L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

MCLXXX : Un carrefour où il est urgent de modifier la signalisation

J'ai publié récemment un article à propos du carrefour entre le Pont-Louis-Philippe et le quai de l'Hôtel de Ville (voir l'article du 24 octobre 2012). Cela m'a conduit à recevoir un message d'un des conseillers de quartier qui m'a alerté à propos d'un lieu bien plus dangereux. Il s'agit du croisement entre l'axe Pont de Sully-Boulevard Henri IV et le quai Henri IV.

La dangerosité de ce carrefour n'est pas due à un aménagement nouveau. Elle s'explique par le manque de civisme et de respect de l'autre. En effet, le problème a pour cause le fait que, quand le feu est vert pour les conducteurs (et pour les cyclistes) qui viennent du pont de Sully, ils ont tendance à ne pas ralentir quand ils tournent sur la droite pour prendre le quai Henri IV. De plus, ils ont une mauvaise visibilité en raison du parapet du pont qui masque une partie du trottoir.

Or, le problème est que, quand le feu est vert pour les véhicules (et pour les vélos) qui viennent du pont Henri IV, il est aussi vert pour les piétons qui traversent le quai Henri IV comme le montre la photo ci-dessous :

La solution paraît cependant assez simple. Il faudrait surmonter le feu, qui signale le passage au vert pour les piétons, d'un triangle lumineux pour informer les véhicules qu'ils doivent laisser passer... les piétons.

Cela fait de très nombreuses années que des membres du Conseil de quartier Arsenal ont alerté la municipalité du 4e à ce sujet.

Il est devenu important d'agir au plus vite. Je n'ai jamais voulu faire de ce blog une chronique des faits divers mais il faut signaler qu'un drame est survenu à cet endroit le 17 septembre dernier. Vers 21h30, un cycliste a été retrouvé mort dans des conditions assez mystérieuses. On ne peut être certain de rien mais il semble bien que le décès soit dû à un accident provoqué par un véhicule. La "vidéo-protection" ne fonctionnait pas ce soir-là donc pour en savoir plus un appel à témoin est lancé par le service du traitement judiciaire des accidents dont le n° de téléphone est 01 44 08 62 70 (Référence du dossier 12/520).

Il est donc urgent de modifier la signalisation de ce carrefour. En ce qui concerne la pose d'un triangle avertissant les automobilistes, la Direction de la Voierie et des Déplacements (la DVD) tarde à se décider faute de budget semble-t-il. Souhaitons vivement qu'elle interviendra rapidement afin qu'un autre drame ne se produise à cet endroit.

DLXVI (post in English) : A traffic sign to be translated into French

Voici la traduction en langue anglaise d'un article paru en français le 29 août 2009:

Here is a traffic sign which I took a picture of in Bristol on July 9th,  last year. The translation into French is "cyclistes, laissez la priorité aux piétons".  The Frenchmen (those who speak bad English) could believe it means gay people must be yielded to by cyclists because in slang "pédé" means gay). I wanted to take this picture because I have often observed that in Paris cyclists are not really respectful of pedestrians. Many cyclists prefer to speed up instead of stopping at a crosswalk.

The question must be asked especially because cycle paths cross the pavement used by pedestrians (for instance the cycle path which was inaugurated last September on quai de l'Hôtel de ville).

Of course, I consider bicycles are an improvement in comparison to cars. However, I think that not all cyclists behave responsibly. 

I would not be particularly enthoustiastic about the installation of traffic signs at every steet corner but the message writton on this sign should be kept in mind by more cyclists.

This post was published in French on August 29th, 2009.

DLII : Mairie du 4e : une réunion "publique" en catimini à propos de la vidéo surveillance.

Voici une carte que j'ai récupérée à la réunion "publique" organisée le 16 décembre 2009 à 19h en salle des mariages de la mairie du 4e arrondissement. Elle montre la localisation des caméras de vidéo-surveillance/protection qui vont être installées dans notre arrondissement. On peut retrouver cette carte par le lien suivant.

J'ai déjà fait part de mes réserves sur le sujet (voir mon article du 25 novembre)  et j'étais donc content que cette réunion se tienne : j'avais écrit dès le 25 mai qu'il fallait au moins organiser un débat à ce sujet.

Cette réunion a été intéressante puisqu'elle a permis au directeur-adjoint du cabinet du préfet de Police de Paris, M. Renaud Vedel, de présenter le projet voté récemment par le Conseil de Paris et le conseil du 4e arrondissement. Il paraît difficile de concilier son point de vue avec les organisations telles que la Ligue des Droits de l'Homme qui dénoncent les dangers et les dérives auxquelles ces caméras peuvent conduire.

J'ai cependant un énorme regret : cette réunion "publique" s'est tenue en catimini. Ce n'est que par un mail arrivé le vendredi 11 décembre à 17h que j'ai appris que cette réunion aurait lieu (en tant que membre du bureau du Conseil de quartier Saint-Gervais). Il semble que de très nombreux habitants ont complètement ignoré l'existence de cette réunion.

En effet, l'information n'a pas dû beaucoup circuler car mis à part les élus de la mairie, les représentants des groupes de Défense des droits de l'Homme (qui n'étaient pas spécifiquement du 4e) on pouvait chercher en vain le public.

Le conseil de quartier Saint-Gervais auquel je participe (et dans lequel le mois précédent j'avais posé une question au sujet de la vidéo-surveillance) se réunissait à la même heure en salle des fêtes. Je suis allé annoncer que j'étais plus intéressé par une réunion qui se tenait dans une plus petite salle de la mairie du 4e : celle des mariages. J'ai eu le plaisir de constater que, vu l'importance du sujet, les débats du jour ont reportés et que les autres membres du bureau du Conseil de quartier St-Gervais sont venus par la suite nous rejoindre pour assister à cette "réunion publique", ce qui a permis au moins à quelques habitants d'être présents.

Le directeur de cabinet de la maire du 4e, M. Bouton, auprès duquel j'ai regretté le manque d'information à propos de cette réunion, m'a affimé que s'il n'y avait personne c'est que le sujet n'intéressait pas et que le débat avait déjà eu lieu en Conseil d'arrondissement ! Je ne suis pas sûr qu'il ait eu raison... Son agacement avait l'air assez visible.

Par la suite, au cours de la réunion, j'ai pris des photos pour témoigner de l'absence de public dans la salle. Comme le sujet portait sur ce qui était fait des images prises par les caméras de surveillance, la maire a fait une remarque qui m'était nominativement adressée pour dire que les photos que je prenais des participants pourraient donner lieu à des poursuites si elles étaient utilisées à de mauvaises fins. La photo que je publie donc ci-dessous  la rassurera quant au respect du droit à l'image : j'espère que Mme Bertinotti ne me reprochera pas de ne pas avoir floutter les chaises vides !

Par comparaison, je précise que lors de la "réunion publique" du lundi 14 décembre à propos de la vie associative dans le 4e, les conditions ont été très différentes... Outre l'affichage en mairie (lundi j'ai cherché en vain une affiche qui annoncerait la réunion à propos de la vidéo-surveillance), j'avais, pour la réunion du 14 décembre, reçu au préalable 3 cartons d'invitation envoyés par courrier postal par un même expéditeur : la mairie du 4e ! (Il faudrait d'ailleurs par mesure d'économie que les différents services recoupent leur "mailing liste"). De plus, étrangement, pour cette réunion du 14 décembre, un photographe avait été mandaté pour prendre des photographies du public sous tous les angles... Pour les photographies prises lors de cette réunion, personne ne s'est demandé ce qui est fait des photos qui sont prises et qui sont conservées par la mairie du 4e...

Toujours à titre de comparaison, je rappelle avec quel battage d'affiches avait été annoncée une des réunions des "universités populaires" de Désirs d'avenir, une association qui soutient Ségolène Royal (voir l'article du 2 mai 2009).

Bref, vu l'importance du sujet, le 4e arrondissement méritait une réunion publique d'une autre envergure. Mme Bertinotti se gargarise de démocratie participative tant que les sujets ne sont pas trop sensibles... quand cela devient trop sérieux le "citoyen acteur de son quotidien" n'est plus le leitmotiv !

Il semble qu'il faille habiter dans d'autres arrondissements de Paris pour avoir droit à une "vraie" réunion publique : voir par exemple, celle qui a été organisée dans la salle des fêtes de la mairie du 6e arrondissement (et qui est rapportée par le site Paris.tribune.fr ).

De même, dans le 9e, un arrondissement dirigé par un maire de  gauche qui n'a pas eu peur d'organiser le débat sur la vidéo-surveillance AVANT le vote en conseil de Paris et en conseil d'arrondissement, la réunion avait eu lieu dès le mercredi 5 février 2009 ! (voir le compte-rendu sur le blog Daily neuvième).

Lors de la réunion publique dans le 4e, Mme Bertinotti s'est présentée dans le débat comme une madame "loyale" qui était là pour entendre les différents points de vue. Elle a ajoué qu'elle avait fait retiré 4 caméras. Elle aurait pu préciser quand même que tant lors du conseil d'arrondissement que lors du Conseil de Paris, elle avait voté POUR l'installation des caméras. Derrière, moi, il y a une personne qui a demandé à quel moment la décision serait finalement prise !

Il est dommage que la mairie du 4e n'ait pas été la hauteur car ce n'est pas si souvent que nous avons la chance de pouvoir rencontrer un homme de la qualité de M. Renaud Vedel. 

Pour ceux qui s'intéressent au sujet, (je sais qu'il y en a malgré le prétendu désintérêt des habitants du 4e) on trouve de nombreuses informations sur le site de la Préfecture de Police de Paris.

DLII : L'Union Sacrée au Conseil d'arrondissement pour siffler la police !

En cette période de préparation de Noël, j'ai choisi une voiture Playmobil pour illustrer cet article... Je fais gratuitement de la pub pour la célèbre firme de jouets germaniques.

L'objet de cet article est pourtant sérieux. Il concerne un voeu voté à l'unanimité par les Conseillers d'arrondissement du 4e lors de sa session du 17 novembre. Il est adressé au prefet de Police afin de dénoncer l'utilisation excessive des girophares et dispositifs sonores par des véhicules banalisés...

Assez bizarrement, la plupart des gens avec qui j'ai parlé sont tous d'accord. On assiste à une inflation du nombre de véhicules qui utilisent ce genre de dispositif. Le 4e est bien sûr particulièrement gâté en raison de la présence de la préfecture de Police et de la proximité du Palais de Justice.

 

DXXXVIII : Un long débat à propos de la vidéo-protection au conseil d'arrondissement du mardi 17 novembre

J'ai déjà utilisé cette photo pour illustrer un article du 25 mai 2009. Je la réutilise car la question de la vidéo surveillance a provoqué de longs débats lors du conseil d'arrondissement du 4e mardi 17 novembre. Cela nous a valu de voir la séance se finir à un horaire quasi record : 21h40.

Je ne reviendrai pas sur le grand scepticisme que je ressens vis-à-vis de la politique de l'installation des caméras. Malgré le point de vue différent de nombreux de mes amis, je suis plutôt contre ses caméras pour deux raisons :

1°) Si l'argent utilisé pour leur installation et leur utilisation était dépensé pour embaucher des policiers, je trouverai pour ma part cela beaucoup plus judicieux.

2°) Ces caméras nous font rentrer dans une logique où peu à peu au nom de la sécurité tout sera surveillé. On met le doigt dans un engrenage dont on ne connaît pas la fin. M'intéressant de près à l'Histoire, je sais qu'elle nous réserve des surprises, parfois pas très sympathiques. Avec des caméras banalisées à tous les coins de rue, on risque de permettre la pérennisation d'un Etat totalitaire qui pourrait se mettre en place.

Lors du débat, plusieurs positions sont apparues :

- les élus UMP et Nouveau Centre assument l'installation des caméras décidée par le Préfet de Police puisque cela est dans la logique de la politique voulue par le gouvernement... avec lequel je ne suis absolument pas d'accord sur ce sujet.

- à gauche par contre, l'éventail des points de vue laisse presque penser qu'il y a autant de positions que de conseillers. Cela va de l'opposition farouche défendue par Corinne Faugeron jusqu'à un soutien du projet au nom de l'évolution de la société -le tout emballé avec une "charte"- qu'a soutenu Christophe Girard, le maire adjoint à la Culture... Mme Faugeron n'a pas hésité à parler de position "faux cul"... et celui qui reste mon ami (malgré mon désaccord profond avec lui sur ce sujet) Vincent Roger a évoqué une séance de "calinothérapie" à propos du "voeu" proposé par la majorité municipale pour encadrer le dispositif de vidéo-surveillance.

Pour finir, la décision d'installer les caméras a été votée par 7 conseillers d'arrondissements, 4 se sont abstenus (Mme Mukizwa, MM. Lapeyronnie, Pouriat et Jean-Baptiste) et 2 ont voté contre (Mme Faugeron et Mme Zarka).
Ce que je regrette, quelles que soient les positions que l'on peut avoir, c'est que le débat préalabre  à l'installation des caméras de surveillance comme cela avait été promis lors du Conseil d'arrondissement du 4 mai 2009 (voir l'article que j'avais écrit : "Vidéo-surveillance ou vidéo-protection. Un débat s'impose de toute façon") n'a pas eu lieu.

Lors du compte-rendu fait dans le 4e arrondissement par Bertrand Delanoë le 16 novembre dernier, celui-ci a rappelé que la "vidéo-surveillance" faisait partie de son programme... Je ne suis pas sûr que tous ceux et toutes celles qui ont voté pour lui (et même l'ont soutenu en se présentant sur ses listes) y ont beaucoup prêté attention...

Pour un complément d'information lire le très bon article du site Paris.Tribune.fr consacré à la question.

CDXLVIII : Les mystères de l'Île Saint-Louis

Il y a un peu plus de 160 ans, Eugène Sue écrivait les Mystères de Paris. Ces dernières semaines, il faudrait plutôt parler des mystères de l'ïle-Saint-Louis à propos de certains faits divers dont un très récent qui n'a été porté à ma connaissance que grâce aux questions du public lors du conseil d'arrondissement du 29 juin dernier.

En effet, la présidente du bureau du conseil de quartier des îles, Colette Guez a pris la parole pour demander à la maire du 4e ce qu'elle pensait d'une série de tristes actions dont la pire d'entre elles concerne un jeune riverain qui a été poignardé à plusieurs reprises et laissé pour mort par son agresseur alors qu'il rentrait d'une soirée à 3h du matin.

La maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, a affirmé qu'elle répondrait plus tard à cette question (alors que depuis cette année elle a la possibilité de donner aussitôt des éléments de réponse). Il est surprenant, qu'alors qu'elle est elle-même une riveraine de l'île Saint-Louis, elle n'ait pas au moins eu une parole rassurante pour les habitants du quartier dont certains sont très inquiets. J'espère que cela sera fait lors du prochain conseil d'arrondissement, mais pour cela il faudra donc attendre la fin septembre.

Il ne s'agit, bien sûr, pas de créer une psychose,  cependant, on peut être surpris si on compare avec le traitement d'une autre affaire dans la presse. En effet, il y a quelques mois, un "fait divers" concernant un riverain de l'ïle Saint-Louis avait fait beaucoup plus de bruit : le cambriolage de l'appartement de l'acteur Djamel Debbouze en mars 2009 (voir par exemple l'article de La Dépêche du 26 mars 2009). On admettra que ce vol avec effraction, tout condamnable et inadmissible qu'il soit, était beaucoup moins inquiétant que la tentative de meurtre qui a été commise récemment.

La différence de traitement par les médias entre la 1ère et la 2e affaire est pour le moins un mystère !

En espérant, évidemment, que les auteurs des différentes affaires seront rapidement retrouvés, la priorité doit être l'arrestation du criminel responsable de la barbare et sauvage tentative de meurtre sur le jeune homme. Un appel à témoin a été lancé sur l'ïle.

Une pensée pour lui et sa famille que connaissent plusieurs de mes amis.

CDXI : Quelques fleurs pour signaler un meurtre commis dans le 4e

Grille de sortie de secours du Centre-Pompidou située dans l'angle avec la place Igor Stravisky, samedi 13 juin 2009

J'écrivais récemment à propos de la télé-surveillance que le 4e arrondissement n'est pas un quartier particulièrement marqué par l'insécurité (voir article du 25 mai 2009). Il faut cependant faire attention à certaines dérives.

J'ai été surpris de voir que des fleurs étaient placées sur une des grilles extérieures du centre Pompidou. Après une petite enquête, j'ai appris qu'un homme de 35 ans avait été tué dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 juin vers 4h du matin. Il semble qu'Erwan S., qui travaillait pour le service voirie de la ville de Paris, a été battu à mort par trois SDF originaires d'Europe de l'Est âgés de 25 ans, 29 ans et 41 ans. Ce crime s'est déroulé dans des circonstances que je n'ai pas à détailler mais il semble que ce cadre de la ville de Paris avait lui-même des difficultés de socialisation (écouter le reportage RTL).

Je ne suis pas du genre à tomber dans les discours sécuritaires ou xénophobes. Il faut cependant dire que depuis plusieurs années le 4e arrondissement est le lieu de vie de SDF souvent originaires des pays de l'Est qui ont un comportement violent, surtout quand ils sont imbibés par l'alcool.

La question avait été soulevée en 2008 lors des quetions posées par le public à la fin du Conseil d'arrondissement. Certains riverains de la rue Saint-Martin s'étaient fait l'écho de l'insécurité créée par les SDF venus d'Europe centrale et orientale.

Plus récemment, la question a été évoquée au conseil de la rue des Archives : les clients des bars du Marais sont assez souvent l'objet d'insultes de la part de SDF installés au distributeur de billets situé à l'angle avec la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie. Les injures à caractère homophobe ne sont pas rares, avec parfois des voies de fait et des violences.

Il faut certes considérer les SDF comme des personnes qui ont droit au respect de leur dignité d'être humain. Il ne faut cependant pas tomber dans l'angélisme et les laisser faire tout et n'importe quoi. Je suis en train de lire en ce moment le livre de Truman Capote, De sang froid, cette enquête montre que certains individus en marge de la société ont tellement perdu de repères qu'ils sont capables des pires gestes.

Je ne dis pas que la solution à ce problème est facile mais il faut essayer de le résoudre pour éviter que ce genre de meurtre ne se reproduise dans notre arrondissement.

Articles à lire sur la question :

- métro du 10 juin 2009

- Le Parisien du 12 juin 2009

- Le Télégramme.com du 13 juin 2009 (Erwan S. était breton, il sera inhumé au Trévoux [29] mercredi 17 juin).

CCCXC : Vidéo-surveillance ou vidéo-protection, un débat s'impose de toute façon

 

Des caméras installées devant la Préfecture de Police dans le 4e.

Lors du Conseil d'arrondissement du 4 mai, deux maires adjointes, Corinne Faugeron (Les Verts) et Evelyne Zarka (PCF) ont posé une question sur l'éventualité d'une réunion publique à propos des caméras de vidéo-surveillance dans le 4e.

Corinne Faugeron a rappelé que 1226 caméras devaient être installées dans tout Paris dont 52 dans le 4e. Chaque caméra coûte 30 000€. La CNIL a rendu un avis défavorable sur l'installation de ces caméras d'après notre élue verte.

S'il est à mes yeux utile d'installer des caméras de "vidéo-protection" dans certains endroits (je pense à la sortie des établissements scolaires), je ne suis pas a priori un fan du tout caméra. J'ai déjà écrit un article il y a quelques mois sur la question.

Notre arrondissement n'est pas le Bronx. Il est plutôt sûr par rapport à certaines zones de non-droit que l'on trouve ailleurs sur le territoire national. Je ne suis pas sûr que nous n'ayons pas beaucoup à perdre avec ces caméras. Ce qui fait la qualité de l'être humain est sa liberté. Une surveillance générale de l'espace public n'est pas à mes yeux le nirvâna...

Souhaitons donc que la réunion publique, dont la maire du 4e n'a pas écarté le principe, pourra permettre un vrai débat sur l'opportunité ou pas d'installer certaines caméras.

CCCLXXXV : Accueil de la nouvelle commissaire du 4e en mairie... une drôle de façon de respecter l'opposition !

 

La nouvelle commissaire du 4e dans la salle des mariages du 4e avec derrière elle, notamment,  J.-L. Pourriat, le 1er adjoint du 4e, et Vincent Roger, conseiller de Paris.

Le 30 avril dernier, la mairie du 4e arrondissement a organisé une rencontre pour permettre à la nouvelle commissaire de Police du 4e arrondissement, Mme Primevert, de venir se présenter aux "forces vives" locales. Tout le monde était invité : les représentants des cultes, les dirigeants d'association, les membres des conseils de quartier et les conseillers municipaux.

Tout le monde, sauf... les trois conseillers de l'opposition municipale que l'on avait mystérieusement oublié de convier. Comme on le voit sur la photo, Vincent Roger, conseiller de Paris UMP et leader de l'opposition minicipale, était quand même présent mais cet oubli serait-il à nouveau l'indice d'un manque de fair play de la part de la maire, Dominique Bertinotti ? (je fais référence à un article que j'ai écrit à propos de la cérémonie des voeux).

En tout cas, la maire a eu la bonne idée d'offrir à la nouvelle commissaire l'un des meilleurs livres sur le Marais, celui de Danielle CHADYCH que j'avais vivement conseillé dans un article de janvier...

Le Journal d'informations municipales du 4e, "Centre-ville" de mai-juin 2009 nous apprend en page 4 que Johanna Primevert, native du Val-de-Marne, est âgée de 33 ans dont déjà onze dans la police. Précédemment elle était commissaire adjointe du 12e arrondissement. Bienvenue à elle !

P.S. : Vous pouvez retrouver sur le site "nouvelle version" de la mairie du 4e, une information concernant notre nouvelle commissaire de Police.

CLXX : Souriez ! Vous êtes filmés. Bientôt 52 caméras de "vidéo-protection" dans le 4e arrondissement

Voici deux photos que j'ai prises à Londres au mois d'âoût 2008. CCTV n'est pas seulement le nom de la principale chaîne de télévision de la République Populaire de Chine. En anglais, cela veut dire Closed-Circuit Television Cameras, autrement dit "Vidéo surveillance". Ce graffiti ci-dessous, que j'ai photographié tout près d'Oxford Street une des grandes rues commerçante de Londres, dénonce le fait que le Royaume Uni, et plus particulièrement sa capitale, est surveillé par un impressionnant réseau de caméras.

Cette idée d'article m'est venue en lisant, hier, le journal Le Parisien du jeudi 16 octobre qui annonce en page III de son cahier central que "Le plan de surveillance couvrira la capitale". En tout 1 226 caméras vont être installées dans les rues de Paris, dont 52 dans le seul 4e arrondissement (qui fait donc mieux que les 1er, 2e, 3e et 5e arrondissements).

La décision est prise par la Préfecture de Police, mais on imagine les cris d'effrois qu'une certaine gauche moraliste aurait poussés si la ville n'était pas dirigée par une municipalité socialiste. L'installation a été approuvée par une large majorité lors du Conseil de Paris de juillet 2008. Il est vrai que pour faire avaler la pilule, on ne parle pas de vidéo-surveillance mais de "vidéo-protection"...