L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

CCXCIX : Une salissure sur les murs du 4e

 Les murs du 4e arrondissement permettent de se souvenir des grandes et des petites histoires...

 Cela fait un an qu'au salon de l'agriculture, un type a fait un effort incroyable pour approcher le président de la République (quand on sait la presse que provoque ce genre de situation, on sait qu'il faut jouer des coudes pour y parvenir) pour finir par lui dire "Touche moi pas tu me salis" quand Nicolas Sarkozy lui a tendu la main.

Comme on le voit sur cette photo sur cette photo que j'ai prise dans le 4e arrondissement en mai 2008, certains graffitti ont eux-même rendu hommage sur les murs à cet acte d'un courage incroyable.

Admettons certes que Nicolas Sarkozy se serait grandi en lui répondant autre chose que "Casse-toi pauvre con !" ,mais s'amuser à salir les murs du 4e arrondissement pour évoquer l'exploit de cet imbécile qui a cherché à humilier le président de la République, je ne suis pas sûr que cela soit non plus très malin !

CCLXXXVIII : The 4th district of Paris catches "Obamania"

Reprenant une habitude que nous avions eu à l'époque du blog "Le 4e que j'aime", j'ai décidé de me lancer dans la traduction de certains articles de "L'Indépendant du 4e". Avec l'aide précieuse d'Ellen, une australienne, je commence par cette traduction en anglais de l'article que j'avais écrit à propos de l'Obamania le 7 février 2009.

Here is a post which will please my friend Nizar. I have taken these photos on the corner of rue Saint-Merri and rue du Renard. Another example of "street art" [art de la rue in French] as mentioned in Olivier Francheteau's blog, after the previous post dedicated to a postbox not so far from here but on the corner of rue de la Verrerie.

This poster shows the White House's newest rentee. On the one hand, it may glorify Mr Obama (I had written a post on the November 5th 2008 to offer my salutation for this election). On the other hand, it could also be a parody : Mr Obama is absolutely not superman and to portray him in this way could deceive the public as, the higher the expectation, the higher the risk of failure.

Fortunately, in France, there are still some dedicated left-wing politicians like Jean-Luc Mélenchon who has denounced on his blog the "Obabéats" (the Obama's worshippers) as early as the 18th of January 2009.

In my opinion, even if I don't consider Barrack Obama as superman,  we should have a large interest in his success.

I searched, in vain, for the meaning of initials "M.B W." which are featured on the poster. The only thing I could find was about the "Marine Barracks Washington" but I'm not sure if this is the right link. [even if these soldiers are in charge of the official ceremonies organized by the President, as the French"Garde Republicaine" whose barracks are located in the Fourth district* of Paris].

*Paris is divided in 20 administrative districts called "arrondissements" in French.

CCLXXXIII : Le 4e frappé par l'Obamania...

 Voici un article qui fera plaisir à mon ami Nizar ! J'ai pris ces photographies l'angle de la rue Saint-Merri et de la rue du Renard. Un autre exemple de "art street" pour reprendre une expression du blog d'Olivier Francheteau, après celui que j'ai consacré à la boîte à lettres située pas très loin de là à l'angle avec la rue de la Verrerie.

Cette représentation du nouveau locataire de la Maison Blanche semble être une création dont le but est de le glorifier (j'avais salué  son élection par un article du 5 novembre 2008). Ce genre d'oeuvres peut aussi se lire au 2nd degré : Barrack Obama n'est justement pas Superman et on attend tant de lui qu'il risque d'en décevoir plus d'un tant les attentes sont grandes.

Heureusement qu'il y a des vrais hommes politiques de gauche comme Jean-Luc Mélenchon pour avoir dénoncé, sur son blog, les"Obabéats" dès le 18 janvier !

Sans considérer que Barrack Obama est superman, je considère pour ma part que nous avons grandement intérêt à ce qu'il réussisse dans sa tâche.

J'ai cherché, en vain, l'origine des initiales que l'on voit sur cette affiche "M.B W" : j'ai trouvé les Marine Barracks Washington mais je ne suis pas sûr du tout qu'il y ait un rapport même s'ils sont un peu comme notre caserne de la Garde Républicaine qui servert pour les cérémonies officielles organisées par la présidence de la République.

This post has been translated into English.

CCLXI : Guerre des roses : ça continue ?

 Dans un article précédent, j'avais parlé des "Guerres des roses" à propos du débat interne qu'a connu la section PS pour les élections de novembre. Cette guerre ne semble pas finie. Elle n'oppose pas les Lancastre et les York comme au XVe siècle mais les Delanoistes aux Ségolénistes.

Pour mémoire, c'est un delanoiste, Nils Pedersen qui l'a emporté (de 3 voix) pour le poste de 1er secrétaire de la section PS du 4e. Or, sur le net, je peux témoigner que depuis un an, ce sont deux ségolénistes, Olivier Francheteau et Bergthor Bjarnason qui sont, à ma connaissance, les plus présents et les plus réguliers pour la production d'articles d'inspiration PS dans le 4e arrondissement. A titre de comparaison, le blog de Nils Pedersen est bloqué depuis le 21 décembre 2008 sur un article qui fait finalement de la publicité pour un personnage dont les points de vue n'ont pas une portée retenticente : Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme ! Je trouve donc très surprenants -comme je l'ai signalé ici sur le lien vers le site PS du 4e- que les blogs d'Olivier Francheteau et Bergthor Bjarnasson aient disparu des liens qui sont proposés sur le site PS du 4e....

Il est vrai que tous deux parfois se "lâchent" un peu. Je leur ai signalé à plusieurs reprises que leurs propos -et parfois leurs méthodes- pouvaient être blessants. On ne se rend pas toujours compte de la portée de ce que l'on écrit sur le net et de l'impact personnel que cela peut avoir. Néanmoins, à mes yeux, il vaudrait mieux éviter la censure pure et simple qui est finalement la pire forme de mépris. Les propos vifs, tant bien sûr qu'ils respectent les lois de la République, permettent de débattre. Pourvu que l'on se respecte, -et j'espère que c'est encore le cas des socialistes entre eux [ils signent tous leurs messages entre eux de la formle "amitiés socialistes"]- l'important est d'échanger des idées.

La réponse du berger à la bergère ne s'est pas faite attendre : Bergthor Bjarnason a fait paraître un article intitulé "Le parti socialiste du 4e devient stalinien" pour dénoncer les méthodes de Nils Pedersen.

Dans les échanges mail que nous avons eus, Olivier Francheteau a qualifié L'Indépendant du 4e de "blog incontournable du 4e arrondisssement"  ce qui montre que quand il y a du respect, malgré des différences de sensibilité énormes  il peut y avoir de l'estime.

Que cela serve de leçons à tous -quels que soient les partis- : je suis persuadé que l'on gagnerait beaucoup de temps et d'énergie si chacun avait plutôt à coeur la recherche de la  concorde plutôt que les divisions et les luttes mesquines. Chacun devrait avant tout avoir la recherche de l'intérêt public et point de censures, de coups bas ou de paroles assassines.

CCLV : Des voeux de la maire pas très fair play...

 Je pensais avoir été convié aux voeux de la maire de mon arrondissement. Je m'étais trompé. En salle des fêtes, Mme Bertinotti nous a donné jeudi 8 janvier 2009 une leçon de socialisme à la sauce "bravitude", un discours de militante PS, pas celui d'une personne qui dépasse son engagement personnel pour représenter l'intérêt général.

A titre d'exemple, nous avons eu droit à une citation de Gilles Deleuze que j'ai retrouvée sur un blog PS  sur le thème  c'est quoi "être de gauche ?"Je cite les propos repris (en partie) par la maire "c’est d’abord une affaire de perception. Ne pas être de gauche, c’est quoi ? c’est un peu comme une « adresse postale ». Partir de soi, la rue où l’on est, la ville, le pays, les autres pays, de plus en plus loin. On commence par soi et dans la mesure où on est privilégié et où on est dans un pays riche, on se dit « Comment faire pour que la situation dure ? ». On sent bien qu’il y a des dangers et que cela ne va pas durer. Etre de gauche, c’est l’inverse. C’est percevoir d’abord le pourtour des choses. Le monde, le continent, l’Europe, la France, la rue de Bizerte, moi. [la rue de Bizerte elle a oublié de la citer, encore une trace d'animosité envers M. Delanoë ?] . C’est un phénomène de perception, percevoir d’abord l’horizon. Ce n’est pas par générosité, ni par morale, c’est une question d’adresse postale. Tu vois à l’horizon, tu sais simplement que cela ne pourra pas durer, ces milliards de gens qui crèvent de faim et cette injustice absolue. [...]. Etre de gauche, c’est savoir que les problèmes du tiers monde, sont plus proches de nous que les problèmes de notre quartier. C’est vraiment une question de perception. Pas de belle âme. C’est ça d’abord être de gauche pour moi».

Plusieurs remarques :

-   "Ne pas être de gauche, c’est quoi ? c’est un peu comme une « adresse postale ». Partir de soi, la rue où l’on est, ...". Il est vrai que quand on habite -par exemple- une rue de l'ïle Saint-Louis, il vaut mieux ne pas partir de son adresse postale pour montrer une solidarité avec "ceux qui crèvent de faim" (même s'il y en a, malheureusement, qui sont dans cette situation dans le 4e arrondissement).

- 2e : en gros, l'idée maîtresse de la citation de Gilles Deleuze est que tous ceux qui ne sont pas de gauche sont donc des abrutis qui ne regardent que leur nombril. Belle leçon de respect et de tolérance pour les opinions différentes ! De tels propos  ont leur place dans un livre engagé ou dans un meeting, mais pas dans une cérémonie officielle de voeux.

Dans son discours, Mme Bertinotti n'a même pas eu un seul mot amical à l'égard des conseillers de l'opposition qui étaient présents avec elle sur la scène (Vincent Roger et Elisabeth Castel). J'ai vraiment le sentiment que ceux qui n'étaient pas dans la ligne politique définie par la maire n'étaient pas les bienvenus et n'avaient pas leur place. Une attitude si sectaire me désole.

Heureusement que certains militants de gauche du 4e arrondissement ont su trouver des mots réconfortants et aimables dans le pot qui a suivi pour que je n'ai pas eu l'impression d'avoir été personna non grata. Certains d'entre eux ont osé avouer qu'ils avaient été "surpris" par le discours très militant de "Dominique". Pour être complètement honnête, il y a même des militants de Mme Bertinotti qui eux aussi se sont montrés sympathiques à mon endroit.

Le discours de jeudi soir me conforte dans mon opposition à la maire actuelle et je me dis que j'ai bien fait de ne pas voter pour elle en 2008 ! Même si j'étais minoritaire, cela me permet de continuer à penser que j'avais fait le bon choix.

A Science po, j'ai appris dans les cours de droit constitutionnel d'Olivier Duhamel qu'une des conditions de la démocratie était le respect -par chacun- des opinions des personnes qui pensent différemment. Il faudrait que les chantres de la prétendue "démocratie participative" se souviennent de cette règle de la démocratie -tout court-.

Les propos de Mme Bertinotti ne m'empêchent pas de lui adresser tous mes meilleurs voeux, notamment de réussite, pour 2009. (Il semble que cette femme a des ambitions qui dépassent "l'horizon"  du 4e arrondissement et qu'effectivement elle regarde beaucoup plus loin que son "adresse postale").  Je n'ai pas eu l'occasion de le faire jeudi soir car étonnamment nous ne nous sommes pas croisés...

CCXXXVIII : L'Hôtel Lambert au coeur d'une polémique d'Etat(s) ?

 En tant que lecteur quotidien du journal Le Monde, j'ai eu la grande surprise de constater, le 19 décembre dernier au soir, que le 4e arrondissement faisait l'objet d'une page entière dans l'édition du journal daté du vendredi 20 décembre. La page 3 est intégralement consacrée aux projets de restauration de l'Hôtel Lambert situé à la pointe Est de l'ïle Saint-Louis.

Comme Gérard Simonnet, le président de l'Association "Vivre le Marais", dans un article paru sur son blog hier, je suis très alarmé par les propos du professeur Claude Mignot qui est très inquiet pour l'avenir de cette magnifique résidence qui a conservé jusqu'ici  son décor du XVIIe siècle.

Je suis certainement un idéaliste, mais je reste convaincu que la raison d'Etat (le propriétaire des lieux est depuis 2007, un membre de la famille de l'émir du Qatar, un pays ami de la France) ne conduira pas à fermer les yeux sur ce qui peut sembler une grave remise en question de l'authenticité du bâtiment.

J'ai reçu dans ma boîte à lettre hier le journal des conseils de quartier n°3 (auquel j'ai participé pour la partie "Saint-Gervais"). Il semble que le conseil de quartier des îles a eu une impression positive lors de l'annonce des projets de travaux... On aimerait en savoir plus.

La conclusion de l'article du Monde est finalement assez interrogative : "L'Etat est-il en train de sauver l'Hôtel Lambert dont la structure est en danger, comme l'affirme le ministère de la Culture, ou au contraire, est-il en train de renoncer, pour des raisons diplomatiques, à toutes les exigences de conservation d'un édifice historique, comme le soutiennent les défenseurs du patrimoine ? La polémique est lancée".

J'espère que Christine Albanel, la ministre de la Culture, que j'ai cotoyée pendant la campagne pour les municipales 2008 et qui, de mars à août 2008, a officiellement  été conseillère d'arrondissement dans le 4e, est consciente des enjeux. J'aimerais qu'elle donne son point de vue sur ce dossier.

J'attends aussi avec un très grand intérêt la position de l'association "Paris historique", ainsi que celle de la mairie du 4e et bien sûr celle de notre vénéré maire de Paris. 

 

Dans l'encadré jaune, la galerie d'Hercule, très originale car elle finit en abside sur la Seine. L'architecte de l'Hôtel n'est autre que Le Vau et les décors intérieurs sont de Le Brun, les artistes de Vaux-le-Vicomte et de Versailles.

Addendum à 10h30 (suite à la lecture du Parisien daté de ce jour, mercredi 24 décembre, page III du cahier intérieur : article "Hôtel Lambert : Delanoë s'inquiète"). Plusieurs élements d'information :

- 1°) le maire de Paris vient d'écrire à Christine Albanel. Il lui fait part de ses craintes "il s'agit d'une véritable menace sur un joyau du patrimoine parisien, le seul hôtel particulier de la fin du règne de Louis XIII qui nous soit parvenu intact" .

2°) La commission du Vieux-Paris, chargée de la défense du patrimoine a émis jeudi dernier un "voeu unanime de protestation".

3°) Alain-Charles Perrot, l'architecte en chef des Monuments historiques qui a donné l'accord du ministère de la Culture parle d'une "fausse polémique" et affirme que la restauration se veut "la plus parfaite possible".

4°) Christine Albanel a dénoncé les "arrières-pensées politiques" du maire de Paris et a affirmé que "l'Etat a pris toutes les responsabilités pour surveiller les conditions de restauration de ce bâtiment classé".

Les lecteurs réguliers de ce blog savent que l'on peut m'accuser de tout, sauf de complaisance à l'égard du maire actuel de Paris, cependant, je reste moi aussi inquiet par la lecture de l'article du journal LE MONDE du daté du 20 décembre 2008. Ce dossier mérite au moins une information plus complète.

Addendum N°2 (à 17h33), Pierre Housieaux, le président de l'association "Paris historique" m' anvoyé le texte rédigé par la Commission du Vieux Paris auquel s'associe l'association :

"La Commission du Vieux Paris, réunie le 18 décembre 2008 à l’Hôtel de Ville sous la présidence de M^me Colombe Brossel, adjointe au Maire de Paris chargée du patrimoine, a émis des protestations véhémentes contre les travaux d’aménagement envisagés sur l’Hôtel Lambert, classé Monument Historique, chef d’œuvre de jeunesse de Louis Le Vau, auquel ont collaboré les plus grands artistes du temps, comme Le Brun ou Le Sueur, seul hôtel particulier de la fin du règne de Louis XIII qui soit parvenu pratiquement intact jusqu’à nous.

La Commission proteste contre l’ampleur et la radicalité des interventions prévues, liées à la mise en œuvre d’un programme beaucoup trop chargé, abritant des dizaines de chambres dotées de tous les accessoires du confort, tels qu’ascenseurs, climatisation et salles de bains en nombre égal à celui des chambres, aboutissant au sacrifice des distributions anciennes et de certains dispositifs architecturaux originels, entraînant le percement de trémies dans les planchers et de saignées dans toutes les maçonneries, au risque d’endommager les décors et les structures.

 

La Commission proteste contre la dépose de toutes les menuiseries extérieures (datant du XVII^e au XX^e siècle).

 

La Commission proteste contre la réalisation de vastes locaux techniques sous la cour et le jardin, en particulier d’un parking dont la sortie sur le quai d’Anjou affectera par sa porte et par le rehaussement du mur d’enceinte, le soubassement des immeubles du quai, site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. "

 

 

CCXXXIII : Augmentation de l'indemnité des maires adjoints et des maires d'arrondissement : une décision indigne dans le contexte actuel

Certains blogs de militants socialistes du 4e arrondissement ont tiré à boulet rouge sur l'augmentation  de l'indemnité versée au président de la République. Alors que les fonctionnaires doivent se serrer la ceinture depuis de nombreuses années, cela n'est pas complètement absurde.

Cependant, la gauche parisienne ne donne pas non plus l'exemple. En ces temps de crise, la Ville de Paris a décidé une augmentation sans précédent des impôts locaux : pour mémoire la taxe d'habitation va augmenter de 20% en 2009-2010 et la part départementale de la taxe foncière va passer de 0% à 3% : voir mon article du 3 novembre 2008.

Dans ce contexte, les donneurs de leçon doivent se demander si une décision annoncée par le Parisien du 15 décembre est bien opportune. En effet, ce journal annonce une augmentation de 14,38% des indemnités et frais de mission versés aux maires, adjoints et conseillers. Pour être très précis, le maire de Paris ne modifie pas son indemnité (8 550€ bruts par mois) tout comme les conseillers de Paris (4 120 € bruts par mois). Ceux qui bénéficient de l'augmentation sont les adjoints du maire de Paris et les maires d'arrondissement avec une augmentation de 12% (4 832 € bruts par mois) et les adjoints aux maires d'arrondissement puisque l'augmentation est de 16% (1 500 € bruts par mois).

Le maire UMP du 1er arrondissement, Jean-François Legaret, qui est lui-même bénéficiaire de cette augmentation,  a affirmé qu'une telle augmentation "est irresponsable".

La réponse de François Dagnaud, le maire adjoint PS chargé du fonctionnement du Conseil de Paris, consiste à rappeler que les indemnités n'avaient pas augmenté depuis 2002 et que, de plus, en juin 2008, cette augmentation avait été votée sans faire réagir les élus UMP.

Je me demande de qui on se moque avec de tels propos. Les élus de Paris, et donc la majorité municipale socialiste, par une telle augmentation, semblent complètement sourds aux difficultés qui se sont particulièrement aggravées dans le pays depuis la rentrée de septembre 2008. Ils semblent ne pas se rendre compte de la  vague de chômage technique qui frappe le pays et des difficultés rencontrées par de nombreuses familles. Je n'hésite pas pour ma part à parler d'une augmentation indigne.

Il ne s'agit pas pour moi de faire du poujadisme de bas étage. Je sais -pour de nombreuses raisons- que les hommes et les femmes politiques sont des personnes qui consacrent à la collectivité leur temps et leur énergie, souvent sans compter. Il faut qu'ils soient conscients que cela ne doit pas leur donner droit à s'arroger des privilèges et des prébendes qui, dans ces temps difficiles, ne feront que les discréditer.

Rappelons qu'en France le salaire médian brut est de 1 680€. De plus en France, 12% des salariés sont payés au SMIC, c'est-à-dire 1 321 € brut soit 1 019 € net.

CCXXXII : Compte-rendu de mandat du "Tsar" : dans le 4e c'est ce soir !

 

  Alors que dans un article récent, je rappelais que la maire du 4e arrondissement avait été surnommée la tsarine, un des lecteurs socialistes de ce blog  avait affirmé en commentaire, qu'avec Bertrand Delanoë, Paris avait aussi son tsar.

Donc aujourd'hui, jeudi 18 décembre 2008, le "tsar" (avec les guillemets comme sur l'affiche) sera à la mairie du 4e arrondissement à 18h45 pour faire son compte-rendu de mandat.

D'après Le Parisien du mardi 17 décembre, le maire de Paris hâte d'être dans 10 jours pour prendre des vacances... Il va falloir être gentil avec lui !

CCXX : L'unanimité à propos de l'interdiction du chauffage des terrasses de café ?

Lors du conseil d'arrondissement du mardi 18 novembre 2008, la maire adjointe verte, Corinne Faugeron, a présenté un voeu pour que soit mené une étude sur l'impact sur les émissions de gaz du chauffage des terrasses.

Ce voeu concerne directement le 4e arrondissement car les terrasses chauffées y sont nombreuses. J'ai déjà fait un article à ce sujet à propos d'un graffiti (voir l'article du 25 avril 2008). De plus, la député verte de la 1ère circonscription (qui comprend le 4e arrondissement), Martine Billard, est co-autrice d'une proposition de loi qui vise à interdire ce genre de chauffage. Lors des cérémonies du 11 novembre à la mairie du 4e  arrondissement, je lui ai fais part du fait que je soutenais tout à fait sa proposition de loi. Je ne suis pas toujours d'accord avec Mme la députée, qui est souvent plus "rouge vermillon" que verte, mais sur ce sujet je ne peux que l'approuver... Je me dis que je n'ai pas complètement commis en folie en votant pour elle en 2002.

A l'époque de l'agenda 21, il est me semble-t-il abhérant de chauffer l'air extérieur. C'est montrer un grand mépris envers les populations qui n'ont pas accès à l'énergie et surtout une grande insconscience envers les générations futures.

Le voeu proposé en conseil d'arondissement a été adopté à l'unanimité (élus Nouveau Centre et UMP compris). Il est vrai que ce vote ne préconisait pas une interdiction mais une étude d'impact... Nos élus, quels que soient leur bord, sont prudents. Ce sujet met en colère les patrons de café et de restaurant qui s'estiment déjà victimes de l'interdiction de la consommation de tabac.  Faut-il voir dans la formulation du voeu voté une certaine "frilosité" de la part de nos élus ? Je m'interroge...

Le prochain conseil d'arrondissement se tient mardi 9 décembre 2008 à 19h à la mairie du 4e arrondissement dans la salle des fêtes.

CCXIV : Mourir dans une rue du 4e en 2008

Une chronique de la vie d'un arrondissement doit permettre de garder en mémoire des événements qui ne sont pas tous très glorieux... 

Voici une nouvelle qui a juste fait l'objet d'un encart dans le journal gratuit Direct soir du vendredi 28 novembre 2008 :

"Un sans abri âgé de 55 ans a été retrouvé mort ce matin sur un trottoir de la rue de la Cerisaie, dans le 4e arrondissement de la capitale."

L'information a été reprise dans le Parisien du 29 novembre (page 15) mais je n'en ai  entendu écho dans aucun autre média. Faut-il y voir un indice de la banalité consternante de ce genre de nouvelle ? Depuis, un mois c'est le 6e SDF qui meurt en Ile-de-France.

Je ne veux pas être un donneur de leçon mais je ne comprends pas qu'une société comme la notre accepte l'idée que des personnes meurent dans la rue. Les politiques sont collectivement responsables.

En 2007, le candidat Nicolas Sarkozy s'était engagé à ce qu'il n'y ait plus un seul SDF dans la rue à la fin de son mandat. On voit mal comment il pourra tenir cet engagement avec la crise qui semble sur le point de s'amplifier. Le RSA proposé par Martin Hirsch, un homme qui a été mon professeur à sciences po et que j'admire énormément, ne suffira pas à régler les problèmes. L'idée de Christine Boutin selon laquelle il faudrait obliger les SDF à accepter des hébergements me semble une grave erreur. Elle priverait les sans abris de leur dernière dignité : la responsabilité qu'ils ont de choisir où ils veulent (et peuvent) vivre. Si nombreux d'entre eux refusent les foyers c'est parce que très souvent ils présentent des conditions d'accueil déplorables tant pour la sécurité que pour l'hygiène.

Cependant, les élus politiques de gauche, qui sont toujours prompts à donner des leçons, ont aussi une responsabilité énorme dans la situation actuelle. Hier matin, sur France info, Edwy Plenel (que l'on ne peut en aucun cas accuser d'être de droite) rappelait que les collectivités locales sont très majoritairement dirigées par des élus de gauche. Or, l'action sociale est une compétence des départements. Le silence assourdissant de ce que peut proposer le P.S. à ce sujet est édifiant. Il a récemment préféré montré que ses dirigeant(e)s pensaient avant tout à leurs ambitions personnelles, n'hésitant pas semble-t-il à utiliser des pratiques de fraudes que l'on pensait réservées aux mairies communistes d'antan. Triste spectacle pour la démocratie.

Bref, tout cela est bien consternant. Je dédie cet article à la mémoire de ce S.D.F. inconnu mort sur un trottoir de notre arrondissement.

 

Rue de la Cerisaie, une rue comme les autres du 4e arrondissement... dans laquelle un homme sans domicile est mort le vendredi 28 novembre 2008.

 

Addendum (lundi 1er décembre 2008) Mon but n'était bien sûr pas de polémiquer sur un tel sujet mais de faire part de mon émotion. Je publie donc les précisions que Julien LANDEL, conseiller municipal  du 4e arrondissement, m'a communiquées par courriel sur ce sujet :

"ce n'est pas un SDF inconnu mais Jacky, bien connu des associations locales, des services sociaux et de la Mairie. depuis plusieurs années il a été aidé mais le manque de structures d'aide psychologique ne permettent pas de "sortir" véritablement de la rue ces personnes qui sont dans une grande détresse. Le manque de maison relais aussi.  C'est horrible de voir cela de nos jours. Une cérémonie en présence des associations, des gens qui le connaissaient a eu lieu samedi en fin d'après-midi sur le lieu de son décès. C'était émouvant. Et aussi plein de désespoir.
Il y a encore tant à faire pour aider ces personnes . Il ne suffit pas de leur proposer des centres d'abri, mais il faut un réel accompagnement psychologique et il nous manque en France tant de structures médico-sociales. Aucune municipalité de gauche comme de droite ne peut se prévaloir d'être exemplaire dans ce domaine. Il faut faudra faire plus, beaucoup plus...
Je souhaitais juste vous écrire pour vous dire au moins son prénom..."