L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

MCCXI : La cathédrale Notre-Dame et Monseigneur Vingt-Trois, super-stars du Noël 2012

J'ai eu la joie de constater que la cathédrale Notre-Dame était mise à l'honneur à la télévision cette année pour Noël. Les messes de minuit puis le lendemain celle de Noël ont été retransmises en direct sur France 2 depuis cet édifice religieux (situé dans le 4e arrondissement de Paris).

A cette occasion, tous les téléspectateurs ont pu admirer l'éclairage mis en place pour les fêtes du 850e anniversaire de  la cathédrale. La limière bleutée installée dans les tribunes du 1er étage est superbe.

Le cardinal Archevêque de Paris, qui vient de fêter son 70e anniversaire, a montré qu'il était en très grande forme.

N'en déplaise à certains, l'Eglise catholique a encore un message à faire passer dans la société actuelle. Je comprends très bien qu'on ne soit pas toujours d'accord avec son discours mais je n'accepte pas que certains veuillent dénier à cette institution bi-millénaire le droit de faire entendre sa voix.

 

MCCVIII : Retour à la grande tradition pour la crèche de Notre-Dame version 2012

Voici un autre article que j'aime faire chaque année. Il a pour sujet la crèche de la cathédrale Notre-Dame. Cette année, après des versions très "iconoclastes" certaines années, nous avons droit à une crèche dans la plus grande tradition de Noël avec des personnages en terre cuite.

C'est tout un village avec de nombreux artisans que nous pouvons admirer :

Cette oeuvre est due à un atelier italien :

Je renvoie aux articles que j'ai écrit les années précédentes à propos des crèches de Noël de la cathédrale Notre-Dame :

- 25 décembre 2008 (une version hyper moderne)

- 23 décembre 2009 (une version juste un peu plus traditionnelle que 2008)

- 25 décembre 2010 (une version très dépouillée)

- 23 décembre 2011 (une version qui marque un retour vers la tradition)

Joyeux Noël à tous !

 

 

MCCI : Les échafaudages de la tour de Saint-Gervais ne disparaîtront pas avant 2014 !

J'ai écrit un article, il y a quelques semaines, pour demander combien de temps resteraient en place les échafaudages qui masquent depuis 2011 la tour de Saint-Gervais-Saint-Protais. (voir mon article du 6 octobre 2012)

Mon ami, le conseiller de Paris, Vincent Roger avait posé la question au maire du 4e, Christophe Girard lors du Conseil d'arrondissement de septembre. La réponse a mis du temps à arriver mais elle est tombée lors du dernier Conseil d'arrondissement du lundi 3 décembre. La tour de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais a besoin d'importants projets de restauration mais faute de budget, il faudra attendre 2014 pour ques les travaux soient entrepris.

Cette belle tour médiévale, située en plein coeur du Paris historique et touristique et que l'on peut voir de fort loin depuis les bords de Seine, conservera donc cet horrible échaffaudage pendant encore de longs mois...

Le maire du 4e a expliqué que les budgets actuels allaient prioritairement à l'aide sociale provoquée par la crise. Il semble oublier les montants accordés sans mesure aux transformations répétées de la voierie parisienne (rue Rambuteau, Place de la République, Grands Boulevards)  qui sont un véritable gouffre financier.

MXCIX : Du beau monde dimanche dernier devant la façade de Saint-Paul-Saint-Louis...

Lors du Conseil de quartier Saint-Gervais du mardi 11 décembre, de nombreux membres du bureaux ont regretté de ne pas avoir été informés de l'organisation le dimanche 9 décembre des cérémonies d'inauguration de la façade de l'église Saint-Paul-Saint-Louis après sa restauration en 2011/2012.

Je publie donc la photographie que j'ai prise lors de cette cérémonie pour montrer que cette cérémonie a permis de réunir plusieurs acteurs importants de Paris (et du 4e arrondissement en particulier) :

1 : Bertrand Delanoë (le maire PS de Paris) prononçant le discours final vers midi avec cette belle phrase de conclusion, qui en a ému plus d'un, "la religion est amour !"

2 : Geneviève Bertrand, conseillère UDI de Paris, Présidente de la 9ème commission (culture, relations internationales, affaires européennes, patrimoine, mémoire et monde combattant)

3 : Patrick Bloche (député PS de la 7e circonscription dont fait partie le 4e arrondissement ET maire du 11e arrondissement puisque M. Bloche malgré ses engagements électoraux continuent de cumuler...)

4 : Danièle Pourtaud, adjointe au maire PS de Paris, chargée du patrimoine

5 : Vincent Roger, conseiller de Paris et conseiller régional UMP (ami par qui j'avais été informé de la tenue de cette cérémonie)

6 : Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la famille (et maire PS  du 4e arrondissement jusqu'en juillet 2012)

7 : Monseigneur André Vingt-Trois, cardinal archevêque de Paris.

8 : Christophe Girard, maire PS du 4e arrondissement et conseiller régional.

9 : Le père Dominique Renard, curé de l'église Saint-Paul-Saint-Louis

10 : Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort, évêque auxilliaire de Paris, ancien curé de l'église Saint-Paul-Saint-Louis.

11 : Guillaume Angeneau, capitaine de la compagnie des Pompiers du 4e arrondissement (caserne Sévigné)

Un seul regret : lors de la messe qui a précédé cette cérémonie, AUCUN des élus de Gauche n'a été présent à la cérémonie alors que l'usage républicain permet aux élus participer aux cérémonies religieuses sans que cela préjuge un engagement pour telle ou telle foi. Alors que le maire de Paris a parlé de respect des religions dans son discours sur le parvis, une belle occasion de montrer une ouverture d'esprit... même envers la religion catholique a été manquée !

Je continue à me demander pourquoi certains élus de Gauche réservent une vindicte toute particulière envers l'Eglise catholique et dont les autres grandes religions présentes en France ne font pas l'objet (alors même que leur discours "normatif" concernant les questions de société et notamment le "mariage pour tous" n'a rien de très différent). Ce "deux poids, deux mesures" finit par être agaçant.

Nos élus de Gauche ne semblent pas être des fous de la messe...

 

MCLXXXIII : Une nouvelle photo d'un de mes monuments préférés du 4e : la Tour Saint-Jacques

La Tour Saint-Jacques est un de mes monuments préférés de l'arrondissement. La restauration a duré de longues années mais depuis fin 2008 nous pouvons à nouveau admirer ce magnifique témoignage du gothique flamboyant. Je ne vais pas reconsacrer un article à l'histoire de ce monument mais je tenais quand même à publier cette photographie que j'ai prise en juin dernier au moment du soleil couchant.

Si la représentation de Saint-Jacques apparaît de dos sur la photographie, on voit très clairement les gargouiles et les statues situées à chaque angle. Quand j'aurais fini la série des statues de l'Hôtel de ville, il faudra que j'en lance une à propos de celles de la Tour Saint-Jacques. Il y a de quoi faire !

Il y a dans notre arrondissement des petits plaisirs dont je ne me lasserai jamais !

 

MCLXIX : Un article pour aider des élus à répondre à une question...

A gauche la façade de l'église Saint-Paul-Saint-Louis, à droite celle de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais.

Lors du Conseil d'arrondissement du 4e de septembre dernier, un vote concernait les travaux de la façade de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais. L'adjointe en charge de ce dossier, Madame Zarka, a fait une longue explication de ce dossier en parlant de la magnifique horloge qui avait été restaurée... Il a fallu que Vincent Roger la coupe car elle se trompait d'église et confondait avec l'église Saint-Paul-Saint-Louis (dont la restauration vient d'être achevée cet été).

A cette occasion, Vincent Roger a demandé au maire, Christophe Girard, pourquoi des échafaudages sont installés sur la tour de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais. En effet, la vue sur cette belle église (qui donne son nom au quatier où j'habite) est défigurée :

Une vue prise le 26 septembre 2012

Ces échafaudages sont en place depuis plusieurs mois comme le montre cette photo que j'avais prise il y a tout juste un an :

Une photo prise le 28 septembre 2011

Je ne pense pas écrire une erreur quand j'affirme que pas les travaux n'ont jamais commencé depuis...

Le maire du 4e arrondissement, Christophe Girard, a commencé à répondre à ce sujet en affirmant que les échafaudages seraient bientôt démontés et que ce n'était plus qu'une question de semaines. L'assistance s'est assez rendue compte qu'il confondait lui aussi l'église Saint-Gervais-Saint-Protais avec l'église Saint-Paul-Saint-Louis. C'est à nouveau Vincent Roger qui est intervenu pour lui signaler son erreur.

Le maire s'est engagé à ce que madame Zarka donne une réponse à propos des échafaudages de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais lors du prochain conseil d'arrondissement. Celui-ci a lieu ce lundi 8 octobre. J'espère que cette fois nos élus ne vont pas encore se tromper de lieu de culte. Il faut faire mentir l'adage populaire, "jamais deux sans trois" !

Pour ceux qui auraient pu l'oublier, une photo du clocher sans échaffaudages. La vue depuis sur l'église depuis la rue des Barres est un des endroit les plus merveilleux de l'arrondissement. Elle donne l'impression d'être dans un petit village médiédal (ce lieu apparaît d'ailleurs très souvent dans des film ou des téléfilms qui évoquent la "France profonde").

MCXXXVI : Les anges du 4e (11e volet) : deux anges d'un artiste un peu oublié à l'occasion d'un anniversaire.

Voici le 11e volet de la série consacrée aux anges du 4e. J'ai commencé cette série il y a 4 ans à l'initiative d'une personne qui fête aujourd'hui ses 25 ans...

Ses deux anges de grande dimension encadrent une pietà qui se trouve dans une chapelle latérale située au nord du choeur de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais :

L'ensemble n'a pas la légèreté de la pietà de Michel Ange... On retrouve dans cette oeuvre tout le bon goût de la Monarchie du Juillet. Il rappelle le décor sculpté de la chapelle royale de Dreux.

Après une petite enquête, j'ai trouvé que ces anges et cette mater dolorosa sont une oeuvre qui date de 1840 et qui est due à Jean-Pierre Cortot (1787-1843). On doit aussi à cet artiste le bas-relief Le triomphe de Napoléon Ier qui décore une des faces de l'Arc de Triomphe.

Cortot est aussi le sculpteur qui a achevé la statue équestre de Louis XIII sur la  place des Vosges (voir mon article du 2 mai 2008).

Les anniversaires et les anges ont du bon. Ils permettent de retrouver des artistes un peu oubliés.

 

 

MCXXXIV : Façade de l'église Saint-Paul-Saint-Louis : bientôt la fin des travaux !

Je consacre comme chaque 15 juillet cet article en mémoire de Raphaël que je n'oublie pas (voir mes articles des 15 juillet 2009, 15 juillet 2010 et 15 juillet 2011).

Comme je l'avais annoncé l'an dernier, les échafaudages se sont élevés et les travaux ont commencé au cours de l'été 2011. Deux panneaux installés au pied de la façade sont très intéressants car ils permettent de connaître précisément la nature des travaux engagés. Il faut les lire attentivement car ils seront retirés quand... la restauration sera achevée et cela devrait être pour dans assez peu de temps !

Voici plusieurs informations que j'ai relevées :

- les travaux doivent durer 14 mois (ils devraient donc être finis avant la fin de l'année 2012)

- le coût des travaux est de 3,8 millions d'Euros TTC. La ville de Paris prend en charge 2,91 millions et l'Etat 890 000 euros (33% du montant hors taxe)

- la façade fait 40m de haut et 28m de large.

- les armoiries du cardinal de Richelieu qui figuraient au centre de la demi-lune au-dessus du portail central et qui avaient été détruites lors de la Révolution ne seront pas remises en place. La façade gardera l'aspect qu'elle a pris au XIXe siècle.

- les quatre pots à feu et la croix situés au sommet de la façade sont remplacés par des reproductions à l'identique en pierres sculptées.

- les dalles de bétons dont le fronton avait été recouvert au début du XXe siècle sont démantelées.

- la façade a été restaurée en 1861 par Baltard. Or des pierres en calcaire employées dans la construction initiale (pierre de Saint-Leu) ont été remplacées par des pierres de Saint-Maximin. Or la dureté et la porosité des pierres sont différentes

 Je me réjouis de l'avancée des travaux de restauration qui -je le rappelle- avaient été reportés de manière très légère par le maire de Paris, Bertrand Delanoë, en décembre 2008 (voir l'article du 20 décembre 2008). L'erreur semble réparée.

Après avoir préparé cet article à l'avance, j'ai constaté avec plaisir que les échafaudages commençaient à être démontés comme le montrent ses deux photographies prises le 13 juillet en fin d'après-midi :

On commence déjà à apercevoir la croix sommitale et les pots à feu :

 

MCXV : anges du 4e (11e volet) : des anges qui accompagnaient le coeur de Louis XIII...

Deux angelots dont un tenant un sablier et un autre en pleurs tiennent un texte en l'honneur du coeur du roi Louis XIII

Voici un nouvel article consacré aux anges du 4e. Aujourd'hui pour voir ces anges il faut aller au Louvre dans de Département des sculptures de l'aile Richelieu. Cependant ces anges étaient jadis situés dans le 4e arrondissement, dans l'actuelle église Saint-Paul-Saint-Louis.

En effet, dans une chapelle latérale située au fond de cette église, le coeur du roi Louis XIII était conservé dans un vase soutenu par des anges en argent et qui était placé en hauteur à la clé de l'arc. Ce monument et les anges en argent ont été fondus à l'époque de Napoléon. Cependant, dans l'arcade de chaque côté, des bas-reliefs en marbre avaient aussi été sculptés. Ce sont ces décors qui sont aujourd'hui conservés au Louvre :

On peut savoir comment ces bas-reliefs étaient initialement présentés grâce à un dessin qui représnte le monument tel qu'il avait été voulu par l'artiste Sarazin qui en est l'auteur :

Ce monument a été commandé par la régente Anne d'Autriche après la mort de Louis XIII le 14 mai 1643. Le choix de cette église s'explique par le fait que la 1ère pierre de l'édifice avait été posée par le roi Louis XIII et qu'elle était l'église des Jésuites de Paris, ordre religieux qui au XVIIe siècle était à l'apogée de sa puissance.

Dans les médaillons des angelots représentent les vertus cardinales dont bien sûr le roi Louis XIII avait été la personnification : la Justice, la Prudence, la Force et la Tempérance.

Voici trois de ces médaillons :

La tempérance (verse de l'eau... Elle met de l'eau dans son vin)

La prudence sert contre elle le serpent de la discorde et se regarde dans un miroir

La Force coiffée d'un casque face à un ange qui lui tend la palme et le laurier de la victoire

Le coeur de Louis XIII était ainsi situé à quelques centaines de mètres de celui de Henri II (que l'on trouvait aussi dans le 4e arrondissement au Couvent des Célestins [voir article du 10 janvier 2012] Au XVIIIe siècle, il sera rejoint par celui de Louis XIV qui sera placé lui aussi dans l'église Saint-Louis dans la chapelle symétrique à celle où était placé le coeur de son père.

 

 

MLXXIII : Une Vierge de la Déploration signée Germain Pilon

L'église Saint-Paul-Saint-Louis possédait avant la Révolution française un très riche décor. A droite du choeur dans la chapelle absidiale, on trouvait dans un reliquaire suspendu en hauteur le coeur du roi Louis XIV (le coeur de Louis XIII était suspendu dans la chapelle de gauche comme j'en reparlerai très bientôt).

Ce décor a complètement disparu. Il a été remplacé par des trésors artistiques qui viennent d'autres églises. Ainsi, dans la chapelle absidiale de droite, on trouve une très belle oeuvre de la 2e moitié du XVIe siècle : une Vierge de la Déploration signée Germain Pilon :

D'après le site insecula.com, cette statue a une hauteur 1m31. Elle date de 1586. Il s'agit d'une commande de la reine Catherine de Médicis pour décorer l'autel Valois de la basilique Saint-Denis et honoré la mémoire de son mari Henri II (mort en 1559 après un accident survenu dans le 4e arrondissement : voir mon article du 10 juillet 2009 ).

La Vierge de la Déploration a été installée sur un autel de l'église Saint-Paul-Saint-Louis en 1802, juste après la signature du Concordat entre le 1er Consul Napoléon Bonaparte et le Saint-Siège.

Cette oeuvre est à ranger dans le goût du maniérisme française de la 2e moitié du XVIe siècle. Elle s'inspire par sa composition de la pietà de Michel-Ange que l'on peut voir dans la basilique Saint-Pierre-de-Rome. Il ne s'agit cependant pas d'une pietà puisque dans la sculpture que l'on peut voir dans l'église Saint-Paul-Saint-Louis, le cadavre de Jésus n'est pas représenté. On peut légitimement parler de maniérisme puisque ce courant artistique est caractérisé par une exagération des drapés qui annoncent le goût baroque du XVIIe siècle. Les longs doigts de la main de Marie rappellent ceux que l'on peut voir dans les tableaux du peintre italien Le Primatice.

Le Louvre possède le modèle en plâtre de cette oeuvre (dans le département des Sculptures de la Renaissance) :

On doit au même sculpteur, Germain Pilon, les trois Grâces qui soutenaient l'urne dans laquelle était conservée le coeur de Henri II au couvent des Célestins (voir mon article du 10 janvier 2012).