L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

DCLV : Les travaux avancent enfin sur le site de l'ancien Hôtel des impôts du 4e

 Le 29 mai 2008, j'avais écrit un article pour annoncer qu'à l'emplacement de l'ancien Hôtel des impôts fermé en 2006 (et où l'Etat n'était que locataire) un commerce allait s'installer d'après ce qui avait été annoncé en Conseil d'arrondissement.

Depuis quelques semaines, on peut se rendre compte que les travaux avancent enfin. L'endroit est particulièrement bien situé puisqu'il est juste en face de la sortie du métro Saint-Paul. Grâce au chantier, on peut voir l'espace de ce futur commerce où on peut voir la rue de Rivoli depuis la rue du Roi-de-Sicile.

 Il est dommage que des lieux qui paraissent si propices au commerce puissent rester inoccupés aussi longtemps. On peut de plus penser qu'il est dommage que les étages supérieurs où des logements vont être installés soient restés vides pendant de si nombreuses années.

(Photos prises le 10 avril 2010)

DCLI (post in English) : an Imperial District Hall

Cet article est paru en français le 9 août 2009.

 I have recently explained  in English how the 4th arrondissement is governed (post published on April, 9th ). The district Hall of the 4th arrondissement was built under Napoleon III (1852-1870). Indeed, in 1860, administrative zoning of Paris was profoundly transformed by Haussman who was "préfet of Paris" (the representative of government). He decided to integrate into Paris surrounding villages and to establish a new zoning policy. The limits of the current 4th arrondissement were decided then.

Nevertheless, it is surprising, despite the proclamation of the Republic in 1870, three years after the inauguration of the District Hall, the sign which pays tribute to the Emperor who decided to have it constructed and the initials "N.B." for Napoleon Bonaparte were not removed from the wall of the courtyard.

 Contrarily to the City Hall of Paris (which is really close), the District Hall of the 4th arrondissement was not destroyed during by the Communards in 1871.

Thanks to that we can admire every month, the wedding room of the District Hall which is characterized by the lightness and the good taste of Napoleon III's style (I find it really clumsy). Indeed, this is where the District concil takes place. The next one will be on ...

Other precisions :

- the initials "N.B." are interlaced with an "E" to remind us of the first name of the Empress Eugenie de Montijo who married Napoleon III.

- a few  settings of the inner District Hall were destroyed by the Communards and the current ones date from the 1880's.

This post was published in French on August 9th, 2009.

DCL : Un magasin de frippes japonaises à la place de Goldenberg...

La rue des Rosiers semble inexorablement se transformer en rue du commerce de fringues. En voici un nouveau signe avec l'arrivée du magasin "Temps des Cerises & Japan rags" à l'emplacement du traiteur Goldenberg. Seul le pignon du coin a été conservé pour garder la mémoire de ce qui fut un des lieux les plus célèbres du Pletzl (le quartier des Juifs d'Europe centrale) :

(Une photo le 10 avril 2010)

On remarquera que par rapport à l'ancienne devanture on a cependant supprimé les étoiles de David ainsi que le mot "Pletzl" qui existaient auparavant :

 

Dans un article du 9 juin 2008, j'avais annoncé qu'il était envisagé que la Librairie du mémorial de la Shoah s'installe à cet emplacement (cela avait été dit par Mme Bertinotti lors d'un Conseil d'arrondissement du 4e). Apparamment ce beau projet n'a pas abouti...

Il ne nous reste plus qu'à nous habiller avec des "haillons" (rags en anglais) japonais. On a quand même pas osé mettre des  "soleils levants" sur fond blanc à la place des étoiles de David.

J'ai déjà écrit plusieurs articles pour regretter la transformation de ce quartier qui a longtemps été le coeur de la communauté juive de Paris. La rénovation de la rue des Rosiers effectuée pendant le 1er mandat de Mme Bertinotti, la maire du 4e arrondissement, en a fait un lieu esthétique et "branché". Le revers de la médaille est cette disparition progressive des commerces traditionnels de la communauté juive.

Je ne prétends pas que les pouvoirs publics ont les moyens de stopper cette évolution mais il faudrait quand même que les différents partenaires concernés (municipalités, commerçants, associations, riverains,...) réflechissent à ce qu'il faudrait faire pour maintenir les derniers commerces traditionnels existants (notamment les bouchers, pâtissiers, traiteurs, libraires,..) Autrement, d'ici quelques années, il ne restera plus que des magasins de vêtements. On ne verra bientôt plus une seule étoile de David ni même des enseignes en Hébreux ou en Yiddish.

J'ai déjà écrit plusieurs articles sur la question :

- 6 juin 2008 : crise du Pletzl

- 18 septembre 2008 : le 4e en première page du supplément "Paris" du Nouvel Obs... Une mauvaise nouvelle

DCXLIX : Aménagement des quais : je suis "pour", mais il faut que les Parisiens s'intéressent à ce projet

 
  
Maison du port de Paris quai des Célestins

Cela fait de nombreuses années que je me demande pourquoi cette bâtisse de l'ancien port de Paris est laissée à l'abandon. C'est donc avec un très grand plaisir que je constate que dans le cadre du projet de réaménagement des quais présenté par Bertrand Delanoë, le maire de Paris, le 14 avril 2010, l'aménagement proposé prend en compte ce lieu comme on le voit sur cette projection que j'ai trouvé sur le site de la Ville de Paris :

Contrairement à ce qui est prévu rive gauche, on voit que les voitures pourront continuer à passer ce qui n'est pas forcément une mauvaise idée pour que l'on puisse circuler dans le centre.

J'ai aussi récupéré cette projection qui concerne elle aussi le 4e arrondissement... en me demandant ce que peut-être une "ludobarge" (comme cela est écrit en petit sur le document ci-dessous).

Je préférerais pour ma part que l'on puisse nager (et pas barbotter) tout en profitant du beau temps. Je rêve pour le centre de Paris d'une piscine semblable à celle que l'on trouve à Lyon sur les bords de la Saône (une piscine double avec un bassin de détente et de jeux et un autre pour la natation). Pourquoi pas sur une piscine-barge ? Elle pourrait être mise en place pendant la belle saison et retirée pendant l'hiver.

Autre nouvelle intéressante : l'aménagement des quais côté rive gauche avec la fermeture de la circulation aux voitures... Cela soulagera, il faut l'espérer, le 4e arrondissement en détournant en partie le flux des touristes vers les bords de Seine au niveau des 6e et 7e arrondissements. Pour ce qui est du problème de la circulation des voitures, il faut bien sûr qu'il soit pris en compte mais n'ayant pas personnellement le permis de conduire je ne m'en sens pas du tout concerné par le problème.

Comme je l'ai déjà écrit en février 2010 (article du 3 février 2010). Pour ces projets d'aménagement des quais, il est en tout cas très important que les Parisiens puissent donner leur avis. Ils sont concernés mais il est vrai qu'il faut pour cela qu'ils se bougent pour savoir quels sont les différents aspects du projet.

Pour ma part, je ne peux que me féliciter des grandes lignes du projet.

Source pour les vues du projet : le site de la Ville de Paris.

 

  

DCXLVI (post in English) : A successful rocaille style setting... from the 19th century.

Cet article a été publié en français le 17 août 2009.

I'm often critical with the clumsy settings designed during the 19th century. For instance, under the reign of Louis-Philippe or Napoleon III, many artists tried to copy older styles but without the genius of their elders. (see the post I published on April 4th, 2010)

Here is a photo with an exception to prove the rule : at 21 rue de Rivoli, located between  the 4th arrondissement city hall and rue Saint-Antoine, built under the 2nd Empire (1852-1870), one can see this elegant lintel. The motifs are modeled after the rocaille style popular in the first half of the 18th century (see a post about the horses of Hotel Chenizot translated into English on November 9th, 2009). There are even seashells. The effect successful enough.

This post was first published in French on August 17th, 2009.

DCXLIV : Rue des Archives : Pax Bertinottica...

Hier soir à la mairie du 4e arrondissement, dans la salle des fêtes, j'ai assisté à un grand moment. Une réunion publique s'y tenait pour annoncer la fin des travaux du bureau du Conseil de rue (dont je n'ai pas raté une seule réunion) et la charte mise en place par une commission ad hoc.

La maire, Dominique Bertinotti, s'est félicitée que tous les participants aient trouvé un point d'accord.

Hélas, il y avait moins de 20 personnes dans la salle pour assister à ce grand moment de concorde générale. Cette assistance peu nombreuse est un signe à la fois du fait que les tensions sont retombées mais aussi -ce que je regrette- du peu d'implication des habitants et notamment des Parisiens pour leur cadre de vie dès lors qu'ils ne se sentent pas viser directement.

De petits aménagements ont été décidés (par exemple l'installation d'un parking vélo, le réaménagement du carrefour Lobau/Archives, le déplacement de quelques mètres du collecteur de verre, le pavage de l'espace devant l'église des Billettes, la transfomation de la cabine téléphonique qui devrait être acollée à l'arrêt de bus).

Le président de Vivre le Marais (Gérard Simonet) et celui du SNEG (Gérard Siad) se sont félicités mutuellement de la Charte finale qui sera bientôt signée (peut être en mai 2010). Chacun espère qu'elle sera respectée par tous (elle prévoit en particulier un effort des commerçants pour limiter les nuisances, notamment sonores).

La Pax romana a duré environ 2 siècles. Il faut souhaiter que la paix de la rue des Archives aura elle aussi une longue durée ! Il faudra faire un premier point après la période particulièrement mouvementée qui marque la fin du mois de juin dans le quartier.

Un "Conseil de la Charte de la rue des Archives" composé de 12 personnes va être chargé de surveiller l'application de la charte.

Voici les articles que j'avais consacrés au conseil de la rue des Archives :

- 4 février 2009 : réunion d'information sur le réaménagement de la rue des Archives dans 8 jours

- 13 février 2009 : rue des Archives : une rénovation qui mérite une vraie concertation

-5 mai 2009 : Conseil de rue et travaux rue des Archives : malaise dans la concertation

- 26 mai 2009 : Le trottoir du Cox  : le problème est-il réglé ?

- 16 juillet 2009 : Les cordons devant les bars du Marais : une petite mise au point après une visite à Londres.

DCXXXVII : (Artículo en español) : 21, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie : un magnífico edificio típico del estilo “Art Nouveau”.

Cet article est paru en français le 6 novembre 2008.

En el 21, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie (Santa-Cruz-de-la-Bretonnerie), se puede admirar un muy bello edificio construido a principios del siglo XX. El año de su construcción, 1905, está escrito sobre la fachada (En esta época, poco tiempo después de los grandes trabajos ordenados por el Baron Haussman, todo este barrio fue renovado durante los años 1880-1900). Esta construcción situada en la esquina entre rue de Moussy y rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie es emblemática del estilo “Art nouveau”.

Me interesa mucho este estilo porque, en agosto de 2008 (pocas semanas antes de la publicación de este artículo en francés), había visitado por segunda vez el museo de “la escuela de Nancy”. La ciudad de Nancy, situada al  Este de Francia, era la capital del ducado de Lorraine. Aquí se puede descubrir este museo que nos permite conocer mejor el estilo que estaba de moda en Francia a finales del siglo XIX y a principios del siglo XX. Esta corriente artística llamada también “Art nouveau” (Arte nuevo) se caracteriza por la utilización de formas vegetales (y a veces animales) en la arquitectura y el mobiliario. Es la época cuando en París, Hector Guimard diseñó las entradas del metro en forma de libélulas (Se puede leer un artículo publicado en francés a propósito de ellas).

En el 21, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, el arquitecto A. SIBIEN (su nombre está escrito  en la pared) decidió instalar sobre una fachada bastante austera muchos detalles vegetales que hacen un conjunto muy elegante.

 Yo no soy un especialista en botánica. Algunos podrán quizás distinguir las diferentes especies de plantas y de flores que se pueden ver en las fotos publicadas con este artículo.

Este artículo está  dedicado, por una parte, a mi amigo Nizar y su familia y, por otra parte, a mi amigo Michel, por diferentes razones que ellos conocen bien. Este artículo fue publicado en francés por primera vez el 6 de noviembre de 2008.

DCXXXI : Une superbe création murale consacrée à un héros de mon enfance

 Voici une superbe création artistique photographiée rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie (juste à côté d'un immeuble auquel j'ai consacré un article le 5 décembre 2009).

En passant régulièrement devant cette oeuvre depuis plusieurs jours, je ne peux m'empêcher de repenser à ce dessin animé que j'ai tant aimé quand j'étais enfant (et que je regardais, le soir, après l'école, Récré A2). L'insurmontable envie de chatonner "La haut, la haut, très loin dans l'espace, entre la Terre et Vénus, le ciel porte encore la trace du Prince Actarus...". (Pour les nostalgiques, on peut retrouver une version de ce générique grâce au lien suivant en cliquant sur "La légende d'Actarus").

Goldorak est apparu sur Antenne 2 en juillet 1978. C'est à ma connaissance le premier dessin animé japonais à avoir connu un grand succès en France. La version originale  a été diffusée dans l'Empire du Soleil levant de 1975 à 1977. En Japonais, Goldorak s'appelle "UFOロボ グレンダイザー " (Yūfō Robo Gurendaizā). Le nom français est inspiré par la version italienne (de quelques mois plus ancienne que celle présentée en France) et qui avait pour nom Goldrake.

En allant sur le site de PIMAX.ART, j'ai eu le grand bonheur de découvrir que l'on avait pu trouver la même création dans le quartier du Trastevere à Rome : voir le lien suivant. (Cela m'a alors fait repenser aux inimitables pizzas de la place San Calisto). En visitant ce site même Internet, j'ai d'ailleurs eu la joie d'y retrouver de nombreuses créations qui agrémentent les rues du 4e arrondissement depuis plusieurs années et que l'on peut donc les admirer dans de nombreux autres endroits du monde.

Bonne entrée dans le mois d'avril à tous les amateurs d'art !

P.S. : On remarquera qu'un autre (?) créateur a agrémenté l'oeuvre d'un graph rouge très réussi dans la partie gauche en bas de l'oeuvre... A moins que ce ne soit la signature de l'artiste. Seuls les experts peuvent répondre.

DCXXVII : Rue du Roi de Sicile, une rue dont le nom me plaît beaucoup. La preuve en images...

La rue du Roi de Sicile est une rue située à quelques centaines de mètres de chez moi. Elle est au nord de la rue de Rivoli qu'elle longe au Nord entre la rue Mahler et la rue du Bourg Tibourg :

Le nom de cette rue m'a toujours interpelé. En effet, pendant mes études d'histoire, je me suis spécialisé dans l'étude du royaume de Sicile puisque j'ai fait un mémoire de maîtrise à propos du Liber de regno Sicilie du pseudo Hugo Falcandus et que par la suite j'ai commencé des recherches doctorales à propos de la façon dont les Lombards d'Italie du Sud se sont intégrés à l'aristrocratie du royaume de Sicile au cours du XIIe siècle.

Le royaume de Sicile a en effet été fondé en 1130 par le comte Roger II de Hauteville. Il comprenait non seulement l'île du même nom mais toute la partie méridionale de l'Italie avec notamment Naples. Je m'étais spécialisé dans le règne de son fils Guillaume II (roi de 1154 à 1166).

Le roi de Sicile dont il s'agit dans le 4e arrondissement est bien postérieur à cette époque. En effet, après que le dynastie allemande des Hohenstauffen a hérité du royaume de Sicile avec le règne admirable de Frédéric II, ce dernier a tant irrité la papauté que ses descendants ont été déchus du trône. Le roi de France Louis IX a réussi à ce que son frère cadet Charles d'Anjou soit désigné roi de Sicile. Après avoir vaincu le dernier descendant de Frédéric II, le roi Charles a réussi à s'imposer à Palerme à la tête du royaume de Sicile.

Ce succès a été de courte durée puisqu'en 1282 lors des "Vêpres Siciliennes" , presque tous les Français de Palerme ont été massacrés. Les Siciliens ont fait appel à un rejeton de la dynastie des Aragons qui pouvait se considérer comme le dernier successeur légitime de Frédéric II. De son côté Charles d'Anjou s'est réfugié à Naples d'où il a continué à diriger un royaume qu'il a continué à appeler le "royaume de Sicile". On lui doit la construction du château angevin de Naples :

Le château angevin dans la baie de Naples

Ce n'est qu'en 1435 qu'Alphonse V le magnifique d'Aragon a réunifié les deux royaumes de Sicile (de Palerme et de Naples) en évinçant le dernier descendant de Charles d'Anjou. Alphonse V a été un des grands souverains de la Renaissance comme le montre ce triomphe à la romain de l'arc qui marque l'entrée du château angevin :

 

Entrée triomphale à Naples de Ferdinand le magnifique

Le royaume de Sicile a encore connu des heures plus ou moins glorieuses puisque passé par héritage des mains des Aragons à celle des Habsbourg (grâce à Charles Quint) puis au mains des Bourbons (la succession par Philippe V d'Espagne), le royaume a connu une nouvelle heure de gloire avec le règne de Charles III de Bourbon 1734-1759 avant que celui-ci ne devienne roi d'Espagne à la mort de son demi-frère Ferdinand VI.

Statue de Charles III  (roi de naples de 1734 à 1759 puis d'Espagne de 1759 à 1788) face au palais royal de Naples

 Charles III a été un administrateur remarquable dans l'esprit des Lumières et il a notamment fait construire le magnifique Palais de Caserte dans les environs de Naples.

Les jardins du Palais de Caserte (Campanie)

Après Charles III, le royaume de Sicile est passé entre les mains de son frère et de ses descendants. La dernière reine des Français, Marie-Amélie des Deux-Sicile faisaient partie de cette famille. Le royaume de Sicile a définitivement disparu en 1860 au moment de l'unité italienne. Cela sert de décor au magnifique roman de Lampedusa, Le Guépard magnifiquement transposé au cinéma par Visconti.

Toutes ces raisons (mes études, mon admiration pour Charles III et le Guépard) explique pourquoi j'apprécie tout particulièrement la "rue du roi de Sicile".

Elle porte ce nom car Charles d'Anjou y avait fait construire son Hôtel au XIIIe siècle (avant qu'il ne parte pour l'Italie du Sud et la Sicile). Cela fait longtemps que cet édifice a disparu mais il semble qu'il était situé dans la partie la plus à l'Est de l'actuelle rue à l'endroit où par la suite se trouvait la prison de la Force.

DCXXII : Une statue du dauphin qui n'a jamais été dauphin

"Statue de Philippe de France (1114-1131)" au château de Versailles

En allant visiter l'exposition Louis XIV à Versailles, j'ai pu traverser la galerie des rois de l'aile Nord. Au XIXe siècle, sous Louis-Philippe, les rois et les personnages importants de l'Histoire de France ont eu droit d'être représentés en sculpture... souvent de manière très inventive puisqu'on ne possède aucune représentation de certains d'entre eux.

Parmi ceux-ci, j'ai été surpris de voir figurer la statue de "Philippe de France" mort en 1131. Celui-ci n'a jamais régné. Il s'agit du fils héritier de Louis VI le gros mort d'un accident dans le 4e arrondissement, place Baudoyer. J'ai été content de voir que ce personnage auquel j'avais consacré un article sur L'Indépendant du 4e pour souligner que, contrairement à ce qu'avait pu écrire l'hebdomadaire Le point, il n'avait jamais été "dauphin" (voir l'article du 12 mars 2009).

Mon intérêt pour ce personnage est aussi dû au fait que depuis l'an dernier, après des recherches généalogiques, j'ai appris que j'étais un des nombreux descendants du frère de ce "Philippe de France" (puisque parmi les aïeux de ma grand-mère paternelle figure Robert de Dreux).

Notons au passage qu'en 2008, le même hebdomadaire Le Point a mis dans son classement des 20 meilleurs romans de l'année le livre de Jean Teulé, Le Montespan. J'ai expliqué sur mon blog Héliosse pourquoi cet ouvrage m'avait fort déplu. Parmi, les âneries nombreuses que l'on peut lire dans ce livre, on peut notamment citer le fait qu'il appelle sous le nom de "Dauphin" le jeune roi d'Espagne Charles II. L'ouvrage a figuré en 2008 dans le palmarès de l'Hebdomadaire Le Point... Comme quoi les journalistes de ce magazine devraient peut-être arrêter de se prendre pour des historiens (voir mon article sur Héliosse du 9 octobre 2009 : "Montespan, le livre à ne pas lire).