L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

DCXXXII : Mardi 6 avril, l'association les mille-feuilles reçoit un invité d'honneur : Antonio TABUCCHI

Je peux témoigner que faire vivre une association demande est une entreprise de longue haleine.

C'est donc avec beaucoup de plaisir que je constate la vitalité d'une association installée dans le 4e arrondissement : l'association des Mille-Feuilles.

Le mardi 6 avril prochain, elle reçoit comme c'est son habitude une palette d'écrivains avec en invité d'honneur Antonio Tabucchi.

Pour plus d'information voici les renseignements qui m'ont été communiqués :

 

mardi prochain 6 avril à 19h30,   dans le cadre des Mille-Feuilles au restaurant Les Fous de l'Île   (33 rue des Deux-Ponts - 75004 Paris, métro: Pont-Marie, tél.: 0143257667),

  on pourra rencontrer et entendre :

 - Antonio TABUCCHI, écrivain, traducteur et enseignant italien,

  auteur d’une vingtaine de romans et d’essais traduits dans le monde entier,

  spécialiste de la littérature portugaise (il a traduit toute l’œuvre de Pessoa),

  chroniqueur à El Pais et au Corriere della Sera,

  intellectuel européen engagé vivant entre la Toscane, Lisbonne et Paris, pour :

  Le Temps vieillit vite, nouvelles traduites par Bernard Comment, Gallimard, 2009.

 

  Antonio Tabucchi a choisi de convier à ses côtés :

 

  - Bernard COMMENT, écrivain suisse, traducteur d’Antonio Tabucchi et éditeur,

  directeur depuis six ans de la collection Fiction & Cie aux Éditions du Seuil

  (après avoir été cinq ans directeur de la fiction à France Culture), pour:

  Triptyque de l’ongle, roman, postface d’Antonio Tabucchi, Joca Seria, 2008,

  

  - Andrea BAJANI, romancier, essayiste et scénariste italien, pour :

  Si tu retiens les fautes, quatrième roman, Gallimard, 2009.

 

  La présentation et l'échange, formalisés,

  seront suivis d'un second temps, plus informel, autour d'un repas,

  le tout, indissociable, pour le prix de 21 € (hors boissons).

  IL EST PRUDENT ET SOUHAITABLE DE RÉSERVER :

  01 43 25 76 67 ou  [email protected]

 

DCXXXI : Une superbe création murale consacrée à un héros de mon enfance

 Voici une superbe création artistique photographiée rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie (juste à côté d'un immeuble auquel j'ai consacré un article le 5 décembre 2009).

En passant régulièrement devant cette oeuvre depuis plusieurs jours, je ne peux m'empêcher de repenser à ce dessin animé que j'ai tant aimé quand j'étais enfant (et que je regardais, le soir, après l'école, Récré A2). L'insurmontable envie de chatonner "La haut, la haut, très loin dans l'espace, entre la Terre et Vénus, le ciel porte encore la trace du Prince Actarus...". (Pour les nostalgiques, on peut retrouver une version de ce générique grâce au lien suivant en cliquant sur "La légende d'Actarus").

Goldorak est apparu sur Antenne 2 en juillet 1978. C'est à ma connaissance le premier dessin animé japonais à avoir connu un grand succès en France. La version originale  a été diffusée dans l'Empire du Soleil levant de 1975 à 1977. En Japonais, Goldorak s'appelle "UFOロボ グレンダイザー " (Yūfō Robo Gurendaizā). Le nom français est inspiré par la version italienne (de quelques mois plus ancienne que celle présentée en France) et qui avait pour nom Goldrake.

En allant sur le site de PIMAX.ART, j'ai eu le grand bonheur de découvrir que l'on avait pu trouver la même création dans le quartier du Trastevere à Rome : voir le lien suivant. (Cela m'a alors fait repenser aux inimitables pizzas de la place San Calisto). En visitant ce site même Internet, j'ai d'ailleurs eu la joie d'y retrouver de nombreuses créations qui agrémentent les rues du 4e arrondissement depuis plusieurs années et que l'on peut donc les admirer dans de nombreux autres endroits du monde.

Bonne entrée dans le mois d'avril à tous les amateurs d'art !

P.S. : On remarquera qu'un autre (?) créateur a agrémenté l'oeuvre d'un graph rouge très réussi dans la partie gauche en bas de l'oeuvre... A moins que ce ne soit la signature de l'artiste. Seuls les experts peuvent répondre.

DCXV : Statues de l'Hôtel de Ville (56e volet) : D'Alembert (une oeuvre d'Auguste Rodin)

Voici le 56e volet de la série consacrée aux statues de l'Hôtel de ville. Elle concerne une oeuvre que j'ai prise en photo avant qu'elle ne soit placée derrière un horrible grillage. Elle se situe au 2e niveau dans la partie la plus à gauche de la façade qui donne place de l'Hôle de Ville. Comme les personnages qui l'entoure (notamment le cardinal de Richelieu [voir l'article du 17 février 2010]), il ne s'agit pas d'un inconnu puisque c'est D'Alembert qui est représenté.

Jean Le Rond dit d'Alembert est né à Paris le 16 novembre 1717. Il est le fils naturel du chevalier des Touches et de Mme de Tencin qui l'abandonna sur les marches de l'église Saint-Jean-le-Rond (une église aujourd'hui détruite qui était accolée à la nef de la cathédrale Notre-Dame, donc dans le 4e arrondissement).

Géomètre et mathématicien, il entra à l'Académie de science de Paris à l'âge de 23 ans puis à celle de Berlin à 28 ans. Les despotes "éclairés" du XVIIIe siècle, Frédéric II de Prusse puis Catherine II de Russie souhaitaient qu'il entrât à leur service.

D'Alembert est resté célèbre pour les écoliers car c'est avec Diderot qu'il dirigea de 1751 à 1772 la publication de l'Encyclopédie dont le but était de réunir tous les savoirs de son époque et de diffuser les idées des Lumières. Il était un ami proche de Voltaire.

En 1754, D'Alembert fut élu membre de l'Académie française au fauteuil N°25 (celui détenu aujourd'hui par l'écrivain Dominique Fernandez). En 1772, il devint secrétaire perpétuel de l'Académie française.

D'Alembert est mort le 29 octobre 1783.

A lire : la notice sur le site de l'Académie française.

Depuis un décret de décembre 1864, D'Alembert a donné son nom à une rue située dans le 14e arrondissement :

Agrandir le plan

La statue est elle-même intéressante car c'est une oeuvre d'Auguste RODIN qui en reçu commande en 1880. La statue a été sculptée en 1882. Rodin a réalisé une oeuvre assez classique même si, en comparaison avec les autres statues de l'Hôtel de Ville, elle montre un personnage davantage en mouvement.

Souhaitons en tout cas que cette grillage ne soit pas elle aussi cachée par l'immonde grillage que l'on trouve à l'étage inférieur (voir article du 8 février 2010).

DXLV : Le rendez-vous des sciences humaines à l'espace des Blancs-Manteaux-Pierre-Charles Krieg

De nombreuses manifestations de qualité se tiennent à l'espace des Blancs-Manteaux-Pierre-Charles-Krieg (Je tiens à utiliser le nom complet de lieu car c'est grâce à ce maire du 4e arrondissement, pendant son 2e mandat de 1989 à 1995, que nous devons l'aménagement de cet espace culturel).

Parmi ces manifestations (je pense notamment au salon des éditeurs indépendants [article du 22 novembre 2009] et à la fête du livre et des cultures italiennes [article du 7 février 2010]), je suis particulièrement fidèle à celle qui se tient ce week end : "Le rendez-vous des sciences humaines".

Il s'agit d'une part d'un salon où sont représentés les éditeurs spécialisés dans les sciences humaines. Cela m'a permis de trouver deux livres à propos de l'histoire du Marais édités par un éditeur belge. Un regret cependant, lors du salon du livre italien il était possible de payer par carte bleue car il y avait une caisse centrale. Pour le "Rendez-vous des sciences humaines", comme il faut régler les exposants directement on ne peut le faire qu'en espèces ou en chèque. Or, comme les distributeurs de billets ne sont pas vraiment proches (il faut aller jusqu'à la rue de Rivoli), ce n'est pas très pratique... surtout quand on craque devant des livres que l'on n'avait pas prévu d'acheter !  

D'autre part, ce rendez-vous s'accompagne comme les années précédentes de table-rondes et de conférences. Quand je suis passé hier après-midi, j'ai eu le plaisir de retrouver Dominique BORNE avec qui j'avais échangé il y a quelques années à l'occasion d'une université d'été sur le thème "Islam et Europe / Islam d'Europe ?". De manière très simple, cette éminente personnalité (il a été  de 2002 à 2005 le doyen de l'Inspection Générale de l'Education Nationale) a présenté une conférence sur le thème "Comment transmettre les grands référents culturels" (dans le cadre du fil conducteur de cette année : "L'humanisme : valeur du présent").

 

Autre intérêt : cette année la Chine est à l'honneur. C'est pourquoi certaines conférences et les livres choisis par les éditeurs portent sur la culture et l'histoire de ce pays qui ne me laisse pas indifférent. (En ce moment, je suis en pleine lecture d'un livre de Liam Matthew BROCKEY, Journey to East, The Jesuit mission to China, 1579-1724, The Belknap Press of Harvard University Press, 2007.)

Pour en savoir plus voici le lien vers le programme.

DLXXXIX : 3e édition de la fête du livre et des cultures italiennes à l'espace Pierre-Charles-Krieg

 Pour la 3e année consécutive l'espace des Blancs-Manteaux Pierre-Charles-Krieg accueille la fête du livre et des cultures italiennes. Comme les années précédentes, je me suis bien sûr rendu (hier) à cette sympathique manifestation. (Comme en atteste si besoin mon article publié l'an dernier à la même date [le 8 février 2009])

Je suis un défenseur du livre. C'est pourquoi j'ai récemment regretté la fermeture de la Librairie de la Bibliothèque historique par la Ville de Paris (voir mon article du 21 janvier 2010). De plus, je suis un européen convaincu et je pratique la langue de Dante. Ce petit salon me permet de pouvoir acheter des livres en italien (d'autant plus que cette année contrairement à l'an dernier je ne vais pas mettre les pieds dans la péninsule).

Cette année la fête du livre et des cultures italiennes a pour thème "La mémoire et l'avenir". Parmi les trois livres que j'ai achetés j'en ai choisi un relatif à la Shoah en Italie. (Michele SARFATI, La Shoah in Italia, Einaudi, 2005).

Signalons aussi que le centre de Florence est à l'honneur avec une exposition relative à la grande crûe de l'Arno de 1966. (Elle n'est pas sans rappeler celle consacrée à l'inondation de Paris en 1910).

La fête du livre offre un grand choix d'ouvrages avec notamment pour ceux qui ne sont pas très à l'aise en italien des livres pour la jeunesse et des méthodes d'italien.

On peut aussi y trouver un restaurant (à l'étage) et une épicerie de produits italiens.

De plus, on peut assister à une série de débats. Le dernier aura lieu ce soir à 19h. Au programme "Réécrire les histoires européennes européennes. L'implosion des idéologies au tournant des années 1990 serait-il un commencement de l'histoire ?".

DLXXVIII : Une exposition du mémorial de la Shoah qui nous fait mieux connaître une jeune femme exceptionnelle : Hélène Berr

Nous commémorons aujourd'hui le 65e anniversaire de la libération des camps puisque c'est le 27 janvier 1945 que l'Armée rouge libéra le camp d'Auschwitz. Je tenais à publier cet article aujourd'hui pour évoquer le sort d'une victime décédée dans les semaines qui suivirent en raison de la marche de la mort imposée par les nazis aux rescapés de ce camp qui avait été ainsi en grande partie évacué avant sa libération.

En effet,  une exposition consacrée à Hélène BERR se tient au mémorial de la Shoah depuis le 10 novembre 2009. Elle nous permet de découvrir ou de mieux connaître une jeune femme vraiment exceptionnelle.

Le journal d'Hélène Berr est paru en 2008. C'est un témoignage exceptionnel par son humanité et sa lucidité qui nous permet de connaître la vie d'une étudiante juive entre 1941 et 1944 (date à laquelle elle a été déportée).

J'ai appris l'existence de cet ouvrage dès l'été dernier car une collègue de lettres me l'a fait découvrir. Nous ne savions pas encore qu'une exposition serait consacrée à Hélène Berr mais nous avons décidé de faire travailler notre classe de 3e sur la version jeunesse de ce journal. Comme nous le faisons chaque année depuis 2006, nous avons fait une visite pédagogique au mémorial de la Shoah avec les élèves la semaine dernière. Le thème central de la visite de cette année s'imposait : il s'agissait de l'exposition consacrée à Hélène Berr.

Parmi les documents qui évoquent le destin d'Hélène Berr, plusieurs sont émouvants comme par exemple une des étoiles jaunes portées par Raymond Berr, le père d'Hélène Berr. Il est aussi intéressant de voir le décret individuel en faveur de ce dernier pris par le maréchal Pétain et qui suspendait l'application de l'interdiction d'exercer sa profession. La France antisémite de Pétain ne pouvait pas se passer des talents de chimistes de M. Berr. Cela montre l'absurdité de cette législation antisémite.

Un autre document intéressant est celui daté du 13 juillet 1941 où apparaît le nombre de Juifs des arrondissements de Paris et de sa banlieue qui devaient être arrêtés lors de la rafle du Vel d'Hiv quelques jours plus tard. En théorie, ce sont 4 000 personnes qui auraient du être arrêtées dans notre arrondissement.

L'exposition (par des témoignages vidéo) nous permet de plus d'apprendre qu'Hélène BERR faisait partie d'un réseau de résistance qui a sauvé des enfants juifs. Elle n'évoque pas -pour des raisons évidentes- le sujet dans son Journal.

Hélène Berr évoque peu le 4e arrondissement (elle vivait avenue de la Bourdonnais dans le 7e arrondissement et sa vie étudiante était centrée autour du quartier latin). Elle évoque cependant l'arrondissement dans quelques passages, notamment une promenade jusqu'au square de l'archevêché devenu depuis le square Jean XXIII.

Cette exposition est un complément utile à l'exposition "Les Parisiens sous l'occupation" qui s'est tenu il y a 2 ans à la (feue) Librairie de la Bibliothèque historique de Paris (voir l'article du 2 avril 2008). Le Journal d'Hélène Berr montre que ces "années noires" n'empêchent pas des moments de joie intense mais que derrière celle-ci toute l'horreur de l'occupation nazie, de la Collaboration et de la mise en oeuvre de la Solution finale doit être conservée à l'esprit.

L'exposition "Hélène Berr, une vie confisquée" s'achève le 31 mars 2010. Il n'est pas mauvais d'avoir lu le Journal avant de s'y rendre pour comprendre l'intérêt de certains objets exposés (par exemple l'exemplaire dédicacé par Paul Valéry qui sert d'amorce à ce témoignage).

Pour ceux qui ne sont pas dans le 4e, vous pouvez aller sur le site du mémorial de la Shoah qui consacre un dossier très bien fait à l'exposition "Hélène Berr, une vie confisquée".

DLXI : Depuis décembre 2009, le centre Pompidou n'a plus de pot !

Le parvis devant le centre Pompidou photographié en octobre 2007

Sur le parvis situé devant le Centre Pompidou, on pouvait voir depuis une dizaine d'années un pot signé Jean-Pierre Raynaud. Je lui avais consacré un article sur le blog "le 4e que j'aime" (article du 7 mars 2008).

Ce pot qui faisait partie de notre univers quotidien a disparu au cours de l'automne. J'ai photographié pendant le mois de décembre le démontage progressif du socle sur lequel se pot se trouvait :

 

Une photographie prise le 7 décembre 2009

Une photographie prise le 13 décembre

Comme dans le même temps, le Centre Pompidou a connu une grève de plus de 3 semaines. La bibliothèque publique fréquentée par de très nombreux étudiants a été fermée pendant plus de 2 semaines. Cette grève s'est avérée sans résultats, on peut dire qu'en ce mois de décembre 2009, le centre Pompidou n'a vraiment pas eu de pot !

La grève est finie mais par contre le pot, lui, semble avoir définitivement disparu. La question qui se pose reste donc de savoir à quel endoit sera désormais exposé le pot de Jean-Pierre Reynaud !
 

 

DCCLIV... euh non, DXXV : Une nouvelle revue sur la vie du 4e : "754"

Cette chronique de la vie dans le 4e arrondissement ne pouvait passer sous silence cette nouveauté : en octobre 2009, une revue est née dans le 4e arrondissement.

 Je ne parle pas de "Centre Ville" la revue publiée par la mairie du 4e et dont je me demande toujours pourquoi depuis les élections de mars 2008, alors que la majorité municipale est restée la même, la numérotation est repartie du numéro 1. Le contenu reste le même : à (presque) toutes les pages, on chante les louanges de la maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti.

 La nouvelle revue dont je veux parler a pour nom "754". Aucun rapport avec le sacre en 754, à Saint-Denis, de Pépin le Bref par le pape Etienne II. Ce titre correspond au N° du département et à celui de l'arrondissement. Sa publication est dirigée par Vincent ROGER, conseiller de Paris du 4e. Je l'ai reçue dans ma boîte à lettre cette semaine et elle est distribuée en ce moment sur les places et dans les boîtes à lettres. 

Je peux en parler d'autant plus librement car, bien que Vincent Roger soit un ami, je n'ai pas participé en rien à la rédaction de cette revue. Pour m'occuper du blog "L'Indépendant du 4e", je sais que ce genre de publication demande énormément de temps.

Ce 1er numéro de "754" me rassure. En effet, si au niveau national, la majorité présidentielle m'inquiète (Je trouve "l'affaire Jean Sarkozy" particulièrement désespérante), cette nouvelle publication me confirme dans l'idée qu'à Paris la rénovation de la Droite et du Centre  sont possibles fort loin du tout "strass et paillettes" (que je déplore tant dans la majorité que dans l'opposition). Paris a besoin d'une opposition crédible à la politique menée par Bertrand Delanoë.

Ce 1er numéro de "754"est très réussi avec deux interviews "phare" : celle d'Alain Seban le président du Centre Pompidou et celle de Pierre Le Moullac, le sommelier du restaurant L'Ambroisie (9, place des Vosges).

J'ai aussi particulièrement apprécié le ton libre des présidents des 4 conseils de quartier du 4e arrondissement. Cette revue d'opposition leur donne librement la parole... On peut se demander si la même liberté serait possible dans "Centre ville"  le journal de propagande municipale du 4e arrondissement ? Même les comptes rendus des séances de conseil de quartier doivent être "validés par l'élu en charge de la "démocratie participative" si je m'en tiens à ce qu'affirmait il y a peu de temps sur ce blog Dominique Moyse (voir article du mercredi 21 octobre 2009).

Pour en savoir plus, allez sur le blog de Vincent Roger qui a consacré un article à cette nouvelle revue. On peut y  lire directement la version numérisée au format PDF de cette revue.

DXIX : Un art "engageant"... à quelques réserves

Grâce au journal d'information municipale et au site Internet de la mairie du 4e, relayé par le blog de la maire Dominique Bertinotti (à moins que ce ne soit le contraire), on peut tout savoir sur la dernière grande opération culturelle dans le 4e : l'exposition "Women are heroes" du photographe J.R.  décore le pourtour de l'île Saint-Louis et le Pont Louis-Philippe.

Après plusieurs semaines de cette exposition, j'écris cet article pour dresser un petit bilan et faire plusieurs remarques :

1°) Personnellement, je trouve cette opération esthétiquement assez réussie. Je trouve par exemple que le collage sur le Pont Louis-Philippe est amusant (voir la photo ci-dessus). Je sais que cet avis n'est pas partagé par tous et que ce décor a suscité de nombreuses polémiques.

2°) Je m'étonne que les conseils de quartier (je fais partie du Conseil de quartier Saint-Gervais mais il en est de même pour le quartier des ïles), n'aient pas été informés au préalable de cette opération. Cela aurait été le minimum si on voulait sensibiliser les riverains à cet art. Du coup, ce manque d'information a conduit récemment à un débat houleux en Conseil de quartier des îles. La présidente Colette Guez a eu droit à une leçon de la part d'une jeune membre de cette assemblée qui lui a appris que quand on était vieux on ne comprenait rien à l'art contemporain !!! De plus, comme l'artiste a aussi décoré  des bidonvilles et des favellas du Tiers Monde (voir par exemple la page Brésil de son site), j'espère qu'on avait eu au moins là-bas la politesse de demander l'avis des habitants !

3°) Je m'étonne d'un petit oubli dans cette exposition : tout le pourtour Nord de l'ïle est décoré ... tout le pourtour sauf un pan de mur, celui situé le plus vers l'Est (on aperçoit les derniers yeux au niveau des arbres sur la photo tout à droite) :

Quel dommage que l'Hôtel Lambert situé juste au dessus n'ait pas pu être mis en valeur par cette exposition !  Faut-il supposer que la mairie du 4e (ou la Ville de Paris) a décidé de priver le propriétaire des lieux (le frère de l'émir du Qatar) d'une mise en valeur de sa résidence par cette si magnifique exposition ?

3°) Sur son blog, Mme Bertinotti nous annonce que l'opération est faite pour durer jusqu'au 2 novembre. On peut légitimement se demander s'il ne faudrait pas écourter l'opération en raison de l'état actuel de l'exposition. Cet art "engageant" 'pour reprendre l'expression de la maire a été "dégagé" à de nombreux endroits (par un manque de colle ou à cause d'admirateurs iconodoules) comme on peut le voir sur ces photographies prises le 19 octobre :

L'état des quais n'est vraiment plus du tout esthétique. Or, ces lieux sont patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1991... par conséquent avant de se lancer dans ce genre d'opération, il faudrait voir à veiller à ce qu'elle ne dure pas trop longtemps !
 
 

CDXC : Forum des associations le 5 septembre : quelques remarques et suggestions...

Le forum des associations du 4e se tiendra samedi 5 septembre prochain. Il regagne cette année l'Espace-des-Blancs-Manteaux-Pierre-Charles-Krieg après s'être tenu à la mairie du 4e arrondissement en 2008.

Je n'y ferai qu'un bref passage car le 5 septembre est un jour sacré pour moi comme le savent mes amis proches. Je tiens cependant à y faire un tour car c'est un endroit où l'on peut se rendre compte de la richesse et de la diversité des associations parisiennes. La liberté d'association est un élément essentiel de la démocratie.

Cette date du 5 septembre n'est pas idéale pour de nombreuses raisons :  elle est très proche de la rentrée ce qui ne permet pas à toutes les associations d'avoir le temps nécessaire pour préparer l'organisation de cette journée. De plus, ce samedi est un jour où de nombreuses familles doivent faire les dernières courses pour compléter le matériel scolaire de leurs chers petits... En 2008, le forum des associations avait eu lieu le 13 septembre ce qui était beaucoup mieux. Dans le 9e arrondissement, il a d'ailleurs lieu le samedi 12 septembre 2009.

Cependant, j'avais déjà signalé que je trouvais l'affiche de l'an dernier très réussie. (voir mon article du 6 septembre 2008). La version de 2009 n'est pas très originale puisqu'elle reprend exactement le même modèle :

Cette affiche me conduit finalement à quelques interrogations. En effet, elle s'inspire très clairement du design du jeu Trivial poursuit mis au point en 1979 par Chris Haney et Scott Abbott et que j'ai beaucoup pratiqué dans ma jeunesse. (J'en ai encore un exemplaire dans un de mes placards.) Cependant je me demande si la mairie du 4e arrondissement a payé la société américaine Asbro qui commercialise Trivial Poursuit pour avoir le droit d'utiliser un design inspiré de ce jeu. Dans ce cas, on pourrait varier les jeux d'une année sur l'autre... Je suggère une marelle !

En tout cas, on pourrait profiter de cette affiche pour mettre au point un trivial poursuit spécial  pour le 4e arrondissement. Reprenant les rubriques qui apparaissent sur l'affiche, voici des suggestions de questions :

CM "Culture et Mémoire" : la statue de quel grand personnage a été mise au placard lors de l'arrivée au pouvoir de D. Bertinotti à la mairie du 4e en 2001 ?

EJ "Enfance et Jeunesse" : quelle école maternelle a fermé définitivement ses portes dans le 4e arrondissement en juin 2009 [sans que cela fasse beaucoup de bruit] ?

SO "SOlidarité" : les logements sociaux de la rue de Turenne qui devaient être "livrés" à l'automne 2008 (d'après ce qui était écrit sur les panneaux) ont été mis à disposition avec combien de mois de retard ?

SP "SPort" : de quel pourcentage a été augmenté l'abonnement trimestriel aux piscines de la ville de Paris en janvier 2009 ?

EV "Emploi et Vie économique" : Quelle est la superficie totale des bureaux vides dans tout Paris ?

CV "Citoyenneté, cadre de vie, démocratie participative" : quelle était la maladie dont était atteint le saule pleureur centenaire de la pointe de l'ïle de la Cité abattu fin juin 2009 ?