L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

MCXLII : 6e anniversaire de l'arrêté municipal sur les "tenues décentes" à Paris

Cet article concerne un texte réglementaire qui avait échappé à mon attention jusqu'à cette année et que j'ai découvert en lisant le livre de Philippe Meyer, Un Parisien à Paris, (Robert Laffont 2009). Le sujet s'est imposé à moi après la semaine de grand soleil qu'a enfin connu Paris de dimanche à vendredi dernier.

Pages 176-179, l'auteur nous apprend tout sur l'arrêté du 29 juillet 2006 signé par Bertrand Delanoë. "Tous et toutes sont tenus à la décence depuis qu'en 2006 le maire de Paris a signé un arrêté rendant passible d'une amende forfaitaire de 38 euros le port du monokini et celui su string, ainsi que la tenue d'Adam et Eve". [...] "L'arrêté du 29 juillet 2006 agita sur Internet et sur les journaux" "Pour se dédouaner de la terrible accusation de jouer les pères la pudeur (et toujours susceptible d'être associé au "néo-pétainisme"), un adjoint évoqua la nécessité de "respecter toutes les cultures"".

L'auteur raconte une anecdote pour le moins cocace : "un travesti hormoné" qui portait un slip de bain irréprochable mais qui offrait au soleil "sa poitrine généreuse et nue" a fini non sans protester au commissariat ! Au moment où l'auteur a publié son livre le problème juridique posé n'était pas résolu.

Il serait intéressant de savoir si un juge s'est penché depuis sur ce cas !

MCXXXIII : Le nouveau visage du Conseil d'arrondissement

Christophe Girard, maire du 4e, dans le bureau "historique" des maires du 4e

J'ai consacré, le 29 mars 2008, un des premiers articles de ce blog à l'élection des adjoints au début du 2e mandat de Dominique Bertinotti. Le temps a passé et 1130 articles sont parus depuis.

Avec les départs de Dominique Bertinotti et de son 1er adjoint, Jean-Louis Pourriat annoncés le 2 juillet dernier, la composition du Conseil d'arrondissement connaît un renouvellement important.

Comme on le voit sur la photographie qui ouvre article, le nouveau maire, Christophe Girard s'est mis au travail et a aménagé son bureau (il a choisi de le réinstaller à l'endroit où il était situé à l'époque des prédecesseurs de Mme Bertinotti).

Le Conseil d'arrondissement s'est réuni à 19h. Une nouvelle conseillère a pris ses fonctions : Marie-Sophie Du Montant. (La démission de Jean-Louis Pourriat n'étant pas encore entrée en application son remplaçant n'a pas encore pris ses fonctions).

(Autour de la table on reconnaît de gauche à droite : Marie-Sophie Du Montant, Gaël Lapeyronnie, Claudine Mukizwa, Julien Landel, Evelyne Zarka, Richard Jean-Baptiste, Christophe Girard, Claire Guidi, Corine Faugeon et Vincent Roger)

 Christophe Girard a annoncé la composition du nouvel exécutif qui a été acceptée par un vote des élus de la majorité municipale (Vincent Roger a annoncé que l'opposition municipale ne prendrait pas part au vote).

Richard Jean-Baptiste a été élu 1er adjoint. Claire Guidi  (sans surprise puisque cela était obligatoir,e étant conseillère de Paris) devient adjointe. Julien Landel devient aussi adjoint (ce n'est pas une surprise puisqu'il était un des conseillers les plus présents sur le terrain). Corine Faugeron et Evelyne Zarka conservent leurs mandats de maire adjointe.

Chacun des élus de la majorité municipale a reçu une ou plusieurs délégations. Christophe Girard a annoncé que la répartition serait coordonnée avec celle des adjoints de la Ville de Paris. Je n'ai pas retenu le détail des attributions. Je n'ai pas bien compris quel adjoint était responsable de la démocratie locale et des conseils de quartier. Quant à Marie-Sophie Du Montant elle hérite d'une curieuse délégation à "la francophonie" ! Des ajustements sont encore prévus car le nouvel exécutif a toute la trêve estivale pour se mettre en place.

Vincent Roger et Christophe Girard ont rendu hommage à Antoine Lebel, Directeur Général des Services qui quitte ses fonctions pour entrer au cabinet du ministre délégué à l'agro-alimentaire, Guillaume Garot (un proche lui aussi de Ségolène Royal, ce qui montre que Désir d'Avenir était très présent non seulement parmi les élus et le cabinet de la maire mais aussi dans la hiérarchie administrative de la mairie).

A la fin du Conseil d'arrondissement, je suis allé saluer tous ceux qui ont obtenu une "promotion" pendant cette séance du 12 juillet 2012:  Richard Jean-Baptiste, Claire Guidi, Julien Landel et Marie-Sophie du Montant. Je tiens à nouveau à les féliciter.

Merci au maire du 4e qui m'a permis de visiter son nouveau bureau et de le photographier. Cela montre une volonté de dialogue et d'apaisement à laquelle je n'étais pas habitué...

 

MCXXX : Un nouveau conseiller du 4e arrondissement. Le retour d'Olivier Francheteau ?

Olivier Francheteau, conseiller d'arrondissement du 4e ?

(photo extraite de la page de présentation du blog d'Olivier Francheteau)

Avec la démission de Dominique Bertinotti et de Jean-Louis Pourriat le 2 juillet dernier, les candidats placés en 11e et 12e position de la liste de Dominique Bertinotti devraient normalement faire leur entrée au conseil d'arrondissement du 4e.

Or, qui trouvait-on en 12e position sur la liste conduite par Dominique Bertinotti ? Il s'agit d'Olivier Francheteau. M'interessant, peut-être plus que d'autres, à notre arrondissement et  pensant que ce monsieur pourrait un jour faire son entrée dans le cercle très restreint des conseillers du 4e, j'ai suivi son blog régulièrement depuis des années. Voici plusieurs informations que je peux donner à mes chers lecteurs à propos de cette observation :

1ère information  (importante pour le nouveau maire du 4e arrondissement), celui qui va peut-être faire son entrée au Conseil d'arrondissement s'est présenté en 2009/2010 comme un adversaire résolu de... la politique culturelle de la ville de Paris et de son adjoint à la Culture. Quand il a quitté Paris, il a écrit un article en juin 2010 (intitulé "Paris que je te quitte") dans lequel  il range dans la catégorie "le pire" : "les expos passéistes de l'Hôtel de Ville".

2ème information (à destination des smicards qui ont eu une augmentation de 21€ par mois) : Dans le portrait qu'il dresse de lui-même sur son blog, M. Francheteau se reconnaît les défauts suivants "Snob, exigeant et égoïste". On peut reconnaître à M. Francheteau une certaine lucidité en ce qui concerne le snobisme. Voici ce qu'il a écrit en septembre 2010 sur son blog dans un article intitulé "le mariage du siècle" :"En pleine période d'incertitude financière et économique, je vous invite à vous extasier devant le magnifique stylo plume créé par Montblanc pour le mariage d'Albert II de Monaco et de Charlene. Pièce unique d'une valeur avoisinant les 220 000 euros. Je repense alors avec consternation à cet horrible greffier (sic) au tribunal d'instance qui m'a tendu un vulgaire bic pour signer mon PACS... quelle injure ! quelle injustice !" . Monsieur Francheteau est certes parti travailler dans un magasin Montblanc à Nice mais on comprend par ce seul article sa grande proximité avec le prolétariat.

3e information (qui va intéresser les associations de riverains...), je rappelle que dans les premières semaines d'existence de l'Indépendant du 4e, Olivier Francheteau s'était opposé à un de mes articles où je dénonçais une publicité gay au visuel un peu trop explicite. Il avait affirmé que contrairement à ce que j'affirmais la main du monsieur n'était pas dans le maillot mais sur le maillot !  Il en avait profité pour diagnostiquer me concernant "un rapport au corps et à la sexualité très judéo-chrétien qui m'incit[ait] à abhorrer toute mise en scène de l'anatomie humaine"(voir mon article du 30 juin 2008) Si monsieur Francheteau revient nous allons avoir le plaisir de retrouver sa sagacité et son expertise sur des sujets si pointus !

4e information : La question est de savoir si Olivier Francheteau daignera revenir à Paris pour devenir conseiller d'arrondissement. Dans plusieurs articles il a expliqué les vertus que Nice et la côte d'Azur avaient par rapport à Paris... Il écrivait par exemple en octobre 2010 "Bizarrement, je n'arrive pas à trouver ce bleu normal, quelque part il me dérangerait tant vivre 23 ans en Loire-Atlantique, 7 ans en Bretagne et 9 ans à Paris laisse des traces ... Et pourtant quel plaisir de se lever et de voir le ciel tout bleu [...] Les effets de cette météo VIP se lisent sur tous les visages plus souriants, plus ouverts et plus avenants qu'ailleurs".

Depuis quelques semaines, la question était de savoir qui daignerait devenir maire du 4e arrondissement, maintenant on va s'intéresser à la question de savoir qui daigne devenir conseiller d'arrondissement du 4e.

Réponse très bientôt puisque le Conseil d'arrondissement se réunit à nouveau cette semaine pour élire les adjoints (le 12 juillet si mes informations sont exactes !).

 

MCXIII : D. Bertinotti, C. Girard et B. Delanoë à l'affiche d'un remake des "Tontons flingueurs"...

Ceux qui me lisent très régulièrement savent que j'aime détourner certaines affiches de film (avec mes modestes moyens techniques). Je renvoie par exemple aux articles consacrés à La Dolce Vita (à propos de Nicolas Sarkozy),  à Passeport pour Pimlico (à propos de querelles dans mon voisinage) et à Femmes au bord de la crise de nerfs (à propos des relations entre Mme Bertinotti et Mme Faugeron).

L'actualité politique récente du 4e arrondissement me conduit à rendre un hommage au film : les Tontons flingueurs.

En effet, comme je l'ai déjà expliqué, la nomination de Dominique Bertinotti comme ministre déléguée à la Famille va conduire à un remaniement des cartes locales qui est loin de se passer dans la joie et la bonne humeur. Certains peuvent penser que j'ai tendance à exagérer la réalité. Je les invite à lire l'article paru dans Le Parisien daté du 6 juin 2012 en page III du cahier central de l'édition 75 :

 

J'ai choisi l'affiche du film Les tontons flingueurs mais j'aurais pu choisir Règlement de comptes à O.K. corral. En fond sonore, je pense aussi à la chanson interprétée par France Gall Ca balance pas mal à Paris.

Voici un résumé en trois actes (pour le moment) des péripéties de cette saynette à l'intérêt très local :

L'acte I se passe à la mairie du 4e, place Baudoyer

Acte I, scène 1 : Dominique Bertinotti est nommée ministre déléguée à la famille le 16 mai dernier. Le Premier ministre confirme que les membres du gouvernement doivent démissionner de tout mandat exécutif.

Acte I, Scène 2 : La loi "PLM" oblige le maire d'arrondissement à être membre du Conseil de Paris. Or le 4e arrondissement ne désigne que 3 conseillers de Paris. Les élus depuis les dernières élections de mars 2008 sont Dominique Bertinotti (PS), Christophe Girard (PS) et Vincent Roger (UMP). Christophe Girard est donc appelé à devenir maire du 4e... à moins que la Gauche ne fasse un geste d'ouverture inattendu ! (Voir mon article paru le 21 mai 2012 : Y a-t-il encore un pilote dans l'avion du 4e ?)

L'acte II se passe à l'Hôtel de Ville, toujours dans le 4e arrondissement

Acte II, scène 1 : Depuis l'élection de Bertrand Delanoë  comme maire de la capitale en 2001, une règle a été mise en place : les adjoints à la Ville de Paris n'ont pas pas le droit d'être maire d'arrondissement (règle un peu faux-cul puisque par contre ils ont le droit d'être parlementaire). Christophe Girard réalise que sa place en tant qu'adjoint à la Culture est menacée. Il bat le rappel et de manière très spontannée tous ceux qu'il a nommé à la tête d'institutions culturelles parisiennes l'exhortent à rester maire adjoint à la Culture de la Ville (voir mon article du 30 mai 2012). La principale cible de cette campagne n'était autre que le maire de Paris afin qu'il accepte une exception à la règle fixée par lui depuis 2001.

Acte II, scène 2 : Les proches de Bertrand Delanoë laissent clairement entendre que la question du remplacement de Christophe Girard en tant qu'adjoint à la Culture est clairement envisagée (On le comprend dans un article paru dans le  journal Le monde daté du 31 mai 2012). Pour le comprendre, je renvoie au livre de Dominique FOING, Comptes et légendes de Paris (Paris, Denoël, 2011). On y apprend que le maire de Paris cherche depuis pas mal de temps à se débarasser de son adjoint à la Culture auquel il a quelques reproches à faire. (Sur le livre je renvoie à mon article du 21 décembre 2011 ). Avec l'élection de Christophe Girard comme maire du 4e arrondissement, l'occasion paraît trop belle !

L'acte III : Retour à la mairie du 4e arrondissement

Acte III, scène 1 : Christophe Girard sent qu'il est victime d'un petit traquenard. Mme Bertinotti et M. Delanoë ne sont pas les meilleurs amis du monde mais dans cette affaire ils font cause commune. Dans l'article du Parisien daté du 6 juin 2012 qui m'inspire aujourd'hui, on comprend que Mme Bertinotti ne fait rien pour aider son successeur à garder le poste d'adjoint à la Culture. Elle rappelle qu'être maire d'arrondissement lui a permis de devenir ministre (alors que chacun sait Christophe Girard a rêvé en vain de cette fonction) et souligne qu'être maire d'arrondissement est un job à plein temps...

Acte III, scène 2 : Le même Christophe Girard mène la riposte contre la maire du 4e (avec laquelle il est de notoriété publique qu'il n'entretient pas des relations cordiales). Il rappelle que Dominique Bertinotti n'a pas décidé de renoncer à son poste de conseillère de Paris tout en précisant le montant de l'indemnité que cela lui permet de recevoir en complément de ce qu'elle reçoit comme ministre (les coups peuvent voler très bas !). De plus, il rappelle qu'au terme de la loi PLM, Mme Bertinotti devra être adjointe du conseil du 4e arrondissement (il faut en effet qu'un des adjoints au maire d'arrondissement soit membre du Conseil de Paris). Il donne donc un argument percutant qui plaide en faveur de la démission de Mme Bertinotti du Conseil de Paris. En effet, il avait été prévu que les ministres ne pouvaient garder aucun poste dans un exécutif, même celui de maire adjoint (cela a été précisée notamment par la porte-parole du gouvernement lors d'un grand jury sur LCI le dimanche 27 mai). Bref, si la règle s'applique complètement à Mme Bertinotti, elle doit démissionner de son poste de conseillère de Paris. Ambiance ! Ambiance !

Acte III, scène 3 : On attend avec impatience le prochain conseil d'arrondissement qui doit se tenir lundi 11 juin à 19h dans la salle des mariages du 4e !

To be followed...

 J'avais écrit un article paru le 14 mai 2012 dans lequel je montrais que si Dominique Bertinotti devenait ministre (cela n'avait rien de certain à l'époque), elle laissait une majorité dans un "état pour le moins chaotique". On pourra admettre que si je prétends pas au titre de "pythie du 4e arrondissement" qu'un spécialiste du Marais m'a décerné, j'étais en fait en deça de la réalité !

MCIII : Y a-t-il encore un pilote dans l'avion du 4e ?

L'agglomération parisienne vue d'avion le 16 mai 2012

Le 16 mai dernier, alors que je prenais la direction de Malte, j'ai pris au décollage cette vue de Paris. On reconnaît au centre du paysage le stade France et à droite la boucle de la Seine à la hauteur de l'Île-Saint-Denis. Au 3e plan, si on regarde bien on aperçoit la Tour Eiffel et la Tour Montparnasse.

Alors donc que je quittais la capitale, le 4e arrondissement a connu un petit séisme politique. A peine arrivé à La Valette, mon portable a été assailli de SMS m'annonçant que la maire du 4e, Dominique Bertinotti était devenue ministre déléguée à la famille.

Suite à cette nomination, une question brûlaît alors toutes les lèvres. En effet, il a été annoncé que les ministres ne pourraient pas cumuler leur fonction avec un mandat exécutif local. Il apparaît donc certain que madame Bertinotti va devoir démissionner de son poste de maire du 4e. (Je vais donc devenir orphelin d'un de mes sujets de prédilection sur ce blog : le type de gestion très particulier de l'arrondissement par madame Bertinotti. J'ai certains lecteurs qui ne sont "accros" à mes articles que pour cette raison !)

J'avais écrit il y a plusieurs mois que je comprenais bien que Dominique Bertinotti puisse prétendre à d'autres fonctions que celle de maire du 4e qu'elle exerce depuis 2001. Quand on a été "élevée dans l'esprit d'aller plus loin" cela peut se comprendre... De plus, il fallait bien que les nombreux services qu'elle a rendu à la Ségolène Royal finissent par payer un jour (je pense notamment à la dizaine "d'Universités populaires et participatives" organisées par Désir d'Avenir dans la Mairie du 4e) tout comme le fait qu'elle se tenait systématiquement derrière l'ex-candidate à la présidentielle dès qu'un photographe ou un caméraman apparaissait. La voilà donc enfin récompensée de tous ses laborieux efforts...

Cependant, ce qui est sidérant c'est qu'avec une ambition aussi évidente de faire "autre chose," Madame Bertinotti ne semble pas avoir préparé sa succession. La question se pose en effet de savoir qui va lui succéder. J'ai lu et entendu de grosses bêtises à ce sujet. Certains ont parlé de son 1er adjoint Jean-Louis Pourriat comme de son successeur à la tête du 4e arrondissement.

Cela est complètement impossible. Cela est dû non seulement au fait que les relations avec Jean-Louis Pourriat sont loin d'être cordiales mais surtout à la loi "PLM" relative à Paris, Lyon et Marseille : seuls les conseillers de Paris peuvent être élus maires d'arrondissement. Le 4e arrondissement n'en compte que trois : Dominique Bertinotti, Christophe Girard et Vincent Roger. Comme ce dernier est un élu de l'opposition, on ne voit pas comment il pourrait être désigné. Le seul à pouvoir être maire du 4e arrondissement est donc Christophe Girard.

Cela pose une nouvelle série de problèmes. Tout d'abord, Christophe Girard est maire adjoint chargé de la Culture de la Ville de Paris. Il ne peut pas cumuler cette charge et celle de maire d'arrondissement. Il n'est pas du tout certain qu'il souhaite abandonner son poste d'adjoint à la Ville de Paris surtout que depuis de nombreux mois, il montre un intérêt très limité pour le 4e arrondissement. On l'a très peu vu dans les Conseils d'arrondissement et il est presque toujours absent des cérémonies officielles (par exemple les voeux de début d'année ou encore plus récemment les célébrations du 8 mai). Son peu d'appétence pour la chose locale l'a conduit à renoncer en mai 2011 aux délégations relatives à la Mémoire. On peut de plus ajouter que Christophe Girard n'est pas non plus un grand ami politique de la maire du 4e...

Cependant, si Christophe Girard n'acceptait pas la charge de maire d'arrondissement, la dernière solution serait pour Dominique Bertinotti de démissionner aussi de sa fonction de conseiller de Paris. Dans ce cas, c'est la n°3 de la liste PS Verts PCF de 2008 qui deviendrait conseillère de Paris et qui pourrait prétendre à être maire d'arrondissement. Le problème est que la n°3 était Claire Guidi qui n'a pas du tout été préparée à cette fonction par la maire du 4e : pour preuve, elle n'a même pas été élue maire adjointe d'arrondissement et elle est inconnue de la plus grande partie de la population.

On peut donc dire que si Madame Bertinotti avait l'ambition de faire autre chose, elle n'a pas vraiment préparé sa succession. En constituant sa liste de 2008, on peut se demander si elle a bien réfléchi aux échéances futures. Maintenant qu'elle est ministre, il est urgent de lui rappeler que "gouverner c'est prévoir".

A moins que Madame Bertinotti soit encore plus machiavélique qu'on ne le pensait (si si c'est possible !) et que, justement elle soit très ravie de faire d'une pierre deux coups : elle devient ministre et en même temps elle oblige Christophe Girard à devenir maire d'arrondissement et donc à quitter le fauteuil de maire adjoint à la Culture qui lui est si cher...

Bref, en tout cas, on attend vivement de savoir qui va daigner devenir maire de notre cher arrondisssement...

Post scriptum (mardi 29 mai 2012 à 19h48) : on peut relever dans le journal Le Monde daté d'aujourd'hui à la page 11 un article de Béatrice Jérôme intitulé "Non-cumul : de nouveaux pressentis pour vingt exécutifs locaux". Je cite " Christophe Girard devrait succéder à la maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, nommée ministre déléguée à la famille. Dans ce cas, il devrait abandonner son poste d'adjoint à la culture de Bertrand Delanoë. "j'ai demandé au maire de Paris s'il serait possible de conserver ma fonction d'adjoint à la culture jusqu'en 2014, confie-t-il au Monde. J'attends sa réponse et N'AI PAS PRIS MA DECISION DE DEVENIR MAIRE DU 4e CAR J'AI BIEN D'AUTRES PROJETS".

Si avec ça, on nous annonce que Christophe Girard rêvait de devenir maire du 4e, on pourra se tordre de rire ! C.Q.F.D.

 

MXCIX : Le 4e curieux et insolite : la plus étonnante majorité municipale de Paris ?

Cérémonie du 8 mai 2012 dans le cour de la mairie du 4e : de dos, de gauche à droite, avec les écharpes tricolores, Jean-Louis Pourriat, Dominique Bertinotti, Richard Jean-Baptiste (dont l'écharpe est masquée par un membre de la Croix-rouge) et Julien Landel.

Alors que dans le landerneau républicain du 4e, la question est de savoir si la maire du 4e arrondissement va réussir à obtenir une pièce de choix dans la curée à laquelle la Gauche va se livrer après l'accession de François Hollande à la présidence de la République, je publie cet article pour faire un petit point concernant la majorité municipale du 4e.

En effet, nous avons à la tête de l'arrondissement une majorité municipale pour le moins curieuse et insolite, pour reprendre le titre d'un livre qui vient de sortir.

1°) Tout d'abord un courant très minoritaire du PS occupe un rôle prépondérant dans la la majorité. Aux primaires socialistes de 2011, Ségolène Royal a fait 5,8% des voix. Pourtant près de la moitié des membres de la majorité municipale sont des membres de Désirs d'avenir, le fan club de la candidate perdante de 2007. En effet, appartiennent à ce courant la maire Dominique Bertinotti (qui était directrice de campagne de Mme Royal dans la Primaire socialiste), Julien Landel, Claire Guidi, Claudine Mukizwa et Gaël Lapeyronnie. Ce qui fait donc 5 des 10 élus de la majorité (et je ne parle pas des trois derniers candidats de la liste qui n'ont pas été élus). De plus, le directeur de cabinet de la maire, Vincent Jéchoux, est lui aussi issu de ce courant pourtant hyper minoritaire dans l'arrondissement.

2°) Mme Bertinotti est très isolée au sein du PS parisien. Pour preuve, aux élections législatives de juin 2012, la nouvelle 7e circonscription s'étend sur une partie du 11e du 12e, mais elle comprend l'intégralité du 4e. Pourtant le candidat socialiste est le maire du 11e (Patrick Bloche) et la candidate suppléante est la maire du 12e (Michèle Blumenthal). Pas de place pour la maire du 4e. Au contraire, deux des adjointes de Mme Bertinotti sont candidates pour d'autres partis de Gauche : Corine Faugeron pour EELV et Evelyne Zarka comme suppléante pour le Front de Gauche.

3°) La majorité municipale compte une adjointe au maire verte, Corine Faugeron, qui est une des opposantes les plus déterminées de la maire du 4e. Elle est avec mon ami, Vincent Roger, conseiller de Paris UMP, celle qui intervient le plus en conseil d'arrondissement pour dénoncer l'action de la maire du 4e. Pour s'en convaincre encore si besoin, il fallait assister au dernier conseil d'arrondissemetn du 4 mai 2012.

4°) Il semble que la maire du 4e et son 1er adjoint, Jean-Louis Pourriat soient en désaccord sur le projet de réaménagement de l'Hôtel-Dieu (un dossier sur lequel Mme Bertinotti a fait feu de tout bois). J'ai du mal à saisir la portée de leur désaccord mais la maire devrait se ranger derrière l'avis de son 1er adjoint qui est... directeur des urgences de l'Hôtel Dieu et donc connaît bien le dossier.

5°) Un adjoint au maire du 4e est de moins en moins présent dans l'arrondissement : Christophe Girard. S'il assisait au conseil d'arrondissement du 4 mai, on ne l'a pas vu en mairie du 4e pour la cérémonie du 8 mai ou pour les deux tours de l'élection présidentielle. Au contraire, un simple conseiller d'arrondissement, Julien Landel est peut-être l'élu de la majorité le plus présent. Cependant, même si on l'a vu porter une écharpe tricolore aux cérémonies du 8 mai, Julien Landel n'est pas adjoint au maire. Tout cela manque donc incroyablement de cohérence !

Je ne sais pas si Mme Bertinotti va entrer au gouvernement. En tout cas, si elle est conduite à démissionner pour accepter un portefeuille ministériel, elle va laisser sa majorité municipale dans un état pour le moins chaotique !

 

MLXXXVI : De petites améliorations sur le terre-plein Saint-Paul... Et une "fête du printemps" pour nous rouler dans la farine ?

J'ai déjà consacré un article à propos des arbres plantés sur le terre-plein Saint-Paul pour remplacer les ormes abattus en janvier (voir mon article du 17 mars 2012).

Depuis, nous avons eu le plaisir de voir l'arbre situé à la pointe Est du terre-plein connaître une rapide floraison. Celle des arbres situés dans la partie Ouest a duré plus longtemps.

Le 12 avril, j'ai fait la série de photographies qui accompagnent cet article car les barrières de protection commençaient alors à être retirées ce qui a permis aux piétons de retrouver le droit de passer (alors que pendant plusieurs semaines circuler à cet endroit était devenu sportif).

J'ai de plus noté, avec d'autres (je pense notamment à Marie-Françoise) que la cabine du manège avait enfin été déplacée et que désormais elle était située dans un endroit qui gêne beaucoup moins le passage :

Je suis d'autant plus ravi que j'avais souligné le problème dans un des premiers articles parus sur ce blog voilà bientôt 4 ans (voir mon article du... 29 juin 2008). Suite à une question posée à l'époque, on nous avait répondu que c'était techniquement impossible. Cela montre que tout fini par arriver.

On peut donc comprendre que la maire du 4e, Dominique Bertinotti, soit contente de "fêter le printemps" à cet endroit. La cérémonie aura lieu demain, mercredi 25 avril 2012 à 18h30.

Cependant, je me permets de noter une nouvelle fois une incohérence (pour ne pas dire autre chose) entre les élus de la majorité municipale du 4e.

Lors du Conseil de quartier Saint-Gervais du mardi 24 janvier 2012, l'élu chargé de la démocratie participative, Julien Landel s'était invité à la réunion. Il venait entre autres pour répondre à une question que j'avais soulevée : le Conseil de quartier Saint-Gervais aurait bien aimé être -au moins- consulté à propos de la disposition des arbres et le choix des essences arbustives sur le terre-plein Saint-Paul (qui est le coeur de notre quartier). Sa réponse a été sans nuance : la mairie du 4e avait été mise devant le fait accompli par les Services de la Ville et que les élus du 4e n'avaient rien eu à dire. Ils auraient été prévenus au dernier moment...

Pour cette raison, j'ai été un peu surpris le 16 février 2012 quand j'ai entendu la maire du 4e, Dominique Bertinotti intervenir lors d'une réunion organisée lors de la Social media week (sic) (voir mon article du 21 février 2012). Elle présentait l'expérimentation, sur le site Internet de la mairie du 4e, du service beecities.com dont le but est de permettre aux habitants de signaler les problèmes de saletés ou d'encombrements divers et variés. Une jeune personne d'une incroyable complaisance (le zêle de la jeunesse !) lui a demandé s'il était aussi possible de laisser des messages pour remercier les élus d'une amélioration apparue dans un lieu du 4e (si si, elle a vraiment posé cette question là !). Dominique Bertinotti a alors répondu qu'elle serait ravie qu'un habitant laisse un message pour remercier la maire du 4e en voyant la magnifique floraison de l'arbre planté à la pointe du terre-plein Saint-Paul...

Je me suis donc dit que soit M. Landel nous avait roulé dans la farine, soit lors de cette réunion du 16 février 2012, la maire du 4e se tressait elle-même des lauriers pour une amélioration sur laquelle elle n'avait pas eu son mot à dire !

J'avais déjà écrit que le nouvel arbre fleuri à la pointe Est du terre-plein était un symbole de la pseudo-démocratie participative dans le 4e. On pourrait peut-être consacrer l'ensemble des autres arbres en fleurs situés dans la partie ouest du terre-plein au roulage dans la farine par les élus de la majorité municipale ?

Tant mieux il y a plusieurs arbres car un seul ne suffirait peut-être pas !!!!

Je précise que dans cette petite affaire, je suis convaincu que c'est Julien Landel qui dit la vérité et la Maire du 4e qui fait de la récupération et se moque pas mal donc de la démocratie participative dont elle ne cesse de se gargariser.

 

MLXI : Le mur du çon franchi en conseil d'arrondissement du 4e : les ralentisseurs conduisent les voitures à... accélérer !

Un ralentisseur rue Charlemagne à quelques mètres du lycée Charlemagne

J'aime lire la rubrique "le mur du çon" qui apparaît en "Une" du Canard enchaîné. Elle m'a inspiré pour écrire cet article à propos de l'affirmation surprenante selon laquelle les ralentisseurs conduisent les voitures à accéler !

Tout a commencé, lundi 12 mars 2012 au conseil d'arrondissement du 4e, en raison d'un voeu déposé par Vincent Roger qui, même s'il reste fidèle à Nicolas Sarkozy pour la présidentielle, est mon ami. Il demandait qu'un ralentisseur de voitures soit installé dans la partie Est de la rue des Rosiers pour que dans le tronçon à vitesse réduite situé dans le reste de la rue, les automobilistes n'oublient pas de décélérer. Il s'agissait d'un souhait du Conseil de l'école des Hospitalières Saint-Gervais car les parents sont inquiets pour la sécurité de leurs enfants quand ils se rendent à l'école. Dans la partie à vitesse très réduite où la chaussée est partagée entre les piétons (et donc les enfants) et les voitures, celles-ci ont tendance à avancer très rapidement. Vincent Roger est directemment concerné par le sujet puisqu'il est parent d'élèves de cette école.

Les raisons invoquées par la majorité municipale pour refuser l'installation d'un ralentisseur sont pour le moins surprenantes :

- 1°) La maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, a répondu que ce n'était pas possible car le ralentisseur serait un obstacle pour les personnes à mobilité réduite et... pour les poussettes. Elle a donc semblé ne pas comprendre que le ralentisseur souhaité devait être installé dans la partie de la rue où normalement les piétons peuvent circuler... sur les trottoirs. Dans cette partie de la rue la chaussée centrale est réservée aux voitures :

La partie Est de la rue des Rosiers où un ralentisseur est demandé

2°) Deux élus de la majorité municipale (l'adjointe Verte Corinne Faugeron et la conseillère Claudine Mukizwa) ont affirmé que dans la rue où elles habitent, il y avait des ralentisseurs mais que ces derniers ne servaient à rien puisque les voitures accélèrent une fois qu'elles ont passé le ralentisseur ! Cette affirmation m'a sidéré. Si tel est le cas, il faut au plus vite retirer tous les ralentisseurs du Marais !

3°) Pour finir, Claudine Mukizwa, qui est chargée de représenter les élus du 4e au conseil d'école des Hospitalières Saint-Gervais a affirmé que le Conseil d'école n'avait jamais demandé l'installation d'un ralentisseur ! J'ai de l'estime pour cette élue qui m' a apporté il y a quelques années une aide quand j'ai préparé un dossier pédagogique pour une de mes classes de 3e mais sur le problème des ralentisseurs, Mme Mukizwa m'a semblé un peu légère. Je ne dois pas être le seul à le penser... puisqu'au conseil d'école des Hospitalières Saint-Gervais qui s'est tenu suite à ce Conseil d'arrondissement, en fin de semaine dernière, c'est un autre élu qui a été envoyé à la rescousse, Julien Landel (alors même d'ailleurs qu'il n'a jamais été en charge de représenter la mairie à ce Conseil d'école ! [Addendum du 26 mars 2012 : M. Landel me fait part du rectificatif suivant : "Dans chaque école, il y a deux élus en charge de représenter la mairie du 4 et la mairie de Paris (département) au conseil d'école. Pour ma part je suis bien représentant de la mairie de Paris au conseil d'école Hospitalières St Gervais, depuis 2008, conseil où je me rend régulièrement, sauf en cas d'empêchement personnel, tout comme Mme Mukizwa".] ).

Espérons en tout cas que la municipalité du 4e va davantage être à l'écoute des parents de l'école des Hospitalières Saint-Gervais et que l'idée d'installer un ralentisseur ne va pas être rejetée pour le seul motif qu'elle est soutenue par... un élu de l'UMP.

(Précisons que lors du Conseil d'arrondissement du lundi 12 mars, les 3 élus de Droite et du Centre ont voté pour l'installation de ce ralentisseur et que deux élus de la majorité municipale (Julien Landel et Evelyne Zarka) se sont abstenus alors que le reste des élus ont voté contre).

Ralentisseur de la rue des Tournelles (un de ceux qui ont été désignés responsables de l'accélération des voitures)

MLIX : Un nouvel incident en Conseil d'arrondissement qui me conduit à devoir faire un petit rappel à la règle de Droit

L'incident ne se produit pas pour la 1ère fois lors d'une séance d'une Conseil d'arrondissement du 4e. Lundi 30 janvier, un membre du public a été réprimandé par une élue (cette fois-ci Mme Zarka, maire adjointe PCF) car il enregistrait au moyen de son téléphone portable les propos de la maire du 4e. De même, il y a quelques années, lors d'une séance du Conseil d'arrondissement, une personne du public avait été très vertement tancée par la maire du 4e car elle prenait des photos des conseillers d'arrondissement. A chaque fois, les élus invoquent le droit à l'image.

Je tiens donc à rappeler une règle. Une loi qui n'est pas toute récente (elle date du 24 février 1996) a permis l'enregistrement vidéo des conseils municipaux. L'article L2121-18 du Code des collectivités territoriales prévoit que les séances des conseils d'arrondissement "peuvent être retransmises par les moyens de communication audiovisuelle" (voir le site Légifrance).

Or, comme il me reste quelques notions de Droit public (telle était ma spécialisation à Sce Po Paris), je sais que le droit administratif reste (malgré la codification) un droit "essentiellement jurisprudentiel". Ainsi, la jurisprudence a précisé que les administrés présents dans la salle avaient aussi la faculté d'enregistrer les débats (Cour administrative d'appel de Bordeaux, 24 mars 2003, requête n° 99BX01857). Le maire peut interdire l'enregistrement des débats uniquement si cela est justifié par des "circonstances particulières". (Voir le site de l'Association des maires de Charente Maritime).

Nul n'est sensé ignorer la loi... même les élus !

Un avocat des élus auprès des juridictions administratives pourrait invoquer les prétextes suivants pour justifier l'interdiction d'enregistrement vidéo lors du Conseil d'arrondissement du 30 janvier dernier :

1°) Les conseils d'arrondissement ne sont pas formellement des conseils municipaux (mais ce serait vraiment tiré par les cheveux).

2°) L'incident du 30 janvier dernier s'est déroulé pendant la séance des questions du public et donc formellement le conseil d'arrondissement était clos (cela est beaucoup plus défendable).

3°) L'enregistrement s'est fait clandestinement. Son auteur a cessé immédiatement quand il a été repéré. (On aurait dit un de mes élèves surpris en train de faire une bêtise). Cet argument est certainement encore plus déterminant.

4°) L'incident concernait un dossier très sensible : l'ouverture de la boîte rue Pierre Au Lard et la maire pouvait prétexter qu'il s'agissait d'un dossier explosif ce qui semble être bien le cas ... mais là je ne suis pas sûr que le juge administratif comprenne !

L'enregistrement vidéo des conseils d'arrondissement faisait d'ailleurs partie des engagements de Madame Bertinotti dans son programme municipal de 2008. Je l'ai interrogé il y a quelques mois à ce sujet lors d'un Conseil d'arrondissement et elle a admis que, finalement, cela ne lui semblait pas très opportun pour la qualité des débats... Elle ne semble pas vouloir donner une tribune à son opposante la plus coriace, son adjointe verte, Corine Faugeron (mais ça c'est une autre histoire).

 

MLII : Boîte de la rue Pierre-au-Lard : la contribution de l'Indépendant du 4e pour trouver un compromis

Je sais que cet article risque de me valoir des inimitiés, mais sur ce blog j'ai toujours eu l'habitude de m'exprimer librement et de défendre un point de vue indépendant.

Le mercredi 8 février 2012, j'ai déjeuné avec Frédéric Hervé et un ami pour qu'ils me présentent concrètement leur projet de boîte "le Woo" qui doit ouvrir rue Pierre-au-Lard. J'ai ainsi pu visiter ce lieu.

J'en ai profité pour insister auprès de Frédéric Hervé pour lui dire combien je trouvais regrettables les poursuites judiciaires qu'il a entreprises contre Vivre le Marais et son président Gérard Simonet auquel j'apporte toujours mon soutien. Il me paraît important que les riverains puissent se défendre et faire entendre leur point de vue. C'est le jeu de la démocratie et c'est l'intérêt de tous ! Il n'est pas bon de vouloir baillonner les associations qui permettent l'expression locale.

J'ai aussi évoqué avec Frédéric Hervé la situation du Cox dont l'invasion des trottoirs reste un problème (notamment pour ce qui concerne le "square" Sainte-Croix de la Bretonnerie) mais je dois admettre que sur ce dossier les solutions ne sont pas aussi simples et catégoriques que certains détracteurs de l'établissement l'affirment.

En ce qui concerne la boîte de la rue Pierre-au-Lard, Frédéric Hervé m'a présenté des arguments que je trouve plutôt convaincants. J'ai notamment appris que contrairement à tout ce que j'avais entendu, il n'y aura pas un énorme problème de fumeurs qui stationnent dehors puisqu'il y aura un fumoir au rez-de-chaussée, à l'intérieur de l'établissement. De plus, en ce qui concerne le nombre important de riverains dans ce secteur, Frédéric m'a montré que pour ce qui est de la partie de la rue qui donne vers la rue Saint-Merri, on ne peut au contraire qu'être surpris par le faible impact en raison de la disposition très spécifique des lieux.

Ces arguments, j'en suis conscient, méritent une confrontation, des échanges. Le problème, à mes yeux, est qu'on n'a jamais pris le temps de réunir les uns et les autres. J'ai ainsi appris qu'aucun élu du 4e n'était venu sur place pour voir le lieu et rentrer à l'intérieur. J'ai cru comprendre que Frédéric Hervé était prêt à faire visiter le chantier à ceux qui le voudraient bien. Il serait bon que tous ceux qui sont impliqués dans la contestation de ce projet acceptent aussi de visiter l'endroit afin qu'ils puissent se faire un avis.

Le Conseil d'arrondissement du 30 janvier 2012 et l'altercation qui a opposé pendant les questions du public Frédéric Hervé et Dominique Bertinotti, la maire du 4e, montre que celle-ci semble vouloir ne plus entendre qu'un seul point de vue. Un des conseillers municipaux membres de la majorité municipale a été jusqu'à parler d'établissement "mafieux" pour désigner le Cox lors du Conseil de quartier Saint-Gervais du mardi 24 janvier (propos qui onté été réédités m'a-t-on rapporté en réunion de concertation des Conseils de quartiers). J'aimerais que cette majorité municipale, qui cède parfois un peu facilement au communautarisme homosexuel (il suffit de regarder les liens qui apparaissent dans la catégorie "associations" du blog de Dominique Bertinotti), ne donne pas cette fois l'impression de faire de l'électoralisme en prenant de manière assez démagogique le parti des riverains contre les commerçants. Il est tellement facile d'hurler avec les loups et de se donner le beau rôle.

Dans cette affaire comme dans tant d'autres, le manque de sens du dialogue de Dominique Bertinotti (masqué derrière les paravents d'une démocratie participative qui n'est qu'un écran de fumée) ne permet pas de résoudre les problèmes. Sur ce dossier comme dans tant d'autres (je pense notamment à l'Hôtel Dieu) cette attitude, loin de permettre de trouver des solutions, est contre-productive.

Je sais que je prends un risque assez important en écrivant cet article. Certains vont prétendre que j'ai été "acheté" par le patron du Cox. Cependant, mis à part le repas qui m'a certes été offert, je n'ai rien à gagner dans cette affaire. Cela va permettre à certains de jeter un peu plus l'opprobe sur moi.

J'assume pleinement car j'espère qu'au contraire cet article permettra aux différents partenaires impliqués de se rencontrer et de dialoguer.