L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

CMLX : 'Where is the sanisette, please ?' Un nouveau panneau qui donne dans la poésie mais pas vraiment dans l'efficacité...

J'ai déjà écrit plusieurs articles à propos de ces nombreux panneaux que l'on peut voir dans les rues du 4e arrondissement en posant la question parfois du "sens" de cette invasion.

En septembre 2011, un petit nouveau a fait son apparition à l'angle de la rue de Verrerie et de la rue des Juges consuls. J'ai été amusé par le sens de la poésie de ceux qui ont décidé de le faire poser. En effet, on nous annonce une "sanisette à 200m". Outre le fait que l'édicule en question n'est pas vraiment tout près (il faut continuer dans la rue de la Verrerie puis tourner rue Saint-Martin), je ne suis pas certain que tous les touristes étrangers (et même parfois certains français) connaissent le sens du mot "sanisette". Par exemple, j'ai cherché en vain une définition de ce mot dans un dictionnaire.

N'aurait-il pas été plus efficace d'utiliser le mot "toilettes" ? Cela aurait en tout cas été davantage compris par tous... et surtout cela aurait correspondu à ce qui est écrit sur l'installation que l'on trouve au 14 rue Saint-Martin :

Si on s'en tient à ce nouveau panneau, il faut donc que les touristes abandonnent le "where are the toilets ?" pour un beaucoup plus original "where is the sanisette, please ?".

Cet article me donne l'occasion de parler d'un panneau que j'ai photographié l'été dernier à Copenhague. Là-bas, les urinoirs sont signalés par des panneaux qui utilisent un mot d'origine français qui est beaucoup moins poétique que "sanisette" mais qui pour ceux qui pratiquent la langue de Molière a l'avantage d'être très parlant :

 

CMLIX : Des nouvelles d'une résidente temporaire du 4e

Voici deux photographies de cette boule de poils que j'ai à nouveau eu en garde pendant une dizaine de jours jusqu'à hier. Je sais qu'elle a beaucoup de fans parmi les lecteurs de ce blog !

CMLVIII : Il y a exactement 100 ans : un bus finissait sa course dans la Seine à quelques mètres du 4e arrondissement

Il y a tout juste 100 ans, le 27 septembre 1911, un terrible accident d'autobus survenait tout près du 4e arrondissement.

Je l'ai appris grâce à cette carte postale que j'ai trouvée dans une brocante en mars dernier. Comme on peut le voir en légende de ce document, le bus au lieu de prendre le pont de l'archevêché a fini son parcours dans la Seine. Le bilan fut relativement lourd : 11 morts.

En regardant la carte postale plusieurs détails :

- il s'agissait d'une ligne de la "compagnie générale des omnibus" qui reliait le Jardin des Plantes aux Batignoles :
- à l'arrière-plan on peut voir le pont de la Tournelle dans sa version ancienne puisqu'il a été complètement reconstruit dans les années 1920 (voir mon article du 11 octobre 2010) :

- toujours à l'arrière-plan, on voit les badauds massés sur le quai d'Orléans. Une confirmation de la curiosité légendaire des Parisiens !

Sources :

- La carte postale provient de ma collection personnelle.

- voir aussi la bibliothèque numérique Gallica

CMLVII : Elections à la proportionelle à la plus forte moyenne : la prime à ceux qui savent s'unir pour défendre leurs convictions avant leur petite ambition personnelle...

Quand j'étais élève en Seconde en 1985-1986, le président François Mitterrand avait mis en place la proportionnelle à la plus forte moyenne pour les élections législatives. Nous avions donc eu droit, en Sciences Economiques et Sociales, à un cours sur le fonctionnement de ce mode d'élection qui n'est pas simple et qui demande quelques explications. L'idée de François Mitterrand était que grâce à la montée du Front National et aux divisions entre l'UDF et le RPR, il espérait que la Gauche pourrait sauver les meubles... Hélas pour lui, à l'époque, l'unité de la Droite avait été telle que à quelques sièges près, la Droite avait obtenu la majorité absolue à l'Assemblée Nationale ce qui avait permis à Jacques Chirac de (re)devenir Premier Ministre en mars 1986 sans avoir à dépendre du soutien du FN.

Les élections sénatoriales à Paris dimanche dernier sont une nouvelle très bonne illustration du fonctionnement du mode de scrutin proportionnelle à la plus forte moyenne. En effet, voici les résultats : la liste de Gauche a obtenu 1 449 voix (61,2%), la liste officielle UMP de Chantal Jouanno a obtenu 542 voix (22,9%), la liste dissidente de Droite menée par Pierre Charron a obtenu 189 voix (8,0%), la liste du Centre droit a obtenu 181 voix (7,6%) et une petite liste indépendante de droite a obtenu 6 voix (0,2%). Or, il y avait 12 sièges à désigner pour Paris. Voici, concrètement comment se fait le calcul :

La répartion en divisant par le quotient

Il faut d'abord calculer le "quotient". Pour cela il faut diviser le nombre total de voix (2367) par le nombre de sièges (12), ce qui donne 197,25. On utilise alors ce quotient pour faire une première répartition des sièges en divisant le nombre de voix par le quotient :

Liste unifiée de Gauche : 1449 / 197,25 = 7, 34 ==> 7 sièges

Liste UMP : 542 / 197,25 = 2, 74 ==> 2 sièges

Liste droite dissidente Charron 189 / 197, 25 = 0, 95 ==> 0 siège

Liste centre droit : 181 / 197,25 = 0,91==> 0 siège

Liste droite indépendante 6/ 197,25 : 0,03 ==> 0 siège

9 sièges ont donc été répartis de cette façon. Il reste 3 sièges à répartir. Pour cela on regarde, quelle liste obtient la "plus forte moyenne" en divisant son nombre de voix par son nombre de sièges en ajoutant un siège supplémentaire. On refait l'opération jusqu'à ce que tous les sièges soient répartis.

Désignation du 10e siège :

Liste unifiée de gauche 1449 / (7+1) = 181,125

Liste UMP 542 / (2+1) = 180,66

Liste Charron 189 / (0+1) = 189

Liste Centre droit : 181 / (0+1)= 181

Liste indépendante de droite : 6/(0+1) =6

C'est la liste Charron qui obtient la plus forte moyenne et donc qui obtient le 10e siège.

Désignation du 11e siège :

On refait la même opération mais le seule changement est que pour liste Charron on divise 189 par (1+1) ce qui fait 94,5. Donc désormais pour le 11e siège c'est la liste unifée de gauche qui a la plus forte moyenne.

Le 11e siège revient donc à la Gauche unifiée qui obtient 8 sièges.

Désignation du 12e siège :

On refait une dernière fois la même opération mais cette fois si pour la gauche, on divise 1449 par 8+1 ce qui fait 161. Donc désormais, c'est la liste centre droit qui de justesse (1 voix près !) obtient une plus forte moyenne que la liste officielle de l'UMP.

Le 12e siège revient donc au Centre droit.

La répartition finale :

La répartition finale est donc la suivante : la Gauche unifiée obtient 8 sièges, la liste UMP obtient 2 sièges, la liste dissidente de Droite Charron 1 siège et la liste Centre droit 1 siège.

Pour cette élection, les candidats de Gauche ont eu l'intelligence de faire une liste commune PS, PCF et Europe écologie les Verts. Par exemple la maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti a mangé son chapeau et accepté de ne prendre que la 10e place (alors qu'elle ambitionnait la 4e place qui a été cédé à Marie-Noëlle Lienemann qui était parachutée de la région Nord-Pas-de-Calais).

Un calcul avec une autre hypothèse :

Si à Droite et au Centre droit, les convictions prévalaient sur les petits intérêts personnels, le résultat aurait été différent. En effet, si on additionne les voix de la liste UMP, celle de M. Charron et celle du Centre droit, on obtient 912 voix. Je me suis amusé à refaire le calcul. Dans ce cas, cette liste unifiée aurait obtenu 5 sièges et la Gauche n'en aurait obtenu que 7. Je passe les détails mais il suffit de diviser 912 par le quotient (197,25) ce que donne 4,62. Il y a donc 4 sièges obtenu de cette façon. Puis, si on fait le calcul à la plus forte moyenne pour le 10e siège, le résultat 912 /(4+1)= 182,4 ce qui fait une moyenne supérieure à la Gauche (181,12).

La morale de l'élection :

Bravo donc à la Gauche parisienne qui, grâce à son unité, avec 61% des voix obtient 66,66% des sièges. Elle est récompensée car ses dirigeants savent s'unir pour défendre leurs convictions collectives.

Avec autant de petits ambitieux médiocres et insignifiants qui se regardent uniquement le nombril, la Droite et Centre droit ne sont pas prêts de reprendre le pouvoir à Paris. M. Delanoë et Mme Hidalgo peuvent dormir tranquilles...

 

 

CMLVI : Les statues de l'Hôtel de Ville (74e volet) : H. Estienne

 

Voici le 74e volet de la série consacré aux statues de l'Hôtel de Ville. Il concerne "H. Estienne" que l'on peut voir dans le pavillon central au 1er étage légèrement à gauche :

Les Estienne sont une très célèbre famille d'imprimeurs et d'humanistes parisiens du XVIe siècle. Il existe deux Henri Estienne (le grand-père et le petit-fils) et il est difficile de savoir lequel est représenté sur la façade :

Henri Estienne l'Ancien est né à Paris vers 1470 et il est mort après 1520. Il a ouvert une imprimerie à Paris en 1502. Il est resté fameux pour la qualité de ses publications. Il a ainsi publié le grand humaniste français Lefèvre d'Etaples.

Son petit-fils Henri Estienne (fils de Robert Estienne) est né à Paris à Paris en 1528. Il a reçu une éducation humaniste et a appris le latin et le grec dès son plus jeune âge. Grand voyageur, il a parcouru toute l'Europe (notamment l'Italie) et est mort à Lyon en 1598.

Henri Estienne le jeune était comme le reste de sa famille un imprimeur mais il a aussi édité de nombreux auteurs anciens et écrit des livres en faveur de la défense de la langue française. Son ouvrage le plus célèbre est le dictionnaire de la langue grecque paru en 1572. C'est peut-être le livre qu'il tient ouvert dans la main. Henri Estienne est donc à mettre en relation avec un autre humaniste représenté un peu plus à gauche : Guillaume Budé (voir l'article du 15 janvier 2011).

Il n'existe pas de rue "Henri Estienne" mais c'est le fils ou le père (suivant la génération à laquelle on se place) qui a eu droit à cette honneur puisque dans le 8e arrondissement où plusieurs rues sont consacrées au XVIe siècle, il existe une rue Robert Estienne :

 

Agrandir le plan

CMLVI : Une belle découverte lors des journées du Patrimoine : l'Hôtel de Chalons-Luxembourg

Je ne suis pas toujours enthousiasmé à l'idée d'être dans mon quartier le weed end des journées du Patrimoine. En effet, pendant deux jours, on voit des hordes de visiteurs qui, carte de Paris et programme des visites en main,  bousculent tous ceux qu'ils croisent sur leur chemin.. Il faudrait peut-être prévoir une petite charte qui rappelle que les quartiers du centre de Paris  restent des quartiers habités... en tout cas encore pour quelques années !

Cependant, ces journées m'ont cependant permis de découvrir un hôtel que je ne connaissais pas et qui était ouvert grâce à l'association Paris historique.

En effet, au 26, rue Geoffroy l'Asnier (presque face au Mémorial de la Shoah), j'ai toujours été intrigué par le magnifique portail qui indique le nom du lieu : Hôtel de Chalons-Luxembourg. Mon intérêt était d'autant plus grand que, depuis quelques mois, cet hôtel particulier était à vendre (on a vu des annonces paraître dans le journal Le Monde), et il est possible qu'on ne puisse pas le revisiter avant longtemps. Bref, grâce à une amie du 4e qui m'a rappelé que cet hôtel était ouvert, je suis allé le découvrir.

C'est avec plaisir qu'après avoir traversé la partie qui donne sur la rue, j'ai découvert au fond de la première cour un hôtel superbe dont le style est caractéristique de la première moitié du XVIIe siècle. En voici une vue que j'ai pu prendre en montant dans les étages du 1er bâtiment. Il faut notamment admirer le très bel escalier à double volée.

Autre surprise, on trouve de l'autre côté de cette cour, un jardin qui donne encore plus d'élégance à la construction. Ce n'est pas si souvent que l'on voit dans le Marais de petits hôtels particuliers qui ont gardé cet ordonnancement : 

Pendant la visite, une vive discussion s'est engagéee. Certains critiquaient le fait que la Ville de Paris vende au secteur privé ce très bel ensemble du XVIIe siècle. Ce sont paraît-il les services culturels de la Ville qui étaient présents dans ces locaux jusqu'à il y a quelques années. Un des visiteurs a même affirmé que plutôt que de mettre "du fric" dans Vélib', Paris plage et les Nuits blanches, il vaudrait mieux conserver le patrimoine commun des Parisiens...

Le débat de toute façon ne servait à rien puisque dans cette affaire, notre mairie centrale et notre mairie d'arrondissement qui se gargarisent en permanence de démocratie participative, n'ont demandé à aucun moment l'avis des habitants.

De plus, quand on voit l'état de délabrement à l'intérieur du bâtiment, on peut penser qu'il vaut peut-être mieux que ce soit des propriétaires privés qui s'occupent de la restauration.

Il semble qu'au moment de la visite (le 18 septembre), la vente était signée depuis 2 jours. On souhaite beaucoup de courage aux nouveaux propriétaires (qui de plus seront voisins de la cour du collège Couperin).

Il faut espérer qu'ils ouvriront quand même de temps en temps les portes pour que cet hôtel puissent être visiter... notamment lors des Journées du Patrimoine !

Je referai d'autres articles consacré à cet hôtel dont j'ai particulièrement admiré les mascarons qui sont si nombreux sur les différentes façades.

CMLV : Le 4e vide-greniers des conseils de quartier du 4e aura lieu dimanche prochain le 25 septembre

Je rappelle que le vide-greniuers des conseils de quartier a lieu dimanche prochain, le 25 septembre 2011. Je me permets d'insister car lundi en conseil d'arrondissement la maire du 4e, Dominique Bertinotti elle-même, semblait ignorer cette date quand elle a donné le calendrier des réunions et manifestations futures. Je n'insisterai pas plus car après on va encore m'accuser de tomber dans l'anti-bertinottisme primaire !

Pour mémoire, comme les années précédentes, ce vide-greniers est organisé dans l'espace qui environne la mairie du 4e et l'église Saint-Gervais-Saint-Protais (place Baudoyer, rue des Barres, rue du Grenier-sur-l'eau et place Saint-Gervais).

Tous les stands ont été attribués. L'association Réseau Chrétien Immigré (RCI) a aidé les trois conseils de quartier participants (Saint-Gervais, les Îles, Arsenal) pour l'organisation. Elle sera la bénéficiaire des frais d'inscription qui ont permis d'obtenir un stand.

Tous les vendeurs sont du 4e arrondissement. Venez donc nombreux, c'est un moment convivial pour rencontrer des habitants de notre arrondissement tout en chinant, pour ceux qui aiment s'adonner à cette activité.

De plus, d'après la météo, cette année -contrairement à l'an dernier- il devrait faire beau !

P.S. Merci à Antonin qui a conçu l'affiche et qui me l'a fait suivre.

CMLIV : Que (ou qui) faut-il croire ?... la morale d'une création de l'art de la rue !

Sur ce blog, je ne fais pas l'apologie des tags et des graffitis. Cela fait longtemps que je n'ai pas fait d'article consacré à "l'art de la rue", aussi appelé le street art.

Cependant mon attention a été retenue par ce petit tag que l'on peut voir rue Geoffroy l'asnier.  Je n'ai pas vérifié si le message annoncé était exact mais, en ces temps bénis où il suffit d'affirmer certaines idées ou certaines versions des faits pour être cru sur parole, cela nous donne à réfléchir...

CMLIII : Affichage politique sauvage et protection du Patrimoine : pourquoi négliger les faubourgs parisiens ? Les quartiers populaires ont droit au même respect que les quartiers centraux

Sortie du métro Jaurès le 17 septembre 2011

Depuis quelques années, à part quelques rares dérapages, nous avons la chance de ne plus voir des affiches sauvages politiques "décorer" les murs du 4e arrondissement. C'est un de mes "dadas" car cette question avait été l'objet d'une petite controverse pendant la campagne des municipales en 2008.

En me promenant samedi dans le 19e arrondissement, j'ai pu voir que ce respect de l'espace public par les partis politiques semblait ne pas s'appliquer dans des quartiers moins nantis. Je me pose donc la question de savoir pourquoi ce qui est possible dans nos quartiers, ne s'applique pas dans des quartiers plus populaires ?

Il est d'autant plus dommage que ces affiches que j'ai prises en photo (et qui comme on le voit, une fois en partie arrachées sont vraiment très moches) soient en faveur de Ségolène Royal. En effet, j'ai cru comprendre que la maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, jouait un rôle important dans l'équipe de campagne de la présidente de la région Charentes-Poitou. Considère-t-elle que seuls les quartiers historiques et centraux ont droit au respect ?

Cet article me donne l'occasion de publier la lettre ouverte publiée par l'association Paris historique. Depuis quelques mois, elle alerte l'opinion à propos des importantes destructions programmées qui mettent en péril le patrimoine des faubourgs parisiens. Là encore pourquoi ce qui est considéré comme sacré et digne du plus grand respect dans les quartiers huppés, ne l'est-il pas dans les quartiers plus populaires ?

"Madame, Monsieur, chers Amis

Notre association s'inquiète. Nombreux également sont les associations et comités locaux, conseils de quartier, spécialistes et passionnés du patrimoine ainsi que la commission du Vieux Paris à s'interroger sur le devenir de nos Faubourgs parisiens. Que vont-ils devenir ?

L’importance et la fragilité de ces paysages urbains typiques et la nécessité d’en conserver les séquences encore intactes sont remises en question de façon inconséquente.

La rue de Belleville, par exemple, qui apparaît dans le paysage de l’est parisien comme l’une des plus cohérentes et des mieux conservées, et dont tous les segments méritent attention, risque la "dénaturation"...

Sommes-nous dans les années 60, où Paris historique mettait au monde le Festival du Marais pour empêcher la vandalisation du centre historique ?

Vivons-nous les années 90 où des centaines de milliers d'acteurs et de citoyens se sont mobilisés pour défendre l'avenir d'un ptit marché couvert du 3e arrondissement, celui des Enfants-Rouges ?

Ou comme tout récemment, devons-nous répéter les actions menées qui nous ont permis que l'on respecte enfin l'hôtel Lambert ?

Il suffit... Il faut nous mobiliser pour empêcher cela. Notre patrimoine social a aussi sa raison d'être.

Vous trouverez ci-joint*, sous format pdf, notre dossier "Faubourgs : la déchirure". Faites-le connaître, diffusez-le, parlez-en autour de vous, dans vos quartiers, vos villes, à vos amis et collègues. Publiez-le sans modération sur vos réseaux sociaux !!!

Nous comptons sur vous !

Pierre Housieaux, président de Paris historique"

* lien pour pouvoir télécharger ce document.

 

 

 

 

CMLII : La flambée de l'immobilier continue...

Voici encore un article à propos du prix de l'immobilier dans le 4e. D'après l'enquête publiée par la chambre des notaires au début du mois de septembre, le prix du m² atteint 11 560€ le m² dans le 4e arrondissement. Lors de mon dernier article consacré à cette question (le 28 mai 2011), le prix du m² était de 11 080€.

Notre arrondissement est sur le point de devenir un des plus chers de Paris : si le 6e arrondissement reste en tête (11 690€ le m²), le 5 arrondissement est en 2e position (11 570€/m²) donc tout juste devant le 4e arrondissement.

Après le 4e arrondissement on trouve, en 4e position le 5e arrondissement (10 710€/m²), à la 5e place le 1er arrondissement (10 130€) puis en 6e position le 1er arrondissement (10 600€).

Dans cinq arrondissements, le m² est compris entre 8 000€ et 10 000€ : le 3e arrondissement (9 790€), le 16e arrondissement (9 470€), le 9e arrondissement (8 570€), le 15e arrondissement (8 370€) puis le 14e arrondissement (8 130€).

Puis on trouve six arrondissement dans lesquels le m² vaut entre 7 000€ et 8 000 € : le 17e arrondissement (7 890€), le 13e arrondissement (7 710€), le 11e arrondissement et le 12e arrondissement (7 690€), le 10e arrondissement (7 420€) puis le 18e arrondissement (7 420€).

Dans deux arrondissements, le prix du m² reste inférieur à 7 000€ : le 20e arrondissement (6 700€) et le 19e arrondissement (6 350€).

Comme à chaque fois que j'écris un article consacré à la flambée de l'immobilier, je pense au maire de Paris qui a justifié la forte augmentation de la taxe foncière en disant que les propriétaires Parisiens s'étaient enrichis avec cette forte augmentation du prix de m² et que donc ils pouvaient bien reverser une partie de cette manne (voir mon article du 25 janveir 2010). Le maire de Paris aurait montré une véritable proximité avec les Parisiens s'il avait compris que beaucoup de propriétaires sont les principales victimes de la situation. En effet, toute personne qui aspire à s'agrandir ne serait que de quelques dizaines de m² (je parle en connaissance de cause) doit soit quitter la capitale, soit s'endetter jusqu'au cou. Tout le monde n'a pas les moyens de s'acheter sans problème un logement, voire un hôtel particulier place des Vosges, sur l'île Saint-Louis ou dans le quartier Latin. Il y a quelques petits détails qui échappent à la gauche caviar !