L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

DCC : Distribution de flyers sur la voie publique : mobizen montre le mauvais exemple !

Les flyers, ces tracs cartonnés distribués sur la voie publique et en particulier sur les vitres des voitures, sont une des plaies du quartier que j'habite. J'ai déjà consacré plusieurs articles à cette question.

En me promenant dans Paris, j'ai eu la surprise de constater qu'une entreprise, qui se targue de défendre l'environnement en permettant le prêt de courte durée de voitures écologiques, s'adonnait à ce genre de publicité comme le montre les photos qui accompagnent cet article.

 Mobizen a, de plus, le soutien de la Ville de Paris (voir le site de la Ville). J'espèque qu'en aucun ces flyers sont financés par des subventions payés avec nos impôts locaux !  

Je ne suis pas non plus enthousiaste envers Autolib', le projet de voitures électriques mise en location, qui doit être mis en oeuvre à l'automone 2011. J'espèque en tout cas qu'on utilisera pas des "flyers" pour en faire la publicité.

Je n'ai personnellement pas le permis de conduire... Plutôt que de mettre en oeuvre ces systèmes d'autopartage, j'aurais préféré que l'on consacre les subventions à la modernisation des transports en commun. Il serait aussi bon que l'on puisse trouver à Paris autant de taxis que dans les autres métropoles de même rang...

DCXCIX : De Gaulle (de nouveau ?) à l'honneur dans le 4e...

 J'ai regretté l'an dernier le fait que le buste du général De Gaulle signé Bernard Potel ait été retiré de l'escalier d'honneur de la mairie du 4e arrondissement suite à une décision prise par la maire, Dominique Bertinotti, en 2001. J'avais retrouvé lors d'une réunion de mon conseil de quartier, ce buste placé dans une salle du dernier étage de la mairie, le visage tourné vers la paroi ! En conseil d'arrondissement, suite à l'intervention de mon ami Vincent Roger, madame Bertinotti avait eu des prises de position, qui la plaçait dans la lignée de celles prises par François Mitterrand, pour justifier le retrait du buste.  Au nom de la neutralité républicaine, il était impossible de placer une représentation de ce grand homme d'Etat dans une mairie ! (voir mon article du 29 mars 2009 : Dominique Bertinotti gardienne du dogme du coup d'Etat permanent). 

Finalement, une solution qui n'est pas complètement satisfaisante a été acceptée : il a été permis de place le buste à l'accueil de la bibliothèque de... la mairie ! Soit De Gaulle est persona non grata dans un lieu officiel au nom de la neutralité, soit on peut l'accepter et alors je ne vois pas pourquoi on ne le place pas dans un lieu encore plus visible. Il y a sur le palier d'honneur situé à l'étage de la salle des mariages et où un hommage est rendu aux héros de la Libération de Paris... Le général De Gaulle y a toute sa place me semble-t-il !

L'anniversaire de l'appel du 18 juin me permet cependant d'avoir la satisfaction de pouvoir admirer depuis avant-hier un immense portrait de général de Gaulle sur la place de l'Hôtel de Ville comme on peut le voir sur la photographie qui figure en tête d'article. Jusqu'au début du mois de juillet, De Gaulle est à l'honneur dans le 4e arrondissement ! S'il n'a plus sa place dans l'escalier d'honneur de la mairie du 4e, on peut quand même le voir sur la place située devant la mairie centrale.

Pour en savoir plus sur les célébrations relatives à l'anniversaire de cet appel je vous renvoie vers le site de la Ville de Paris.

DCXCVIII : Soirée mille-feuilles "je vous ai compris !" consacrée au général De Gaulle

Maurice Vaïsse, Jean-Luc Barré et Benjamin Stora

Mardi 15 juin,  au restaurant "les fous de l'ïle", j'ai assisté avec des amis à la 92e soirée "Mille-feuilles" qui avait pour thème "Je vous ai compris !". Etant moi-même historien de formation et professeur d'histoire-géographie dans le secondaire, j'ai trouvé que les interventions des trois invités étaient de très grande qualité.

Jean-Luc Barré a d'abord expliqué comment De Gaulle était devenu De Gaulle en dressant un rapide tableau des étapes qui ont conduit Charles De Gaulle à devenir le général De Gaulle avec plusieurs moments forts de 1939 à 1943 et dans lesquels l'appel du 18 juin a été certes décisif mais s'inscrit dans un processus d'ensemble.

Puis, Benjamin Stora s'est lui intéressé au De Gaulle de 1959 et plus précisément du 16 septembre 1959, jour où le général a prononcé un discours dans lequel pour la première fois il évoquait la possibilité d'une auto-détermination algérienne. Il a montré que de nombreuses raisons pouvaient expliquer cette prise de position qui a surpris nombre de ses partisans et de ses adversaires.

Enfin Maurice Vaïsse a exposé les grandes lignes de son récent ouvrage dont l'objet est de savoir en quoi il y a eu une continuité dans la politique étrangère française depuis le début de la Ve République.

Cette soirée était fort passionnante car les historiens et la salle ont pu débattre de certains sujets qui portent à discussion. En effet, si chacun a reconnu la dimension exceptionnelle du général De Gaulle, certaines interventions ont montré qu'il pouvait y avoir des points de vue différents comme, par exemple, la question de savoir si Charles De Gaulle avait compris dès la fin de la 2nde guerre mondiale la nécessité de conduire la France vers la décolonisation.

La soirée s'est finie assez tard avec un repas... J'ai bien sûr pris un mille-feuilles au dessert !

J'ai découvert ces soirées de l'association "mille-feuilles" (présidée par Frédéric Fredj) et je me suis promis d'y retourner régulièrement.

Les ouvrages les plus récents des auteurs invités étaient :

- Jean-Luc Barré, Devenir De Gaulle 1939-1943, Perrin, 2009 (collection Tempus)

- Benjamin Stora, Le Mystère De Gaulle. Son choix pour l'Algérie, Robert Laffont, 2009.

- Maurice Vaïsse, La puissance ou l'influence ? La France dans le monde depuis 1958, Fayard, 2009.

En plus, cette soirée m'a permis de trouver un cadeau pour la fête des pères !

DCXCVII (Artículo en español) : Calle des Francs Bourgeois : ¡Unos burgueses sin dinero!

Cet article est paru en français le 17 février 2009.

 Mientras leer el libro de Eric Hazan, L’Invention de Paris, (La invención de París), descubrí el originen del nombre de la calle des Francs Bourgeois que se sitúa  en la parte norte del 4° arrondissement en el limite con el 3° arrondissement.

De hecho, en nota al pie de la página 79, se puede leer la siguiente explicación : “En la ubicación del Hôtel d’Almeyras, se encontraba en el siglo XV una casa de caridad. Fue este asilo que le dio a esta calle el nombre Francs Bourgeois. Ya que los que habitaban en este lugar par su pobreza eran llamados “francs”, es decir que estaban exentos de impuestos y contribuciones (Jaillot, Recherches critiques, historiques et topographiques sur la Ville de Paris, Paris, 1782, réédition, París, Berger-Levrault, 1977).

Esta casa fundada hacia 1350 se encontraba a la altura de los números 34 y 36 de la calle actual (por del lado del 3° arrondissement). Ella podía albergar a 48 personas.

Se hablaba de “Bourgeois”, bourgueses, porque en el Medio Evo, designaba a todos los habitantes de un burgo (o una ciudad). La explicación completa del nombre de esta calle muestra entonces que los burgueses non eran todos especialmente ricos. Fue hacia 1500 que la calle tomó este nombre. Durante la Revolucion francesa, fue rebautizada calle “des Francs citoyens” (ciudadanos). El trazado actual de la calle data de 1868.

Este artículo fue publicado en francés por primera vez el 17 de febrero de 2009.

DCXCVI : Pose d'une plaque en l'honneur des femmes compagnon de la Libération : un coût "exorbitant" ?

 Comme on peut le lire dans le magazine de la ville de Paris, "A Paris" N°35 de l'été 2010, page 10, "Paris honore des femmes compagnon de la Libération", "en apposant, le 17 juin, les noms de six d'entre elles sur une plaque dans le 4e arrondissement".

Le lieu et l'heure ne sont pas précisés... Il semble, comme trop souvent, que la Ville de Paris ne cherche pas trop à associer les Parisiens à la pose de plaques qui rendent hommage à des personnes qui pourtant devraient avoir droit à l'estime générale afin que leur exemple puisse être pris pour modèle.

En ce qui concerne le lieu, j'ai pu le savoir car j'ai assisté au 1er conseil d'arrondissement du 4e de l'année 2010. Lors du vote, il avait été annoncé que la plaque serait apposée sur l'esplanade des Villes "Compagnon de la Libération". J'ai consacré un article à ce lieu la semaine dernière (voir l'article 9 juin 2010).

On peut ajouter qu'une petite discussion a eu lieu lors de ce Conseil d'arrondissement du 4e. Le conseiller municipal socialiste, Julien Landel, a estimé que le coût de cette plaque était "exorbitant" : 17 000€. Il a justifié son intervention en comparant avec le budget consacré à la jeunesse dans le 4e arrondissement. Christophe Girard, l'adjoint à la Culture et à la Mémoire (dans le 4e) s'était alors engagé à se renseigner pour justifier ce coût. Je vous renvoie à ce sujet à l'article écrit par Samuel Tribollet écrit le 3 février 2010 sur le site Paristribune.fr)... J'ai assisté à tous les Conseils d'arrondissement depuis, jamais Christophe Girard n'a pris la peine de revenir sur cette affaire... jugeant peut-être qu'il ne valait mieux pas revenir sur cette polémique pas forcément très respectueuse de ces femmes dont quatre n'ont pas survécu à la 2nde guerre mondiale.

L'important est de saluer la mémoire de ces 6 femmes qui sont les seules à avoir été décorée de l'Ordre de la Libération. Elles donnent un visage à ces milliers de femmes qui clandestinement et au péril de leur vie ont participé à la Résistance contre l'Occupant nazi.

Ces femmes sont (les liens renvoient vers les notices du site de l'Ordre de la Libération qui sont très complètes) :

- Bety ALBRECHT (née en 1893, fusillée en 1943).

- Laure DIEBOLD (née en 1915, déportée en janvier 1944, décédée en 1965).

- Marie HACKIN (née en 1905, disparue en mer le 21 février 1941).

- Marcelle HENRY (née en 1895, déportée en 1944, décédée dans un hôpital à son retour en France le 24 avril 1945).

- Simone MICHEL-LEVY (née en 1906, déportée en 1944, pendue en avril 1945 avant la libération du camp où elle était internée).

- Emilienne MOREAU-EVRARD (née en 1898, arrêtée en 1941, libérée en 1942, décédée en 1971).

Chaque année, je travaille avec une de mes classes de 3e en partenariat avec une collègue de lettres sur un thème (Cette année, nous avions choisi le Journal d'Hélène BERR). L'an prochain, je pense que nous allons essayer de monter un projet sur les femmes dans la Résistance.

DCXCV : Plus que 2 jours pour voir les expositions présentées actuellement à la MEP avec notamment l'oeuvre très intéressante de Mimmo Judice

 Je me rends compte que demain, dimanche 13 juin, ce sera déjà le dernier jour de la présentation visible à la Maison Européenne de la Photographie. Je tiens cependant à évoquer les expositions présentées depuis fin avril (et que je ne suis allé voir que le 2 juin dernier).

J'ai vraiment beaucoup apprécié l'exposition qui est "à l'affiche" (que l'on peut voir sur la façade de la Maison Européenne de la Photographie). Il s'agit des prises de vue de  Mimmo Judice. J'ai eu un vrai coup de coeur pour les photographies de statues antiques prises par ce photographe napolitain. J'ai particulièrement aimé Demeter II, une photo prise à Herculanum en 1992.

On peut d'ailleurs aussi signaler qu'une partie des oeuvres présente des prises de vue faites par Mimmi Judice dans différentes villes du monde... avec pour Paris une vue des pavillons Willerval pourtant déclarés "absolument horribles" par certains experts de l'Art ! (Je pense à Christophe Girard, adjoint à la Culture de Paris, qui a utilisé cette expression en Conseil d'arrondissement du 4e pour justifier la destruction de ces constructions que l'on trouve aux Halles).

Parmi les autres expositions présentées jusqu'à demain soir, on peut aussi voir (au sous-sol) les photographies de Michael Von Graffenied qui sont en grande partie consacrées à la guerre civile en Algérie dans les années 1990. Le travail de ce photographe suisse montre la violence et la complexité de ce conflit. (J'ai moins été enthousiasmé par les témoignages et les images de drogués complètement défoncés).

Je suis encore plus perplexe en ce qui concerne l'oeuvre de Philippe Perrin "haut et court (1986-2010)" qui nous plonge dans un univers de fric et de violence qui, s'il est à l'image de notre société, est peu enthousiamant. Je n'ai jamais tellement été fan des personnes qui délirent sur les flingues, le sang, le fric,.. De plus cette exposition sur Philippe Perrin s'accompagne d'un dispositif sonore hyper bruyant ce qui fait que le dernier étage ouvert à la visite perd le charme du calme que l'on peut connaître à la MEP (quand il n'y a pas une trop forte affluence). On comprend mieux en tout cas pourquoi on peut voir un immense poignard fiché dans l'espace végétalisé situé juste devant le Maison Européenne de la Photographie :

Je reste aussi un peu sceptique concernant la présentation "Les excitables" de Sérvulo Esmeraldo puisqu'il s'agit d'oeuvres interactives placées dans des cadres et qui réagissent au passage de la main. Un genre d'exposition qui aurait, me semble-t-il, plus sa place au Centre Pompidou. Il n'y a déjà pas assez de grandes institutions consacrées à la photographie comme l'est la MEP, donc autant réserver la place à des artistes dont les oeuvres tournent autour de cet art.

Le dernier artiste présent jusqu'à demain est Antoine Poupel qui propose principalement des photographies de chevaux et d'artistes de la troupe Zingaro de Bartabas. Une exposition à laquelle je n'ai pas été particulièrement sensible mais là c'est vraiment une opinion très personnelle et je pense que certains peuvent beaucoup apprécier.

En tout cas, pour vous faire votre propre avis -et notamment pour admirer l'oeuvre de Mimmo Judice- il ne vous reste plus qu'aujourd'hui et demain (la MEP est ouverte de 11h à 20h. L'entrée est gratuite le mercredi à partir de 18h mais là il est trop tard pour en profiter si on veut voir les expositions que je viens d'évoquer).

DCXCIV : Information about rubbish sorting in English language / Information en anglais à propos du tri sélectif

 

Voici un article que j'ai écrit d'abord en anglais mais je commence d'abord par la version anglaise. La traduction en français est en fin d'article !

On the 3rd may, 2010, during the 4th arrondissement council, there was a debate about the information in English concerning rubbish sorting. Mrs Faugeron, a deputy mayor from the green party, suggested that there should be information signs in English language about rubbish sorting. Indeed, in the 4th arrondissement, there are many tourists and foreign residents, most of them can understand English.

The mayor of the 4th arrondissement, Mrs Bertinotti,  retorted that according to the city of Paris, it was not possible. Indeed, it was said that this problem only concerns touristy areas and not the whole of Paris so it had to be paid by local districts. And finally, it was said that the 4th arrondissement has not the financial means to put such signs in every building. It was also suggested that the people who let flats are in charge of informing their foreign renters.

Furthermore,  a few days later, I touched on this subject in my "conseil de quartier" (the council where very local debates are held). I was answered that the current signs in French are easily understandable for foreign residents.

I decided to take the horse by its reins and to make a translation of the signs. I am not too bad in English but I must admit that I needed to be helped by an (American-)English speaking person. Indeed, for instance, the word "en vrac", that can be seen at the upper left hand corner, is far from easy to understand. Whereas the French word "pêle mêle" would be much transparent as it means "pell mell" in English.

So I publish with this post, the original sign translated into English. Everybody can use it. I demand no copyright on it...

Pay attention. In each city of France, the colors of the rubbish bins have not the same sense !

Paris is the most visited city in the world but there is a lot to do to better to receive foreigners.

Traduction en français :

Le 3 mai 2010, lors du Conseil du 4e arrondissement, il y a eu un débat à propos de l'information en anglais relative au tri sélectif. Mme Faugeron, une maire adjointe verte, a suggéré que les panneaux d'information à propos du tri sélectif soient traduits en anglais.

La maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti a répliqué en disant que d'après la Ville de Paris, ce n'était pas possible. En effet, il a été dit que c'était un problème qui ne concernait que les zones touristiques et non pas tout Paris. De ce fait, il devait être pris en charge par les mairies d'arrondissement. Et finalement il a été ajouté que le 4e arrondissement n'avait pas les moyens financiers de mettre de tels panneaux dans chaque immeuble. Il a aussi été suggéré que ce sont les propriétaires qui louent leur appartement qui sont en charge d'informer leurs locataires étrangers.

De plus, quelques jours plus tard, j'ai abordé ce sujet lors du Conseil de quartier Saint-Gervais (le conseil dans lequel les sujets d'intérêt local sont abordés). On m'a répondu que les panneaux actuels déjà en place sont facilement compréhensibles par les résidents étrangers.

J'ai décidé de prendre les taureaux par les cornes et de faire une traduction de ces panneaux. Je ne suis pas trop mauvais en anglais mais je dois admettre que j'ai eu beson de l'aide d'un anglophone (un Américain). En effet, par exemple, le mot "en vrac" que l'on peut voir en haut à gauche de la version française n'est pas facile à comprendre pour un étranger. Alors que le mot français "pêle mêle" serait beaucoup plus transparent car le mot anglais pour "En vrac" est "pell mell" (un mot d'origine française bien sûr !).

Donc, je publie avec cet article le panneau initial dans sa version anglaise. J'autorise tout le monde à l'utiliser. Je ne revendique aucun copyright sur la traduction !

DCXCIII : Edward II, un autre film à voir au "Nouveau Latina"

 

Avant hier, lundi 7 juin 2010, je me suis décidé à retourner au cinéma "Le nouveau Latina". En effet, le 3 mai 2010, lors du Conseil d'arrondissement du 4e, un vote relatif à la subvention pour le Nouveau Latina s'est tenu (comme les années précédentes) au profit de la SARL Carlotta qui gère l'établissement. Je me suis alors dit que cela faisait plus d'un an que je n'y avais pas mis les pieds alors que ce cinéma est à quelques mètres de chez moi. (j'ai déjà parlé de ce cinéma dans un article du 8 septembre 2008).

Rappelons que depuis l'an dernier, le "Nouveau Latina" n'est plus seulement réservé au cinéma des pays de langues latines. Ce cinéma présente des films de tous les pays. (Ce que notre 1er adjoint Jean-Louis Pouriat a semblé regretter puisque lors du vote du 3 mai, d'une part il a semblé ignorer ce fait, d'autre part il a déploré que ce cinéma puisse perdre sa spécificité latine... C'était la position qu'avait tenu le conseiller d'opposition Vincent Roger... lors du vote de 2009 quand cela avait été annoncé pour la 1ère fois !).

Une autre raison m'a donné envie d'aller voir ce film, j'avais lu récemment sur le blog de Vivre le Marais, un article qui vantait le film Don Giovanni (voir l'article publié le 29 mai 2010) et j'avais donc très envie de voir ce film. Cependant, en regardant le programme de lundi, j'ai vu que ce film ne passait qu'à 14h et qu'il était donc trop tard. Par contre, j'ai eu la surprise de voir que le film Edward II passait à 22h.

En effet, cela fait longtemps que je voulais voir ce film car il concerne un personnage à la réputation sulfureuse de l'histoire Britannique : le roi d'Angleterre Edouard II qui a régné de 1307 à 1327. Il avait la surprenante idée de préférer les garçons aux filles. Ce n'est pas le seul roi anglais qui a connu ce penchant (c'est aussi le cas par exemple de deux rois très prestigieux : Richard II Coeur de Lion et Guillaume III d'Orange mais les Anglais ont bizarrement moins tendance à en parler car cela ne semble pas faire très bien dans leur notice biographique).

Par contre concernant Edouard II, on a tendance à en faire des tartines. Il faut dire que ce roi a fini par être renversé par une coalition menée par sa femme, la "louve de France", la reine Isabelle et l'amant de celle-ci et le roi a fini sa vie dans une geole dans des conditions qui relèvent peut-être du fantasme plus que de la réalité.

Edouard II a notamment nourri des passages longs et détaillés dans des romans historiques (notamment les Rois Maudits de Maurice Druon). Je savais que le dramaturge Marlowe, contemporain de Shakespeare, avait écrit une pièce consacrée à Edouard II. J'étais donc très intéressé par la découverte de cette adaptation cinématographique...

Je suis un peu resté sur ma faim car je n'ai pas vraiment été convaincu par ce film comme je m'en suis déjà expliqué sur le blog Héliosse.

Je suis quand même très content d'avoir pu voir ce film car maintenent je peux avoir un avis à son sujet. Je continue à juger que ce cinéma Arts et Essai de proximité est une grande chance que nous devons préserver.

DCXCII : Une esplanade dont je n'avais jamais entendu parlé jusque-là : l'esplanade des Villes "Compagnon de la Libération"

Lors d'un Conseil d'arrondissement récent, il a été décidé de poser une plaque en l'honneur des six femmes résistantes qui ont été décorées de la Croix  de la Libération. Cette cérémonie aura lieu le 17 juin prochain à la veille de l'anniversaire de l'appel du 18 juin.

Lors du vote, il avait été précisé que la plaque serait installée sur l'esplanade des Villes "compagnon de la Libération". J'avoue que je n'avais jamais entendu parler de ce lieu du 4e (même si j'y étais déjà passé à pied).

Après enquête j'ai trouvé de quel endroit il s'agissait : la terrasse située entre le bassin de l'Arsenal et le pont Sully-Morland. C'est un lieu où je passe très peu car pour aller vers le 12e arrondissement à pied soit je longe les bords de Seine (situés en contre-bas de cette esplanade), soit je passe par la passerelle (située dans le prolongement de la rue de Mornay).

Cette esplanade est située en face du bâtiment de la Préfecture de police dont j'ai parlé dans un article récent (article publié le 13 janvier 2010 ). C'est un lieu qui aurait tout pour être agréable s'il n'y avait les voitures qui passent à vive allure juste à côté.

Le nom rend hommage aux villes de France qui ont reçu le titre de "compagnons de la Libération" (voir la liste sur le panneau en tête d'article).

Le "pacte d'amitié" entre ces 5 villes a été signé en décembre 1981 à l'époque où Jacques Chirac était maire de Paris. Quand tous les compagnons de la Libération (les héros de la Résistance pendant l'occupation nazie entre 1940 et 1944) seront disparus, ces villes se sont engagées à perpétuer leur mémoire (voir les informations sur le site de l'Ordre de la Libération).

 Je reparlerai des 6 femmes qui vont être mises à l'honneur par la plaque qui va être posée d'ici quelques jours.

  

DCXCI : Une façade classique des années 1880 à l'angle de la rue du Pont-Louis-Philippe et de la rue François-Miron

A l'angle de la rue du Pont-Louis-Philippe et de la rue François-Miron, on trouve un restaurant à tapas fort prisé : "La Perla". Je me suis intéressé à la façade de l'immeuble car je la trouve très élégante.

En effet, première particularité, un balcon longe non seulement le 2e et le 5e étage (comme dans la plupart des immeubles de type haussmanien) mais aussi le 3e et le 4e étage. C'est un type de façade assez répandu pour les immeubles situés en angle. 

 Le décor reprend des thèmes très classiques avec des consoles et des ferronneries aux formes assez sobres : 

L'immeuble date des années 1880 comme on peut le lire sur la façade avec la signature de l'architecte : 

 Ces formes classiques sont dans la continuité des immeubles construits sous le Second Empire (1852-1870) mais avec la plus grande rigueur qui caractérise les premières années de la IIIe République. Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle que les façades retrouveront une plus grande exhubérance comme le montre d'autres articles que j'ai consacrés aux immeubles du 4e arrondissement.