors qu'il était de 1,89m à la même heure une semaine plus tôt le 30 avril. On est encore cependant très loin de la crue de janvier 1910 quand le niveau de la Seine avait atteint 8,62m.

Les informations sont données sous forme de tableau ou de graphique :

Le site permet aussi d'avoir des information sur le débit de la Seine. Aujourd'hui à 18h, il est de 937m3/seconde (contre 522 m3/seconde une semaine plus tôt).

Grâce à Internet, les Pairisiens peuvent donc surveiller la Seine même s'ils ne l'obsersent pas tous quotidiennement.

 

 

MCLV : L'aménagement des quais de la rive droite pendant les vacances d'été.

Le quai de Seine au niveau de la "Maison rouge" le 1er septembre 2012

Comme le montre cette photographie que j'ai prise samedi dernier, les quais de la rive droite du 4e (à partir du Pont d'Arcole) ont fait leur mue cet été. La voierie a été complètement refaite et des feux tricolores ont été installés. Samedi dernier, les piétons ont donc pu profiter pour la 1ère fois de cet accès beaucoup plus facile. Rappelons que les quais sont complètement fermés à la circulation le dimanche grâce au dispositif "Paris respire" lancé par Jean Tibéri à la fin des années 1990. Je précise cela pour tous les gogos qui pensent qu'à Paris tout a été inventé par M. Delanoë...

Dès l'annonce de ce projet d'aménagement des quais pour le 4e arrondissement, j'avais annoncé que je trouvais la solution plutôt acceptable puisque contrairement à ce qui se passe pour les quais du 6e et du 7e arrondissement la circulation automobile ne disparaît pas des "quais bas".  (Voir mon article du 20 avril 2010, Aménagement des quais, je suis "pour" mais il faut que les Parisiens s'intéressent à ce projet). Je sais que certains lecteurs de L'Indépendant du 4e ne partagent pas mon point de vue. Ils peuvent laisser des commentaires pour expliquer pourquoi...

A mes yeux, ce qui va poser problème dans l'aménagement des quais concerne ce qui est prévu pour la suite. L'installation de quatre barges flottantes qui risquent de transformer -un peu plus- le 4e arrondissement en vaste complexe consacré uniquement à l'animation touristique. Il faut rappeler que sur ce point, l'ancienne maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, avait eu une position d'une très grande ambiguïté (voir mon article du 27 juin 2012 : Aménagement des bords de Seine : D. Bertinotti nous mène-t-elle en bateau ?). Quant au nouveau maire du 4e arrondissement, Christophe Girard dans une réponse qu'il a faite au public à l'époque où il était adjoint, il a inquiété beaucoup de riverains au début de cette année en revendiquant cet espace comme un lieu d'animation et de divertissement. C'est bien sûr son droit...

Je voudrais cependant souligner un de mes regrets concernant les travaux de cet été. En effet, j'ai pris assez régulièrement des photos pour observer l'avancement du projet :

On observera que la pelouse située le long du mur à gauche de la photographie a poussé très rapidement... Les aménageurs de Paris aiment la nature mais ils ne respectent pas son rythme comme le prouve la photo suivante :

Plutôt que de planter du gazon, on a préféré le disposer sous forme de plaques. Or, comme manque de chance il a fait très chaud dans la 2e quinzaine d'août il a fallu arroser en surabondance ces nouveaux espaces végétalisés (notons qu'il y avait déjà des pelouses auparavant à cet endroit). Certains, à Paris, continuent à considérer l'eau comme une ressource inépuisable. Le respect du développement durable dans la capitale... C'est pour quand ?

CMXVI : Place de l'Hôtel de Ville : Jardin éphèmère et développement durable. Un exemple de ce qu'il ne faut pas faire ?

Depuis ce week end, on a le plaisir de voir de la végétation sur la place de l'Hôtel de Ville grâce à la mise en place d'un jardin éphémère. Je dois reconnaître qu'en 2008, sur ce même blog, j'ai dit beaucoup de bien de cet aménagement provisoire (voir mon article du 11 juillet 2008).

Cependant, après avoir fait récemment un article sur le gachis d'eau avec un distributeur qui depuis a été retiré de la place de l'Hôtel de Ville (voir  mon article du 11 juin 2011) et après avoir observé l'installation de ce jardin éphémère en ce mois de juin, je suis un peu sceptique concernant le respect des principes du Développement durable.

Tout d'abord, en ce qui concerne le bilan carbone de l'opération, on peut argumenter que les plantes qui vont être présentes pendant quelques semaines vont apporter un supplément d'oxygène. Cependant, j'ai pris une photo des nombreux engins mis en oeuvre pour installer les arbres, le sable et les rouleaux de gazons... Cela n'a rien de très écologique me semble-t-il...

Et même si ces derniers fonctionnaient à l'électricité, notre adjointe verte du 4e, Corine Faugeron, nous dirait qu'ils fonctionnent grâce aux centrales nucléaires !

Mais surtout, on peut avancer un autre argument pour discuter le respect du développement durable par ce jardin éphémère. L'installation des bandes de gazon sur les dunes de sables articielles nécessite énormément d'eau. J'ai ainsi eu l'occasion de voir les litres d'eau déversés à cette occasion le jeudi 23 juin 2011 :

Il faut de plus regretter que cet arrosage massif a tourné par la suite à un vrai gaspillage d'eau. Alors que le jardin était complètement installé, j'ai constaté, en passant à nouveau le 25 juin par la place de l'Hôtel de Ville, que le système d'arrosage était fort mal installé. Cela m'a tellement frappé que j'ai fait une vidéo qui montre qu'en plus ce gâchis d'eau avait lieu en plein milieu de journée alors que le soleil était au plus haut dans le ciel :

MVI_9066 

Alors que malgré les quelques jours de pluie que nous avons connu fin juin, la menace d'une grave sécheresse n'est pas écartée, cette manière de gérer n'est vraiment pas exemplaire... Paris ne montre pas le bon exemple !

Ce jardin éphémère nous apporte certes un bien-être. Cependant, il faudrait davantage se poser la question de son impact sur le développement durable et sur les générations futures. Nous continuons à vivre comme des nantis qui ne considère pas les ressources naturelles comme des biens rares. En ce qui concerne l'eau, il s'agit d'un bien rare et qui, de plus, est absolument vital !

P.S. : Plutôt que de construire ce jardin éphémère, il aurait été bien plus malin de ménager le jardin des Halles et de ne pas "couper" des centaines d'arbres (qui avaient plus de 20 ans) comme cela a été fait en février 2011 (voir mon article du 24 février 2011).

CMI : Une fuite pas très écologique...

 

Sur la place de l'Hôtel de Ville, on trouve ces fontaines nous incitant à boire l'eau du robinet. Il est surprenant qu'elle fonctionne grâce à des réservoirs et qu'il ne s'agisse donc pas de véritable eau du robinet. On peut cependant le comprendre car pour habiter le quartier, je peux témoigner que par rapport à d'autres secteurs de Paris l'eau du robinet n'y est pas la meilleure. Elle est par exemple par contre très bonne juste de l'autre côté de la Seine vers Saint-Michel.

Cependant, j'ai noté avec regret que ces fontaines ne montrent pas le bon exemple. En effet, cela ne se voit pas sur la photo mais donc j'ai fait une vidéo : un des robinets fuit.

D'après le site encyclo-écolo.com, un robinet qui goutte représente 96 litres d'eau perdue par jour !

Certains sont un peu excessifs en ce qui concerne la limitation de l'utilisation de l'eau. Je pense à notre adjointe verte, Corine Faugeron, qui lors du conseil d'arrondissement du vendredi 10 juin 2011, a émis un voeu pour que, dans le 4e, la mairie cesse d'arroser toutes les plantes se trouvant dans des bacs en raison de la sécheresse. Cependant, la Ville de Paris devrait faire quand même davantage d'efforts pour donner le bon exemple... et donc envoyer un plombier pour changer le joint de ce robinet au plus vite.

 

DCCCLXXX : La nef de Paris dans le 4e (épisode n°5) : Une nef de Paris du XVIIIe siècle sur la fontaine Maubuée

Cette nef est peut-être une des plus anciennes du 4e arrondissement. Elle orne la fontaine Maubuée située à l'angle de la rue Saint-Martin et de la rue de Venise. Cette fontaine est déjà citée en 1320. Son nom a deux origines possibles : une éventuelle famille Mabué ou bien une déformation de "mauvaise eau à boire" car elle n'avait pas bonne réputation.

Cette fontaine a été recontruite en 1733. Elle représente donc un navire de ligne de la 1ère moitié du XVIIIe siècle. Il est fort probable que ce soit une représentation de la nef de Paris qui apparaissait déjà sur les armes de la Ville.

Cette fontaine se trouvait au n°122 de la rue Saint-Martin. Elle a été déplacée car le côté pair de la rue a été rasé pour donner naissance au parvis du Centre Pompidou dans les années 1970.

Depuis, cette fontaine semble un peu perdu à cet angle. Un vestige du Paris disparu.

 

 

 

DCLIV : L'Hôtel de Sully a retrouvé ses magnifiques figures en bas-reliefs

La Terre (Aile ouest de la Cour centrale de l'Hôtel de Sully)

En ce printemps 2010, nous avons le bonheur de retrouver les décors de l'Hôtel de Sully avec un magnifique soleil. En effet pendant une grande partie de l'année 2009, sur la rue de Rivoli, nous n'avons pu voir que des échafaudages :

 L'Hotel de Sully, façade rue de Rivoli le 16 mars 2009

Depuis le début de l'année, nous pouvons revoir la façade :

 La façade rue de Rivoli le 22 mars 2010.

Les travaux ont surtout été spectaculaires dans la Cour... Là encore, les échafaudages masquaient complètement l'édifice :

 La cour de l'Hôtel de Sully le 16 mars 2009

La cour aujourd'hui a retrouvé toute sa plendeur :

La cour d'Hôtel de Sully le 11 avril 2010

Les numéros qui apparaissent dans le bas de cette photographie représentent les 4 sculptures que je publie avec cet article. On peut reconnaître :

- N°1 : l'Eau :

Bas-relief "l'eau", côté Est de la cour d'honneur.

- N°2 : la terre (la photographie qui figure en tête d'article)

- N°3 : l'Automne :
  

Bas-relief "l'automne", façade principale de la cour d'honneur

 - N°4 : l'Hiver :

Bas-relief "l'Hiver", façade principale de la cour d'honneur

Pour voir la qualité du travail de nettoyage, voici une vue que j'avais prise de la façade où figure ces deux derniers bas-reliefs en juin 2008 :

 La façade principale côté cour à gauche l'Automne [N°3] et à droite l'Hiver [N°4] photographiée le 19 juin 2008.

De plus, pendant les travaux, on pouvait voir un panneau très bien fait qui montrait le plan de l'Hôtel. Cela me permet de publier une vue pour mieux localiser les sculptures qui figurents dans cet article) :

Ces scuptures datent de l'époque de la construction de l'Hôtel de Sully (1624-1630) qui est attribué à l'architecte Jean Androuet du Cerceau. Elles sont "malheureusement anonymes" comme on peut le lire dans l'ouvrage d'Alexandre GADY, Les Hôtels particuliers de Paris, du Moyen Âge à la Belle époque, Parigramme, page 185.

Je renvoie aussi à l'article "Nettoyé au Karcher, l'Hôtel de Sully a fait peau neuve" publié sur le blog Vivre le Marais ! le 11 janvier 2010.