L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

MLXXXVI : De petites améliorations sur le terre-plein Saint-Paul... Et une "fête du printemps" pour nous rouler dans la farine ?

J'ai déjà consacré un article à propos des arbres plantés sur le terre-plein Saint-Paul pour remplacer les ormes abattus en janvier (voir mon article du 17 mars 2012).

Depuis, nous avons eu le plaisir de voir l'arbre situé à la pointe Est du terre-plein connaître une rapide floraison. Celle des arbres situés dans la partie Ouest a duré plus longtemps.

Le 12 avril, j'ai fait la série de photographies qui accompagnent cet article car les barrières de protection commençaient alors à être retirées ce qui a permis aux piétons de retrouver le droit de passer (alors que pendant plusieurs semaines circuler à cet endroit était devenu sportif).

J'ai de plus noté, avec d'autres (je pense notamment à Marie-Françoise) que la cabine du manège avait enfin été déplacée et que désormais elle était située dans un endroit qui gêne beaucoup moins le passage :

Je suis d'autant plus ravi que j'avais souligné le problème dans un des premiers articles parus sur ce blog voilà bientôt 4 ans (voir mon article du... 29 juin 2008). Suite à une question posée à l'époque, on nous avait répondu que c'était techniquement impossible. Cela montre que tout fini par arriver.

On peut donc comprendre que la maire du 4e, Dominique Bertinotti, soit contente de "fêter le printemps" à cet endroit. La cérémonie aura lieu demain, mercredi 25 avril 2012 à 18h30.

Cependant, je me permets de noter une nouvelle fois une incohérence (pour ne pas dire autre chose) entre les élus de la majorité municipale du 4e.

Lors du Conseil de quartier Saint-Gervais du mardi 24 janvier 2012, l'élu chargé de la démocratie participative, Julien Landel s'était invité à la réunion. Il venait entre autres pour répondre à une question que j'avais soulevée : le Conseil de quartier Saint-Gervais aurait bien aimé être -au moins- consulté à propos de la disposition des arbres et le choix des essences arbustives sur le terre-plein Saint-Paul (qui est le coeur de notre quartier). Sa réponse a été sans nuance : la mairie du 4e avait été mise devant le fait accompli par les Services de la Ville et que les élus du 4e n'avaient rien eu à dire. Ils auraient été prévenus au dernier moment...

Pour cette raison, j'ai été un peu surpris le 16 février 2012 quand j'ai entendu la maire du 4e, Dominique Bertinotti intervenir lors d'une réunion organisée lors de la Social media week (sic) (voir mon article du 21 février 2012). Elle présentait l'expérimentation, sur le site Internet de la mairie du 4e, du service beecities.com dont le but est de permettre aux habitants de signaler les problèmes de saletés ou d'encombrements divers et variés. Une jeune personne d'une incroyable complaisance (le zêle de la jeunesse !) lui a demandé s'il était aussi possible de laisser des messages pour remercier les élus d'une amélioration apparue dans un lieu du 4e (si si, elle a vraiment posé cette question là !). Dominique Bertinotti a alors répondu qu'elle serait ravie qu'un habitant laisse un message pour remercier la maire du 4e en voyant la magnifique floraison de l'arbre planté à la pointe du terre-plein Saint-Paul...

Je me suis donc dit que soit M. Landel nous avait roulé dans la farine, soit lors de cette réunion du 16 février 2012, la maire du 4e se tressait elle-même des lauriers pour une amélioration sur laquelle elle n'avait pas eu son mot à dire !

J'avais déjà écrit que le nouvel arbre fleuri à la pointe Est du terre-plein était un symbole de la pseudo-démocratie participative dans le 4e. On pourrait peut-être consacrer l'ensemble des autres arbres en fleurs situés dans la partie ouest du terre-plein au roulage dans la farine par les élus de la majorité municipale ?

Tant mieux il y a plusieurs arbres car un seul ne suffirait peut-être pas !!!!

Je précise que dans cette petite affaire, je suis convaincu que c'est Julien Landel qui dit la vérité et la Maire du 4e qui fait de la récupération et se moque pas mal donc de la démocratie participative dont elle ne cesse de se gargariser.

 

MLXXXIV : "Dies irae", une exposition à ne pas manquer (encore une fois) à la MEP

La Maison Européene de la Photographie présente en ce moment (et jusqu'au 17 juin 2012) une rétrospective consacrée à Paolo Pellegrin intitulée Dies irae. Je conseille à tous d'aller la voir. En effet, de nombreuses prises de vue (d'une exceptionnelle qualité) montre l'Humanité confrontée aux catastrophes naturelles (par exemple le tsunami au Nord-Est du Japon en 2011) mais surtout aux horreurs de la guerre. Les principaux conflits depuis le début des années 1990 sont représentées.

De nombreuses photographies sont difficilement soutenables, mais cela permet de voir en face le monde dans lequel nous vivons. J'ai pensé aux oeuvres du graveur Jacques Callot (qui a représenté les atrocités de la Guerre de 30 ans au XVIIe siècle) et celle du peintre Francisco Goya (qui a fait la même chose à propos des Guerres napoléoniennes en Espagne au début du XIXe siècle). Malheureusement, malgré les progrès accomplis par l'Humanité, la passion de se zigouiller les uns, les autres reste une constante...

Je déplore encore et toujours que la MEP soit trop peu visitée et connue par les habitants du 4e alors que certains visiteurs viennent du bout du monde pour voir les expositions qu'elle propose. Je rappelle aussi que le mercredi à partir de 17h, l'accès est libre ce qui permet à ceux qui peuvent se libérer en fin d'après-midi de pouvoir y accéder gratuitement de manière régulière.

Pour des informations plus complètes, voir le site de la MEP.

 

 

MLXXIX : La Nef de Paris dans le 4e (épisode n°9) : Une autre galère... sur le Pont Marie

Voici le 9e épisode de la série consacrée aux représentations de la nef de Paris dans le 4e arrondissement. Il s'agit de celles (on en trouve plusieurs) qui décorent les bases des candélabres situés sur le Pont Marie.

Après la publication d'un article consacré à la nef que l'on peut voir sur le lycée Sophie Germain (article du 17 novembre 2011), un habitant l'île Saint-Louis avait laissé un commentaire pour signaler qu'on trouvait aussi une version de la nef avec des rames sur les lampadaires du Pont-Marie.

C'est en effet exact ce dont je m'étais rendu compte depuis assez longtemps puisque j'ai pris en au printemps 2009 les trois photographies qui illustrent cet article. Cependant, je persiste à trouver étrange le fait qu'à une certaine époque (j'aimerais vraiment savoir laquelle) on a eu l'habitude de représenter la nef de Paris sous la forme d'une galère alors que ce type de bateaux n'a rien de très parisien. Sur les fleuves et les rivières du bassin de la Seine, au Moyen Âge, les bateaux étaient hallés (Paris n'est pas au bord de la Mer Méditerranée !).

J'ai écrit un article à propos du Pont-Marie (un des premiers de la série des ponts du 4e). Il est paru le 7 mai 2008.

MLXXVII : Des nouvelles de la dernière fenêtre clandestine de la rue du Trésor

J'ai déjà consacré un article à propos de la nouvelle fenêtre clandestine qui est apparue au bout de la rue du Trésor (voir mon article du 9 février 2012).

Lors du Conseil d'arrondissement du lundi 12 mars, le maire-adjoint Richard Jean-Baptiste a répondu à la question lors du conseil précédent à propos de cette "affaire".

1°) Contrairement à ce que prétendait la personne qui a réalisé cette percée, le mur concerné appartient à la Ville de Paris qui a tous les actes de propriété nécessaires.

2°) Les travaux de remise en état sont estimés à 6 000€. Cette somme sera à la charge du fautif.

On attend la suite...

MLXXV : Une série de 15 photos d'un lieu exceptionnel de l'arrondissement : la Société des Cendres

Une colonne Trajane dans le 4e arrondissement... une vue de la cheminée principale de la Société des Cendres

Le 18 mars, j'ai visité un lieu véritablement exceptionnel de l'arrondissement : les ateliers de la Société des Cendres. La visite commentée par Pierre Housieaux, président du Paris Historique, fait découvrir un patrimoine industriel devenu fort rare dans le centre de Paris. La "Société des Cendres" mise en place au XIXe siècle permettait jusqu'au début des années 2000 aux professions qui utilisaient des métaux précieux de récupérer dans leurs déchets ce qui pouvait avoir de la valeur. Une mise en oeuvre du recyclage longtemps avant que cela ne soit à la mode...

L'activité consistait à broyer les poussières puis à les fondre et à les purifier à l'aide de réactions chimiques pour récupérer des métaux rares (or, argent,..) . La visite permet donc de visiter les ateliers dans un état quasi intact. Cela ne sera bientôt plus possible puisqu'une grande partie du site va être transformé en magasins de vêtements (une grande marque nippone va s'installer à cet endroit). Cependant, la famille héritière de la Société des Cendres a tenu à ce que les machines soient préservées et que donc l'histoire industrielle de ce lieu ne soit pas oubliée.

De plus, dans le sud de la parcelle on peut voir un mur avec ce qui ressemble à une meurtière et un escalier en colimaçon. Il est à peu près certain qu'il s'agit de vestiges de l'enceinte de Philippe Auguste. L'endroit est donc chargé d'histoire.

Je ne peux pas publier toutes les phographies que j'ai prises. Voici donc une petite sélection pour essayer de faire comprendre en quoi ce lieu est magique :

La façade du 39 rue des Francs Bourgeois

Une balance pour la pesée.

Deux vues des engrenages et de la courroie de transmission de la broyeuse principale.

Ci-dessus la 2e broyeuse de cendres

Un couloir du sous-sol avec certainement des pierres de taille qui proviennent de l'ancienne enceinte de Philippe Auguste.

Au sous-sol, entrée d'un escalier en colimaçon qui est certainement un vestige d'une tour ou d'une poterne de l'enceinte de Philippe Auguste.

Dans le mur situé au fond des ateliers au rez-de-chaussée, on peut voir ce qui ressemble aux restes d'une meurtrière.

Les fours où l'argent était fondu.

Ci-dessus, des outils témoignages du quotidien de l'activité industrielle.

La grande verrière des ateliers vue en direction du Nord. Les laboratoires ajoutés dans des coursives en étage vont être supprimés pour que le lieu retrouve ses volumes initiaux.

La même verrière vue en direction du Sud (avec au fond à droite le fût de la cheminée principale).

Le logo SC de la Société des Cendres sur une des fenêtres du bâtiment donnant sur la rue.

MLXXIII : Une Vierge de la Déploration signée Germain Pilon

L'église Saint-Paul-Saint-Louis possédait avant la Révolution française un très riche décor. A droite du choeur dans la chapelle absidiale, on trouvait dans un reliquaire suspendu en hauteur le coeur du roi Louis XIV (le coeur de Louis XIII était suspendu dans la chapelle de gauche comme j'en reparlerai très bientôt).

Ce décor a complètement disparu. Il a été remplacé par des trésors artistiques qui viennent d'autres églises. Ainsi, dans la chapelle absidiale de droite, on trouve une très belle oeuvre de la 2e moitié du XVIe siècle : une Vierge de la Déploration signée Germain Pilon :

D'après le site insecula.com, cette statue a une hauteur 1m31. Elle date de 1586. Il s'agit d'une commande de la reine Catherine de Médicis pour décorer l'autel Valois de la basilique Saint-Denis et honoré la mémoire de son mari Henri II (mort en 1559 après un accident survenu dans le 4e arrondissement : voir mon article du 10 juillet 2009 ).

La Vierge de la Déploration a été installée sur un autel de l'église Saint-Paul-Saint-Louis en 1802, juste après la signature du Concordat entre le 1er Consul Napoléon Bonaparte et le Saint-Siège.

Cette oeuvre est à ranger dans le goût du maniérisme française de la 2e moitié du XVIe siècle. Elle s'inspire par sa composition de la pietà de Michel-Ange que l'on peut voir dans la basilique Saint-Pierre-de-Rome. Il ne s'agit cependant pas d'une pietà puisque dans la sculpture que l'on peut voir dans l'église Saint-Paul-Saint-Louis, le cadavre de Jésus n'est pas représenté. On peut légitimement parler de maniérisme puisque ce courant artistique est caractérisé par une exagération des drapés qui annoncent le goût baroque du XVIIe siècle. Les longs doigts de la main de Marie rappellent ceux que l'on peut voir dans les tableaux du peintre italien Le Primatice.

Le Louvre possède le modèle en plâtre de cette oeuvre (dans le département des Sculptures de la Renaissance) :

On doit au même sculpteur, Germain Pilon, les trois Grâces qui soutenaient l'urne dans laquelle était conservée le coeur de Henri II au couvent des Célestins (voir mon article du 10 janvier 2012).

MLXVIII : Pour Pâques, je n'ai pas manqué d'aller acheter mes chocolats chez Girard

On trouve dans le 4e arrondissement un nombre impressionnant de marchands de chocolat (certes pas autant que de vendeurs de fringues !). Cependant, depuis mon installation dans le 4e arrondissement [en 1996], je reste fidèle à la chocolaterie Girard dont le magasin situé au 4, rue des Archives est situé tout près de chez moi.

Je m'y suis rendu hier pour faire mes achats de Pâques (j'ai pris un peu d'avance car pendant la Semaine sainte il faut parfois un peu faire la queue).

Ma fidélité à la chocolaterie Girard ne s'explique pas seulement par la proximité du magasin par rapport à mon domicile. Je trouve que vraiment les chocolats y sont excellents (je suis un accro des cloches au chocolat noir que j'achète chaque année à cette époque). De plus, grâce à l'association que je préside (le 4e au coeur), j'ai pu visiter les ateliers de fabrication qui sont situés rue de la Coutellerie (voir les photographies de mon article du 11 novembre 2012). Sauf erreur de ma part, la chocolaterie Girard est la seule du 4e arrondissement qui fabrique ses chocolats sur place. C'est de plus une entreprise familiale... Il ne s'agit donc pas d'une chaîne impersonnelle mais d'un commerce qui participe à l'activité artisanale de notre arrondissement.

Je rappelle encore une fois que les articles que je fais pour vanter les mérites de tels ou tels magasinsne me rapporte pas un euro : j'aime rendre hommage à ceux qui le méritent.

Donc, pour ceux qui n'ont pas encore acheté leurs chocolats pour Pâques, je leur conseille vivement d'aller faire leurs amplettes chez Girard.

Chocolaterie Girard,

4, rue des Archives, 75004 Paris.

Téléphone 01.42.72.39.62.

[email protected]

www.chocolats-girard.com

MLXVI : Du 1er avril au 31 mai 2012 : l'exposition "Murmures du kakejiku" de Yuuko Suzuki à la galerie Clair d'encre

Lors de mon récent séjour au Japon en février-mars 2012, j'ai pu admirer de superbes oeuvres de la calligraphies japonaises (Le musée Idemitsu de Tokyo tenait une très belle exposition consacrée ) à ce sujet.

Je suis donc heureux de pouvoir prolonger mon voyage au pays du Soleil levant grâce à l'exposition "Murmures de kakejiku" qui se tiendra du 1er avril au 31 mai à la galerie Clair d'encre qui a ouvert ses portes il y a quelques mois dans le Village Saint-Paul.

L'artiste Yuuko Suzuki présentera des créations contemporaines à l'encre et des calligraphies traditionnelles montéees en kakejiku (encadrement prestigieux utilisé au Japon et dans plusieurs pays d'Asie).

Yuuko Suzuki réside en France depuis 1987. C'est une des calligraphes japonaises les plus réputées à Paris, notamment au Musée Guimet où elle a enseigné de 2002 à 2011.

Galerie, Clair d'encre, 23 rue Saint-Paul, Village Saint-Paul, Paris 4e.

MLXIV : Salon Vivez bio à l'Espace des Blancs Manteaux PCK : ne manquez pas le stand B10...

Du 30 mars au 1er avril 2012 (de 11h à 20h) se tient le salon "Vivez bio" à l'espace des Blancs Manteaux Pierre-Charles Krieg. "Le rendez-vous incontournable de la BIO et des produits au naturel, en plein centre de Paris".

Ne manquez pas de faire vos achats au stand B10... Vous y trouverez des produits introuvables ailleurs à Paris !

MLXIII : Le cerisier japonais de la rue des Barres a rattrapé son retard

Voilà un article que l'on pourrait considérer comme un marronnier (c'est-à-dire en langage journalistique un sujet que l'on peut faire cycliquement chaque année) puisqu'il est consacré à la floraison du cerisier de la rue des Barres. J'ai déjà parlé de cet arbre il y a 3 ans (voir l'article du 3 mars 2009)

Je tenais cependant à lui consacrer un article à nouveau cette année pour deux raisons :

1°) Ce cerisier est particulièrement beau cette semaine. En raison du mois de février rigoureux, la floraison a pris du retard mais de ce fait elle est particulièrement abondante dans cette 2e moitié du mois de mars.

2°) Pour avoir été au Japon fin février, je peux témoigner que dans ce pays aussi, le mois de février a été particulièrement rigoureux et de ce fait la floraison des arbres avait aussi du retard. Les pruniers qui fleurissent avant les cerisiers avait bien du mal à montrer leurs fleurs. On peut donc penser qu'au Japon aussi les arbres sont devenus particulièrement beau dans le pays d'où le cerisier de la rue des Barres est originaire : l'Empire du Soleil levant.

Ce cerisier me permet donc d'avoir une nouvelle pensée pour le Japon !