L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

DCCCLXVIII : Série les statues de l'Hôtel de Ville (69e volet) : De Thou

 
Voici le 69e épisode de la série des statues de l'Hôtel de Ville. Il concerne la statue de De Thou que l'on trouve au 2e étage à droite du pavillon central qui donne sur la place de l'Hôtel de Ville.

 
Jacques-Auguste De Thou est né à Paris le 7 octobre 1553. Il y est mort en 1617. C'était un clerc qui a fréquenté le 4e arrondissement puisque c'était un clerc qui a commencé comme chanoine de Notre-Dame. Il a principalement eu une activité de magistrat qui l'a conduit en 1588 à devenir conseiller d'Etat.

Partisan du respect du droit, il prend parti pour Henri IV contre la Ligue dès 1589. En 1593, il fait partie des négociateurs à la conférence de Suresnes (une ville clé de l'histoire de France) qui prépare l'entrée d'Henri IV dans Paris l'année suivante. Il a par la suite oeuvré à la mise en oeuvre de l'Edit de Nantes signé par le roi en 1598.

Pendant la Régence de Marie de Médicis il fut Secrétaire d'Etat aux finances de 1611 à 1614.

C'est aussi un historien. A partir de 1604, il a publié en latin une histoire universelle les Historiae qui concerne la période 1543- 1607. L'ouvrage a été mis à l'index en 1609 car il donnait un point de vue trop peu favorable aux catholiques.

Pas la moindre trace d'une rue De Thou à Paris alors que ce personnage devrait être un modèle de la réconciliation entre catholiques et protestants.

DCCCLXVII : Affichage sauvage : la fin justifie-t-elle le moyen ? (une autre question que je voulais poser au bilan participatif organisé par la maire le 6 avril 2011)

 Photo prise rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie à hauteur de la rue du Temple

On a vu cette affiche collée sur de nombreux murs du 4e arrondissement. L'objet de cet article n'est pas de discuter l'objet de cette affiche.

 

Photo prise rue des Blancs manteaux

 Photo prise rue Saint-Merri à l'angle de la rue du Renard

 
Photo prise rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie

Ce qui est pour le moins étonnant c'est que le conseiller municipal du 4e arrondissement chargé de la démocratie locale, Julien Landel, se félicite de cet affichage sauvage : "Depuis quelques jours, les habitants du 4ème ont sans doute remarqué la présence de nombreuses affiches dont l’initiative revient à un  collectif de citoyens militants pour l’égalité des droits dont le centre LGBT de Paris (situé dans le 3ème)". Il se contente ensuite de faire un long développement pour soutenir les revendications contenues dans cette affiche. (article du 17 mars 2011 : "Une campagne d'importance")

Encore une fois, je le répète si tous ceux qui considèrent que telle ou telle cause a le droit de se mettre au-dessus des règles de respect de l'espace public car elle correspond à ses convictions personnelles, il sera impossible de mettre fin aux nuisances que connaît le 4e arrondissement en matière d'affichage et de publicité sauvages. Cela est encore plus vrai quand ceux qui prennent un tel parti sont eux-mêmes des élus.

Etant très attaché aux valeurs de la République, je pense pour ma part qu'il faut toujours avoir à coeur d'être le garant de l'intérêt général. Le rôle d'un élu n'est pas d'être le porte-parole de telle ou telle communauté.

Plutôt que de soutenir cet affichage sauvage, il serait bien mieux que M. Landel réfléchisse aux dispositifs que l'on peut mettre en place pour qu'une information pluraliste (j'insiste) puisse être davantage visible dans le 4e arrondissement sans qu'on ait besoin de recourir à des moyens qui sont contraires au droit.

P.S. : Si la cause homosexuelle a besoin d'être défendue, je ne suis pas sûr que ce soit dans le Marais que ce soit le plus utile. Quitte à poser des affiches, il faudrait plutôt les mettre dans des quartiers où les gays sont encore victimes de graves comportements discriminatoires.

DCCCLXVII : 140e anniversaire de la Commune de Paris, une expo à voir pour mieux connaître l'histoire du 4e

 

En ce moment on peut voir une exposition intéressante à l'Hôtel de Ville : elle est consacrée à la Commune de Paris dont on célèbre le 140e anniversaire.

Pendant les semaines qui ont suivi son ouverture, il était impossible d'y entrer tant la file d'attente était longue.  Cependant, depuis le 12 avril et l'ouverture de l'exposition qui est consacrée à "Paris au temps des impressionnistes" (dont je reparlerai bientôt), celle consacrée à la Commune fait moins recette et donc le temps d'attente est très réduit. J'ai réussi à rentrer dans l'exposition consacrée à la Commine sans faire la queue, ce qui était impossible les semaines précédentes.

La Commune de Paris m'intéresse depuis fort longtemps puisqu'en TD de licence à la Sorbonne j'ai eu la chance d'avoir comme professeur Jacques Rougerie qui est l'un des spécialistes de la question. L'exposition a le mérite de montrer de nombreux documents à propos de cette période pour le moins agitée de l'histoire de Paris.

Pour ceux qui s'intéressent plus particulièrement au 4e arrondissement, on peut souligner la présentation des documents suivants :

 - des photographies de l'Hôtel de Ville et de la place au moment de la mise en place de la Commune. Cela permet de voir le bâtiment dans son état ancien tel qu'il avait été reconstruit sous Lopuis-Philippe avec notamment la salle du trône.

- deux portraits de leaders de la Commune qui étaient du 4e arrondissement ;  Charles AMOUROUX (1843-1885) qui était ouvrier chapelier et Gustave LEFRANCAIS (1846-1901) qui était instituteur.

- une photographie d'une barricade située avenue Victoria pour protéger l'accès à la place de l'Hôtel de Ville (voir en fin d'article).

La suite de l'exposition est plus tragique :

- une vue cavalière montrant de nombreux bâtiments de la rive droite en feu en mai 1871.

- une gravure des Communards fusillés dans la caserne Lobau.

- une gravure des combats rue Saint-Antoine au niveau de la barricade située vers l'église Sainte-Marie.

- de nombreuses vues des immeubles situés rue de Rivoli éventrés par des obus.

- les ruines de l'Hôtel de Ville après son incendie par les Communards.

Je publie juste un document : la photographie de la barricade située avenue Victoria avec en arrière-plan la Tour Saint-Jacques. On a du mal à imaginer à des canons en plein coeur de notre arrondissement.

 

DCCCLXVI : Bilan participatif des 3 ans de l'équipe municipale : l'auto-tressage de couronnes de lauriers continue. En guise de réponse une tirade écrite par un grand personnage du 4e arrondissement

 
Sous le titre "grand succès de la rencontre participative du 6 avril" on peut lire sur le site de la mairie du 4e arrondissement le compte-rendu de cette mémorable soirée à laquelle je consacre plusieurs articles (J'ai même créé spécialement une "catégorie" ). J'invite tous mes lecteurs à lire l'article sur le site de la mairie du 4e arrondissement pour se faire une idée. Ne manquez pas de regarder la vidéo pour voir le bonheur que nous avons d'habiter le 4e arrondissement avec une si merveilleuse maire !

L'article ne nous dit pas que des proches de la maire ont joint par téléphone certains habitants (considérés comme proches de Madame Bertinotti) pour leur rappeler l'importance d'être présents à cette réunion. Il y en a même un que j'ai croisé et qui m'a confié qu'il avait eu droit à plusieurs appels (ce qui ne l'a pas empêché de se faire porter pâle).

Je répète que je considère comme anormal que rien n'ait été fait pour que l'on puisse au moins porter un regard critique sur la vidéo diffusée et sur les propos de la maire qui ont suivi.

Aussi, comme Madame Bertinotti adore truffer ses discours de citations (parfois même issus  de penseurs libéraux de la bonne société aristocratique du XIXe comme elle l'a fait avec Benjamin Contant dans la conclusion de ces voeux en janvier 2011),  j'ai choisi de faire un tirade prise dans un registre purement local puisque c'est à Beaumarchais que je l'emprunte "Sans la liberté de blâmer, il n'y a point d'éloge flatteur" (Mariage de Figaro, Acte V scène 3,  écrit et joué en 1778).

Madame Bertinotti devrait s'inspirer de cette maxime quand elle organise des débats participatifs voués à faire le bilan de sa politique. A moins qu'elle ne croit que dans le 4e arrondissement, sa politique fasse l'objet d'une parfaite unanimité. Si tel était le cas, je suis certain que ce blog peut la dissuader d'une telle erreur. Son manque de respect, pour ceux qui ne pensent pas comme elle, me détermine encore un peu plus dans mon opposition à sa politique.

J'en profite pour publier à nouveau, en tête d'article,  une photo de la statue de Beaumarchais située rue Saint-Antoine à l'entrée de la rue des Tournelles. J'ai déjà consacré un article à cette statue (article publié le 27 décembre 2010)

 

DCCCLXV : Aujourd'hui fermeture du Pier Import à l'angle Rivoli / François Miron... Faut-il s'inquiéter ???

 
Cette semaine j'ai eu la surprise de découvrir des panneaux qui annoncent la fermeture imminente du Pier Import situé à l'angle entre la rue de Rivoli et la rue François Miron. Il est précisé que la fermeture est prévue pour aujourd'hui le 23 avril 2011.

Cet emplacement a été l'objet d'une polémique à la fin de l'année dernière quand des bruits ont circulé sur l'ouverture d'un Mac Donald à cet emplacement. Il ne faut pas être systématiquement alarmiste mais il serait bien de savoir ce qui va remplacer le Pier Import  : cela évitera des inquiétudes inutiles pour les riverains qui -pour beaucoup d'entre eux- voyaient d'un très mauvais oeil l'arrivée d'un fast food à cet endroit (voir mon article du 21 novembre 2010 )

Si quelqu'un à une info précise sur le sujet, il peut laisser un commentaire...

DCCCLXIV : Construction d'une maison individuelle sur le parvis du Centre Pompidou

 

Hier, en revenant de la piscine des Halles,  j'ai assisté à un étrange spectacle : la construction d'une maison individuelle sur le parvis du Centre Pompidou. Je n'ai pu m'empêcher de penser à la maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, qui avait suggéré que l'on pouvait rajouter un étage aux immeubles du 4e arrondissement pour répondre au manque de logements dans le 4e. Pourquoi ne pas construire des maisons individuelles sur toutes les places de l'arrondissement ? 

En ce qui concerne celle-ci, il semble que ce soit une opération publicitaire et que donc elle est destinée à être "déconstruite" pour reprendre la sémantique utilisée par la Ville de Paris à propos du chantier des Halles.

En attendant, on peut observer cette surprenante construction :

DCCCLXIII : Les petites approximations de Mme Bertinotti à propos du nombre d'habitants... Nouvelle suite au bilan participatif du 6 avril...

 
J'ai déjà consacré plusieurs articles au bilan participatif organisé par la maire du 4e arrondissement pour son auto-tressage de louange (je lui ai même consacré une rubrique).

Après la vidéo dont j'ai déjà parlé à plusieurs reprises, la maire a pris la parole pour louer les effets bénéfiques de sa politique. Elle a, comme je l'ai déjà dit, admis seulement deux ombres au tableau : la baisse du nombre d'habitants et la flambée du prix des logements.

Elle ne s'est pas apesantie sur la question de la baisse du nombre d'habitants. J'ai déjà aussi raconté comment j'avais appris à ma voisine (qui apparaissait parmi les habitants choisis pour témoigner dans la vidéo sur le 4e arrondissement) ne comptait plus que 28 268 habitants (voir mon article du 11 avril 2011).

Si j'avais eu la possibilité de prendre la parole, j'aurais cependant aimé souligner une réalité que Mme Bertinotti n'a pas cru bon de mettre en évidence. Le 4e arrondissement est le SEUL du centre à connaître une telle baisse : -7,8% depuis 1999 (voir mon article du 19 janvier 2011).

Je suis cependant encore plus inquiet en ce qui concerne la rigueur des sources de Mme Bertinotti qui pourtant est historienne de métier. Elle s'est laissée aller à dire qu'au début du XXe siècle, le 4e arrondissement comptait "plus de 100 000 habitants". Il faudrait que la maire du 4e, ou bien ceux qui lui préparent des fiches, soient un peu plus rigoureux. En effet, si le 4e arrondissement comptait 106 000 habitants en 1860 (lors du redécoupage de Paris à l'époque de Haussmann), ce nombre est passé sous la barre des 100 000 dès... 1872 (95 003 habitants). Au début du XXe siècle, la population du 4e arrondissement ne dépassait donc plus 100 00 habitants depuis trois bonnes décennies...

P.S. : Dernière remarque, en préparant cet article, je suis tombé sur un site qui annonce 27 977 habitants dans le 4e arrondissement (guide des démarches). Le 4e arrondissement serait donc en train de passer sous le seuil des 28 000 habitants. Si tel est vraiment le cas,  on s'éloigne encore un peu plus des "30 972 ambitions" promises en 2008 (une par habitant selon le programme électoral de la maire du 4e lors des élections municipales).

 

DCCCLXII bis Piscine Saint-Merri : grrrr encore et encore (une réaction à chaud)

Un petit addendum... Une scène de la vie quotidienne à Paris (Ce soir à la piscine Saint-Merri en remettant mes chaussures après avoir nagé). Un nageur arrive et se présente au sous-sol, il est 17h09. L'homme du personnel de service lui annonce que "la piscine est fermée". Le monsieur réplique qu'à l'extérieur l'horaire annoncé est 18h. On lui répond alors que l'évacuation des bassins commence à 17h30 et que la décision de ne plus accepter de nouveaux nageurs vient d'être prise par les maîtres-nageurs. Le monsieur demande s'il ne peut pas au moins nager quelques minutes mais non ce n'est pas possible.

J'ose alors intervenir. Le monsieur de la piscine me demande en quoi cela me regarde [ Pour être précis la formulation était  "On vous a parlé à vous ?"]. Je poursuis en disant que je trouve incompréhensible que les horaires de fermeture de l'accès à la piscine soient décidés de manière arbitraire sans qu'aucun affichage ne soit prévu ce qui fait que d'un jour à l'autre l'horaire peut changer (voir mon article du... 8 octobre 2008)

Cela faisait longtemps que je n'avais pas fait une petite brève sur ma chère piscine de quartier. (Je m'étais abstenu de signaler la grève déclenchée uniquement pour la nocturne le jeudi 24 mars, les pannes techniques du mercredi 26 janvier et du jeudi 7 avril qui font que la piscine était fermée). Je me sens concerné par ce qui est arrivé à ce nageur car, après avoir visité de nombreuses villes de France et d'Europe, je reste révolté par la situation du service public municipal des piscines à Paris qui à des années lumière de retard. Il ne s'agit pas de construire des bassins partout dans Paris, et encore moins dans le centre où il y a peu d'espace,  mais de réfléchir à un service public adapté à la vie actuelle des Parisiens. Un point de vue qui semble complètement échappé aux dirigeants de Paris. Il est vrai qu'on les croise rarement dans les piscines municipales.

Voilà donc une petite brève qui poursuit la longue série d'articles que j'ai consacré à la piscine Saint-Merri.

P.S. : Il est étonnant que quand on ose se permettre d'engager une discussion avec un personnel de la Ville de Paris, il décide de clore la conversation en disant qu'il ne veut pas "qu'on lui prenne la tête". Etrange manière de communiquer avec les usagers !

DCCCLXII : Où boire un bon chocolat dans Paris (suite) : le 4e arrondissement soumis au bon plaisir de Madame Bertinotti ? (Une 2e suite au pseudo bilan participatif de la maire)

 

A l'époque où nous étions dirigés par des rois, les textes juridiques signés par le souverain avaient l'habitude de se finir par la formule "Car tel est notre bon plaisir". Il se pourrait bien que le 4e arrondissement soit revenu à cette glorieuse époque grâce à notre maire !

Il y a un an et demi, j'ai en effet signalé que la mairie du 4e arrondissement  avait opposé, par la volonté de la maire, un refus catégorique à l'installation d'une petite terrasse devant le salon de thé "Pain d'épices" situé rue Jean Du Bellay à la pointe Ouest de l'île Saint-Louis. J'avais écrit un article pour expliquer combien cela était absurde puisque les cafés situés juste à côté avaient eu le droit d'installer des chaises et des tables (voir l'article "Où boire un bon chocolat chaud dans le 4e" paru le 16 septembre 2009). Cet article était accompagné par cette photo qui était assez éloquente :  
Aussi, à ma grande satisfaction, depuis la fin de l'annéee 2010, cette injustice a été réparée. La maire, sans -semble-t-il- donner la moindre justification, est revenue sur sa décision. Après avoir déplacé le réceptacle à poubelle qui gênait, la terrassse a été autorisée. Les services de la Ville sont venus et ont constaté qu'il y avait largement la place.

On pourrait donc simplement se féliciter de cela. Ce qui est gênant est que la volonté initiale de la maire a coûté cher au contribuable. Après avoir perdu en premier instance son procès devant le tribunal administratif, la mairie a utilisé les talents d'un avocat spécialiste du contentieux administratif pour gagner en appel. Je vous laisse imaginer le tarif des honoraires de ce genre de professionnels. Et tout cela à cause du bon vouloir de madame la maire !

Si on peut me communiquer la moindre explication pour justifier rationnellement ce changement d'attitude à propos de cette terrasse, je serai très intéressé. C'était une des questions que je voulais poser à madame Bertinotti lors de son bilan participatif du mercredi 6 avril mais après la vidéo qui a montré que tout le monde était heureux dans le 4e arrondissement, il n'a pas été possible à la salle de réagir... J'ai déjà publié un premier commentaire laissé par la mairie du 4e, je suis bien sûr prêt à le refaire si on me donne un début d'explication. Si on peut me convaincre qu'il ne s'agit pas d'un caprice de la maire je suis preneur !

Je ne voudrais surtout pas qu'à cause de cet article, on cherche des difficultés à ce salon de thé dont je continue à conseiller le chocolat chaud qui est vraiment excellent. En plus, désormais, on peut le déguster en terrasse !

P.S. : Pour fêter cela je viens de créer la rubrique relative à la "participation de l'Indépendant du 4e au bilan participatif de la maire"... To be followed !

DCCCLXI : Les ponts du 4e : Le pont de l'Archêché. Le 2e pont le plus ancien du 4e arrondissement par son aspect

 
Voici le 11e article de la série consacrée aux ponts du 4e arrondissement. Il s'agit du pont de l'Archevêché. Cet ouvrage a un aspect relativement ancien. En effet, il a été bâti sous Charles X en 1828 et n'a jamais été reconstruit. Si je ne me trompe pas, après le Pont-Marie qui date du XVIIe siècle, c'est le 2e pont le plus vieux du 4e arrondissement. Les autres ponts ont tous été contruits ou reconstruits à partir du Second Empire. Cet ouvrage est ainsi intégralement édifié en pierres.

Ce pont s'appelle ainsi car on trouvait en bord de Seine un long bâtiment où était installé l'archevêché de Paris. Cet édifice a disparu pour être remplacé par un beaucoup plus petit situé à côté du transpect Sud de la cathédrale Notre-Dame.

Construit par l'ingénieur Plouard, la configuation de ce pont (3 arches de 15m, 17m et 15m ce qui est relativement étroit) en font un point de passage relativement dangereux pour les bâteaux. Le dernier accident mortel de bâteau sur la Seine a eu lieu à cet endroit en septembre 2008. (Voir l'article du 16 septembre 2008 sur Le Figaro.fr)

De même, le pont est relativement étroit. Il fait 11m de large, avec deux trottoirs de 2m ce qui fait que la chaussée ne fait que 7m de large. Cela explique un accident de la circulation survenu le 27 septembre 1911 (je publierai très bientôt un document à ce sujet). Pour rémédier à cette situation un parapet en pierre a été installé avant l'accès au pont pour éviter qu'un véhicule ne puisse basculer dans la Seine.

En 1910, un projet prévoyait d'élargir le pont pour qu'il passe de 11m à 20m de large mais ce projet n'a jamais abouti. (voir la fiche en anglais sur ce pont sur le site Paris.fr puisque la version française a disparu).
 
Je continue à regretter que ce lieu magique soit défiguré par les cadenas posés par des amoureux. Comme je l'avais écrit il y a quelques mois (article du 10 septembre 2010), et comme par la suite la maire du 4e arrondissement l'a dit lors du Conseil d'arrondissement de mars 2011, il est surprenant que des cadenas puisse symboliser l'amour ! Ce n'est pas si souvent que je suis d'accord avec Madame Bertinotti. Cependant, il serait bon d'essayer de trouver une solution... Pourquoi ne pas mettre un petit panneau en français et en anglais informant que tous les couples qui ont posé un "grigri" à cet endroit sont atteints d'une étrange malédiction et qu'ils se séparent tous dans l'année qui suit ? Cela serait certainement très efficace pour lutter contre les superstitions absurdes !