L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

MDXCVII : Les statues de l'Hôtel de Ville (113e volet) : Hotman

J'ai fini de publier les articles concernant les personnages qui sont représentés en statue sur les façades extérieur de l'Hôtel de Ville. Cependant, il me reste quelques articles à faire à propos des personnages représentés dans les cours situés à l'intérieur de l'édifice.

Ainsi, dans la cour Nord, on peut voir à gauche au 2e étage la statue d'Hotman :

François Hotman est né à Paris en 1524 et il est mort à Bâle en 1590.

C'était un juriste qui s'est converti au Calvinisme en 1547 et qui, après cette date, a vécu à Lausanne et à Strasbourg. Dans Franco Gallia (la Gaule française) il a dénoncé les horreurs de la Saint-Barthélémy. Il s'est opposé au pouvoir royal absolu.

voir la fiche du Musée virtuel du Protestantisme.

MDXCVI : Un chef d'oeuvre de François Mansart : la double coupole du Temple du Marais

Le 4 juillet 2015, avec l'association que je préside "Le 4e au cœur" nous avons le plaisir de suivre une visite guidée du Temple du Marais.

Je consacre un premier article à cette visite à propos de cet édifice religieux construit par François Mansart pour le couvent de la Visitation Sainte-Marie. J'avais consacré en 2009 un article évoquant la restauration de la façade de cette église (voir mon article du 15 août 2009

On y trouve un détail architectural assez rare à Paris : la présence d'une coupole inspirée directement par le Panthéon d'Agrippa de Rome.

Cette coupole est assez semblable (en moins haute) à celle que l'on trouve à quelques mètres de là dans l'église Saint-Paul-Saint-Louis construite à la même époque pour l'Ordre des Jésuites. (voir mon article du 20 novembre 2011)

Cependant le caractère réellement exceptionnel du Temple du Marais consiste en l'existence non pas d'une mais de deux coupoles comme on peut le voir sur la photographie ci-dessous :

Cette deuxième coupole en élipse qui surplombe le chœur a une forme en ellipse qui est très belle :

MDXCV : Retrait des échafaudages sur le Panthéon... A quand ceux de Saint-Gervais-Saint-Protais ?

La semaine dernière, en passant par le quai de l'Hôtel de Ville, mon regard a été attiré par un détail qui m'a réjoui. En regardant dans l'axe du Pont Louis-Philippe et de la rue Jean-Du-Bellay, j'ai observé que les échafaudages que l'on pouvait voir sur la coupole du Panthéon depuis de nombreux mois étaient en cours de démontage. Cela donne un "visuel" amusant :

Cela va nous permettre de retrouver la très belle vue sur le Panthéon et l'église Saint-Etienne-du-Mont :

 

En continuant mon chemin et en dirigeant vers la rue des Barres, j'ai eu d'autant plus de regrets de constater que les échafaudages que l'on peut voir sur le clocher de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais sont toujours en place...

Ca fait plus de quatre ans que ces échafaudages sont en place. J'ai publié une photo que j'avais prise en septembre 2011 (voir article du 6 octobre 2012) ... mais des crédits de restauration viennent d'être votés pour 2016 (voir mon article du 20 février 2015). On peut donc avoir de l'espoir !

MDXCIV : Un des nouveaux bancs du 4e, place Baudoyer. On ne va pas bouder notre plaisir !

Parmi les publications dont je suis l'auteur sur Internet depuis plusieurs années, certains savent que je suis aussi le rédacteur du blog "L'amoureux des bancs publics" sur lequel chaque dimanche je publie la photographie d'un banc.

J'ai ainsi mis en avant depuis 2009 plus de 300 bancs dont plus d'une vingtaine sont des bancs du 4e arrondissement*. J'ai par exemple fait un article consacré aux bancs que l'on peut voir dans le "verger" de la cour de la mairie du 4e (voir l'amoureux des Bancs publics article du 21 juillet 2013)

J'ai publié ce dimanche la photographie qui ouvre l'article d'aujourd'hui de l'Indépendant du 4e. Peut-être craignant que je sois en mal d'inspiration pour "L'amoureux des bancs publics", le maire du 4e arrondissement a en effet décidé il y a quelques mois de faire installer des bancs place Baudoyer devant la mairie du 4e arrondissement. L'installation de nouveau bancs a été présenté par Christophe Girard comme un des axes de sa politique (voir notamment l'Article du Parisien du 9 janvier 2015) : Il compte par exemple « installer beaucoup plus de bancs publics dans l'arrondissement, notamment pour les personnes âgées, nombreuses dans le IVe ».

Il aurait été dommage que j'oublie de  signaler que j'ai publié une photographie d'un de ces nouveaux bancs sur l'Amoureux des bancs publics...

* PS : pour la série complète des bancs du 4e arrondissement publiée sur l'Amoureux des bancs publics voir le lien suivent : Paris 4e

 

 

MDXCIII : Trois visages possibles pour le futur de l'Hôtel de Coulanges ?

Je suis un grand passionné par les mascarons, ces visages que l'on peut voir sur les façades des Hôtels particuliers. Ils donnent un peu de sel "baroque" à l'austérité classique des édifices du XVIIe siècle (voir notamment mon article du 4 novembre 2011 à propos des mascarons de l'Hôtel Chalons-Luxembourg)

Ceux qui agrément le début de cet article sont visibles dans la Cour de l'Hôtel de Coulanges situé au 35-37 rue des Francs Bourgeois. Cette demeure a appartenu à la famille maternelle de Madame de Sévigné avant de devenir en 1662 la propriété d'un puissant personnage de l'époque, le chancelier Le Tellier (dont on peut voir les restes du tombeau dans l'église Saint-Gervais-Saint-Protais [voir mon article du 25 avril 2009]).

 Cet hôtel particulier a été acquis par la Ville de Paris en 1978. Il abrite aujourd'hui la Direction des Affaires Culturelles et la Maison de l'Europe (dans la partie droite avec un accès vers le jardin des rosiers Joseph Migneret.

Or, il fait partie des sites sélectionnés par la maire de Paris, Anne Hidalgo, pour l'opération "Réinventer Paris" (http://www.reinventer.paris/)

Nous en sommes déjà à la phase 3 de cette opération qui concerne 23 sites (voir la carte avec le lien suivant) puisque, après un appel à projet, trois propositions ont été retenues le 12 juillet dernier concernant le devenir de cet endroit (voir les résultats sur le lien suivant) : il s'agit de

- " Equipe Sévigné" (équipe :ARCHITECTES DTACC / PERROT & RICHARD / JOUIN - MANKU / GLT KONG / COGEPA & EXTENDAM / BOUYGUES RENOVATION PRIVEE / ACPH / ALTO INGENIERIE / SOMETE / ATEC) 

- "Collectif Mode/Paris" (équipe : SAHUC & KATCHOURA / FRANÇOIS CHATILLON / SCI DU 13 RUE D'UZES / BEACON CAPITAL PARTNERS / ECOLE SUPERIEURE DES ARTS APPLIQUES DUPERRE / WEWORK)

- " Villa Medicis de la Gastronomie (équipe : H2O ARCHITECTES / SOGEPROM / TOPAGER / 3DOOZEN / CERES / APEX / VOTRUBA / ART GRAPHIQUE ET PATRIMOINE)

Sauf erreur de ma part, il est très difficile d'avoir un détail précis de ces  différents projets (en tout cas sur Internet). Il semble que le 1er projet concerne un hôtel de luxe, quant au 2e et 3e, leur domaine est expliqué dans leur intitulé. (On peut aussi noter que parmi les projets éliminés par le jury de  juillet 2015, on comptait un mini campus d'HEC).

On peut comprendre que puisqu'il s'agit de renforcer l'attractivité et le dynamisme de Paris, la décision soit prise à un niveau de décision plus élevé que le conseil de quartier ou le conseil d'arrondissement. Pour la décision finale, il est prévu de faire appel à un "jury international". Cependant, sans forcément leur donner voix au chapitre, on pourrait peut-être un peu mieux informer les riverains et les acteurs économiques qui sont aux abords immédiats de cet hôtel ?

Question subsidiaire (en tant que membre de la Force Européenne Démocrate) : quel sera le devenir de la "Maison de l'Europe"? Et question annexe, l'accès au jardin des Rosiers-Joseph Migneret par la rue des Francs Bourgeois sera-t-il maintenu ?

 

 

MDXCII : Les anges du 4e (15e volet) : quelques exemplaires des chérubins qui ornent le Temple du Marais

J'ai commencé en 2008 une série consacrée aux "anges du 4e" dont voici le 15e volet. L'idée m'avait été soufflée par une jeune femme qui fête aujourd'hui son anniversaire. Voilà pour moi une façon de le lui souhaiter.

Les anges que l'on peut voir dans cet article sont quelques exemplaires des nombreux chérubins qui ornent les voutes du Temple du Marais, l'église du couvent des Visitandines jusqu'à la Révolution française. Ils sont le témoignage du décor baroque voulu au XVIIe siècle pour symboliser  le triomphe de la Réforme catholique à l'époque où cet édifice religieux était appelé l'église "Sainte-Marie-... des-Anges".

 

 

MDXCI : Une trace du passé dans l'église Saint-Paul-Saint-Louis

Chaque 15 juillet depuis que ce blog existe, j'ai l'habite d'écrire un article à propos de l'église Saint-Paul-Saint-Louis en souvenir d'un jeune homme disparu trop tôt et qui était particulièrement attaché à ce lieu. La semaine dernière, j'ai refait un tour en cherchant une idée de sujet pour le 15 juillet 2015. Je pensais notamment écrire un texte à propos de restauration de la coupole qui donne un point de vue spectaculaire depuis l'extérieur (voir articles du 18 octobre 2014 et du 4 juin 2015) mais je me suis rendu compte qu'à l'intérieur ces travaux ne sont pas visibles comme le montre la photographie que je publie pour commencer cet article.

Cherchant donc une idée d'article, mon attention a été attirée par un rayon de soleil qui éclairait un des piliers de la nef.

C'est justement sur ce pilier qu'on trouve les traces d'une inscription qui grâce à ce rayon de soleil était très visible :

Or, le jeune homme auquel je pense en ce 15 juillet avait justement écrit un article sur le blog collectif auquel nous participions ensemble,  "Le 4e que j'aime", à propos de cette inscription (voir article du 15 février 2008).

En hommage à son talent littéraire, j'ai choisi de republier les explications qu'il avait données :

La richesse historique et architecturale de l’église Saint-Paul-Saint-Louis est bien connue. Mais il est quelques détails qui peuvent échapper à l’œil. Le vieux monument est loin de ne porter que la marque de l’Ancien Régime : transformé en dépôt sous la Révolution, rendu au culte sous la Restauration, il est devenu au XIX° siècle une cible privilégiée de l’anticléricalisme. Ce vent de critiques contre la religion a atteint son paroxysme sous la Commune de Paris en 1871 et l’église Saint- Paul-Saint-Louis, comme de nombreux autres lieux de culte, a été vandalisée. C’est ainsi que l’on peut encore voir, sur une pile de la nef, le slogan « République française ou la mort », tracé par une main enflammée à l’encre rouge indélébile. Bien entendu, la tempête passée, les tentatives pour faire disparaitre cet encombrant graffiti ont été multipliées… sans qu’on y parvienne jamais tout à fait !

MDXC : Une plaque qui permet de garder le souvenir d'un musicien qui a vécu dans le 4e

Je m'intéresse un peu plus depuis quelques mois aux plaques que l'on peut voir dans le 4e arrondissement. Ainsi mon attention a-t-elle été attirée par celle que l'on peut voir au 33 de la rue rue de Rivoli. Fait pas si fréquent que cela à Paris, elle comporte un texte en caractère japonais : 

Elle rend hommage à Ken Sasaki, un pianiste japonais. J'ai trouvé très peu d'information sur Internet à propos de ce personnage : une page écrite en raison de son inhumation au cimétière du Père Lachaise (page du site des "amis et passionnés du Père ). D'après cette source Ken Sasaki était né à Tokyo en 1943 et il est mort à Paris en 1991. [On peut aussi trouver en langue anglaise une page très complète sur le site pianosociety.com ].

Une plaque qui nous permet donc de garder le souvenir d'un virtuose, habitant du 4e, symbole des liens entre la France et la Japon, et décédé depuis bientôt 25 ans.

Une plaque, rien qu'une plaque...

 

MDLXXXIX : L'âge d'or de la bande dessinée belge au centre Wallonie-Bruxelles

Je ne suis pas un grand expert en Bandes dessinées mais je recommande une exposition qui se tient au centre Wallonie-Bruxelles du 17 juin 2015 au 4 octobre 2015 : "L'âge d'or de la bande dessinée belge, la collection du Musée des Beaux-Arts de Liège".

On peut y découvrir les planches de dessinateurs belges très célèbres avec notamment un des rares dessinateurs que je connais bien, Jacques Martin (l'auteur d'Alix), mais aussi Franquin, Peyo, Morris, Hergé, et beaucoup d'autres.

Je ne suis pas un spécialiste et l'exposition m'a permis de découvrir un grand nombre d'informations concernant la technique de la BD et son évolution.

Le centre Wallonie-Bruxelles est situé 46 rue Quincampoix (en face du Centre Pompidou).

MDLXXXVIII : Des Gerbes pour évoquer le début la Guerre de Corée il y a 65 ans ?

Les travaux effectués  à l'automne dernier à cet endroit ont contribué à rendre plus visible un lieu près duquel on passait rapidement le pas jusqu'ici : la place du Bataillon français de Corée qui est située entre le quai de l'Hôtel de Ville et la rue du même nom à la hauteur de la Cité Internationale. (sur les travaux voir mon article du 28 décembre 2014)

C'est peut-être pour cette raison que mon attention a été attirée la semaine dernière par les nombreuses gerbes qui étaient déposées au pied du monument (les photos qui accompagnent cet article ont été prises le 26 juin 2015).

Parmi les commanditaires de gerbes on pouvait remarquer la République de Corée du Sud, le Bataillon de Corée et l'Association des Légionnaires originaires de Corée.

Il semble (je n'ai pas trouvé aucune information à ce sujet sur Internet*) qu'elles aient été déposées le 25 juin, date qui marque le début de la guerre de Corée avec le début de l'invasion lancée par le régime communiste du Nord.

J'avais déjà écrit en 2013 un article à propos de ce monument un peu oublié qui rappelle cependant la violence de ce conflit, pendant la Guerre froide, contre le totalitarisme communiste (voir mon article du 1er mai 2013). Un autre devoir de Mémoire...

 

* il existe un article qui date de 2010 sur le site "Chemin de Mémoire des Parachutistes" qui évoque une cérémonie de ravivage de la flamme le 25 juin.