L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

MCLIV : "C'étaient des enfants", une exposition à voir à l'Hôtel de Ville

Voici une exposition qui se tient à l'Hôtel de Ville et qui malheureusement attire beaucoup moins les foules que Doisneau ou les impressionnistes.

A l'occasion du 70e anniversaire de la rafle du Vel d'hiv (dont j'ai déjà parlé à propos de la rue des Rosiers), la ville de Paris organise cette exposition que je suis allé voir dès la semaine de son ouverture (j'ai écrit un article paru le 28 juin 2012 à ce sujet sur mon blog Héliosse II)

Les habitans du 4e arrondissement sont particulièrement intéressés puisqu'on peut retrouver des documents qui concernent des écoles que nous connaissons bien. Je pense par exemple à un registre de l'école des Hospitalières Saint-Gervais.

Comme cette exposition dure jusqu'en octobre, je compte conseiller à mes élèves de 3e d'aller la voir à la rentrée. Cela donnera peut-être un sujet de thème pour une de mes classes cette année.

Je recommande, notamment à mes collègues professeurs d'histoire géographie, l'achat du catalogue paru sous la direction de la sociologue Sarah Gentsburger.

MCLIII : Statues de l'Hôtel de Ville (86e volet) : G. Pilon

Voici le 86e épisode de la série consacrée aux personnages de l'Hôtel de Ville. Il concerne "G.Pilon" que l'on peut voir sur le pavillon central qui donne sur la place, au 2e étage, tout à droite (juste à côté de Pierre Lescot)

Pour ceux qui lisent régulièrement ce blog, Germain Pilon n'est pas un inconnu. On doit à ce sculpteur la Vierge de déploration que l'on peut voir dans l'église Saint-Paul-Saint-Louis (article du 6 avril 2012) et le monument funéraire pour le coeur d'Henri II qui se trouvait dans le couvent des Célestins (article du 10 janvier 2012).

Germain Pilon est né à Paris vers 1525. Il y est mort en 1590. Il est un des plus grands sculpteurs du XVIe siècle avec Jean Goujon qui se trouve au 2e étage à l'autre bout de la façade du pavillon central (voir mon article du 15 décembre 2010).

Il a donné son nom à une rue du 18e arrondissement.

MCLII : Parisiennes au soleil couchant rue François Miron

Voici une autre photo que je retrouve en faisant du classement. Je l'ai prise rue François Miron en fin de journé le 23 mars.

On pourrait l'appeler Parisiennes au soleil couchant rue François Miron.

A gauche, on reconnaît le sommet de façade de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais. A l'arrière-plan à droite, on voit un angle de l'Hôtel de Ville.

Voilà en tout cas un article qui ne me prend pas trop de temps à écrire !

MCLI : Les cérémonies du 68e anniversaire de la Libération de Paris dans le 4e arrondissement.

Gerbes déposées devant le monument aux Morts dans la mairie du 4e arrondissement le 25 août 2011

Demain, samedi 25 août 2012, nous célébrons le 68e anniversaire de la Libération de Paris. Depuis que Julien Landel était l'élu du 4e arrondissement en charge de la Mémoire, les horaires des cérémonies commémoratives étaient -enfin- affichés sur les murs de la mairie du 4e arrondissement. Depuis la redistribution des délégations de pouvoirs des maires adjoints d'arrondissement le 12 juillet 2012, c'est Evelyne Zarka qui est désormais en charge de ce dossier. J'ai été content de constater que les horaires des cérémonies étaient à nouveau annoncés.

Il faut rappeler que pour ces cérémonies du 25 août, il est possible de suivre en car le parcours. Voici le programme prévu :

9h45 : départ du commissariat du 4e arrondissement, 27 boulevard Bourdon

10h : esplanade des Villes "Compagnons de la Libération"

10h20 : caserne de la Garde républicaine (entrée boulevard Morland, en face de la rue de Brissac)

10h40 : Croix rouge française, 36 rue Geoffroy l'Asnier

10h50 : angle de la rue de Rivoli et de la place Baudoyer

10h55 : Cour d'honneur de la mairie du 4e.

Il arrive souvent que le cortège soit un peu en avance et que l'arrivée en mairie du 4e se fasse une bonne dizaine de minutes plus tôt.

D'autres cérémonies sont prévues dans le 4e arrondissement à la Préfecture de Police et sur la place de l'Hôtel de Ville. Jusqu'ici le président Sarkozy venait assister aux commémorations qui se tenaient à la Préfecture. Cette année, il semble que le président Hollande sera de plus présent aux célébrations qui se tiennent sur la place de l'Hôtel de Ville. Cependant, je n'ai pas les horaires et de toute façon pour y participer il faut un carton d'invitation...

Cet anniversaire permet aussi aux habitants du 4e arrondissement d'apercevoir des engins qui datent des années 1940 comme le rappellent cette photographies que j'ai prise rue Lobau le 25 août 2009 :

Une pensée pour Albert Sernissi, décédé au printemps dernier et qui avait participé à la Libération de la mairie du 4e arrondissement en août 1944.

 

 

 

MCL : Pourquoi préciser que la gêne ne devait durer que pendant les travaux ... ?

Je profite de l'été pour classer les photos que j'ai prises cette année. En voici deux que j'ai prises, rue des Archives, le 21 janvier dernier. Rétrospectivement, on se demande pourquoi le panneau précisait que la gêne ne durerait que pendant les travaux ? Rendre la circulation difficile n'est-ce pas l'objectif de la majorité municipale depuis 2001 ?

 

MCXLIX : Installation de nouvelles stations Autolib' : un nouvel indice de la pseudo "démocratie participative" dans le 4e arrondissement

Travaux rue François Miron le 10 août 2012

En me rendant fin juillet chez mon Pharmacien, celui-ci m'a demandé si j'avais des informations concernant les travaux qui avaient commencé juste à côté de son officine, rue du Temple. Il s'adressait à moi car il sait que je suis assez impliqué dans la vie locale. Je lui ai répondu que je n'avais pas été informé, ce qui pouvait s'expliquer car cette rue dépend du Conseil de quartier Saint-Merri et que je suis membre du Conseil de quartier Saint-Gervais. C'est donc lui qui m'a appris qu'il semblait que ces travaux étaient entrepris pour installer une nouvelle station Autolib'.

Cependant, dans la 1ère quinzaine d'août, une habitante de la rue François Miron m'a informé que des travaux de même nature avaient démarré dans la partie Est de la rue François Miron (pas loin de la permanence du Parti Socialiste). Là encore, aucune information préalable, les riverains ont été mis devant le fait accompli et ils ont appris l'objet des travaux une fois qu'ils avaient été lancés. Certains d'entre eux considèrent que le lieu choisi n'est pas le mieux adapté en raison de la configuration de la rue. En ce qui concerne le Conseil de quartier, je peux cette fois attester qu'il n'a pas été du tout consulté puisque cette fois la rue concernée dépend du Conseil de quartier Saint-Gervais et qu'aucune information ne nous est parvenue à ce sujet.

Le 4e arrondissement a été prétendument le laboratoire de la démocratie participative de 2001 à 2012  pendant la mandature de Dominique Bertinotti. Celle-ci affirmait, lors de la cérémonie des voeux en mairie du 4e en janvier 2011, « La société comme elle est, demande à être traitée en adulte, cela suppose de se projeter dans le temps de la souveraineté partagée et des décisions politiques co-construites »... Belles paroles mais quand il s'agit de sujets très concrets qui concernent directement les habitants, on se rend compte qu'il s'agissait de poudre aux yeux !

On ne peut pas blâmer le nouveau maire du 4e arrondissement, Christophe Girard, qui a pris ses fonctions au début du mois de juillet 2012 et donc bien longtemps après que ces travaux aient été décidés.

 

 

 

 

MCXLVIII : "We are family" / "Apéro de l'égalité" : la suite promise...

Rue des Archives le 30 juin 2012 vers 2012 vers 21h

J'avais annoncé que je comparerai le succès de l'apéro de l'égalité dans la cour de la mairie du 4e et l'opération "We are a family" organisée par plusieurs commerçants du Marais à l'occasion de la Gay Pride (voir mon article du 30 juin 2012)

Sans aucune surprise, les photos parlent d'elles-mêmes. La foule était présente partout dans le Marais (comme le montre la photo prise rue des Archives) alors que dans la mairie du 4e "l'apéro de l'égalité" n'a pas attiré grand monde... Comme je l'ai dit à un membre du cabinet de la maire, c'était à peu près le seul endroit tranquille !

Cour de la mairie du 4e le 30 juin 2012 à 21h10

Il est vrai que la cour de la mairie du 4e n'était pas complètement déserte. En effet, certains commerçants et leurs amis étaient venus pour voir les photographies dans le cadre de l'exposition organisée par l'association Aides dans la salle Jean Mouly. Ajoutons d'ailleurs que, signe de l'isolement de Dominique Bertinotti dans sa mandature finissante, certains commerçants pensaient que l'exposition devait se tenir dans un autre lieu du 4e (c'est ce qui leur avait été annoncé) et ils n'étaient pas tous enthousiastes à l'idée qu'elle se tienne dans les murs de la mairie du 4e...

Espérons qu'avec le changement de maire au début du mois de juillet 2012, le nouvel exécutif local sera mieux capable de créer du lien avec les commerçants du 4e. Cela permettra à tous de s'impliquer davantage pour que, dans la concertation, certains aléas de la Gay pride soient mieux encadrés pour le plus grand bonheur... des riverains.

Une telle concertation repose, il faut le rappeler, sur le respect de tous et non pas sur une attitude hautaine et cassante qui a caractérisé une certaine gestion municipale.

 

MCXLVII : En ce mois d'août 2012, le 4e retrouve de superbes façades de la 1ère moitié du XVIIe siècle

De retour à Paris, ce week-end, j'ai pu prendre des photos de trois façades de superbes édifices de la 1ère moitié du XVIIe siècle qui était masqué depuis des mois par des échafaudages.

Tel est le cas tout d'abord de l'église Saint-Paul-Saint-Louis. La fin des travaux approche. Depuis mon article de mi-juillet, la façade a continué à être dévoilée. Désormais, les trois statues  et l'horloge centrale sont à nouveau visibles :

En continuant vers la place de la Bastille, on peut se rendre compte que l'Hôtel de Mayenne a elle aussi été en grande partie dégagée. La partie ajoutée au-dessus du portail au XIXe siècle a disparu :

Enfin, en traversant la Seine par le Pont de Sully, on peut aussi de nouveau admirer la galerie d'Hercule de l'Hôtel Lambert :

Ces trois superbes édifices ont déjà fait l'objet de plusieurs articles sur ce blog et certains ont suscité des controverses en raison du retard pris dans les travaux ou des choix concernant la restauration, cependant maintenant que les façades sont à nouveau visibles, il ne reste plus qu'à profiter à nouveau de la beauté de ces lieux emblématiques du règne de Louis XIII (1610-1643).

MCXLVI : Les décors en bouteilles recyclées dans la mairie du 4e : toutes les bonnes choses ont une fin !

En décembre 2011, à l'occasion de Noël, la place Baudoyer et la mairie du 4e arrondissement (Escalier d'honneur et salle des fêtes) ont été décorés avec des bouteilles recyclées.

J'ai écrit pas moins de trois articles à ce sujet : les 5 décembre 2011, 19 décembre 2011 et  11 février 2012. Cependant, si j'avais trouvé cela amusant, je pensais que cette décoration était provisoire.

Or, plus de 8 mois plus tard, si les bouteilles recyclées ont disparu de la place Baudoyer depuis le mois de janvier, celles de l'escalier d'honneur et de la salle (sale) des fêtes sont toujours là. Ne faudrait-il pas penser à démonter cette décoration ?

Je pense en particulier aux mariés et à leurs convives qui passent régulièrement par cet escalier d'honneur. J'ai cru comprendre que tout le monde n'était pas ravi de la présence de ces bouteilles recyclées dans la perspective.

Peut-être le nouveau maire du 4e arrondissement, Christophe Girard, tout en étant sensible à la création contemporaine, entendra-t-il mon appel ? Cette forme d'art n'a-t-elle pas vocation à être éphémère ?

PS le dimanche 11 août 2012 à 18h44 : j'avais écrit cet article fin juillet et il est paru automatiquement vendredi matin. Or, les bouteilles recyclées ont justement été retirées... cette semaine (Jeudi si mes informations sont bonnes). Le nouveau maire du 4e, Christophe Girard, a devancé le message que je voulais envoyer par cet article. Je suis passé devant la mairie du 4e aujourd'hui et l'escalier d'honneur a retrouvé toute sa majesté. Je vais attendre larentrée, quand  le portail central sera grand ouvert, pour pouvoir faire une photographie.

MCXLV : Les rues du 4e : la rue Necker... une voie qui rend hommage à un personnage qui mérite vraiment le respect !

 Voilà un article que j'aurais dû publier plus tôt quand Mme Bertinotti a cru bon de citer le bien triste personnage de Calonne dans son discours de voeux de janvier 2012. Je persiste en effet à penser qu'il aurait mieux valu éviter de rendre hommage à ce personnage qui a conduit à reporter l'assainissement des finances voulu par Necker dès le début des années 1780. (Voir mon article du 21 janvier 2012 : Un bug historique ? Quand madame Bertinotti cite hors contexte les propos d'un opportuniste).

Finalement, Dominique Bertinotti a démissionné de son poste de maire et de conseillère de Paris et du 4e mais je me décide quand même à publier cet article consacré à la rue Necker dans le cadre de la série consacrée aux rues du 4e.

Necker a joué un rôle important dans l'histoire de France, cependant son nom n'est portée que par une des plus petites rues du 4e arrondissement : elle fait 46m de long et 5,8m de large. Fort peu fréquentée, Elle est située entre la rue d'Ormesson et la rue de Jarente (donc à l'Est de la place Sainte-Catherine).

La rue Necker en regardant vers le sud avec au fond la rue d'Ormesson

Dans le prolongement de cette rue, vers le Nord, on trouve l'impasse de la poissonnerie et sa charmante fontaine à laquelle il faudra que je consacre bientôt un article :

L'extrêmité Nord de la rue Necker avec au fond la rue de Jarente et la fontaine située dans l'impasse de la poisonnerie.

Dans les années 1770/1780, l'ancien domaine du couvent Sainte-Catherine-du-Val-des-Ecoliers a été lôti et de nombreuses rues de ce secteur ont été tracées ainsi que la charmante place Sainte-Catherine. La rue Necker a été percée en 1788 au moment où Jacques Necker était directeur général des finances de Louis XVI. Il semble qu'elle n'a jamais changé de nom depuis.

Joseph Siffred Duplessis, Jacques Necker, Musée national du château de Versailles

Banquier originaire de Genève né le 30 septembre 1732, Jacques Necker est rentré au service de Louis XVI dans les années 1770. Mis à l'écart en 1781...  en raison des intrigues de Calonne, il a été rappelé en août 1788. Il conseille au roi la convocation des Etats généraux. Le renvoi de Necker par Louis XVI le 11 juillet 1789 est un des facteurs qui déclenchent la Prise de la Bastille le 14 juillet. Rappelé dès le 16 juillet, il redevient directeur général des finances jusqu'au 3 septembre 1790, date à laquelle il démissionne en raison de son opposition à la mise en circulation des assignats.

Necker s'est alors retiré en Suisse au château de Coppet où il meurt le 9 avril 1804.

N'étant pas né à Paris, il ne figure pas parmi les grands personnages qui décorent l'Hôtel de Ville mais tel n'était pas le cas de sa fille...Madame de Staël que l'on peut voir sur la façade qui donne vers la Seine (voir mon article du 22 avril 2009)

Pour en revenir à la rue, le nom de Necker pourrait prétendre à être donné à une rue plus large, à un boulevard ou à une avenue mais elle n'aura pas ce charme -pas si fréquent- d'avoir porter ce nom dès l'époque où ce personnage a vécu. Maintenant que Madame Bertinotti n'est plus maire du 4e, Necker peut espérer qu'on ne rendra plus hommage à Calonne qui a tant nuit à sa carrière.