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En promenade dans les rues du 4e, je me suis arrêté chez Mona Lisait, le revendeur de livres anciens situé au 9, rue Saint-Martin. J'y ai découvert ce livre collecteur consacré à l'Hôtel de Ville. (Textes d'Alain Peyrefitte, photographies de François Bilal, L'Hôtel de Ville, 1985)
On y trouve une information qui m'a été souvent demandée par certains lecteurs de ce blog : le nombre de personnages qui sont représentés en statue sur l'Hôtel de Ville. On en compte 108 d'après la page 46.
Sur une double page (pages 108-109), on trouve aussi la magnifique photo de Jacques et Bernadette Chirac que je reproduis ci-dessous. Elle permettra aux uns, d'avoir un os à ronger pour dénoncer l'ère Chirac, et aux autres d'avoir un souvenir ému de la période où le futur président de la République était maire de Paris (1977-1995) et lors de laquelle, à 2 reprises (1983 et 1989), les listes qui le soutenaient l'ont emporté dans les 20 arrondissements de Paris - y compris bien sûr le 4e arrondissement.
A l'époque le maire de Paris habitait dans l'appartement de l'Hôtel de Ville et donc il était un habitant du 4e ! Tel n'est pas le choix de Berrand Delanoë qui a préféré transformer l'appartement du maire en halte-garderie pour le personnel de l'Hôtel de Ville (je le précise car autrement je vais encore être accusé d'une trop grande partialité !).
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Je conseille vivement ce livre édité en 2007 par Archives & Culture ayant pour titre Plan itinéraire de Paris. Paris par arrondissement en 1850.
On y apprend en effet que l'actuel centre de Paris avait un découpage très différent par rapport à celui mis en place en 1860 par le préfet Haussmann. Pour ce qui est du 4e arrondissement, voilà le découpage de l'époque :
- le 9e arrondissement correspondait à tout le sud de l'actuel 4e arrondissement : il avait sur les îles exactement les mêmes limites qu'aujourd'hui : seule la partie ouest au-delà de l'actuel boulevard du Palais n'en faisait pas partie. Par contre, côté rive droite, le 9e arrondissement ne commençait qu'au niveau de l'Hôtel de Ville pour se prolonger vers l'Est jusqu'au bassin de l'Arsenal (quai situé à l'Est inclus). Le 9e arrondissement de l'époque n'était pas très étendu vers le Nord puisque les limites étaient la rue de la Tixanderie (à l'emplacement de la caserne Napoléon et de la mairie de l'actuel 4e arrondissment et qui était siuée au sud de l'actuelle rue de Rivoli qui n'avait été percée à l'époque qu'entre la place de la Concorde et le Palais Royal) et la rue Saint-Antoine qui incluait à l'époque l'actuelle rue François-Miron et la rue Saint-Antoine telle qu'elle existe encore aujourd'hui.
- le 6e arrondissement avait un découpage surprenant, il comprenait dans l'actuel 4e arrondissement la partie comprise entre la rue Saint Martin et l'actuel boulevard Sébastopol... Il se prolongeait vers le 3e arrondissement actuel (Arts et Métiers) pour finir dans l'actuel 11e arrondissement.
- le 7e arrondissement comprenait les quais entre la place du Châtelet et la place de l'Hôtel de Ville jusqu'au niveau de l'actuel Square de la Tour Saint Jacques. Plus au nord, la limite Ouest était la rue Saint-Denis jusqu'au niveau de l'actuel rue du Grenier Saint-Lazare (donc dans l'actuel 3e arrondissement). Cet arrondissement comprenait tout l'espace acutellement compris entre la rue des Francs Bourgeois et la rue Saint-Antoine (avec au sud le 9e arrondissement par lequel j'ai commencé) sauf la partie la plus à l'Est :
- le 8e arrondissement comprenait la pointe Nord-Est de l'actuel 4e arrondissement ce qui incluait donc la place des Vosges (avec pour limite la rue de la Couture Sainte-Catherine qui correspondait à l'époque à l'actuelle rue de Sévigné).
Bref, pour se résumer, l'actuel 4e arrondissement correspondait :
- à la presque totalité de l'ancien 9e arrondissement (toute la partie sud de l'actuel arrondisssement),
- à une très grande partie du 7e arrondissement. La plus grande partie du nord de l'actuel 4e arrondissement. Mon immeuble y était situé,
- une toute petite partie du 6e arrondissement qui avait son coeur dans l'actuel 3e arrondissement. C'est la partie nord-ouest de l'actuel 4e arrondissement,
- un autre petite partie du 8e arrondissement (la partie nord-est de l'actuel 4e arrondissement autour de la place des Vosges).
Pour se faire une idée approximative de la forme des arrondissements de l'époque voici une carte que j'ai trouvé sur Wikipédia.
Ce découpage qui datait du 11 octobre 1795 (décret du 19 Vendémiaire an IV) avait besoin d'être remis en ordre, ce que n'a pas manqué de faire le préfet Haussman en créant, en 1860, les 20 arrondissements que nous connaissons aujourd'hui et qui, à l'époque, avaient un nombre d'habitants à peu près équivalent. (voir mon article sur le nombre d'habitants dans le 4e arrondissement en 2006).
Rédigé à 07h00 dans 00 Le 4e arrondissement , 09 Le 4e du XIXe siècle , Histoire locale | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Ce 17 avril est le jour anniversaire de notre regretté Raphaël. Il était particulièrement attaché à l'église Saint-Paul-Saint-Louis. Cela me donne l'occasion de publier la traduction en anglais de la pétition qui circule pour dénoncer le report des travaux de restauration de la façade de cette église (voir l'article du 5 avril 2009) :
"Saint-Paul-Saint-Louis church is a religious architectural jewel from the 17th century. In this period, the Parisian "elite set" came in it to listen to sermons given by very famous Jesuit priests such as Bourdaloue or Bossuet. Here, one found the Grand Condé's tumb and two kings, Louis XIII and Louis XIV, had wished for their heart to be conserved within this church. Its remarkable façade is one of the rare example of Baroque Art in Paris. For many years, it has been necessary to restore this façade made of soft limestone from Saint-Leu. It is particulary fragile.
On the 5th of February 2008, pieces of stones fell onto the public pavement. Then, the "Préfecture de Police de Paris" had to declare a situation of danger for the public. To protect pedestrians, something very ugly was installed : the highest part of the façade has been covered by nets since.
The same year, on the 20th of may 2008, the restoration was voted by the district council. One of the "maire adjoint", a kind of deputy mayor, in charge with Culture and Heritage announced he needed quotes for the restoration and it was estimated 4,200,000 €. Afterwards, on the 16th and 17th of June 2008, the mayor of Paris was authorized to begin works by unanimous vote from the "Conseil de Paris".
However, on the 18th of december 2008, during a public meeting in the 4th district, the mayor, Bertrand Delanoë, announced to great surprise that the works would be delayed.
Yet, the restoration of this church remains an necessary matter. First, there is the danger of falling rocks. Second, it would give work for qualified craftsmen, and, third, there is an urgent need to intervene as this façade is deteriorating day by day.
We, residents, visitors and lovers od Paris, demand that the Mayor of Paris begin in this very year the restoration of the façade of Saint-Paul-Saint-Louis church, as it was decided in 2008".
If you want further information or to sign the petition you can send an e.mail to the association : [email protected]
Rédigé à 07h00 dans 03 Quartier Saint-Gervais , Lieux de culte et religion , Patrimoine , Z : Posts in English | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
A chaque visite officielle d'un chef d'Etat étranger en France, l'Hôtel de Ville de Paris est décoré avec le drapeau du pays reçu. L'hôte rend traditionnellement visite au maire de la capitale.
Il y a un mois, à l'occasion de la venue à Paris du président Libanais, Michel Sleimane, le 16 mars 2009, c'est avec un grand plasir que j'ai pris cette photographie qui montre la nef de Paris autour de laquelle s'entremêlent les drapeaux libanais et français.
Espérons qu'au moment où la Syrie se décide à accepter l'ouverture d'une ambassade du Liban à Damas, ce petit pays du Proche Orient qui entretient des relations séculaires avec la France trouvera définitivement la voie de la paix.
Rédigé à 07h00 dans Place de l'Hôtel de Ville , Relations internationales | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
En ce 15 avril 2009, L'Indépendant du 4e a dépassé les 20 000 pages lues.
(Les 5 000 pages lues avaient été atteintes le 5 octobre 2008, les 10 000 pages le 10 janvier 2009 et les 15 000 le 5 mars 2009.)
Rédigé à 12h23 dans Chiffres , Fréquentation du blog , Internet | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Voici le 4e article consacré aux ponts du 4e arrondissement.
Le Pont au Change sert de limite entre le 1er et le 4e arrondissement. Le pont actuel date du XIXe siècle comme on peut s'en douter avec les énormes "N" qui rappellent l'époque des empereurs de la famille Bonaparte. Le pont actuel a été inauguré le 15 août 1860 sous Napoléon III. Ce pont est donc beaucoup moins ancien que le Pont-Marie construit plus de 200 ans plus tôt.
Cependant, il semble que dès l'époque de Lutèce le pont qui reliait l'île de la Cité à la rive droite était à cet emplacement. Il a longtemps été appelé le "Grand-Pont" par opposition au "Petit-Pont" qui traverse le bras au sud de l'île de la Cité est qui est moins large.
Ce pont a pris le nom de Pont-aux-Changeurs car, à partir du XIIe siècle, sur ordre du roi Louis VII, les changeurs avaient été dans l'obligation de s'y installer pour permettre les conversions entre les nombreuses monnaies en usage en Occident à l'époque. Ils s'installaient souvent sur un banc, ce qui est à l'origine du mot "banquier" en français... et en italien. La rue des Lombards n'est pas très loin un peu plus au Nord.
Le pont avait été reconstruit au XVIIe siècle de 1639 à 1647. C'était un pont à 7 arches qui -comme c'était la règle à l'époque- comportait des maisons. Le Pont Neuf construit quelques dizaines d'années plus tôt (dans le 1er arrondissement) restait exceptionnel car il n'en comportait pas. J'ai retrouvé dans ma collection privée une carte postale qui montre un tableau sur lequel apparaissent les maisons du Pont-au-Change :
Le peintre Hubert Robert, amateur de ruines, a représenté, en 1788, la destruction des maisons qui se trouvaient sur ce pont. (Voir la fiche consacrée à ce tableau par le site de la Ville de Paris).
Pour respecter le caractère vénérable de ce pont, les concepteurs de la construction du XIXe siècle, de la Galisserie et Vaudrey, ont fait un pont maçonné (alors que l'usage des poutres métalliques était devenue l'usage : voir le Pont d'Arcole et le Pont Notre-Dame situés à quelques centaines de mètres de là). Le pont au change est divisé en trois arches :
Pour en savoir plus : la page sur le site de la Ville de Paris.
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Rédigé à 07h00 dans 04 Quartier Saint-Merri , 06 Le 4e médiéval , 09 Le 4e du XIXe siècle , Histoire locale , Patrimoine , Ponts | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Le cerisier japonais de la rue des Barres a perdu ses fleurs mais à quelques centaines de mètres de là, quai de l'Archevêché (sur l'île de la Cité), on peut admirer trois arbres qui sont en pleine floraison avec différentes nuances de rose.
Rédigé à 07h00 dans 02 Quartier Les Îles , Arbres et végétation , Climat | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Le samedi 28 mars, le 4e arrondissement a été visité par un scooter de la sécurité spatiale... La preuve en photo !
Cet article permet de poser un problème évoqué en Conseil de quartier (Saint-Gervais) et en conseil de rue (celui de la rue des Archives) : faut-il créer de nouveaux parkings de surface pour les deux rues ou faut-il chercher à limiter leur stationnement "sauvage" afin de limiter leur nombre ? En l'état actuel du débat, j'avoue que je suis plutôt en faveur de la création de nouvelles places de parkings mais voilà un sujet pour lequel on pourrait faire appel à l'avis de l'ensemble de la population.
Rédigé à 07h00 dans 04 Quartier Saint-Merri , Insolite , Transports | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Récemment le conseil du 4e arrondissement a rendu hommage à deux élus communistes du Val-de-Marne qui auront droit pour l'un, Charles Lederman, à une plaque à l'endroit où il habitait -sur l'île Saint-Louis- et pour l'autre, Marie-Claude Vaillant-Couturier, à une place.
Si on voulait être complet, la municipalité du 4e arrondissement a rendu hommage à un autre élu du Val-de-Marne qui a incarné la grande époque où le PCF était un parfait représentant du totalitarisme soviétique en France : Georges Marchais... (qui contrairement à Charles Lederman et Marie-Claude Vaillant-Couturier n'a pas eu l'heur de se faire remarquer pour ses faits de Résistance...).
J'étais enfant dans les années 70 et je garde un souvenir marquant des passages de Georges Marchais à la télévision. Tous ceux qui ont connu cette époque se souviennent de sa célèbre colère face à Alain Duhamel et Jean-Pierre Elkabach où il avait fini par dire "Vous venez avec vos questions, moi, je viens avec mes réponses".
Je trouve qu'il en est de plus en plus de même lors des séances de questions du public en mairie du 4e arrondissement. Le public pose des questions et lors du Conseil suivant, la municipalité sélectionne les questions qui l'arrangent.
Par exemple, lors du Conseil du 30 mars 2009, le maire adjoint à la Culture a répondu de manière très circonstanciée à une question relative à l'Hôtel Lambert. Il est vrai que ce dossier n'est pas gênant pour la municipalité actuelle. Elle s'est même complu à s'étendre sur la question, non parfois sans certaines arrières-pensées politiques ...
Après plusieurs réponses, la maire Dominique Bertinotti a conclu en affirmant "nous avons répondu aux questions du public du précédent Conseil"... Je n'avais alors obtenu à ce moment AUCUNE réponse aux trois questions que j'avais posées. A croire qu'elles dérangeaient. Pour mémoire, j'avais posé trois questions le 2 mars :
1°) J'avais demandé pour quelle raison la pose de la plaque en l'honneur de l'aviatrice Elisa Deroche n'avait pas eu droit à une plus grande information (voir article du 2 mars 2009). Devant mon insistance, la maire, Dominique Bertinotti a fini par dire qu'il y avait eu une information. Que des élus étaient présents. Que la famille ne pouvait être présente qu'en semaine et que donc il était impossible de faire cette cérémonie, le jour de la journée internationale de la Femme. Je persiste à dire que la mairie a été défaillante sur ce sujet en ne réalisant aucune information préalable à propos de la date de pose de cette plaque. On peut me reprocher beaucoup de choses mais en tout cas pas de ne pas essayer de me tenir informé à propos des moments importants de la vie du 4e arrondissement. Ce blog en est le témoin.
2°) J'avais posé une question concernant la composition précise des membres de la Commission chargée d'évaluer la piétonnisation du Marais. La question a été évoquée plusieurs fois dans le Conseil de quartier Saint-Gervais. La seule information que nous ayons eu est le fait que les riverains et les commerçants ont été tirés au sort. Il serait quand même bon de savoir de QUI il s'agit pour que cette Commission ait un minimum de rôle consultatif... La maire du 4e avait bizarrement omis cette question.
3°) J'ai dû demander pour la 3e fois pourquoi il avait fallu presque 4 semaines pour construire la patinoire provisoire de la place de l'Hôtel de Ville (voir mon article du 29 décembre). J'avais consacré un long article à ma question mais je n'ai toujours pas eu cette fois-ci encore ma réponse... Mme Bertinotti a chargé Mme Zarka de répondre lors du prochain Conseil d'arrondissement... Enfin je vais peut-être avoir ma réponse car je sais que Mme Zarka, même si elle est communiste, est respectueuse des habitants du 4e et n'affiche pas un mépris envers ceux qui ne sont pas d'accord avec elle !
Rédigé à 07h00 dans Coups de gueule , Démocratie locale | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
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