L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

CCCXII : Avenue Victoria : un souvenir d'une visite officielle à l'Hôtel de Ville le 23 août 1855. Un article à l'occasion de la journée mondiale de la femme.

Voici un article publié à l'occasion de la Journée mondiale de la Femme. Il est consacré à une des rares voies du 4e qui porte le nom d'un personnage de sexe féminin...  Je regrette ici à nouveau comme je l'ai fait à la fin du Conseil d'Arrondissement du 2 mars dans la séance des questions au public que l'on n'ait pas profité de cette journée pour dévoiler de façon un peu plus "participative" la plaque consacrée à Elisa Deroche. La pause qui a eu lieu en février 2009 avait été décidée en septembre 2006, on n'était donc plus à quelques jours près !!! (Voir mon article du 2 mars.)

L'avenue Victoria part de la place de l'Hôtel de Ville pour se perdre quelques centaines de mètres plus loin un peu au-de là de Châtelet dans le 1er arrondissement.

Ce nom a été choisi suite à la visite officielle de la reine Victoria reçue en France par Napoléon III en août 1855.  Cela a été relaté par André Castelot dans un numéro du magazine Historia de Septembre-Octobre 1995 (page 97) :

"Le jeudi 23 août devait se terminer par un bal donné à l'Hôtel de Ville. [...] Entre deux danses, on présente à la reine des chefs arabes. L'un d'eux, avant que la reine ait pu faire un geste, se met à genoux, soulève le bas de la jupe de dentelle blanche de Victoria, lui embrasse le mollet en s'écriant "Honni soit qui mal y pense !" "La reine ne cria pas, raconta Mérimée, mais elle souffrit du mal qu'elle se donna pour ne pas éclater de rire !".

En souvenir de cette soirée, la municipalité demanda à Victoria la permission de donner son nom à la nouvelle avenue qui allait réunir l'Hôtel de Ville à la place du Châtelet. La reine n'avait pas besoin de cet hommage pour se souvenir de la réception. Le baiser du cheik donné à son mollet suffisait...".

Une exposition s'est tenue jusqu'au 19 janvier 2009 au musée de Compiègne à propos de cette visite en France de la reine Victoria. Voici un lien vers le catalogue de l'exposition.

Cet article a été traduit en anglais (article paru le 27 novembre 2009).

CCCV : Art de la rue : usare sed non abusare

J'ai déjà expliqué à plusieurs reprises tout le bien que je pensais des oeuvres de l'artiste qui fait des créations à bases de collages (dans l'article du 18 février et encore dans l'article d'avant-hier). Cependant, cet artiste que je ne connais pas doit faire attention à ne pas devenir envahissant. En effet, outre les oeuvres évoquées, on peut en voir deux autres dans le même secteur :

- une située sur un des tuyaux du Centre Pompidou (voir la photo ci-dessus)

- une autre située au 21 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie à côté de l'immeuble "Art Nouveau" auquel j'ai consacré un article le 6 novembre. (Voir la photo ci-dessous).

Quatre oeuvres à quelques centaines de mètres les unes des autres, cela finit par faire beaucoup. Il faut laisser de l'espace aux autres et ne pas prendre le risque de provoquer la colère des riverains ! Il faut savoir ne pas abuser.

CCXCIV : Un autre bel exemple d'art de la rue

 Je sais que les graffitti ne sont pas du goût de tous et je prends encore une fois le risque que l'on considère que je fais l'apologie de ceux qui dégradent les murs du 4e. Je persiste à penser que vu le manque d'espace d'expression libre dans notre quartier en voie de muséification et de mercantilisation massive, les artistes doivent être encouragés pourvu bien sûr qu'ils aient du talent. A leur sujet, je préfère désormais parler "D'art de la rue" à l'expression "Street art" retenue par Olivier Francheteau à plusieurs. Vu mon nom de famille, on comprendra ce choix !

Voici tout d'abord trois photos que j'ai prises dans un recoin de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie.

J'aime vraiment beaucoup les oeuvres de cet artiste qui réalise ses créations grâce en partie à des collages de journaux. Cette fois le collage est en grande partie fait avec des photos :

  En janvier, le même artiste avait collé une autre de ses oeuvres sur un mur de la rue Aubry-le-boucher qu'il utilise souvent. J'aimais aussi beaucoup cette création. J'en ai fait une photo au flash de nuit en me promettant de repasser en journée mais quand je l'ai fait elle avait été arrachée... Grandeur et misère d'un art éphémère !

J'avais déjà fait un article à propos de ce créateur anonyme sur le blog "le 4e que j'aime" en décembre 2007. Comme quoi j'ai de la suite dans les idées !!

Voir les autres articles que j'ai écrit sur l'Art de la rue sur l'Indépendant du 4e : 

- affiche Obamania

- boîte à lettres relookée

- céramique "Leave us alone"

CCXCIII : Rue des Francs bourgeois : Des "bourgeois" pas riches !

 En lisant le livre d'Eric Hazan,  L'Invention de Paris, j'ai découvert l'origine du nom de la rue des Francs Bourgeois qui est située dans la partie Nord du 4e arrondissement à la limite avec le 3e arrondissement.

En effet, en note du bas de la page 79, on peut lire cette explication : "A l'emplacement de l'Hôtel d'Almeyras se trouvait au XVe siècle une "maison d'aumône" . Ce fut cet asile qui fit donner à cette rue le nom de Francs-Bourgeois, ceux qui demeuraient dans cet hôpital étant par leur pauvreté, francs, c'est-à-dire exempts de toutes taxes et impositions (Jaillot, Recherches critiques, historiques et topographiques sur la ville de Paris, Paris, 1782, réédition, Paris, Berger-Levrault, 1977).

Cette maison fondée vers 1350 se trouvait au niveau des N°34 et 36 de l'actuelle rue (donc côté 3e arrondissement). Elle pouvait accueillir 48 personnes.

On parlait de "bourgeois" car au Moyen-Âge, cela désignait tous les habitants d'un bourg (ou d'une ville). L'explication complète du nom de cette rue, nous montre donc que ces bourgeois n'étaient pas tous particulièrement riches!

C'est vers 1500 que la rue a pris ce nom. Pendant la Révolution, elle avait été rebaptisée rue des "Francs-citoyens". Le tracé actuel de la rue date de 1868.

CCXCI : Rue de La Reynie, une rue qui rend hommage au père de "Paris, Ville Lumière"

Située dans le quartier Saint-Merri, la rue de la Reynie se prolonge vers l'ouest dans le 1er arrondissement.

En lisant récemment le livre d'Eric Hazan, L'invention de Paris (voir mon article sur Heliosse), je me suis rappelé que cette rue rendait hommage à un grand serviteur de Louis XIV : Gabriel Nicolas de La Reynie (1625-1709), le 1er Lieutenant de Paris, charge dont il a été titulaire de 1667 à 1697.

A la demande du Roi-Soleil, La Reynie a fait installer dans Paris près de "trois mille lanternes -cages de verre protégeant des chandelles, accrochées par des cordes à la hauteur du premier étage des maisons". C'est donc à La Reynie que Paris a pris dès l'Ancien Régime le surnom de "Ville-lumière" (je cite Eric Hazan). Le but de cet éclairage était de rendre Paris plus sûr la nuit.

La rue porte ce nom depuis 1822. Un hommage de la Restauration à ce grand serviteur du Roi-Soleil. La Reynie a appliqué de manière particulièrement sévère la répression envers les Protestants après la Révocation de l'Edit de Nantes en 1685.

La Reynie est donc à l'origine de "Paris Ville-Lumière" mais ayant appartenu au "Grand Siècle" il n'est donc pas un représentant du siècle des "Lumières" qui est plutôt l'époque d'un de ses successeurs comme Lieutenant de Paris, Antoine de Sartine.

Chose étrange dont je me suis rendu compte en "boîtant" pendant la campagne des municipales de 2008, la rue de La Reynie commence côté impair au N°9 et côté pair au N°18. Après enquête cela est dû au fait qu'avant l'aménagement du quartier Beaubourg dans les années 1970, la rue de la Reynie avait un prolongement vers l'Est en léger déport vers le Nord (on peut s'en rendre compte car, dans l'axe de la rue actuelle, il y a un immeuble du XVIIIe siècle). Ce prolongement de la rue de La Reynie passait à l'emplacement des constructions dont la façade donne sur la rue Edmond Michelet.

La largeur de la rue actuelle montre qu'il s'agit d'une artère considérablement élargie au XIXe siècle à l'époque des travaux d'Haussmann et de la percée du boulevard Sébastopol. Comme pour la rue du Bourg-Tibourg, les ardeurs destructrices ont heureusement cessé et cette rue fait aujourd'hui comme une petite place agrémentée d'arbres.

Sur un plan de Paris en 1850, la rue de la Reynie apparaît "en biais". A l'époque, elle n'était pas parallèle à la rue des Lombards. Tout comme cette rue, elle finissait à l'Ouest au niveau de la rue Saint-Denis mais elle s'en éloignait en partant vers l'Est ce qui formait un pâté de maisons en forme de trapèze.

CCLXXXII : Tapis rouge chaque week-end rue Pecquay grâce au magasin "Dress Code".

L'habitude semble prise. Chaque week-end un tapis rouge est déployé rue Pecquay. En effet, dans cette petite rue (une allée jusqu'en 1954) du 4e arrondissement, il est difficile à une magazin d'avoir une bonne visibilité.

Le magasin "Dress Code" après avoir embauché des distributeurs de tracts a trouvé cette solution assez originale. Personnellement je ne trouve pas cela particulièrement gênant même si bien sûr il y a un risque d'anarchie si chaque commerce se met à procéder de la sorte... Le 4e risque de finir par ressembler à un vaste souk.

J'aimerais avoir le point du vue de la Ville de Paris et de M. Delanoë qui ont voté une nouvelle réglementation de l'espace publicitaire avec pour principal but une limitation drastique.

Et une petite photo pour lui faire encore un peu plus de pub à ce magasin qui a pris le risque de s'installer dans une rue  fréquentée jadis surtout par ceux qui promenaient  leur chien pour qu'il fasse leur besoin :

Il existe un autre magasin Dress Code dans le quartier Saint-Merri, rue de la Verrerie, à l'emplacement d'un ancien loueur de vidéos. Un tapis rouge y a aussi été parfois déployé... mais cette fois sur le trottoir.

CCLXXX : Réunion d'information sur le réaménagement de la rue des Archives dans 8 jours

 La rue des Archives est une artère dont le devenir me concerne particulièrement comme peuvent le comprendre ceux qui me connaissent.

Lors du Conseil d'Arrondissement du lundi 26 janvier 2009, la maire Dominique Bertinotti a annoncé qu'une réunion d'information aurait lieu le jeudi 12 février 2009 à 19h à la mairie. Tous les riverains sont concernés... Beaucoup viendront pourvu qu'ils soident prévenus suffisamment à temps de la date de cette réunion. Pour ma part, j'ai prévenu à l'avance de voisins et de commerçants que je connaissais.

La réunion a lieu dans 8 jours !

J'ai déjà consacré un article à une vue que j'ai prise de cette rue que j'ai fait paraître à l'occasion du 200e article de ce blog le 10 novembre 2008. (Un article que j'avais dédié à Mme la maire du 4e).

Dans le livre d'Eric Hazan, L'Invention de Paris (auquel j'ai consacré un article sur mon blog Heliosse), on trouve cette remarque un peu sévère à propos de la rue des Archives : "La rue des Archives, désarticulée par d'incessantes variations de largeur, des dents creuses et des ajouts hétéroclites, ne tient pas la comparaison avec sa contemporaine et voisine, la très régulière rue du Temple" (page 95).

P.S. : En tout cas, je ne pourrais pas dire que je n'ai pas été prévenu puisque le lundi 2 février j'ai reçu deux lettres identiques en provenance de la mairie du 4e. Le texte affirme "Face à des dysfonctionnements sur l'espace public de la rue des Archives, des réunions de concertation avaient été organisées, à l'issue desquelles il a été suggéré de travailler sur un réaménagement possible de la rue." Cela fait 13 ans que j'habite cette rue,  je n'ai jamais eu aucune information à propos de ces concertations !!! Je dois vraiment être quelqu'un qui m'intéresse peu à mon quartier...  

CCLXXIX : Graffitti... sympathique(s) sur la boîte à lettres de l'angle Renard/Verrerie

Je n'ai pas pour habitude d'encourager les graffitti, notamment sur les boîtes à lettres qui sont souvent dans un piteux état. Cependant, je ne peux m'empêcher de trouver que ce dessin pourtant fort simple sur la boîte à lettres situé à l'angle de la rue de Verrerie et de la rue du Renard est très réussi. J'ai vu plus d'un passant, notamment les enfants, avoir une réaction amusée.

 A ce même endroit en août 2005, j'avais déjà fait des photo d'une autre "oeuvre", cette fois au pochoir, que j'avais trouvé particulièrement réussie sur ce support

En plus, j'avoue que j'aime beaucoup les peintures de Salvador Dali !

CCLII : 5 janvier 2009 : le 4e arrondissement sous la neige

 

Le square Jean XXIII

Le 11 décembre 2008, comme je l'ai signalé dans un article, Paris a connu une tempête de neige en plein milieu de journée, mais comme souvent dans la capitale, elle n'avait pas tenu au sol. Le 5 janvier 2009, nous avons donc eu droit à un spectable très rare : la villle a été recouverte par une fine pellicule de neige qui certes n'a pas tenu très longtemps mais qui valait le coup d'oeil. Je n'avais pas vu un pareil spectacle dans le centre de Paris depuis février 2005.

J'en ai profité pour faire une série de photos du 4e arrondissement sous la neige :

 

La place Edmond Michelet

 

La point Ouest de l'ïle Saint-Louis

 

Le chevet de Notre-Dame

 

Le Pont Louis-Philippe

 

Le quai d'Orléans

 

Le chevet de Saint-Gervais-Saint-Protais

CCLXIII : La patinoire de l'Hôtel de ville : un beau "visuel" mais une installation bien laborieuse. La preuve en photos

 La patinoire de la place de l'Hôtel de Ville est ouverte au public depuis le samedi 21 décembre. Comme on peut le voir sur cette photo, un réel effort a été fait pour que cette installation provisoire s'insère dans le paysage. Un grand bravo pour cette amélioration. Autre nouveauté de cette année, un "teepee" transparent qui ne masque pas la vue (contrairement aux igloos très moches de l'an passé) et qui est consacré au 60e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme).

Cependant, je me permets de démentir Bertand Delanoë qui dans son compte-rendu du 18 décembre ne s'est livré qu'à un grand exercice d'auto-satisfecit (voir mon article du 20 décembre à propos de cette réunion). Au sujet de la place de l'Hôtel de ville, le maire de Paris a affirmé que la municipalité avait, ces derniers temps, laissé le lieu beaucoup plus libre que pendant le début de sa première mandature ! A entendre cela, je me suis dit qu'obnubilé par la prépation du congrès de Reims puis sonné par la bérézina à laquelle il a été confronté, Bertand Delanoë n'avait pas bien dû regarder la place ces derniers temps ! 

 J'ai déjà évoqué l'occupation excesive de la place de l'Hôtel de ville à propos des barraques ideuses installées à l'automne pour accueillir des salons qui ne se tenaient que 2 à 3 jours par semaine pour une occupation de la place qui a duré 50 jours. J'ai déjà consacré de nombreux articles à ce sujet : le 23 novembre ("la place de l'Hôtel de ville libre"), le 5 novembre ("débâchage de la place de l'Hôtel de ville : un temps de retard") et le 1er novembre ("Considérations générales sur les salons qui se tiennent place de l'Hôtel de Ville...").

Pour en revenir à la patinoire de l'Hôtel de ville, je reste interloqué par le temps mis pour l'installer. Il aura en effet fallu 25 jours ! Un temps incroyable pour une construction provisoire. La preuve en photo :

- 24 novembre 2008 : la place est investie par des camions et des engins de levage :

- 25 novembre : la place est cernée par des barrières métalliques et le tout ressemble à un vaste chantier de construction (dans son compte-rendu du 18 décembre le maire a affirmé que souvent ce n'était pas sa faute s'il y avait des barrières métalliques sur la place et que... quand elles restaient trop longtemps il les faisait retirer !)

 - 27 novembre : le parquet  de la future patinoire et le "teepee" ont bien avancé (à ce moment là, j'ai cru que cette année la patinoire serait ouverte au public plus tôt cette année ) :

 - 1er décembre : les travaux avancent de manière beaucoup moins décisive. Il est vrai qu'il y a eu le week end et, le travail le dimanche, moi non plus, je ne suis pas enthousiaste... : 

- 7 décembre : la balustrade qui entourera la patinoire est posée... c'est toujours le grand chantier :

 - 9 décembre : pas de grand changement. Ah si les spots fonctionnent ! Ils sont orientés vers le sol... Bonne idée, ils vont chauffer la glace qu'il va donc falloir encore plus refroidir. Pas génial pour le développement durable... Nous en sommes au 16e jourde travaux :

- 20 décembre au matin... la patinoire est enfin prête... J'ai passé certaines étapes car cet article aurait fini par devenir définitivement lassant !

Après cette démonstration argumenté en photo, M.Delanoë peut-il oser encore affirmer qu'il faut tout son possible pour que la place de l'Hôtel de Ville ne soit pas excessivement occupée aux dépens des riverains  immédiats de l'endroit !!!

Construire une patinoire provisoire ressemble vraiment à Paris à des travaux pharaoniques. On comprend mieux la présence des trois pyramides juste à côté...

On espère en tout cas que le démontage prendra moins de temps. La fermeture de la patinoire est prévue pour le 1er mars.