L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

MDXLVI : Fermeture de la Librairie du Progrès. C'est encore un peu de l'âme du Pletzl qui s'en va...

Une nouvelle librairie vient de fermer ses portes à la fin du mois de février : la "Librairie du Progrès" qui était située 23, rue des Ecouffes.

Cette cessation d'activité s'ajoute à la longue liste des fermetures que l'on a pu observer ces dernières années.

Voici une liste non exhaustive des librairies qui ont disparu ces dernières années :

- la Librairie d'archéologie et d'Histoire (rue Jean du Bellay) (voir mon article du 2 février 2012)

- La librairie Charlemagne (rue de Rivoli) (voir mon article du 20 juillet 2012)

- la librairie anglophone "The Red Wheelbarrow" (article du 29 avril 2013)

- Le très regretté "Mona Lisait" de la rue Pavée (voir mon article du 22 novembre 2013)

- la librairie/ relai de presse Agora rue des Archives

- la librairie allemande Marissal rue Rambuteau (certes côté 3e mais à laquelle j'étais si attaché) (voir mon article du 10 février 2015)

 

 

 

 

 Cette fois c'est un des lieux emblématiques du Pletzl qui s'en va : la Librairie du Progrès avait ouvert en 1904 et il s'agissait de la plus ancienne librairie juive de Paris.

L'enseigne conserve un site http://www.librairie-du-progres.com/ cependant il faut que l'hécatombe des librairies cesse. Le contact avec les livres dans les lieux de Culture que sont les librairies est un enjeu majeur.

MDXLV : L'Honneur de Henri Dutilleux lavé de la suspicion

Le 2 avril 2015, la Ville de Paris a publié un communiqué concernant une plaque en l'honneur de Henri Dutilleux.

 

"Devant l'émoi suscité par l'avis du Comité d'Histoire de la Ville de Paris concernant l'apposition d'une plaque commémorative en hommage à Henri Dutilleux, Catherine Vieu-Charier, adjointe à la Maire, en charge du Patrimoine, a demandé mi-mars une expertise complémentaire qui permette d'approfondir les recherches sur l'action de ce grand musicien pendant la Seconde Guerre mondiale.

Il ressort de cette nouvelle expertise historique que, loin d'avoir collaboré, Henri Dutilleux a fait partie de ces nombreux Français qui ont lutté de toutes leurs forces contre le régime nazi et celui de Vichy : «Au sein du Front national des Musiciens, lui et ses camarades écrivaient des tracts et des journaux clandestins, diffusaient sous le manteau les éditions de Minuit, apportaient leur soutien aux gens de la profession pourchassés ou persécutés. Ensemble ils ont participé à la Libération de Paris et à la renaissance culturelle du pays», salue Catherine Vieu-Charier.

Au regard de cette nouvelle expertise, la ville de Paris prend acte du fait que le Comité d'histoire délivre un avis clairement  favorable à l'opposition dans le 4e arrondissement d'une plaque en hommage à Henri Dutilleux, demandée par Christophe Girard, Maire du 4e arrondissement. Il corrige ainsi le caractère disproportionné et inadéquat de son avis initial, qui mentionnait de supposés «faits de collaboration».

«Je me réjouis de ce nouvel avis, rectifiant de premières indications hâtives ayant jeté le trouble de manière injustifiée. Un projet de délibération sera par conséquent préparé et soumis au vote du Conseil de Paris lors de la séance  du mois de mai, afin de rendre l'hommage que la ville a toujours souhaité rendre à l'un des ses plus grands compositeurs», annonce l'adjointe au Maire".

 

 

Je ne peux bien sûr que me féliciter de la publication de ce communiqué. Plus rien ne semble s'opposer à la pose de la plaque en hommage à Henri Dutilleux. Son parcours pendant la 2e Guerre mondiale est désormais considéré comme particulièrement exemplaire.

 

 

MDXLIV : Un hommage à Jean Rincé

Vienne 1945. La place de l'Albertina.

Lors du Conseil d'arrondissement du 31 mars 2015, Julien Landel, 1er adjoint du 4e arrondissement qui présidait la séance en l'absence du maire, a annoncé le décès de Jean Rincé.

Je tenais à rendre hommage à ce grand monsieur du 4e arrondissement. Il était particulièrement impliqué dans la vie de son quartier. Il était encore présent au Conseil d'arrondissement du 2 mars sur le banc du 1er rang du public où il aimait prendre place. Nous avions souvent eu l'occasion d'échanger nos points de vue lors des conseils de quartier, dans les réunions ou plus simplement dans les rues du 4e où il n'était pas rare de le croiser.

Il arrivait à Jean Rincé de lire l'Indépendant du 4e et il me trouvait parfois un peu sévère avec la majorité municipale dont il défendait très souvent la position. Nous n'étions pas d'accord sur tous les sujets (je me rappelle sa position peu enthousiaste à l'égard du mariage sur tous où je pensais que nous aurions pu être d'accord en raison de son admiration pour Dominique Bertinotti), mais nous étions souvent d'accord sur des dossiers qui concernaient la vie du quartier et la protection de son patrimoine. Nous avions tout d'eux montré en 2007/2008 notre hostilité au fait que le square de l'Avé Maria soit débaptisé car il était situé à l'emplacement de ce petit monastère fondé par Louis XI.

Cependant, mon souvenir le plus fort remonte à des cérémonies commémoratives de la Libération de Paris -Celles de 2010 si mes souvenirs sont bons.- Parmi une foule d'anonymes, nous avions été contents de nous retrouver l'un à côté de l'autre place de l'Hôtel de Ville. Après une introduction, où nous avions assez longuement évoqué les statues qui ornent la façade de l'Hôtel de Ville (un sujet que je connais assez bien), je lui avais demandé de me raconter ses souvenirs de la 2nde Guerre mondiale. J'avoue ne pas me souvenir de tout mais je me rappelle qu'il avait évoqué son refus de participer au Service du Travail Obligatoire qui l'avait conduit à s'éclipser en province où il avait pendant quelques temps exercé des activités agricoles. Puis, à partir de 1944, il avait intégré l'armée française et avait fait partie des troupes qui avaient été jusqu'au cœur de l'Europe centrale pour finir en 1945 à Vienne. Il m'avait longuement décrit le champ de ruines auquel ressemblait à cette époque la capitale de l'Autriche (d'où la photo que  je publie en tête de cet article).

Jean Rincé et son implication dans la vie du 4e arrondissement vont nous manquer.

Crédit photo : http://www.wien.gv.at

MDXLIII : Les rues du 4e : Le boulevard Sébastopol

Voici un nouvel épisode de la série consacrée aux rues du 4e arrondissement. Il concerne le boulevard Sébastopol qui marque la limite Ouest assez nette avec le 4e arrondissement comme on peut s'en rendre compte du haut de la tour Saint-Jacques :

Ce boulevard est une des plus belles percées haussmanniennes. Il se prolonge au Nord dans le 3e puis le 10e arrondissement en devenant le boulevard de Strasbourg pour se finir sur la Gare de l'Est. Cela représente une percée de plus de 2 Km de long.

Dans le 4e arrondissement, le boulevard Sébastopol qui commence à la place du Châtelet s'achève au Nord à la hauteur de la rue Rambuteau ce qui représente une longueur d'environ 575m.

Dans l'axe de ce boulevard au Sud, on trouve l'étonnante façade du tribunal de Commerce. Voici ci-dessous une photographie prise récemment le jour du semi-marathon ce qui permettait de pouvoir profiter de cet axe sans le passage des voitures :

J'ai déjà consacré un article le 7 août 2009 dans lequel j'ai expliqué pourquoi la façade du tribunal de commerce semblait déséquilibrée avec un dôme décalé vers la droite : le seul but était quel soit dans l'axe du boulevard Sébastopol.

Les travaux de percement de ce boulevard ont commencé en 1854 et se sont achevés en 1858. Il devait initialement être appelé "Boulevard du Centre" mais après la victoire franco-britannique du 8 septembre 1855 contre l'armée Russe lors de la guerre de Crimée, il a été décidé de lui donner ce nom.

Le boulevard fait 30m de large. Il faut admettre que cette voie marque une véritable frontière car il reste un des principaux axes dans le sens Nord/Sud sur la rive droite. Il n'a jamais réussi à prendre le même aspect vivant que le Boulevard Saint-Michel (son pendant sur la rive Gauche qui a pourtant exactement la même largeur).

Sur ce daguerreotype, on peut voir qu'avant le règne de l'automobile, cet axe était à double sens :

Sous le Second Empire, il était même possible aux piétons de s'y promener comme on peut le voir dans ce détail d'une gravure de 1866 :

 

 

 

MDXLII : Demain habillez-vous en bleu, c'est la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme

Le 2 avril, c'est la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme. Elle vise à mieux informer le grand public sur les réalités de ce trouble du développement. Pour lui donner davantage de visibilité, nous sommes tous invités à nous habiller avec des vêtements bleus.

L'autisme est une réalité très présente dans la mesure où ce type de handicap touche 1 personne sur 150 dans le monde.

La France compte environ 430 000 personnes atteintes d'autisme à des degrés divers, dont 25% d'enfants. Le gouvernement français a mise en place un "plan Autisme" sur 2008-2011, qui vise tout d'abord l'augmentation de la capacité d'accueil en établissements spécialisés et sur la diversification des méthodes de prise en charge et de dépistage précoce.

A cette occasion, demain, la Mairie du 4e a la bonne idée d'organiser une série de rencontres en mairie sur le thème "Etre autiste et grandir à Paris"

Source pour les informations  http://www.journee-mondiale.com/88/journee-mondiale-de-sensibilisation-a-l-autisme.htm

MDXLI : 1er avril à 19h : Réunion d'information sur les Conseils de quartier du 4e

De 2008 à 2013, j'ai été membre du bureau du Conseil de quartier du 4e arrondissement. La "démocratie participative" est un sujet qui me tient particulièrement à coeur car elle est un élément non négligeable de l'engagement citoyen.

Demain, à 19h aura lieu dans la salle des Mariages de la marie du 4e une réunion publique sur la réforme des Conseils de quartier.

Même lieu, même heure donc que le Conseil d'arrondissement qui se tient ce soir, mardi 31 mars.

MDXL : L'Indépendant du 4e : 7 ans aujourd'hui

L'indépendant du 4e fête aujourd'hui son 7e anniversaire. Nous allons fêter cela avec quelques amis du 4e. 

C'est toujours l'occasion, comme chaque année de faire un bilan : en 2014, l'Indépendant du 4e a reçu 23 931 visiteurs (contre 19 631 en 2013).

Cet anniversaire me permet de faire un petit rappel qui semble s'imposer.

Comme je l'écrivais dès le 1er anniversaire de ce blog (article du 28 mars 2009) : "je n'ai JAMAIS prétendu faire un travail "d'information". Je ne suis pas journaliste. Il faut avoir les idées claires à ce sujet. Je fais, avec ce blog, une chronique qui montre un point de vue sur la vie du 4e arrondissement. Je n'ai jamais prétendu à la neutralité." Les journalistes sont des professionnels que je respecte profondément et je ne prétends pas l'être.

De plus j'ajoutais : "Je n'ai publié que les commentaires qui respectent les limites de la liberté d'expression et donc j'ai éliminé les propos excessifs, intolérants ou discriminatoires auxquels parfois certains peuvent se laissent aller  C'est un des dangers d'Internet, on ne se rend pas toujours compte de la portée de ce que l'on écrit."

J'ai toujours publié les commentaires et les réactions qui contestaient mon point de vue ou qui apportaient des précisions apportées par les services municipaux ou par ceux avec qui je suis en désaccord politiquement.

Malgré mon ton caustique, j'ai toujours essayé de publier les articles de ce blog avec une honnêteté et une sincérité qui sont la mienne... et je compte bien continuer !

MDXXXIX : Grèves dans les piscines : pour une médiation concluante.

On peut encore voir cette affiche dans certains établissements sportifs parisiens. A chaque fois que je la vois, je me dis que plutôt que de poser des questions aux habitants, il faudrait plutôt que nos élus commencent par régler les problèmes qu'ils leur posent...

En effet, depuis maintenant un an, les piscines municipales de Ville de Paris sont touchées par des grèves perlées qui provoquent la fermeture presque tous les dimanches de nombreuses d'entre elles (il est vrai que la piscine Saint-Merri n'est pas la plus concernée).

A la fin du Conseil d'arrondissement du 2 mars 2015, j'ai posé une question à ce sujet en demandant qu'une solution soit enfin trouvée. Le maire m'a fait une réponse très courte en m'expliquant que les conflits sociaux étaient un élément de la démocratie.

J'ai quelques notions à propos de la grève et des conflits sociaux. J'ai moi-même participé à une très longue grève des enseignants de Seine-Saint-Denis entre mars et mai 1998 [Ce département était devenu en métropole celui où le nombre de professeurs par élèves était le plus faible]. Je sais personnellement la colère ressentie par des personnes qui font grève pendant une très longue période en estimant qu'ils ont raison. Je peux témoigner par ma propre expérience que rien n'est pire que l'impression que le conflit s'enlise et qu'aucune solution ne peut être trouvée. Contrairement à ce que pensent certains (et là je ne pense pas forcément à ceux qui sont les plus à Gauche), participer à une grève n'est jamais une partie de plaisir, même si elle est "perlée". Contrairement aussi à une autre légende tenace, les jours de grève sont bien prélevés sur les traitements des fonctionnaires (même si ils peuvent être étalés sur plusieurs mois). Quand on sait ce que touche les agents techniques des personnels de la Ville, je peux assurer que quelques euros de moins à la fin du mois cela peut représenter une vraie difficulté.

Le sentiment de l'injustice et du manque d'écoute provoque une colère sourde contre les dirigeants. Or, en ce qui concerne les piscines,un conflit que l'on laisse pourrir pendant aussi longtemps (plus d'un an), je pensais que seule la Margaret Thatcher des années 1980 en Grande-Bretagne en était capable.

J'avais été informé qu'un vote sur la fin du conflit était prévu le vendredi 20 mars avec une possibilité de mettre fin à la grève. Cela ne semble  pas encore avoir abouti. En effet, dimanche 22 mars 2015, encore 16 piscines municipales parisiennes étaient fermées mais pas il est vrai la piscine Saint-Merri (site http://piscine.equipement.paris.fr/tousleshoraires).

Je ne prétends pas savoir bien sûr si le personnel des piscines a raison de faire grève. Ma seule requête est que les élus Parisiens -qui s'avèrent incapables de trouver une solution- acceptent de nommer un médiateur qui trouve enfin une issue. Un vœu dans ce sens a été voté par les élus de la Majorité municipale du 9e arrondissement du 2 mars 2015. (Je n'ai pas assister à son vote puisque pour ma part -comme on le sait- j'assiste au Conseil du 4e auquel je reste fidèle). Mon souhait est que face à cet enlisement du conflit, les élus du 4e soutiennent aussi un vœu afin qu'un médiateur soit nommé et règle le problème.

Comme je le disais en posant ma question, certains élus peuvent se passer des piscines municipales car ils fréquentent des clubs sportifs très "sélects", mais en ce qui concerne le Parisien moyen la fermeture des piscines le dimanche (mais aussi le samedi depuis quelques semaines) est un vrai problème. Un sondage diffusé à l'occasion des municipales de 2014 a montré que la natation était le sport préféré des Parisiens et ils ont raison.

A lire aussi : l'article de Vivre le Marais : La grève des piscines dure depuis trop longtemps ; les parisiens en sont les dindons

[Addendum le jeudi 26 mars à 9h17: J'apprends, suite à la publication de cet article, par le compte twitter @Colsport17 que lors de l'AG du 20 mars, non seulement la reprise de la grève n'a pas été votée mais qu' "en plus il a été décidé d'étendre la grève au mercredi en plus des samedi et dimanche". De l'utilité des réseaux sociaux].

MDXXXVIII : Le "passage du Gantelet" : un nouveau lieu qui permet de découvrir des vestiges Renaissance

Le 8 mars dernier, j'ai découvert un nouvel espace du 4e arrondissement que je ne connaissais pas. En en parlant à des amis qui habitent à quelques rues de là, je me suis rendu compte qu'ils ne le connaissaient pas non plus et que donc son ouverture devait être très récente. Il s'agit du "passage du Gantelet".

Il relie la rue des Barres à la place Saint-Gervais en longeant la partie sud de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais ce qui offre une vue inédite sur cet édifice :

Dans la partie la plus proche de la place Saint-Gervais, on peut voir la cour de la Maison des Compagnons. On peut y apercevoir trois superbes encadrements de fenêtres :

Le style laisse indéniablement pensé à des créations qui datent de la Renaissance (on reconnait  des oeuvres dans le style de Jean Goujon).

J'ai pensé à des vestiges de la version Renaissance de l'Hôtel de Ville qui se situe pas très loin de là. Cependant, je n'ai rien trouvé dans ma documentation (notamment ma "Bible", le Chadych sur le Marais) ou sur la toile. Si des lecteurs peuvent me donner nous donner des informations complémentaires, je suis intéressé.

MDXXXVII : Plaque pour H. Dutilleux : Addendum en faveur d'un apaisement respectueux de sa Mémoire

Mon article paru le 7 mars 2015 à propos de la plaque relative à Henri Dutilleux a provoqué tant de réactions que je tiens à faire un long addendum afin si possible d'apaiser le sujet dans l'intérêt même de ce qui doit rester le principal souci : la Mémoire de ce grand compositeur.

Mon article a provoqué deux types de réactions :

- certains messages, commentaires, articles sont de véritables diatribes, pour certaines très violentes à l'encontre de Christophe Girard, mais aussi de Karen Taieb. Je constate combien le maire du 4e est l'objet d'un vif ressentiment de la part d'une partie du monde habituellement plutôt pacifié  que l'on trouve dans les cercles de mélomanes et de musicologues. Or,"L'Indépendant du 4e" est un blog qui ne soutient pas la politique menée par la majorité municipale (ou alors très rarement !). Je m'inscris sans aucune hésitation dans la catégorie des opposants. Il m'arrive d'être acerbe et d'avoir la dent dure. Cependant, j'ai toujours veillé -DEPUIS LA CRÉATION DE CE BLOG IL Y A 7 ANS- à ne jamais faire des attaques qui visent la vie privée ou qui relèvent de la calomnie.  J'ai pour cette raison décidé de "censurer" les commentaires déposés sur mon article qui pouvaient avoir un aspect infamant de près ou de loin comme je l'ai toujours fait jusqu'ici.

- d'autres se sont concentrés sur la volonté de dénoncer  -tout comme je l'avais fait- le sort réservé à la mémoire d'Henri Dutilleux en se révoltant contre le soupçon de l'infamie dû aux propos entendus en Conseil d'arrondissement du 4e.  Une pétition a circulé en ce sens pour s'opposer à ce qui était présenté comme la position de "La Ville de Paris". Cela a permis d'apprendre que l'avis du Comité d'Histoire de la Ville  à propos de la pose de cette plaque avait été rendu dès  le 21 Juillet 2014 et surtout qu'il était en fait positif. (Le dernier paragraphe se finit par "Cet hommage est justifié" comme le montre le document que je reproduis en ouverture de ce blog). C'est en soi une grande nouvelle. Cela me conduit à une interrogation -que je ne veux pas polémique- :  à quel niveau  de décision, l'avis qui initialement était positif est devenu provisoirement négatif ?

L'important dans cette affaire est que la figure d'Henri Dutilleux sorte blanchie de l'affreux soupçon de "collabo". Les "Collaborateurs" ont été des "salauds" qui représentent une des pages les plus noires de l'Histoire de France. Cependant, il faut pour la Mémoire de cette période éviter toutes les confusions qui font finalement le jeu des Révisionnistes et des Négationnistes qui cherchent à jeter le trouble sur l'Histoire de cette triste période. Aussi ce n'est pas parce qu'on a écrit la musique d'un film au relent pétainiste qu'on a été un collabo, surtout si par la suite, on a eu un parcours de résistant qui -sauf preuve du contraire- est pour le moins exemplaire.

Enfin, le plus essentiel est que désormais, on peut espérer que cette plaque pourra être posée assez rapidement avec une certaine sérénité. Christophe Girard a largement communiqué ces derniers jours pour montrer son attachement à la personne d'Henri Dutilleux et à sa famille. Il devrait comprendre que l'objet de mon article reposait sur un même sentiment et c'est aussi le cas de mon ami Jean-Pierre Plonquet (membre tout comme moi de l'UDI) qui était à l'origine de la demande de la pose de cette plaque.

Faisons donc taire toutes les calomnies et que cette plaque soit l'objet d'une belle cérémonie dans laquelle je l'espère personne ne s'abaissera à invectiver tel ou tel.