L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

DCCCXC : bilan participatif du 4e (suite) : Un problème mal résolu : la collecte de verre...

 

Parmi les sujets que j'aurais aimé aborder lors du pseudo bilan participatif de la maire du 4e le 6 avril 2011, voici un autre sujet que je trouve important : le problème de la collecte du verre dans le 4e arrondissement et plus particulièrement dans une rue qui me concerne directement : la rue des Archives.

Comme on le voit sur cette photo que j'ai prise le 13 mai dernier, mais que j'aurais pu prendre à de nombreuses autres moments, le collecteur de verre déborde très souvent et de ce fait des bouteilles se retrouvent stockées sur la chaussée.

Les responsables tout désignés sont les cafés et restaurants que l'on trouve en grande quantité dans cette portion de la rue. C'est ce qui nous avait été dit par la mairie du 4e quand j'avais abordé la question au sein du Conseil de la rue des Archives. Les cafés et restaurants devraient, paraît-il, avoir un collecteur qui selon ce qui m'avait été dit devait être ramassé chaque jour.

Renseignement pris auprès d'un commerçant qui est un lecteur régulier de l'Indépendant du 4e, il faudrait faire plusieurs précisions importantes :

1°) Les petits collecteurs de verre que les commerçants pourraient avoir ne sont pas récupérés tous les jours et donc si les cafés et les restaurants s'en équipaient, ils devraient en stocker plusieurs. Cela est absurde, car les commerces n'ont pas la place et pusiqu'il y a un système de ramassage collectif et qu'ils font l'effort de l'utiliser, on ne voit pas pourquoi le leur reprocher. Ce collecteur collectif est beaucoup moins compliqué à ramasser et donc le coût est beaucoup moins important !

2°) Le fait, pour les cafés et restaurants, de trier leur verre est une obligation qui est respectée dans ce quartier ce qui n'est pas du tout le cas dans de nombreux autres secteur de Paris. Les cafés et restaurants qui font l'effort de transporter leurs verres usagers vers le collecteur colletif sont donc en fait bien méritants.

Plutôt que de chercher des noises aux cafés et restaurants (en cherchant à leur mettre des amendes pour savoir qui a déposé les bouteilles près du collecteur quand il est plein), la Ville de Paris ferait mieux de se remettre en question, de cogiter et de penser aux vraies solutions à ce problème. Il existe plusieurs possibilités :

- soit il faut augmenter le nombre de collecteurs pour que les cafés et les restaurants n'utilisent pas tous le même. L'inconvénient bien sûr est que ces collecteurs prennent de la place sur l'espace public.

- soit il faut augmenter la fréquence du ramassage des collecteurs de verre dans les quartiers où il y a beaucoup de restaurants et de cafés. Actuellement ils ne sont vidés que deux fois par semaine. Dans certains quartiers cela peut suffire mais tel n'est pas le cas rue des Archives. Il faudrait trois ramassages par semaine. Il ne s'agit pas d'une mesure compliquée. Cela semble relever du bon sens !

Pour reprendre la conclusion du message que m'avait envoyé mon voisin restaurateur, "la collecte du verre est a peu prés la seule activité de recyclage qui soit rentable....Alors tant qu'a faire, faisons tout pour que l'on ne ramasse pas les gisements existants"

 

DCCCLXXXIX : Les ponts du 4e (12e volet) : le Petit Pont, un autre pont antique par son emplacement

  

Voici le 12e article de la série consacrée aux ponts du 4e arrondissement. Il s'agit du "Petit Pont" qui relie l'ïle de la Cité à la rive gauche au niveau de la partie ouest du Parvis Jean-Paul II, c'est-à-dire du parvis de la cathédrale Notre-Dame.

Ce "petit Pont" qui ne paie pas de mine est peut-être le plus ancien par son emplacement. Dès l'Antiquité, il est fort probable que la rive gauche où se trouvait le forum principal (au niveau de l'actuelle rue Soufflot) était relié à l'île de la cité par un pont situé à cet endroit. Il s'appelle le "petit Pont" car c'est à cet endroit que la Seine est la moins large ce qui a donc permis de construire un pont assez peu long (il ne fait que 32m).

C'est certainement à cet endroit que les Parisiens ont réussi à repoussé une attaque des Vikings au IXe siècle. Cela est rappelé par une plaque située dans l'escalier qui mène à la crypte archéologique située sous le parvis. [Eudes Ier (860-898), comte de Paris menait la bataille. C'est le frère de mon ancêtre Robert Ier (866-923)].

Le 1er pont en pierre construit à cet endroit date de 1185. Il a été détruit dès 1196. Par la suite, de nombreuses constructions et destructions se sont poursuivis. On trouvait jusqu'au XVIIIe siècle des maisons sur ce pont. Ces maisons se prolongeaient vers la rive gauche. Cela explique que la partie la plus au nord de la rue Saint-Jacques porte pendant quelques dizaines de mètres le nom de "rue du Petit Pont'. Ces maisons ont disparu quand le pont a été reconstruit au début du XVIIIe siècle.

Ce dernier pont à trois arches a été à nouveau détruit en 1850 pour faciliter la navigation. Le  pont actuel, inauguré en 1853 a été conçu par l'ingénieur Michal. C'est un ouvrage en pierres tout simple avec une seule arche. Il fait 12m de large.

A noter que sous l'arche du pont, l'appareillage de pierres est assez intéressant. C'est un opus incertum (une disposition irrégulière) qui donne un aspect primitif à l'ouvrage :

On peut aussi remarquer que les panneaux qui indiquent le nom du pont sont dans un état de délabrement assez avancé ce qui donne du charme... tant qu'ils ne tombent pas !

 

 

 

DCCCLXXXVIII : Flambée de l'immobilier : la folie continue

 

Je consacre régulièrement des articles à la folie concernant le prix de l'immobilier dans notre arrondissement. J'ai encore eu un nouveau choc hier matin quand j'ai découvert dans Matin Direct (daté du 27 mai 2011) que le prix de l'immobilier atteignait désormais 11 080 €/m ² dans le 4e arrondissement. Le 4e arrondissement est en 3e position derrière le 7e arrondissement (11 880 €/m²) et le 6e arrondissement (11 870 €/m²).

A chaque fois que ce genre d'information apparaît, je repense à M. Delanoë qui, lors de son compte rendu de mandat dans le 4e en 2009, avait justifié l'augmentation des impôts fonciers en expliquant que les propriétaires parisiens s'étaient considérablement enrichis grâce à la flambée de l'immobilier. Ce genre de propos m'exaspère.

En efffet, je suis moi-même propriétaire de mon (petit) appartement dans le 4e. Je finis très bientôt de rembourser le prêt.Le problème est que si, tout en restant dans le 4e arrondissement, je veux m'agrandir d'une surface équivalante à l'appartement que je viens de payer, il faudrait que je paie le prix du m², 4 fois plus cher qu'en 1998 lorsque j'ai pu acheter l'appartement dont j'étais locataire. Je n'en ai pas les moyens alors que je gagne beaucoup mieux ma vie que quand j'avais 28 ans.

J'ai donc plusieurs possibilités :

1°) Demander un logement social à la mairie du 4e... mais comme j'ai eu la mauvaise idée d'économiser pour pouvoir acheter mon appartement je ne vois pas comment mon dossier pourrait être pris en compte.

2°) Partir vers des secteurs un peu moins chers. Cela ferait quelques heureux (ses) dans le 4e arrondissement mais je suis de plus en plus attaché à cette partie de Paris où j'ai de plus en plus de connaissances. Même dans les rues "plutôt bourgeoises" pour reprendre une surprenante expression de la maire le 8 mai dernier, la vie de quartier existe.

3°) Attendre et espérer un Krash de l'immobilier sachant que même si je vends le mien moins cher, celui que je pourrai acheter dans le 4e arrondissement sera également plus abordable... Je vais peut-être devoir attendre longtemps !

4°) Gagner au loto... mais comme je ne joue pas il y a encore moins de chance que cela arrive !

Bref, pour reprendre un titre d'un ouvrage de Lénine en 1903, "Que faire ? "

Une petite démonstration donc pour prouver à M. Delanoë que la flambée de l'immobilier n'est pas une bonne nouvelle pour les Parisiens.

DCCCLXXXVII : Série les statues de l'Hôtel de Ville (70e volet) : Turgot

Voici le 70e volet de la série des statues de l'Hôtel de Ville. Elle concerne une grande figure de l'histoire de France : Turgot. Sa statue est située au 1er étage du portail central sur la place à droite de la porte gauche :

Turgot est un des premiers personnages de l'histoire de France que j'ai étudié. Je me rappelle très bien d'un dossier que j'avais fait sur lui à l'école primaire. Je vais donc faire un article très bref car on peut facilement trouver sur la toile ou dans les dictionnaires des informations le concernant.

Anne Robert Jacques Turgot, baron de l'Aulne est né à Paris le 10 mai 1727. Il est le fils de Michel-Etienne Turgot, prévôt des marchands de Paris (qui a Paris est resté célèbre pour avoir commandé la mise au point du plan dit "Turgot").

Devenu conseiller au Parlement de Paris au début des années 1750, il se rapproche des économistes physiocrates. Il est nommé en 1761 intendant à Limoges. Il écrit plusieurs ouvrages dans lesquels il prône une réforme économique et fiscale de grande ampleur.

Cela lui permet, après l'avènement de Louis XVI, de devenir Contrôleur général des finanaces en juillet 1774. Il met assez rapidement en oeuvre son programme réformateur. Ses préconisations sont fort simples : « Point de banqueroute, point d’augmentation d’imposition, point d’emprunts. Pour remplir ces trois points, il n’y a qu’un moyen : réduire la dépense au-dessous de la recette". (voir la lettre écrite à Louis XVI datée du 24 août 1774 sur la page Patrimoine du Ministère des Finances).

Cependant la réorganisation du marché du blé dans un contexte de récolte peu abondante provoque des émeutes (un épisode surnommé la "guerre des farines").

Sa proposition en janvier 1776 de supprimer les corporations provoque une vague de mécontentement qui montre que la société d'Ancien Régime n'était pas prête à accepter des changements. Lâché par Louis XVI, Turgot démissionne en mai 1776.

Il meurt à Paris le 18 mars 1781.

Les corporations disparaissent à peine 10 ans plus tard par le décret dit "Décret d'Allarde" voté par l'Assemblée constituante en mars 1791... dans un contexte bien différent puisque la Révolution française a alors commencé depuis 2 ans. La réforme par le haut qui n'avait pas assez été soutenue par Louis XVI à l'époque de Turgot a été imposée par la violence.

Il existe une rue Turgot dans le 9e arrondissement mais elle rend hommage à M. père car c'est lui qui a été prévôt des marchands...

 

 

Agrandir le plan

Encore une rue située dans le 9e :)

DCCCLXXXVI : Il y a 140 ans, le 4e arrondissement à feu à sang...

Voici la photo qui m'a le plus impressionné lors de l'exposition sur la Commune de Paris qui s'est tenue à l'Hôtel de Ville.

Nous sommes en effet habitués à voir les photographies et les gravures des monuments parisiens en ruine, les scènes de barricades, les Communards fusillés lors de la Semaine sanglante du 22 mai au 29 mai qui conclut cette période.

Cependant, je n'avais jamais vu une telle vue qui nous montre la rue de Rivoli à la hauteur de la rue Saint-Martin (avec en arrière-plan un angle de l'Hôtel de ville). Pour bien se repérer je publie le même endroit aujourd'hui :
On peut voir sur la photo de 1871 des façades d'immeubles complètement détruites. Le 24 mai 1871, face à l'avancée des armées Versaillaises, la Commune a décidé d'évacuer ce secteur de Paris pour se replier dans le Nord-Est non sans décider d'incendier plusieurs bâtiments dont l'Hôtel de Ville, la Préfecture de Police et le Palais de Justice. Il s'agit de la dernière période lors de laquelle le coeur de Paris a été touché par une telle catastrophe. Sous la 1ère guerre mondiale, seuls quelques bâtiments (notamment un immeuble en face du métro Saint-Paul et la nef de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais) ont été touchés par des tirs d'obus lancés par la "Grosse Bertha" en 1918.

Ces photos du 4e arrondissement sont donc fort heureusement pour nous les témoignages d'une période de violences et de destruction que le 4e arrondissement n'a pas connu depuis 1871.

 

DCCCLXXXV : Journal municipal du 4e : une faute de goût ?

J'ai lu attentivement le "Journal municipal du 4e" (dont le titre habituel "Centre-Ville" a disparu) de mai-juin 2011. Une revue dont je suis un lecteur très assidu.

En page 11, j'ai apprécié un très intéressant compte-rendu du passionnant débat participatif du 6 avril dernier. On peut y lire une perle sur laquelle j'invite tout le monde à débattre et à commenter "Les bars et les restaurants renforcent la sécurité du quartier"... Il faudrait organiser un débat participatif sur la question !

En page d'en face (page 10), on peut découvrir une autre surprise...

En effet, certains ont tressé des couronnes à la maire du 4e pour sa participation au refus de l'installation d'un Mac Do à la pointe Rivoli... (combat qui était d'autant plus facile à gagner qu'on ne nous a jamais dit que les propriétaires de l'immeuble étaient contre cette installation, mais il est vrai que l'avis des propriétaires n'étaient peut-être pas considéré comme important). On peut cependant s'étonner, après tous les discours que l'on a entendu à cette occasion à propos de la "mal bouffe", que le journal municipal du 4e accepte de diffuser une publicité pour... Quick, la principale chaîne concurrente de Mac Do (Voir ci-dessous en bas à droite) :

Sans tomber dans la dénonciation trop facile du fast food, on peut se demander si la présence de ce "burger" dans une revue qui est distribuée dans toutes les installations municipales du 4e est bien opportune... L'uniformisation commerciale du 4e arrondissement en est-elle arrivée à un tel point que la mairie se voit contrainte de faire passer dans son journal d'information locale ce genre de publicité, faute d'autres annonceurs ?

Qu'on ne prétende pas que je tombe dans la critique facile de la restauration facile. J'ai écrit il y a plusieurs mois un article à propos des Burger King... de Londres. (voir l'article du 3 décembre 2010). Cependant j'ai fait cela gratuitement et surtout je ne suis pas un média officiel de la mairie du 4e... Il s'en faut de beaucoup !

Pour ceux qui n'auraient pas bien vu l'irrésistible "burger" sur la photo précédente, en voici un agrandissement pour pouvoir mieux apprécier :

DCCCLXXXIV : Bilan participatif du 4e : ce qui s'est amélioré (3e épisode) : le site de la mairie du 4e

Suite au pseudo bilan participatif du 6 avril dernier, je continue ma série sur les progrès observés dans le 4e arrondissement depuis le début du 2e mandat de la maire, Dominique Bertinotti.

Voilà un sujet pour lequel nous sommes véritablement passés "de l'ombre à la lumière" pour reprendre la formule utilisée par le ministre de la Culture de François Mitterrand (ministre avec qui je partage, pour en avoir discuté avec lui, un enthousiasme délirant pour la maire du 4e...).

L'énorme progrès observé concerne un domaine important pour la communication dans le monde actuel : il s'agit du site Internet. Pendant la campagne des municipales de 2008 et dans un des premiers articles de ce blog, j'avais ironisé sur le site Internet de la mairie du 4e qui avait tout par son design et ses fonctionalités d'un site protohistorique. Pour les nostalgiques, je republie la photo qui avait accompagné mon article du 3 avril 2008.

Suite à une décision prise dès juillet 2008, le site Internet du 4e a été complètement revu. Il est très agréable à lire. De plus, une newsletter très régulière permet d'être informé des derniers articles parus. La maire du 4e a désormais un outil très efficace de communication.

Quelques petites remarques cependant pour continuer :

1°) Je n'ai toujours pas compris ce qu'il était advenu du budget initialement voté de 51 000€. J'avais parlé de ce budget faramineux dans un article du 7 août 2008). D'après une question posée en conseil d'arrondissement, il a été répondu que finalement la somme était bien moindre puisque le budget a été mutualisé sur Paris.

2°) Un gros regret : les Procès Verbaux des conseils d'arrondissement sont très difficilement trouvable et -contrairement à ce qui existe pour de nombreuses autres villes- il n'y a pas de moteur de recherche pour retrouver à quel moment tel ou tel sujet a été abordé.

3°) En mai 2008, la maire du 4e, conformément à son programme de 2008, avait annoncé dès 2009 la mise en place de la retransmission vidéo des séances du Conseil d'arrondissement. J'estime que ce n'est pas forcément une bonne idée car cela risque de transformer -un peu plus- les séances en tribunes politiques ce qui n'est pas vraiment l'objet de ce genre de réunion (voir par exemple mon article du 6 décembre 2010 à propos d'un show auquel le conseil du 18e arrondissement nous a donné droit). J'ai posé la question à la maire de savoir si elle avait renoncé définitivement à cette idée... Réponse au prochain conseil d'arrondissement.

 

 

 

DCCCLXXXIII : Rama Yadé, hôte du 4e arrondissement, mardi 24 mai pour un café politique du parti radical à propos de "L'éducation comme ascenseur social"

Voici une photo que j'avais prise en 2008 lors d'un meeting pour les municipales de 2008. Elle me sert à annoncer la venue dans le 4e arrondissement de Rama Yadé mardi 24 mai. En effet, mon amie Anne Lebreton organise un "café politique du parti radical" au Sully, 6 boulevard Henri IV, à 20h.

Le sujet abordé par Rama Yadé est un thème qui me tient à coeur : "L'éducation comme ascenseur social" (Pour ceux qui ne le savent pas, je suis professeur d'histoire géographie dans le secondaire). Je ne pourrai malheureusement pas être présent car je serai justement lors de cette soirée avec mes élèves de 4e Euro dans l'Eurostar qui -si tout va bien- (cross fingers) nous ramènera de Londres.

Tous ceux qui s'intéressent à l'éducation sont les bien venus.

DCCCLXXXII : Des photos du Voyage des oiseaux

 

J'avais annoncé la semaine dernière le vernissage de l'exposition "le voyage des oiseaux" (voir article du 10 mai 2011).

Comme je l'avais promis à Jeanne, je suis repassé à l'hôtel de Chenizot lundi 16 mai pour faire des photographies de l'exposition qui lui permet de présenter ses oeuvres. Les superbes sculptures de Jeann Regeffe sont mises en valeur grâce aux photographies et aux "oiseaux mobiles" de Daniel Catelain avec qui j'ai pu discuter lundi dernier.

Voici donc quelques prises de vue qui donnent une idée des oeuvres présentées et de l'atmosphère de cette exposition. Je ne suis pas complètement satisfait des mes photographies qui ne rendent pas bien compte de la beauté de cette présentation et du sentiment d'harmonie que l'on peut y ressentir.

J'ai beaucoup apprécié cette dernière oeuvre en bronze dont j'ai cherché, en vain, le titre et qui m'a rappelée le Kaiser Wilhelm II.

L'association entre les oeuvres sculptées et les photographies m'a rappelé la démarche de l'exposition tenue par deux artistes au cloître des Billettes (voir mon article du 24 mai 2009).

Le mieux pour apprécier l'exposition de Jeanne Regeffe et de Daniel Catelain est d'aller sur place. L'exposition ferme ses portes samedi 21 mai à 19h. Plus que 3 jours pour y aller !

DCCCLXXXI : Square Barye : retour d'une statue, disparue il y a 70 ans, qui nous rappelle le combat entre l'humanité et l'animalité...

 

Un observateur attentif du 4e arrondissement m'a envoyé un mail pour me signaler un changement que je n'avais pas remarqué car je passe rarement pas cet endroit. Il concerne la statue consacrée à Barye que l'on peut voit dans le square du même nom à la pointe Est de l'île Saint-Louis. J'avais consacré un article à cette statue il y 2 ans (article du 23 avril 2009).

Comme je l'avais signalé à cette époque, la statue était surmontée jusqu'en 1941 (ou 1942) d'une statue en bronze qui avait disparu sous l'occupation allemande. La nouveauté est donc que cette sculpture a été remise en place ce mois-ci :

Comme on l'apprend grâce à des plaques fixées sur le socle, la statue en bronze a été offerte par un mécène taïwanais :

On peut même voir la plaque avec la version en chinois :

L'oeuvre qui a retrouvé sa place est une copie d'un bronze de Barye exposé au Louvre et au musée Crozatier du Puy en Velay sous le titre Thésée combattant le Centaure Biénor (voir la base Joconde du ministère de la Culture) qui est aussi connu sous le titre "Combat du Centaure et du Lapitre".

L'histoire tirée de la mythologie antique grecque du combat entre les Centaures et les Lapithes est un thème intemporel : les Centaures qui sont mi-homme mi-animal (ils ont un corps de cheval) sont vaincus par les humains. Une façon d'évoquer combien l'humanité et chaque être humain doit être conduit à lutter contre sa propre bestialité.

Comme dans les métopes qui ornaient le Parthénon et que l'on peut voir au British Museum, ce combat permet de mettre en évidence les corps musclés des deux personnages qui sont en plein effort. L'oeuvre est vraiment remarquable même si on a un peu de mal à la voir sur ce piédestal :

Deux petites remarques :

- l'oeuvre n'est toujours pas complète puisque sur les cartes postales du début du siècle on voit qu'il y avait aussi un bronze en contrebas du socle (voir le site Paris 1900)

- la date de l'inauguraiton officielle de cette statue semble être un vrai secret d'Etat. Pour une raison que j'ai du mal à comprendre, la cérémonie n'est annoncée sur aucun site de la Ville de Paris ou du 4e arrondissement. En annonçant à l'avance ce genre de cérémonie, cela permettrait de mieux associer les Parisiens à leur histoire. Barye est un scupteur qui a vécu dans le 4e arrondissement et qui avait une immense renommée internationale au XIXe siècle.