L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

DCCLXXVI : Christophe Girard, un adjoint à la Culture qui doit prendre quelques leçons de base dans le domaine historique... ou bien s'abstenir d'en parler !

 

Christophe Girard le 18 juin 2009 

Ce matin, Christophe Girard n'était pas présent aux cérémonies du 11 novembre. Dans l'article paru hier,  j'avais déploré que l'horaire de la cérémonie de commémoration de l'armistice de 1918 ne soit pas précisé sur les panneaux d'information de la mairie du 4e.  Je le l'avais reproché à Christophe Girard personnellement puisqu'il est le maire adjoint chargé de la Mémoire dans le 4e arrondissement... En fait, cette année, il ne semble donc vraiment pas concerné par le sujet.

 En allant voir son blog, je découvre qu'il est en voyage à Hong Kong. Je lis aussi dans un article paru 9 novembre qu'il célèbre le 50e anniversaire de l'élection de Kennedy. "Il y a 50 ans le 9 novembre, John Kennedy devenait le 35e président des Etats Unis". Peut-être est-ce une pirouette pour ne pas parler du 40e anniversaire de la mort du général De Gaulle. Le problème est qu'aux Etats Unis les élections ont toujours lieu le mardi qui suit le 1er  novembre* et donc l'élection ne peut jamais tomber un 9 novembre... Le président est forcément élu entre le 2 et le 8 novembre. Un fait que j'apprends à mes élèves de 3e Euro quand j'évoque la vie politique américaine. En ce qui concerne  Kennedy, il a été élu le... 8 novembre 1960.

(* Dans la version initiale j'avais écrit un peu trop vite "le 2e mardi de novembre" [comme l'a critiqué ODL dans le 1er commentaire ci-dessous]. Cependant c'est bien la version exacte "le mardi qui suit le 1er lundi de novembre" que j'enseigne à mes élèves (en version anglaise certes) et que j'avais -bien sûr- à l'esprit.)

M.Girard excusera peut-être cette bourde en affirmant qu'en France, avec le décalage horaire, la nouvelle a été donnée avec un jour de retard. Mais il commet une autre impécision : il parle d'un "raz-de-marée" démocrate. Lors de l'élection présidentielle de 1960, Kennedy l'a emporté par une très courte majorité. Nixon a même été donné gagnant par certains sondages dans les semaines qui avaient précédé l'élection. (Si certains ont besoin de s'en convaincre je renvoie à la page consacré au président Kennedy sur le site de la Maison blanche où il est écrit "Winning by a narrow margin in the popular vote".) Cela me permet d'avoir une pensée pour Marie-France Toinet, professeur à Science Po, qui était spécialiste des Etats Unis, et pour laquelle j'ai eu la chance de travailler au CERI.

Enfin, on franchit les limites de l'incompétence quand Christophe Girard affirme "Il  [Kennedy] avait 43 ans et fut ainsi le plus jeune président américain". JFK est devenu président certes à l'âge de 43 ans et 236 jours, mais Theodore Roosevelt (président de 1901 à 1908) avait 42 ans et 322 jours quand il est devenu président... Peut-être que M. Girard ne connaît pas bien ce président qui était un parent éloigné de Franklin Delano Roosevelet (et l'oncle de l'épouse de celui-ci Eleonor Roosevelet, une femme au destin remarquable). Theodore Roosevelt est un des quatre présidents américains immortalisés par le sculpteur Gutzon Borglum au Mont Rushmore.

Christophe Girard n'est décidément pas un spécialiste de l'Histoire. J'avais été choqué en 2008, que lors d'un Conseil d'arrondissement, il affirmât que l'église Saint Paul-Saint-Louis avait une "nef unique caractéristique du style jésuite". J'avais écrit dans un article (publié le 20 juin 2008) pour rappeler que les églises à nef unique correspondaient aux églises des ordres mendiants du XIIIe siècle (Franciscains et Dominicains)... d'autant plus que... l'église Saint-Paul-Saint-Louis n'a pas une nef unique puisqu'il y a des bas-côtés. Christophe Girard m'avait répondu par mail qu'il n'était pour rien dans cette erreur car il n'avait fait que lire une note écrite par les services de la Ville de Paris !!! Il m'avait assuré qu'il rectifierait l'info lors du Conseil d'arrondissement suivant ce que bien sûr il n'a jamais fait.

P.S. : L'article de Christophe Girard m'a donné envie d'aller voir ce qu'on pouvait trouver à la date du 9 novembre 1960 dans les archives de l'INA... Mauvaise pioche pour ceux qui veulent éviter d'évoquer la mémoire de De Gaulle puisque les actualités de ce jour-là commencent par... un discours du général relatif à l'Algérie. (Ina : Les actualités du 9 novembre 1960). On y évoque dans la rubrique "Regards sur le monde" le fait que le résultat de la présidentielle américaine sera serrée (à partir de la 5e minute). 

DCCLXXV bis : 90 000 pages lues

Ce soir ce blog vient de passer le seuil des 90 000 pages lues (compteur typepad) depuis sa création en mars 2008.

DCCLXXV : Cérémonies du 11 novembre à la mairie du 4e : toujours pas d'affichage mais le carton d'invitation lui a droit à un relooking...

 
 

J'ai obtenu ce carton d'invitation pour la commémoration de l'armistice du 11 novembre 1918 qui aura lieu demain dans la mairie du 4e arrondissement (notamment car je suis adhérent de l'association "Le souvenir français). Comme on peut le lire, l'horaire fixé  est 10h (pour ceux qui cherchent l'information).

 On peut remarquer que le carton a été complètement "relooké" avec un formet carré et un arrière-plan avec le monument aux morts du 4e arrondissement (sur lequel j'ai écrit un article publié le 11 novembre 2008).

Beau carton donc... On peut cependant regretté -encore une fois- de ne pas trouver la moindre affiche qui annonce cet horaire sur les panneaux situés autour de la mairie.  
On peut certes lire une affiche avec un mot du maire de Paris :

Dans sa conclusion, l'affiche nous invite à nous "associer aux différentes cérémonies organisées à Paris" mais aucun horaire n'est précisé.

Or, lors des cérémonies de la Libération de Paris le 25 août 2010, j'avais -encore- une fois déploré auprès de Christophe Girard, l'adjoint chargé dans le 4e de la mémoire, que les horaires concernant les cérémonies dans l'arrondissement ne soient pas affichés sur les murs de la mairie. Comme à chaque fois, M. Girard m'avait répondu que cet oubli était bien regrettable et qu'il faudrait un affichage... M.Girard doit semble-t-il vraiment davantage être... à l'écoute (voir article du 5 novembre 2010 ) puisque, encore une fois, rien n'a été fait pour ce 11 novembre !

A titre comparaison, voici ce que l'on peut lire sur tous les panneaux officiels répartis un peu partout dans la ville où je travaille (Saint-Maur-des-Fossés) :

 Certes, cette affiche est moins innovante que le carton d'invitation fait par la mairie du 4e... mais elle a l'énorme avantage d'informer toute la population et pas un nombre restreint de personnes. Pour une version locale, on se contentera d'une petite affichette qui annonce l'heure de la cérémonie dans la cour du 4e arrondissement (et qui contrairement à Saint-Maur ne devrait peut-être pas indiquer aussi l'horaire des offices religieux réformé et catholique... cela froisserait le sens de la laïcité si cher aux Parisiens).

DCCLXXIV : Un article à caractère pédagogique : les symboles de la République sur l'Hôtel de Ville de Paris

En classe de 3e, le programme d'éducation civique porte notamment sur les symboles de la République. Pour préparer un contrôle sur ce sujet pour une de mes classes, je me suis rendu compte qu'il n'était pas facile de trouver sur Internet un document avec les différents symboles que l'on peut voir sur la façade de l'Hôtel de Ville de Paris. Cela m'a donné l'idée de faire cet article qui pourra peut-être servir à des collègues qui n'habitent pas le centre de Paris...

On peut donc voir au centre de la façade, tout d'abord la devise : Liberté, Egalité, Fraternité (devise de la République choisie en 1848)

puis, au dessus, une femme. Il ne sagit pas de l'allégorie de la République : Marianne. En effet, cette statue représente la Ville de Paris. L'oeuvre est signée Jean Gautherin (le nom du sculpteur apparaît en bas à droite de la statue).

Enfin, en hauteur, on peut voir le drapeau tricolore à droite. On peut rappeler que ces couleurs ont été choisies dans ce lieu même (l'Hôtel de Ville de Paris) en juillet 1789 (voir article du 17 juillet 2009).

Le drapeau à gauche, celui de l'Europe (bleu avec 12 étoiles jaunes en cercle) permet de rappeler que depuis le traité de Maastricht de 1992, tous les citoyens français sont aussi citoyens européens et que pour la même raison les ressortissants des autres pays de l'Union Européenne installés à Paris votent aussi pour les élections municipales (voir l'article du 31 octobre 2008 relatif à la citoyenneté européenne).

DCCLXXIII : L'écoute, une vertu que certains devraient méditer. Un petit retour sur des propos tenus par Christophe Girard, l'adjoint à la Culture de la Ville de Paris lors du dernier Conseil d'arrondissement du 4e.

 "L'écoute" par Henri MILLER, 1986, oeuvre en grès de Bourgogne pesant plus de 70 tonnes.
 

Voici la très belle sculpture "L'écoute" que l'on trouve place René Cassin dans le 1er arrondissement. Je l'ai choisie car elle me semble très appropriée pour illustrer une vertu dont les élus de la majorité municipale semblent manquer en ce qui concerne le réaménagement des Halles.

En assistant au conseil d'arrondissement du 4e le lundi 11 octobre, j'ai été surpris par certains propos tenus par Christophe Girard, adjoint du 4e et adjoint de la Ville de Paris chargé de la Culture. Alors qu'une délibération portait sur le chantier du jardin des Halles, il a répondu de manière très catégorique à propos d'un sujet pourtant très sensible. En effet, Vincent Roger, conseiller de Paris UMP, (qui est mon ami, mais ce n'est pas un délit !) a annoncé qu'il voterait contre cette délibération car le Conseil de Paris, à l'unanimité, avait émis le voeu que la place René Cassin soit préservée et que tel n'était pas le cas dans le projet finalement proposé. Christophe Girard a répondu (avec une petite moue condescendante) à V. Roger que celui-ci devait être mal informé et que la place René Cassin serait maintenue. Vincent Roger a affirmé que c'était faux car l'aspect de la place et ses dimensions sont appelés à être profondément revus. Avec le même aplomb, M. Girard a continué a affirmer que "l'esprit" de la place était conservé.

J'invite notre adjoint à la Culture (que certains ont l'habitude de systématiquement couvrir de toutes les vertus) à être davantage à l'écoute du point de vue des riverains et notamment de l'association Accomplir qui s'intéresse de très près à ce dossier.

A défaut d'écouter, j'invite Christophe Girard à lire le n°70 de la lettre de l'Association Accomplir d'octobre 2010 : au verso, on peut lire un article intitulé "Place René Cassin Delanoë a tranché".

Voici quelques extraits de ce texte : "La dernière pseudo réunion de concertation sur le jardin des Halles a eu lieu le 20 septembre et elle a été sans surprise : l'équipe de l'architecte Mangin nous a présenté les mêmes images et n'a apporté aucune modification au projet d'aménagement censé remplacer la place René Cassin, déjà dessiné dans ses grandes lignes depuis 2008.

L'engagement de Bertrand Delanoë et d'Anne Hidalgo et du Conseil de Paris à la quasi unanimité de conserver la place René Cassin "dans son état d'esprit actuel" a été allègrement piétiné : de la place actuelle, il ne restera qu'un petit escalier le long de la rue Rambuteau".

 Soit l'association Accomplir raconte absolument n'importe quoi (et jusqu'ici cette association a plutôt montré sa très grande maîtrise des dossiers), soit en ce qui concerne Christophe Girard, aussi sympathique soit-il, on doit diagnostiquer au mieux une méconnaissance du sujet (surprenante quand même pour l'adjoint à la Culture de la Ville de Paris), au pire un mensonge... Plus c'est gros plus ça passe !

On peut remarquer que la maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, s'est abstenue de toute intervention au moment de cet échange.

En ce qui concerne l'adjointe verte du 4e, Corine Faugeron, qui a l'habitude de ne pas hésiter à prendre nettement position contre certaines décisions, on peut s'étonner qu'elle ne soit pas du tout intervenue pendant ce petit débat et que pour finir, sans justification de vote, elle se soit contentée de s'abstenir.

A lire :

- la lettre n°70  de l'association Accomplir

- le site de l'Association Accomplir

- sur le site "Paris tribune" : l'article du 27 août 2010 intitulée "Disparition de la place René Cassin" écrit par Vaea Devatine (qui est journaliste ce que je n'ai jamais jamais prétendu ni voulu être...).

Prochain conseil d'arrondissement du 4e, le lundi 8 novembre 2010 en mairie du 4e à 19h. Cependant, exceptionnellement, je ne pourrai pas y être car à la même heure se tient le Conseil d'administration de mon collège.

DCCLXXII : Super ambiance dans la majorité municipale du 4e arrondissement... L'adjointe verte tâcle Mme Bertinotti à propos d'une tribune politique sur le site de la mairie du 4e

 

Lundi 11 octobre 2010, j'ai assisté au Conseil d'arrondissement du 4e (dont je suis un très fidèle spectateur depuis plus de 3 ans). Cette séance a été un nouvel épisode de l'ambiance glaciale que connaît la majorité municipale du 4e arrondissement ou tout du moins les relations entre la maire adjointe verte Corine Faugeron et la maire du 4e arrondissement Dominique Bertinotti.

Il fallait en effet rester jusqu'à la fin de la séance pour assister à la série de questions déposée par l'adjointe maire à la propre chef de sa majorité. Madame Faugeron a notamment demandé à Mme Bertinotti le droit de faire publier elle aussi une tribune politique sur le site de la mairie du 4e comme l'avait fait les élus de gauche en septembre. Madame Bertinotti a répondu qu'il s'agissait d'une erreur de ses services dont elle assurait la responsabilité mais qu'elle n'entendait pas que des tribunes politiques puissent apparaître sur le site de la mairie du 4e.

J'ai été amusé de constater que la maire avait donné la parole à "Madame Faugeron". A la fin du printemps, nous avions eu droit à une détente entre nos deux édiles et l'adjointe verte avait eu droit lors d'une séance à des tutoiements et à du "Corine" (J'avais publié dans les semaines qui avait précédé un article pour ironiser sur les mauvaises relations entre la maire et son adjointe). Cependant dès le début du mois de juillet, Madame Bertinotti était déjà revenu  à une formulation moins conviviale en donnant du "Corine Faugeron" (voir l'article du 29 août 2010)

Le torchon semble donc continuer à brûler un peu plus. Je rappelle que lors de la campagne municipale de 2008 lors d'un meeting de l'entre-deux-tours, madame Bertinotti s'est offusquée que l'on puisse parler de "la dame des roses" et de "la dame des verts" pour moquer les mauvaises relations entre elle-même et madame Faugeron. Le ton coléreux et presque offusqué qu'elle a alors pris pendant un meeting  relevait purement et simplement de la propagande électorale. Il est vrai que quand on a été à l'école de François Mitterrand, la "Vérité" a peu d'importance. Seule compte l'idée que l'on se fait du juste combat que l'on mène. On peut donc y trouver finalement une certaine cohérence...

Quant à Corine Faugeron, qui a la morale et la vertu en permanence à la bouche, on se demande pourquoi elle continue à accepter de porter le titre de maire adjointe de la maire du 4e alors qu'elle passe son temps à la dégommer !

Ajoutons que dans le cadre de ce débat, le conseiller d'opposition municipale Vincent Roger en a profité pour intervenir en critiquant le journal municipal du 4e qui dans certains numéros s'éloigne des informations locales pour s'intéresser à des sujets beaucoup plus larges comme la loi Bachelot sur l'hôpital (sur laquelle le Conseil d'arrondissement a fort peu de poids).

On aurait pu en profiter pour souligner que ce journal d'information locale est tout à la gloire de la maire du 4e arrondissement. Récemment, on a même pu la voir photographiée sur un vélo alors qu'il ne me semble pas que ce moyen de déplacement soit celui qu'elle pratique le plus dans Paris ! Dans le domaine de l'information, je reste toujours surpris par la capacité de la plupart de nos élus à se tresser eux-mêmes des couronnes de laurier (aux frais bien sûr des contribuables). Cela semble presque une obligation : ils ont un ego tellement surdimensionné qu'on a l'impression qu'ils sont toujours contents d'eux-même. Quelle chance puisqu'ils trouvent des électeurs pour entretenir leur mégalomanie. (Je n'aurais pas la malséance de citer le nom d'un maire de grande ville disparu récemment qui a atteint des sommets dans cette pathologie).