Depuis mars 2008 : Chronique, histoire(s), culture, patrimoine, vie de quartier. Indépendance ne veut bien sûr pas dire neutralité.
Devenu depuis mars 2018 : l'Indépendant du Cœur de Paris.
https://lindependantducoeurdeparis.blogspot.com/
Au 13, boulevard Henri IV, on trouve cet immeuble qui est daté de 1913. On peut aussi lire le nom de l'architecte (Mazery) : Cet immeuble est un témoignage du style art déco qui a émergé juste avant la Première mondiale et qui s'est prolongé dans l'Entre-deux-guerres. Pour comprendre les spécificités de ce style, il faut regarder de près la façade. Après l'exhubérance de l'Art nouveau qui a marqué le début du XXe siècle, on peut voir un retour à une certaine sobriété et à des formes géométiques linéaires : On retrouve notamment des consoles triglyphées qui redeviennent à la mode avec le style art déco :
On peut même voir un retour de motifs directement inspirés du goût géométrique de la Grèce pré-classique :
On peut aussi noter que le portail lui-même est marqué par une utilisation de formes très linéaires :
On peut cependant noter quelques traces du style précédent avec les feuillages que l'on peut voir dans l'encadrement de la porte et dans certains décors des balcons.
Cet immeuble date exactement de la même année que le Théâtre des Champs Elysées (TCE) où on trouve le même décor Art Déco.
Une péniche avec de conteneurs entre le Pont d'Arcole et le Pont Notre-Dame
Voici une photo que j'ai prise le 25 février 2009. Elle représente une péniche qui pousse une barge avec des conteneurs. Après avoir visité Hambourg et son port cet été, je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi nous voyons si peu ce genre de péniches sur la Seine. Le transport de conteneurs est un des plus pratiques. Il permet l'intermodalité (le passage d'un moyen de transport [route, rail, navigation]) à moindre coût. Il est beaucoup plus écologique que le transport par camion.
Je ne suis pas toujours d'accord avec la maire du 4e arrondissement, Madame Bertinotti, mais je suis d'accord avec elle quand elle affirme que dans le cadre du réaménagement des quais il faut réfléchir à rendre à Paris une partie de sa vocation portuaire.
En me promenant Europe du Nord cet été, j'ai été impressionné par la vitalité du port de Hambourg qui est situé sur l'Elbe à portée de vue du centre. J'avais pu y prendre cette grande inscription qui fait face aux quais de la ville : Jeder Mensch braucht seinen Hafen (Chaque homme a besoin de son port). Une devise dont Paris devrait s'inspirer pour être fidèle à la nef qui flotte sur sur son blason.
J'ai écrit la semaine dernière un article à propos de l'éventuelle installation d'un Mac Donald's à l'angle des rues Rivoli/François Miron (article du 20 octobre 2010).
Cependant lors du Conseil de quartier Saint-Gervais dont je parlais dans cet article, une amie avait souligné que c'était un magasin d'aménagement intérieur qui avait repris le bail commercial. En me rendant boulevard Henri IV, je me suis en effet rendu compte que le magasin "Atmosphères" annonçait son déménagement à l'emplacement de Pier Import.
Comme la boutique du boulevard Henri IV est vide, on peut penser que l'enménagement au 1 rue de Rivoli est durable. On peut donc espérer que l'installation de Mac Do était une fausse alerte. Allons tous faire des achats chez "Atmosphères", c'est peut-être le meilleur moyen de péréniser ce commerce et d'éviter l'arrivée d'une chaîne qui ne fait pas l'unanimité !
"Petit musc" street is located in the Eastern part of the 4th arrondissement called "quartier Arsenal". In French "musc" is an old word signifying perfume but it seems that the origin of the name of this street is far from this meaning. Indeed, it seems that it is the result of a progressive transformation from "la pute y muse" which means "the whore is musing". This street already was known in 1358 and it was not far from Saint-Paul Harbour. It was a "val d'amour" (an amazing French euphemism meaning a brothel used by one of the most famous books about the history of Paris written by Jacques Hillairet, Connaissance du Vieux Paris, Edition Princesse, 1965, page 15).
J'ai attendu ce 28 juillet 2010 pour évoquer la colonne elle-même. En effet, nous célébrons en ce moment le 180e anniversaire des "trois glorieuses", les journées des 27, 28 et 29 juillet 1830 lors desquels une révolution a obligé le dernier roi de France*, Charles X, à prendre le chemin de l'exil. Ces dates apparaissent en grand à la base de la colonne :
Tout a vraiment basculé le 28 juillet 1830 avec la prise de l'Hôtel de Ville par les insurgés. Je renvoie à l'étude du très bon site histoire-image (de la RMN) consacrée au tableau de Joseph BEAUME, L'attaque de l'Hôtel de Ville le 28 juillet 1830 (1831) (voir le lien suivant).
Sur le fût de la colonne inaugurée en 1840, ont été inscrits les noms des 504 victimes des ces trois journées de 1830. Leur nom a été redoré en 1989 à l'occasion du bicentenaire de la Révolution française :
Je trouve émouvant que l'on puisse encore lire les noms de ces personnes qui ont accepté de mourir pour la Liberté.
Parmi les morts tombés le 28 juillet 1830, on compte l'étudiant de Polytechnique surnommé D'Arcole et qui a donné son nom au pont situé juste à côté de l'Hôtel de Ville (voir l'article du 9 octobre 2008).
Cela me renvoit toujours à une question que nous avait posé Alfred Grosser lors d'une conférence à Sce Po... : Dans notre société matérialiste et hyper confortable, pour quelles valeurs ou pour quelles idées serions nous prêts à nous battre au péril de notre vie ?
* Je précise que le successeur de Charles X, désigné comme nouveau souverain après cette révolution de juillet 1830 (Louis-Philippe Ier) a pris le titre de roi des Français.
J'ai écrit, il y a plusieurs semaines un article pour dire combien je me félicitais du fait qu'un projet d'aménagement des quais soit envisagé (voir l'article du 21 avril 2010).
Cet aménagement des quais doit cependant conduire à une discussion. La vidéo et la photo qui illustrent cet article peuvent servir à réfléchir à ses différents enjeux. Je les ai prises le vendredi 1er juillet 2010 vers 16h. En ce jour de grand départ en vacances, de nombreuses automobilistes (pour la plupart banlieusards et provinciaux si on regarde les plaques d'immatriculation) utilisent la "voie express" pour traverser l'Île-de-France.
Pour ceux qui soutiennent le projet d'aménagement des quais, cette vidéo montre qu'il est nécessaire de mettre fin à ce que M.Delanoë appelle une "autoroute" en plein coeur de Paris. Il est, en effet vrai, qu'il serait quand même bon que Paris évite ce genre de trafic routier qui n'apporte rien du tout à la capitale si ce n'est beaucoup de pollution.
On peut cependant avoir une autre lecture de cette vidéo. Elle montre que, pour le moment, il existe un traffic qui passe par les quais et la voie express. Avant de se lancer dans des projets d'aménagement, il faut commencer par voir comment on peut détourner certains flux du centre de Paris. On risque, autrement, un engorgement total qui rendra la situation insupportable.
Je suis pour ma part favorable à l'idée que l'on évite ce trafic routier qui fait de Paris un simple point de passage dans lequel les voitures ne prennent même pas la peine de s'arrêter pour visiter ou pour consommer. De même, l'idée de rendre les quais davantage accueillants pour les piétons me paraît séduisante. Il faut cependant penser au fait que l'accès au centre de Paris par voiture reste une nécessité. Le 4e arrondissement ne doit pas être transformé en une zone inaccessible. Cela conduirait encore davantage de familles et d'habitants à devoir quitter le centre.
De même d'un point de vue économique, il faut que le centre de Paris reste bien desservi. D'où l'idée très interessante (votée à l'unanimité par le Conseil d'Arrondissement du 4e) de favoriser le transport -passagers et marchandises- via la Seine. Tout cela demande une vraie concertation. C'est la 1ère adjointe de Paris, Anne Hidalgo qui est chargée du dossier. Quand on sait la manière catastrophique avec laquelle elle a conduit le projet de réaménagement des Halles, on ne peut qu'avoir quelques inquiétudes.
La mairie du 4e arrondissement va lancer des réunions publiques à la rentrée. Il faut que les habitants du 4e y participent massivement si nous voulons que la voix des riverains soit entendue par la Ville de Paris.
J'ai consacré le 13 janvier 2010 un article au bâtiment de la Préfecture de Paris situé boulevard Morland. J'ignorais, alors, que le sort de cet édifice était en débat.
En effet, ce bâtiment a été évoqué lors du conseil d'arrondissement du 4e du 31 mai 2010. Nous avons alors appris que le Centre administratif du boulevard Morland devait fermer ses portes d'ici quelques années. Après une petite recherche sur Internet, j'ai trouvé sur le site du syndicat UNSA des informations très complètes sur l'opération immobilière qui est prévue. (article daté du 20 mai 2010). On y apprend que ce bâtiment n'a pas été inauguré en 1956 (comme je l'avais écrit dans mon article du 13 janvier 2010) mais en 1965.
Les bureaux du centre administratif situé boulevard Morland devraient avoir quitté les lieux d'ici 2015. Dès lors se pose la question de l'avenir de ce bâtiment. La splendeur inénarable de ce bâtiment fait qu'il a échappé à tout projet de destruction (on aurait bien aimé que les pavillons Willerval des Halles aient eu droit à un même souci de préservation !). Plusieurs projets sont à l'étude : l'installation d'une banque et la création d'un hôtel de luxe dans les étages supérieurs.
Le conseil d'arrondissement du 4e du 31 mai 2010 s'est lui prononcé à l'unanimité pour un voeu visant à la création de logements sociaux dans une partie de la surface libérée. A l'initiative du conseiller d'opposition, mon ami Vincent Roger, l'ensemble du conseil a aussi accepté d'ajouter un demande d'installation d'un gymnase dans la partie basse d'un des bâtiments. Il est vrai que dans le 4e arrondissement nous sommes fort dépourvus de lieu pour les exercices sportifs.
On a même entendu parler de l'installation d'une piscine. Cela ne me paraîtrait pas du luxe. On trouve dans Paris certains établissements de ce type installés dans les sous-sols d'immeuble comme la piscine Valeyre dans le 9e arrondissement. Cela permettrait de répondre au manque criant de lieux pour nager dans le centre de Paris.
One can see remains of the past in the streets and squares of the 4th arrondissement which have sometimes been a bit forgotten. Here is an example which, however, concerns a very famous place : the Bastille fortress.
Indeed, on the photo above, one can see the remains of the foundation of one of the towers found when metro line 1 was being dug in 1899, a few hundred meters from where it is now. They were moved here, in the garden H. Galli.
It's well known that this prison was destroyed after the taking of the Bastille by Parisians on July 14th 1789. It was formerly a fortress built in the 14th century by king Charles V called "the wise".
The desctruction of the Bastille was nearly complete because the stones were sold by entrepreneurs eager to clear this place. Some stones were carved into models of the fortress (one can be seen in Carnavalet museum), others were used to build constructions such as the Concorde bridge.
So what remains in the garden H.Galli is very rare.
L'été a commencé depuis hier... mais comme le 21 juin est un jour très spécial pour moi c'est pourquoi j'ai reporté la publication de cet article a aujourd'hui.
Ce bas-relief représentant une allégorie de l'été apparaît sur la façade côté jardin de l'Hôtel de Sully. J'ai consacré il y a quelques semaines aux sculptures récemment nettoyées que l'on trouve sur les façades côté cour. (Voir l'article daté du 26 avril 2010). Tout comme ces dernières, celles situées côté jardin sont un superbe leg de la première moitié du XVIIe siècle même si on ne connaît pas le nom de leur scupteur.
L'été est bien sûr représentée comme le temps des moissons. Elle tient une faucille et elle est environnée de blé en pleine maturité.
De hecho, en nota al pie de la página 79, se puede leer la siguiente explicación : “En la ubicación del Hôtel d’Almeyras, se encontraba en el siglo XV una casa de caridad. Fue este asilo que le dio a esta calle el nombre Francs Bourgeois. Ya que los que habitaban en este lugar par su pobreza eran llamados “francs”, es decir que estaban exentos de impuestos y contribuciones (Jaillot, Recherches critiques, historiques et topographiques sur la Ville de Paris, Paris, 1782, réédition, París, Berger-Levrault, 1977).
Esta casa fundada hacia 1350 se encontraba a la altura de los números 34 y 36 de la calle actual (por del lado del 3° arrondissement). Ella podía albergar a 48 personas.
Se hablaba de “Bourgeois”, bourgueses, porque en el Medio Evo, designaba a todos los habitantes de un burgo (o una ciudad). La explicación completa del nombre de esta calle muestra entonces que los burgueses non eran todos especialmente ricos. Fue hacia 1500 que la calle tomó este nombre. Durante la Revolucion francesa, fue rebautizada calle “des Francs citoyens” (ciudadanos). El trazado actual de la calle data de 1868.
Les commentaires récents