L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

CCIX : Guerre des Roses : qui a gagné... dans le 4e ?

Certains de mes amis, qui savent que je suis de très près l'histoire locale, me demandent qui l'a emporté au P.S. dans l'arrondissement. Nous avons en effet dans le 4e , deux représentants qui se sont beaucoup investis dans la campagne récente pour les élections internes : Dominique Bertinotti, maire du 4e, (une proche de Ségolène Royal) et Christophe Girard, le maire adjoint de la ville chargé de la Culture (un proche de Bertrand Delanoë).

La réponse à la question de savoir qui l'a emporté n'est pas simple :

- pour les motions lors du vote du 6 novembre la motion A de Bertrand Delanoë n'est arrivée en tête qu' à trois voix près devant la motion E de Gérard Collomb, porte drapeau de Ségolène Royal  (avec  un score de 38,95% contre 37,21%). Il faut tenir compte du fait que certains collaborateurs du maire de Paris, Bertrand Delanoë, votent dans le secteur, ce qui a joué au détriment de la motion E de Ségolène Royal.

- pour l'élection au poste de 1er secrétaire de la section PS, le vote du jeudi 20 novembre opposait Nils Pedersen (un proche de Christophe Girard présenté donc par la motion A) à Marie-Sophie du Montant, candidate sur la liste de gauche aux municipales de 2008 en 9e position au 1er tour et qui avait défendu la motion B "pôle écologique" et avait le soutien de la motion E de Ségolène Royal. Là encore, ce sont les partisans de Bertrand Delanoë qui l'ont emporté :  Nils Pedersen a obtenu 97 voix (51,9%) et, Marie-Sophie du Montant, 90 voix (48,1%). Nils Pedersen a donc été élu dès le 20 novembre.

- lors du vote final à propos du choix final du 1er secrétaire au niveau national (le vendredi 21 novembre), Ségolène Royal l'a emporté (dans le 4e arrondissement...)  par 93 voix contre 90 à Martine Aubry. Pour l'élection du secrétaire fédéral, David Assouline (candidat Ségoléniste) a obtenu UNE voix de plus que Rémi Féraud (candidat delanoëiste) avec 91 voix contre 90 voix.

La question du vainqueur, pour le 4e, varie donc selon le vote dont on parle. On voit que suivant les postes et les candidats les votes pouvaient se déplacer d'un camp à l'autre. Autre remarque, si le PS du 4e compte en théorie 414 inscrits, seuls 188 militants se sont déplacés pour le vote du 22 novembre.

 Sources : le blog d'Olivier Francheteau qui est très complet sur la question et qui montre le point de vue des Ségolénistes. (Ca me gêne toujours d'entendre parler des "Royalistes" : ça me donne l'impression de revenir aux temps obscurs de l'Action Française et de Charles Maurras).

N.B. : La "Guerre des Roses" a opposé au milieu du XVe siècle les Lancastre et les York qui se sont déchirés pour obtenir la couronne d'Angleterre.

Addendum (mercredi 26 novembre) : Merci à mon ami Philippe de m'avoir signalé que le décompte des voix dans la section PS du 4e arrondissement avait fait l'objet d'un reportage dans l'Emission "C'est dans l'air" de lundi 24 novembre diffusée sur la 5e et que l'on peut retrouver sur Internet (de la 33e à la 34e minute). Comme je l'avais suggéré dans un article précédent, on peut y voir que le dépouillement n'a pas été simple. J'y ai pourtant reconnu des militants que je connais et même David qui a été assesseur dans le bureau de vote où j'étais président pour les élections présidentielle, législatives et municipales...

CCIV : Fête de la couleur : un repentir de M. Delanoë ? Non un sujet beaucoup plus sérieux

Depuis samedi 15 novembre, on peut voir ces 4 gros cubes sur la place de l'Hôtel de Ville. Il est vrai que cette place était vide depuis quelques jours et il semble que la municipalité actuelle a horreur de la laisser inoccupée (ce qui permet pourtant de mieux profiter de la beauté du site, j'y reviendrai bientôt).

Ces gros cubes m'ont laissé perplexe. On y voit une annonce une célébration de la  "fête de la couleur" avec des cubes qui passent du rouge  à l'orange. Ce dégradé entre la couleur de la gauche et celle du Modem m'a laissé perplexe. J'ai cru qu'il s'agissait pour le maire de Paris d'un moyen de montrer son ralliement à l'idée d'accords entre le Parti socialiste et le Modem (une idée qu'a acceptée Ségolène Royal avant le 2e tour de la présidentielle). Une initiative à laquelle il s'est vivement opposé jusqu'ici.

Je me suis trompé. Ces cubes sont posés en l'honneur d'un sujet beaucoup plus sérieux : le 20 novembre, c'est-à-dire le jour de la signature de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (C.I.D.E) signée à l'ONU le 20 novembre 1989. C'est écrit en tous petits caractères en bas à droite du cube. Je ne suis pas sûr que le "visuel" soit très réussi. Le nombre de passants, notamment ceux qui longent la place en voiture, qui peuvent se rendre compte de la célébration dont il s'agit ne doit pas être très élevé... M.Delanoë a décidément des problèmes de communication en ce moment. On peut quand même aller jeter un oeil sur le site de "la fête de la couleur".

  La célébration de la C.I.DE. est cependant un sujet sérieux. Le journal Le Monde du jeudi 23 octobre rappelait que 800 000 à 2,4 milions de personnes (surtout des enfants) sont réduits à l'état d'esclaves, "soumis à des travaux forcés, exploités à des fins sexuelles ou victimes du travail d'organes". Environ 100 millions d'enfants ne sont pas scolarisés. Le site de l'UNICEF reste le plus complet pour s'informer sur la question.

La mise en place des "cubes" samedi 15 novembre 2008.

Addendum : lors de mon passage ce matin même par la place de l'Hôtel de Ville, j'ai vu que de sympathiques têtes d'enfants avaient été ajoutées. Le problème est qu'elles sont tournées vers l'Hôtel de Ville et que donc on ne les voit pas quand on se met face à l'Hôtel de Ville... donc le problème en communication reste le même. Voir la photo ci-dessous :

 

 

CXCIX : Soljénistsyne... L'UMP Paris n'a-t-elle pas de meilleur cheval de bataille ?

Alexandre Soljénistsyne (1918-2008)

Je continue avec cet article un "spécial Russie" que j'ai commencé hier avec une évocation de la tsarine Catherine II.

Le groupe UMP du conseil de Paris s'est trouvé un cheval de bataille : donner le nom d'une place à l'écrivain russe Alexandre Soljénitsyne, prix nobel de littérature en 1970. Mon ami Vincent Roger a par exemple défendu cette position sur son blog. Le voeu a été déposé par Jérôme Dubus, conseiller de Paris du XVIIe arrondissement, lors du conseil de Paris du 22 septembre. Cet élu a proposé de donner ce nom à la partie centrale du rond-point de la Porte Maillot (voir Le Parisien du 22 septembre 2008).

Je préfèrerais pour ma part que l'on laisse en paix Soljénitsyne, mort en août 2008 à l'âge de 89 ans, et qu'on cesse de vouloir à tout prix lui rendre hommage en donnant son nom à un lieu à Paris.

En effet, cet écrivain est indéniablement une des grandes figures de la résistance au totalitarisme soviétique, notamment avec le livre Une journée d'Ivan Denissovitch qui lors de sa publication en 1962 a levé le voile sur l'horreur du système concentrationnaire qu'était le goulag.

Cependant, 1er argument contre cette proposition, la règle d'après laquelle il faut attendre cinq ans après le décès d'une personnalité pour donner son nom à un lieu de Paris ne serait pas respecté. Il est vrai que Bertrand Delanoë a déjà enfreint cette règle pour deux sites (du 4e arrondissement) : le parvis Jean-Paul II en 2006 (le parvis de Notre-Dame) et le square Marie Trintignant en 2007 (l'espace végétal horrible qui fait l'unanimité contre lui en au conseil de quartier Saint-Gervais [séance du 5 novembre] et qui a remplacé l'ancien square situé en face de l'entrée de l'Hôtel de Sens). Je ne suis pas sûr que Soljénitsyne nécessite de faire une nouvelle exception, surtout quand on regarde de près qui était cet intellectuel.

En effet, cet historien s'est inscrit dans un courant de pensée avec lequel il paraît difficile de transiger : celui de l'extrême droite russe qui considère que les Juifs sont responsables de la Révolution d'Octobre. Dès 1975, ce thème apparaissait dans le livre Lénine à Zurich. On retrouve dans des livres comme Deux siècles ensemble (1795-1995) , les vieilles lubbies un peu nauséauses de la théorie du complot... Le titre lui-même soulignait que grâce au départ des juifs pour Israël après l'éclatement de l'URSS, la Russie se débarassait enfin des Juifs dont la présence dans l'Empire des Romanov avait été, d'après lui, une triste conséquence du partage de la Pologne en 1795... L'idée pour une ville comme Paris de célébrer un tel personnage n'a par conséquent rien de très enthousiasmant.

Autre argument de poids, Last but not least, parmi les erreurs que reprochait Soljénitsyne à Staline,... celle de ne pas avoir su maintenir un compromis avec Hitler (!) pour éviter au peuple russe les terribles ravages de la seconde guerre mondiale.

Andreï Sakharov (1921-1989), avant sa mort,  avait d'ailleurs pris ses distances avec Soljénitsyne.  Il lui reprochait la prétendue nécessité d'une "période autoritaire de transition...". L'auteur de L'archipel du goulag estimait qu'après un gouvernement révolutionnaire, un régime du type de Bonaparte en France et encore de celui du général Franco en Espagne s'imposait. Le bonapartisme a encore des adeptes en France, j'espère que ce n'est pas le cas du franquisme. On peut ainsi comprendre le vibrant hommage rendu par Vladimir Poutine à la mémoire de Soljénitsyne.

S'il faut très certainement rendre hommage à une victime du totalitarisme communisme, Andreï Sakaharov dont la mémoire est sans tâche serait beaucoup plus opportun. Il est, lui, décédé il y a presque 20 ans, donc le délai des 5 ans évoqué plus haut est largement respecté. Ce physicien qui était un des pères de la bombe atomique soviétique a montré un énorme courage en publiant en 1968 Ses Réflexions sur les progrès, la coexistence et la liberté intellectuelle. Cela lui a permis d'obtenir en 1975 le prix nobel de la Paix. Je pense ne pas me tromper en affirmant qu'à Paris il n'existe pourtant aucune avenue, place, rue ou même impasse qui lui soit dédié.

Andreï Sakharov (1921-1989)

CXCVIII : Le sacre de la tsarine à Reims ?

Portrait équestre de la tsarine Catherine II, dite "Catherine la Grande" par Vigilius Erichsen, Musée des Beaux-Arts de Chartres, détail.

Une petite note pleine de second degré... (J'écris ça pour tous ceux ou toutes celles qui pourraient ne la lire seulement qu'au 1er degré).

A partir d'aujourd'hui, vendredi 14 novembre, commence à Reims le 75e congrès du Parti Socialiste. Pour ceux qui ne le sauraient pas, d'une part la maire du 4e, Mme Bertinotti est une des proches de Ségolène Royal, d'autre part, elle a été surnommée à plusieurs reprises la "tsarine" pendant son premier mandat en raison, paraît-il, de ses méthodes parfois un peu dirigistes...

Le congrès de Reims appelle donc deux remarques. 1°) Il serait amusant que Ségolène Royal et ses proches l'emportent dans cette ville : la ville du sacre des rois de France semble prédestinée pour une personne qui s'appelle "Mme Royal". 2°) Si Ségolène Royal l'emporte, notre "tsraine" du 4e arrondissement va être très occupée rue de Solférino dans les mois et les années qui viennent.

En tout cas, un sincère bravo pour une réelle performance : au niveau national, la motion E est arrivée en tête avec 29% des voix des militants lors du vote du 6 novembre. Un bravo notamment adressé aux soutiens de Ségolène Royal dont je suis aussi un fidèle lecteur des blogs : Olivier Francheteau et Bergthor Bjarnasson, avec lesquels je suis souvent en désaccord mais Internet permet justement un débat qui peut être riche s'il est respectueux de chacun. Mes félicitations sont sincères car, vu tout ce qui était dit dans les médias, je pensais vraiment que Bertrand Delanoë allait arriver largement en tête.

Une petite note taquine pour finir (in cauda venenum). Il est dommage que, à 2 voix près, dans le 4e arrondissement, fief de Mme Bertinotti, la motion E de Ségolène Royal ne soit pas arrivée en tête devant la motion A de Bertrand Delanoë (je suppose que les voix ont dû être recomptées à plusieurs reprises). Heureusement que dans Paris, parmi les arrondissements où la motion E de Ségolène Royal est arrivée en tête, celui où elle a fait son meilleur score est le... 16e (avec environ 37% des voix) [Si je me réfère à la lecture des résultats tels qu'ils sont publiés dans le Parisien du 8 novembre 2008].

Le portrait en tête d'article est celui de la Tsarine Catherine II qui a régné sur la Russie de 1762 à 1796. C'était une femme vraiment exceptionnelle, amie des philosophes des Lumières aussi longtemps... qu'ils ne remettaient pas en cause son pouvoir absolu. Elle s'est emparé du trône après avoir écarté puis fait assassiner son mari le tsar Pierre III... Souhaitons quand même longue vie à François Hollande !!!

Pour tous ceux qui s'intéressent à l'impératrice Catherine II, je recommande la biographie écrite par Henri Troyat, un livre passionnant.

CLXXXIX : Débâchage de la place de l'Hôtel de Ville : un temps de retard

J'ai déjà évoqué dans un article précédent ce que je pensais de la façon dont la place de l'Hôtel de ville avait été occupée en octobre par un espace bâché très laid pour une utilisation somme toute très épisodique. A croire que la ville de Paris ne dispose pas de suffisamment de lieux pour organiser des congrès et des colloques. Vues les dates choisies on ne peut pas dire que le but soit d'attirer un maximum de Parisiens comme je l'ai déjà écrit.

En me promenant le week end du 1er novembre, j'ai vu des touristes qui déploraient la présence de cette verrue pas très photogénique. J'ai même observé une touriste italienne prendre son banbino à bout de bras pour essayer de lui montrer à quoi ressemblait l'Hôtel de ville. "Vedi, vedi... E molto bello"

Je suis donc un peu surpris de constater qu'alors que la dernière manifestation s'est achevée le jeudi 30 octobre (les "Premières journées de l'énergie et du climat"), il a fallu attendre le lundi 3 novembre pour que cet espace bâché commence à êtré démonté comme on le voit sur les photos ci-dessous.

La Charte d'occupation de la place de l'Hôtel de ville signée à l'initiative du quartier Saint-Merri prévoit de limiter dans le temps l'occupation de ce lieu. On pourrait donc s'attendre à ce que pour le démontage de cet espace couvert le maire de Paris se soit inspiré de son slogan de campagne qui prétend avoir un temps d'avance. Dans ce cas, il s'agit plutôt d'un temps de retard. Mais il est vrai que ces derniers temps M.Delanoë a passé plus de temps a silloné la France en raison de la préparation du congrès de Reims...

Ci-dessus, la situation le 3 novembre en soirée...

Le démontage continue le 4 novembre au matin...

Le 4 novembre au soir, la place de l'Hôtel de Ville n'est pas encore complètement dégagée...

Du coup le 5 novembre au matin, le démontage se finit sous une pluie battante. On ne pourra même pas prétexter de la météo pour expliquer ce démontage tardif...

Heureusement que pour la désinstallation de cet espace, la mairie de Paris fait appel à un prestataire privé. On voit que la municipalité utilise les services de spécialistes qui prennent leur temps pour bien faire les choses...

CLXXXIV : Citoyens européens : plus que deux mois pour s'inscrire sur les listes électorales.

J'ai déjà expliqué dans un article ancien ma position concernant le droit de vote des étrangers. Je justifiais mon point de vue en soulignant mon attachement à la notion de citoyenneté et notamment de citoyenneté européenne. Je profite de cette affiche, que l'on peut voir sur les panneaux J.-C. Decaux, pour rappeler que les ressortissants des 26 autres Etats de l'Union européenne installés depuis plus de 6 mois dans le 4e arrondissement peuvent s'inscrire, AVANT LE 31 DECEMBRE 2008, en mairie sur les listes électorales.

En juin 2009, auront lieu les élections pour le Parlement européen lors desquelles, s'ils sont inscrits ils pourront voter et même être candidats.

CLXXX : Faites de la politique, pas la guerre... (Quand certains au P.S. se lancent dans la dénonciation de la "gauche caviar")

Je fais partie de ceux qui pensent que la vie démocratique ne doit pas empêcher un minimum de respect pour les uns et les autres. Tout en ayant des opinions assez tranchées, je suis pour cette raison un lecteur assidu des autres blogs relatifs au 4e envers lesquels j'essaie toujours de garder un oeil bienveillant. Les blogs vraiment "actifs" sont en effet si rares !

Chacun aura compris que je ne suis pas très concerné par les débats internes au Parti socialiste. Même si je ne suis pas insensible à la dimension européenne de Martine Aubry, je n'ai a priori aucun avis relatif à la future direction du PS. Cependant, pour que la vie politique française soit vivante, il faut que le principal parti de gouvernement d'opposition ait des idées à proposer et à défendre.

Je reste cependant surpris par la violence de certains arguments utilisés dans la campagne de préparation du congrès de Reims. Sur le blog de Bergthor Bjarnason, un fervent soutien de la motion E (celle de Ségolène Royal), on peut lire ces lignes peu amènes à l'égard de la motion A (celle de Bertrand Delanoë) : "Le 13 octobre la motion E a été présentée par des militants signataires de la motion avec une véritable envie d’emmener la nouvelle génération au pouvoir. La motion A par contre a été présentée par une députée, diamants aux oreilles, J-12 au poignet, une montre Chanel qui coûte de 3000 à 150.000 euros selon les diamants. Moralité : le PS n’est pas un parti populaire mais plutôt élitiste, seuls les cadres du parti peuvent expliquer à la base ce qu’est la politique." et plus loin, il écrit " la motion E a le souci de la proximité avec tous les Français et pas seulement la gauche caviar comme semble le montrer la motion A".

Ce genre d'attaque est d'autant plus surprenant que Bergthor Bjarnason soutient avec un grand zêle la maire du 4e, Madame Bertinotti. Je n'ai jamais considéré comme honteux que celle-ci soit une habitante de ce quartier très déshérité qu'est l'ïle Saint-Louis. Pour autant ceux qui la soutiennent devraient éviter de dénoncer d'autres courants socialistes en évoquant la gauche caviar. "Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton oeil ?"

Si comme l'a écrit un autre grand penseur, spécialisé celui-là dans l'art militaire, la guerre est la poursuite de la politique par d'autres moyens, il faut espérer par contre que faire de la politique ne veut pas dire faire la guerre, ce qui justifierait alors les pires coups bas. En s'inspirant d'un slogan de 68, on pourrait dire :"Faites de la politique, pas la guerre !".

CLXXIV : Un voeu unanime voté à propos des places de livraison

Lors du Conseil d'arrondissement du mardi 14 octobre 2008, un voeu, proposé par le groupe UMP et Nouveau centre, a été voté à l'unanimité par l'ensemble des conseillers d'arrondissement.

Jean-Michel Sokol a pris la parole pour défendre ce voeu (dont on peut lire le texte sur le blog de Vincent Roger). Il s'agissait de permettre l'utilisation des places de livraison par les riverains, la nuit, les week ends et les jours fériés. Pour ceux auxquels cela aurait échappé, le Conseil de Paris a décidé le 21 avril 2008 de voter une expérimentation de cette mesure uniquement dans les 3e et 17e arrondissements.

Mme Bertinotti, la maire, après avoir obtenu de l'opposition le retrait de la phrase qui évoquait le côté "arbitraire" du choix des 3e et 17e arrondissements pour cette expérimentation, a annoncé que la majorité voterait ce "voeu" qui a donc été adopté à l'unanimité.

Il est évident que cette mesure de bon sens devrait, on l'espère, obtenir une réponse positive de la part de la Ville de Paris.

CLXX : Souriez ! Vous êtes filmés. Bientôt 52 caméras de "vidéo-protection" dans le 4e arrondissement

Voici deux photos que j'ai prises à Londres au mois d'âoût 2008. CCTV n'est pas seulement le nom de la principale chaîne de télévision de la République Populaire de Chine. En anglais, cela veut dire Closed-Circuit Television Cameras, autrement dit "Vidéo surveillance". Ce graffiti ci-dessous, que j'ai photographié tout près d'Oxford Street une des grandes rues commerçante de Londres, dénonce le fait que le Royaume Uni, et plus particulièrement sa capitale, est surveillé par un impressionnant réseau de caméras.

Cette idée d'article m'est venue en lisant, hier, le journal Le Parisien du jeudi 16 octobre qui annonce en page III de son cahier central que "Le plan de surveillance couvrira la capitale". En tout 1 226 caméras vont être installées dans les rues de Paris, dont 52 dans le seul 4e arrondissement (qui fait donc mieux que les 1er, 2e, 3e et 5e arrondissements).

La décision est prise par la Préfecture de Police, mais on imagine les cris d'effrois qu'une certaine gauche moraliste aurait poussés si la ville n'était pas dirigée par une municipalité socialiste. L'installation a été approuvée par une large majorité lors du Conseil de Paris de juillet 2008. Il est vrai que pour faire avaler la pilule, on ne parle pas de vidéo-surveillance mais de "vidéo-protection"...

CLIII : Vide-greniers du 28 septembre : un grand moment de... fraternité !

Voici un article pour saluer le grand succès qu'a été le 1er vide-greniers organisé dans le 4e arrondissement et qui s'est tenu dimanche 28 septembre.

Un premier grand moment a eu lieu la veille où à environ une dizaine de bénévoles nous nous sommes retrouvés samedi 27 septembre à 17h pour faire ensemble le marquage à la craie des places. Cela a pris du temps mais ce moment a été très convivial, voire... fraternel. Comme quoi la "Fraternité", il n'est pas besoin de la décréter et d'en faire un "événementiel" dans une salle de spectacle comme le tentait à la même heure Mme Royal et une de ses soutiens la maire du 4e, Mme Bertinotti, que l'on a pu voir sur la scène du Zénith à la fin du show de la présidente de la région Poitou-Charente. Rentré chez moi après 19h15, j'ai pu assister sur la chaîne BFM à ce grand moment de la vie politique française où on a vu Mme Royal déambuler sur scène à la manière de... Valérie Lemercier faisant un One-woman-show.

Si ce vide-greniers a réussi c'est aussi grâce à la mobilisation des membres du Conseil de quartier qui le lendemain, dimanche 28 septembre, malgré quelques tracas, ont supervisé le déroulement de cette journée. Il a fallu répondre aux remarques de quelques contestataires et régler le sort d'un ou deux récalcitrants... Un merci aussi, encore une fois à Emeline Fontaine, la responsable mairie de la Démocratie locale.

La journée a vraiment été un moment agréable en compagnie d'amis qui tout comme moi tenaient des stands et/ou qui passaient pour chiner.