Depuis ce week end, on a le plaisir de voir de la végétation sur la place de l'Hôtel de Ville grâce à la mise en place d'un jardin éphémère. Je dois reconnaître qu'en 2008, sur ce même blog, j'ai dit beaucoup de bien de cet aménagement provisoire (voir mon article du 11 juillet 2008).
Cependant, après avoir fait récemment un article sur le gachis d'eau avec un distributeur qui depuis a été retiré de la place de l'Hôtel de Ville (voir mon article du 11 juin 2011) et après avoir observé l'installation de ce jardin éphémère en ce mois de juin, je suis un peu sceptique concernant le respect des principes du Développement durable.
Tout d'abord, en ce qui concerne le bilan carbone de l'opération, on peut argumenter que les plantes qui vont être présentes pendant quelques semaines vont apporter un supplément d'oxygène. Cependant, j'ai pris une photo des nombreux engins mis en oeuvre pour installer les arbres, le sable et les rouleaux de gazons... Cela n'a rien de très écologique me semble-t-il...
Et même si ces derniers fonctionnaient à l'électricité, notre adjointe verte du 4e, Corine Faugeron, nous dirait qu'ils fonctionnent grâce aux centrales nucléaires !
Mais surtout, on peut avancer un autre argument pour discuter le respect du développement durable par ce jardin éphémère. L'installation des bandes de gazon sur les dunes de sables articielles nécessite énormément d'eau. J'ai ainsi eu l'occasion de voir les litres d'eau déversés à cette occasion le jeudi 23 juin 2011 :
Il faut de plus regretter que cet arrosage massif a tourné par la suite à un vrai gaspillage d'eau. Alors que le jardin était complètement installé, j'ai constaté, en passant à nouveau le 25 juin par la place de l'Hôtel de Ville, que le système d'arrosage était fort mal installé. Cela m'a tellement frappé que j'ai fait une vidéo qui montre qu'en plus ce gâchis d'eau avait lieu en plein milieu de journée alors que le soleil était au plus haut dans le ciel :
Alors que malgré les quelques jours de pluie que nous avons connu fin juin, la menace d'une grave sécheresse n'est pas écartée, cette manière de gérer n'est vraiment pas exemplaire... Paris ne montre pas le bon exemple !
Ce jardin éphémère nous apporte certes un bien-être. Cependant, il faudrait davantage se poser la question de son impact sur le développement durable et sur les générations futures. Nous continuons à vivre comme des nantis qui ne considère pas les ressources naturelles comme des biens rares. En ce qui concerne l'eau, il s'agit d'un bien rare et qui, de plus, est absolument vital !
P.S. : Plutôt que de construire ce jardin éphémère, il aurait été bien plus malin de ménager le jardin des Halles et de ne pas "couper" des centaines d'arbres (qui avaient plus de 20 ans) comme cela a été fait en février 2011 (voir mon article du 24 février 2011).
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