En mai 2008, j'avais écrit un article pour expliquer pourquoi j'étais contre le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales (voir article du 29 mai 2008). Ma position n'a pas changé d'un iota depuis 4 ans.
Je cite un extrait de mon article :
"La France est un pays suffisamment souple en matière de naturalisation pour que l'on ne puisse considérer que les immigrés sont laissés à l'écart de la vie démocratique. Pour mémoire d'après l'INSEE la France compte 4,9 millions d'immigrés (8% de la population) mais 2 millions d'entre eux sont des citoyens français.En ce qui concerne l'argument selon lequel il ne serait pas juste que seuls les citoyens ressortissants des autres pays de l'Union Européenne puissent voter, je trouve que justement, la situation actuelle à l'avantage de mettre en avant l'idée de citoyenneté européenne. Lors des dernières élections, j'ai présidé un bureau de vote et je trouvais cela très émouvant à chaque fois qu'un citoyen "européen" exerçait son droit de vote. Donner le droit de vote à tous les étrangers serait remettre en cause cette mise en avant de la dimension européenne de la citoyenneté".
On peut ajouter que la "charte des conseils de quartier" mise en place dans le 4e arrondissement depuis fin 2008 prévoit que, dans chaque "bureau de conseil de quartier", deux ressortissants étrangers non communautaires doivent être tirés au sort parmi les volontaires. Dans le Conseil de quartier Saint-Gervais, depuis 2008, je n'ai jamais vu un seul étranger non communautaire se proposer pour avoir droit à cet insigne privilège*. Les citoyens étrangers ne s'intéressent peut-être pas autant au droit de vote que ne le pensent (et ne l'espèrent) certains !
[* d'après certains membres, il y a eu avant que je ne vienne aux réunions du Conseil de quartier un ressortissant américain [donc avant 2007] mais je n'ai pas eu l'heur de le rencontrer]
Les commentaires récents