L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

MCDXXXII : Les rues du 4e : la Rue Simon Le Franc

Voici un nouvel article de la série consacrée aux rues du 4e arrondissement. Il concerne la rue Simon Le Franc. Cette petite rue est située entre les rues Beaubourg et du Renard à l'Ouest (elle marque la séparation entre ces deux rues) et la rue du Temple à l'Est.

Cette rue a le charme des vieilles rues du Marais puisqu'elle ne fait que 10m de large et de nombreux immeubles sont très anciens. Cette rue ne fait plus que 96m de long mais elle s'étendait initialement jusqu'à la rue Saint-Martin. La partie entre la rue Saint-Martin et la rue Brisemiche a été détruite en 1936 car il s'agissait d'un îlot insalubre. Puis le tronçon entre la rue Brisemiche et les rues Beaubourg et du Renard a été détruite en 1971 dans le cadre de la cosntruction du Centre National d'Art Contemporain. C'est pourquoi les tuyaux et les cheminées du Centre Pompidou domine cette rue aujourd'hui :

L'appellation "rue Simon Le Franc" est très ancienne puisqu'elle apparaît sur des documents de 1237. Simon Franque était le nom d'un bourgeois parisien du XIIe siècle qui habitait cette voie.

De manière assez amusante, à l'angle entre la rue du Temple et la rue du Renard, on peut voir une plaque du XVIIIe siècle qui indique le nom de la rue sous une forme qui ressemble presqu'à un graffiti à peine déchiffrable :

Cette rue symbolise à elle seule le contraste entre l'Ancien Paris et le Paris moderne :

 

MCDXXXI : Les statues de l'Hôtel de Ville (109e volet) : A. Lenoir

Voici le 109e volet de la série consacrée aux personnages qui sont statufiés sur la façade de l'Hôtel de Ville de Paris. J'achève avec cet article l'étude des personnages représentés sur les façades extérieures (il me reste quelques statues de personnages situés dans les cours intérieurs). Ce 109e épisode concerne "A. Lenoir" que l'on peut (aperce)voir sur la côté quai à gauche au 1er étage.

Alexandre Lenoir  est un médiéviste qui est resté célèbre pour avoir fonder le musée des Monuments français en 1795. Cela explique que l'on trouve à ses pieds un chapiteau.

Alexandre Lenoir est né à Paris le 26 décembre 1761. Pendant la Révolution française, il a essayé d'empêché le pillage des tombeaux royaux à la basilique Saint-Denis. Il aurait à cette occasion conserver une partie des ossements qui ont pu ainsi être remis en place en 1893.

Alexandre Lenoir a permis à une partie du Patrimoine architectural de survivre à la tourmente révolutionnaire.

Alexandre Lenoir est mort le 11 juin 1839.

Il est le père d'Albert Lenoir fondateur du Musée du Moyen Âge (1801-1891)

 

MCDXXX : Résultats des européennes (suite) : un Centre qui représente plus de 20% de l'électorat dans tous les bureaux de vote de l'arrondissement

 

Près d'un mois après le vote, je continue à publier quelques analyses relatives aux résultats des élections européennes dans le 4e arrondissement. En effet, avec 55,77% de participation, les scores enregistrés par les différents courants politiques ont un sens.

J'ai décidé de m'intéresser au score de la liste que j'ai soutenu : la liste UDI/MODEM ce qui m'a conduit à deux conclusions majeures : le Centre est présent de manière homogène tout l'arrondissement (A) et il représente plus de 20% de l'électorat dans tous les bureaux de vote (B).

A. Le centre est présent de manière homogène dans l'arrondissement

La principale liste centriste, UDI MODEM a obtenu 1211 voix, soit 13,13% des suffrages exprimés. Il est intéressant de souligner que ce score est homogène dans les 4 quartiers de l'arrondissement : 400 voix dans le quartier Saint-Gervais (12,9% des voix), 435 voix dans le quartier Arsenal (13,74%) des voix, 153 voix dans les îles (14,1%) et 223 voix dans le quartier Saint-Merri (11,86% des voix).

La liste obtient plus de 14% des voix dans deux bureaux de vote : le bureau de vote n°9 Ecole Poulletier dans le quartier des îles (14,81%) et le bureau de vote n°4 de l'école de la rue du des Tournelles dans le quartier Arsenal (16,00%). Le plus faible score est obtenu dans le bureau de vote n°3 de l'école de la rue des Hospitalières Saint-Gervais (11,16%). L'écart entre le meilleur score et le moins bon score sur un bureau de vote est donc inférieur à 5%.

Il est intéressant de comparer cette homogénéité avec le score des deux listes arrivées en tête : celles du PS et de l'UMP.

En effet, le PS est arrivé en tête avec 2076 voix (22,51%) mais son score varie considérablement d'un bureau de vote à l'autre avec 27,76% au bureau de vote n°14 (collège Couperin) du quartier Saint-Merri mais seulement 15,56% des voix au bureau de vote n°9 de l'école de la rue Poulletier. Cela fait un écart supérieur à 12% d'un bureau de vote à l'autre.

On observe, les mêmes variations en ce qui concerne la liste UMP qui a obtenu 2027 voix (21,98%). Elle obtient son meilleur score dans le bureau de vote n°9 de la rue Poulletier (31,85% des voix) et son plus faible score au bureau de vote n°3 de l'école de la rue des Hospitalières Saint-Gervais (15,4%) des voix. L'écart est donc pour la liste UMP supérieur à 15%.

La comparaison montre donc combien le score de la liste UDI/MODEM est très homogène.

B. Les réserves de voix du Centre.

D'autres partis de la tendance centriste présentaient des listes. J'entends ici le "centrisme" au sens large en désignant tous les partis politiques qui se reconnaissent dans une forme de 3e voie caractérisée par la recherche de  solutions intermédiaires entre ce que prône la Gauche et la Droite avec de nouvelles formes de citoyenneté.

Ainsi la liste "Nouvelle donne" a fait un très bon score dans le 4e arrondissement avec 325 voix (3,52% des voix), Cette liste obtient 5,37% dans le bureau de vote n°11 du collège Couperin mais seulement 1,44% dans le bureau de vote n°2 de l'école de la rue de Moussy.

La liste CAP 21 de Corinne Lepage qui est une écologiste centriste a obtenu 227 voix (2,46% des suffrages exprimés).Elle fait son meilleur score dans le bureau de vote n°1 de la mairue (3,6% des voix) et son moins bon score dans le bureau de vote n°7 de l'école de la rue des Tournelles (1,57%).

3e liste que l'on peut classer au centre, celle du Parti "Nous Citoyens" qui a obtenu 210 voix (2,27% des voix). Elle obtient les scores extrêmes suivants : 4,18% au bureau de vote n° 5 de l'école de la rue de l'Ave Maria mais 1,34% dans le bureau de vote n°13 de l'école Saint-Merri.

Enfin, j'ai aussi classé parmi les listes centristes, la liste "Alliance écologiste" qui a obtenu 126 voix (1,36% des suffrages exprimés) avec un très bon score dans le bureau de vote n°4 de l'école de la rue du Fauconnier (3,07% des voix)  et un score faible dans le bureau de vote n°9 de l'école de la rue Poulletier (0,92%).

Si, on fait le total des listes UDI/MODEM + Nouvelle Donne + CAP 21 + Nouveaux citoyens + Alliance écologistes, le total est de 2099 voix (soit 22,76% des voix).  Le quartier le plus centriste est le quartier des îles avec 23,23% des suffrages exprimés (252 voix) puis le quartier de l'Arsenal avec 731 voix (soit 23,1% des voix). [Dans le bureau de vote n°6 de la place des Vosges ces 4 listes obtiennent 24,3% des voix]. Puis le quartier Saint-Gervais avec 700 voix (22,6% des voix) [Avec une très bon score, 25,77%,  dans le bureau de vote n°4 de la rue du Fauconnier]. Dans le quarter Saint-Merri le score obtenu par les cinq listes est de 22,13% des voix (Le score le plus faible de tout l'arrondissement est observé au bureau de vote n°12 de la rue des Archives avec 20,66% des voix).

On peut donc en conclure que si l'UDI et le MODEM réussissent à s'unir et à entendre les sensibilités écologistes ou citoyennes qui proposent des voies innovantes, ils disposent  de la possibilité de s'adresser à un électorat qui lui permettrait d'atteindre le quart des suffrages exprimés. Cette force centriste doit se faire entendre car elle correspond à la sensibilité profonde d'une partie importante des électeurs du 4e qui refusent les solutions radicales et extrémistes.

MCDXXIX : Question de droit : Un conseiller d'arrondissement peut-il porter l'écharpe tricolore en présence d'autres adjoints ?

Dans ces temps, où la République vacille sur ses principes et ses symboles avec un Front National qui obtient 25% des suffrages exprimés, il me semble bon de poser une question relative au port de l'écharpe tricolore par les élus.

Il s'agit d'une question importante car dans certains lieux, les conseillers municipaux (notamment dans des manifestations contre le Mariage Pour Tous) s'étaient laissés aller à porter l'écharpe tricolore alors qu'ils n'en avaient pas le droit. Ils ont dû être rappelé à l'ordre par les préfets.

Or, le 18 juin dernier, pour les cérémonies de commémoration de l'Appel du général De Gaulle, le maire du 4e arrondissement Christophe Girard et l'adjointe en charge de la Mémoire, Evelyne Zarka étaient absents en raison d'une réunion importante à l'inspection académique pour la rentrée scolaire 2014. (Dans certains arrondissements, les maires avaient décalés l'horaire de la cérémonie mais  M. Girard ne l'a pas jugé utile).

Or, pour le représenter, M. Girard avait désigné Marianne de Chambrun, conseillère d'arrondissement de talent en fonction depuis l'été 2012 et qui a été réélue en mars 2014. Mme De Chambrun a prononcé un des discours et elle a déposé une des gerbes aux côtés de Vincent Roger, conseiller régional et conseiller d'arrondissement d'opposition UMP comme  on peut le voir ci-dessous :

Cependant, plusieurs personnes parmi les participants se sont demandés pourquoi Marianne de Chambrun portait l'écharpe tricole.

En effet, le code des collectivités locales prévoit des cas très précis dans lesquels le maire peut être remplacé par un conseiller municipal (article L2122-17 : "En cas d'absence, de suspension, de révocation ou de tout autre empêchement, le maire est provisoirement remplacé, dans la plénitude de ses fonctions, par un adjoint, dans l'ordre des nominations et, à défaut d'adjoint, par un conseiller municipal désigné par le conseil ou, à défaut, pris dans l'ordre du tableau"). Or en ce 18 juin, d'autres maires adjoints d'arrondissement étaient présents : M. Landel,Mme Faugeron, M. Rupin et Mme Lebreton comme le montre la photographie ci-dessous :

Comme j'ai évoqué le sujet sur twitter, Mme de Chambrun a commencé par dénoncer une "polémique stérile". Comme dans un autre tweet celle-ci m'avait suggéré de manière fort peu courtoise d'utiliser des cotons-tiges pour mieux entendre, je lui ai proposé des lunettes pour relire le code des collectivités territoriales qui encadre très strictement le remplacement d'un(e) maire par un(e) conseiller (ère) municipal(e).

Mme de Chambrun avait commencé par affirmer que j'avais tort puisqu'il lui arrive de porter l'écharpe tricolore pour célébrer des mariages. Je lui ai alors rappelé que dans ce cas un arrêté du maire devait être pris et cela n'était possible que dans des circonstances très particulières (l'absence d'autres adjoints).  Elle a fini par tweeter que si elle n'avait par le droit de porter l'écharpe tricolore en présence du maire, les autres adjoints n'avaient pas le droit de le faire non plus :

Pour une personne qui est élue depuis juillet 2012, j'ai été sidéré par une telle méconnaissance du protocole républicain. Mme de Chambrun semble ignorer le fait que les maires adjoints ont des écharpes tricolores avec "glands" à frange d'argent alors que le maire a une écharpe tricolore avec glands à frange d'or ce qui permet aux adjoints de ne pas être confondus avec le maire quand ils portent des écharpes en sa présence.

Madame de Chambrun est jeune et a du talent ce qui fait que parfois elle donne un peu dans la suffisance. Cependant, je l'invite à lire cette lettre très complète écrite par le directeur de cabinet du préfet du Gard concernant le port de l'écharpe tricolore :

http://www.gard.gouv.fr/content/download/4204/26993/file/port%20de%20l'echarpe%20tricolore.pdf

On y rappelle de manière très rigoureuse le fait qu'un conseiller municipal (et donc aussi pour Paris qu'un conseiller d'arrondissement) qui porte l'écharpe tricolore risque une peine d'emprisonnment et une amende de 15 000€ (article 433-14 du code pénal).

Madame de Chambrun porte le beau prénom de la République mais cela ne l'autorise pas à ne pas respecter ses règles. Mon vieux professeur de Droit administratif à Science po ne cessait de nous repéter que le respect peut paraître parfois excessivement contraignant et désuet mais c'est la garantie de l'Etat de Droit et le seul moyen de poser des garde-fous contre un pouvoir arbitraire. Si une conseillère d'arrondissement pour toutes les bonnes raisons que l'on voudra porte une écharpe tricolore hors des cas prévus par les règles, cela laisse la possibilité à d'autres de le faire pour de très mauvaises raisons.

 

 

 

 

MCDXXVIII : Le 4e hier et aujourd'hui : la place de Grève et l'Hôtel de Ville en 1720

L'Hôtel de Ville et sa place sont des lieux que j'apprécie tout particulièrement. J'ai déjà publié plusieurs vues qui montrent l'évolution de ce lieu.

Sur ce tableau  (dont l'auteur n'est pas connu) que l'on peut voir au musée Carnavalet, on peut observer l'état de la place en 1720 :

Au centre, l'Hôtel de Ville tel qu'il a été commencé sous François Ier et achevé au début du XVIIe siècle. L'architecture du corps central a inspiré les Hôtels de Ville qui ont été reconstruits sous la Monarchie de Juillet puis dans les premières années de la 3e République :

Sur la place qui s'appelait, alors, place de grève, on peut voir des marchandises qui quittent le port sous le regard de quelques passants (ces détails ne sont pas sans rappeler les oeuvres de Canaletto à Venise) :

Tout à droite du tableau, on peut observer un détail notable : la présence d'un gibet :

Cela rappelle que de nombreuses exécutions publiques avait lieu à cet endroit, notamment l'écartèlement de Damiens quelques décennies plus tard...

 

MCDXXVII : Les "vraies" statues de la galerie des rois de Notre-Dame

Sur la façade de la Cathédrale Notre-Dame de Paris, on peut voir au dessus des trois portails une galerie qui représente les rois de Juda qui sont une évocation biblique des rois de France.

Lors de la tribune installée pour le Jubilée de la cathédrale en 2013, il a été possible de voir de plus près ces statues. En voici un exemple :

Certains ne le savent peut-être pas, mas ces statues ne sont pas des copies des oeuvres initiales. En effet, les statues d'origine avaient été jetées bas à la Révolution française et elles étaient portées disparues quand Viollet-le-duc a restauré la cathédrale au milieu du XIXe siècle. Les restaurateurs ont donc dû faire preuve de créativité... avec cette lourdeur qui fait tout le charme de ce siècle.

Cependant, en visitant le musée de Cluny (dans le 5e arrondissement), on peut avoir la surprise de voir les statues originales :

En effet, ces oeuvres du XIIIe siècle ont été retrouvées fortuitement en 1977 dans la cour de l'Hôtel Moreau dans le 9e arrondissement. On retrouve la patte des tailleurs de pierre de la cathédrale de Chartres.
 

 

MCDXXVI : Un beau projet de réaménagement de la partie Est de la rue Rambuteau... avec un calendrier à revoir ?

Le réaménagement de la rue Rambuteau est une oeuvre de longue haleine qui a commencé sous la précédente mandature avec les travaux entrepris en 2012 dans le tronçon compris entre le Boulevard Sébastopol et la rue Saint-Martin. J'avais écrit un article un article le 23 décembre 2013 pour faire un bilan de cet aménagement.

Rappelons que Dominique Bertinotti, la précédente maire, avait mis en place un conseil de rue et qu'elle considérait possible de faire à nouveau circuler des voitures dans la partie piétonne de la rue située au niveau du centre Pompidou... ce qui avait été finalement repoussé en raison du manque d'enthousiasme de certains pour cette idée (voir mes articles du 2 juillet 2009 et  4 août 2009).

Les travaux de l'extrémité Est de la rue sont aussi prévus depuis de plusieurs années mais ils ont été repoussés à plusieurs reprises. Il s'agit de l'espace long de 270m compris entre la rue Beaubourg et la rue des Archives.  Voici l'aspect actuel de la rue à cet endroit (une photographie prise depuis l'angle Rambuteau/Archives) :

J'ai assisté jeudi 12 juin à la réunion publique d'aménagement de la rue Rambuteau qui s'est tenu au Crédit municipal de Paris avec la participation des deux maires d'arrondissement concernés : Pierre Aidenbaum (pour le 3e) et Christophe Girard (pour le 4e).

Le projet présenté consiste en l'élargissement des trottoirs (3,70m de chaque côté au lieu de 2,20m actuellement) avec la plantation de 12 arbres et la création d'un passage piétons supplémentaire à la hauteur du n°24 de la rue :

  (Pour mieux voir, vous pouvez cliquer sur la photography pour l'agrandir)

La rue devrait alors avoir cet aspect (avec une vue cette fois-ci prise depuis l'angle Beaubourg/Rambuteau)

On peut noter tout d'abord que l'idée "d'espace de rencontres" initialement voulu par la précédente maire du 4e a été définitivement enterré. Cette partie de la rue Rambuteau garde un aspect "traditionnel".

Les intervenants (notamment M. Muñoz, le président de l'association des commerçants de la rue Rambuteau) sont intervenus pour faire plusieurs remarques :

- il avait été prévu dans les réunions de concertations de ne pas installer d'abris bus qui sont une gêne pour les commerces situés à la hauteur des arrêts, or cette idée n'a pas été retenue.

- les travaux prévus doivent conduire à la fermeture totale de la rue pendant au moins trois semaines ce qui risque de rendre impossible l'activité commerçante.

- l'installation de bancs a été réprouvée (M. Muñoz a affirmé qu'il était "anti-banc") car elle provoque l'installation nocturne de bandes de fêtards fort bruyants.

Une commerçante est aussi intervenue pour se demander pourquoi les arbres, les espaces de livraisons étaient tous situés côté 4e arrondissement alors que le trottoir du 3e offre un passage plus aisé pour les piétons puisque sans obstacle.

Un intervenant a rappelé que le rétrécissement de la chaussée conduirait à un problème quand les bus marqueraient l'arrêt en arrivant dans la rue Rambuteau. Les voitures bloqués derrière ne pourront alors plus passés et bloqueront la circulation rue Rambuteau.

Un autre participant a rappelé qu'il avait été demandé d'indiquer au sol le tracé de l'enceinte Philippe Auguste dont une tour se situait à l'angle sud-est des rue Pecquay et Rambuteau et dont l'enceinte se prolongeait ensuite vers le Nord-Ouest en coupant en biais la rue.

Enfin, un riverain du passage Saint- Avoye a remarqué que rien n'était prévu pour permettre aux riverains de charger et décharger leurs voitures.

Toutes ses remarques m'ont un peu interpelé. En effet, après des heures et des heures de concertation dans le cadre notamment de ce qui était le leitmotiv de la précédente mandature, "le conseil de rue de la rue Rambuteau", je me demande pourquoi les services de la Ville qui ont proposé le projet n'ont pas pris en compte ses demandes (ou au moins ne pas sembler les découvrir).

Cet aménagement semble plutôt séduisant. Je m'interroge cependant sur la nécessité de faire les travaux dès cette année. En effet, si la rue Rambuteau doit être fermée à la circulation, il est évident à mes yeux qu'il serait préférable que les travaux aient lieu en août. Or, vu le calendrier, si l'appel d'offres est passé dans les semaines qui viennent, la fermeture à la circulation ne pourra se faire qu'au mieux en septembre. Ne serait-il pas plus sage d'attendre 2015 pour faire les travaux sereinement avec une fermeture de la rue entre le 1er et le 20 août ? En effet, à cette époque, la plupart des commerçants sont fermés pour la trève estivale. A vouloir faire trop vite, les maires du 3e et du 4e arrondissements risquent de provoquer un inutile mécontentement... Pourquoi tant de précipitation ?

 

MCDXXV : Christophe Girard se prend pour le Superman du 4e...

Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas amusé à détourner des affiches ou des images (ma dernière création mettaient en scène les "tontons flingueurs" avec à l'affiche Bertrand Delanoë, Christophe Girard et Dominique Bertinotti : voir article du 8 juin 2012).

Cependant en assistant au conseil d'arrondissement de jeudi 5 juin 2014, je me suis demandé si Christophe Girard le maire du 4e ne s'était pas transformé en Superman.

En effet, il a semblé décidé à s'attaquer à de nombreux problèmes que j'ai évoqués à plusieurs reprises sur ce blog :

- la majorité municipale a déposé un voeu pour que le problème des "prospectus" (aussi appelé les flyers) soit réglé au plus vite. Il a été fait appel au député de la circonscription, M. Bloche, pour qu'une disposition législative permette des sanctions. Christophe Girard a annoncé que le temps de la discussion et de la prévention avait trop duré et qu'il fallait agir. (Je rappelle notamment qu'il y a quelques années, j'avais organisé avec le conseil de quartier Saint-Gervais une opération "ramassage de flyers" [voir article du jeudi 2 juin 2012])

- Christophe Girard a affirmé qu'il voulait que le problème des mégots du personnel du BHV au niveau de la rue des Archives allait être réglé au plus vite.

- Enfin, problème qui me tient particulièrement à coeur (j'avais encore consacré un article à ce sujet) le jour même du conseil, la majorité municipale a déposé un voeu pour que le problème des cadenas sur le pont de l'Archevêché soit enfin réglé. Le maire a eu des mots très sévères qui m'ont fait chaud au coeur !

- Enfin, Christophe Girard a soutenu l'idée qu'il y avait des SDF qui avaient des comportements inadmissibles. Il a notamment évoqué une famille Rom qui venait faire quotidiennement la mendicité dans le 4e alors qu'elle vit dans un logement social en banlieue. Là il ne s'est pas engagé à régler le problème mais il a appelé les riverains à contacter la police dès que des délits sont commis.

Bref, Christophe Girard fait feu de tout bois et semble vouloir régler en quelques mois des problèmes que connaissent l'arrondissement depuis des années. Rappelons tout de même qu'il est maire depuis 2012 et maire adjoint du 4e depuis 2001. Il faut lui souhaiter de réussir.

Certaines mauvaises langues affirment qu'un tel empressement est le signe que le maire du 4e arrondissement a des craintes concernant le recours en annulation des élections du 2nd tour déposé par son rival Vincent Roger. Ce sont bien sûr de mauvaises langues qui ne font pas partie de ceux qui ne se sont pas récemment  livrés à des éloges dithyrambiques concernant la grande oeuvre municipale de Christophe Girard...

MCDXXIV : La reine Elizabeth II mise à l'honneur dans le 4e arrondissement... malgré le Front de Gauche !

En ce 7 juin 2014, la reine Elizabeth II sera l'invitée d'honneur de Paris. Anne Hidalgo a décidé à cette occasion de rebaptiser le marché aux Fleurs, "Marché aux Fleurs reine Elizabeth II".

La leader parisienne du Front de Gauche, Danielle Simonnet a publié à cette occasion un communiqué peu diplomatique : "Franchement, la maire de la ville des Lumières, de la capitale de la grande Révolution française, n'a-t-elle pas un message plus républicain à émettre que cette déférence aux vestiges royalistes de la vieille Europe ? (...) Refusons que sans le moindre vote, Paris honore la reine d'Angleterre alors que la ville n'a toujours pas été capable d'honorer une figure de la Révolution française comme Robespierre !" (source : Le Point).

Cela me conduit à deux remarques :

1°) J'aimerais savoir quelle est la position de notre adjointe Evelyne Zarka, membre du PCF, mais qui récemment est venue assister à une cérémonie rue Thiron avec le prétendant à la couronne de France (voir mon article du 7 avril 2014). Nous n'aurons pas l'occasion de le savoir puisque les élus du 4e arrondissement n'ont pas été consultés et lors du conseil d'arrondissement d'hier soir, le maire, Christophe Girard nous appris que lui-même n'avait pas eu à donner son avis.

2°) J'espère que cette nouvelle dénomination va permettre de redynamiser le marché aux fleurs. Outre l'hommage à cette grande dame qu'est la reine, cela peut être un bon moyen pour attirer à cet endroit davantage de touristes.

Enfin une remarque : on peut rappeler que l'artère située juste en face de l'Hôtel de ville porte le nom d'avenue Victoria mais j'espère que la reine Elizabeth II ne se fera pas baiser le mollet ! (voir mon article 8 mars 2009).

 

 

MCDXXIII : Retrait des cadenas sur les ponts. Anne Hidalgo a raison de vouloir (enfin) agir

Pont de l'Archevêché le 17 mai 2014

Depuis quelques semaines, la mairie de Paris prépare l'opinion à une décision qui risque d'être bientôt prise. La nouvelle maire de Paris, Anne Hidalgo, semble décider à vouloir régler le problème des cadenas qui s'amoncellent sur certains ponts de Paris.

Le 4e arrondissement est concerné puisque depuis 2010, le pont de l'Archevêché est victime de cette mode qui dans les premières années n'avaient touché que le pont des Arts (entre la Cour carrée du Louvre et l'Institut). J'ai écrit plusieurs articles pour déplorer l'inaction des pouvoirs publics (articles du 10 septembre 2010 et  du 11 décembre 2012)

Photo qui illustrait l'article du 11 décembre 2012

Un article paru dans M, le magazine du Monde, daté du 15 février 2014, donnait des informations très précises sur les conséquences de cette habitude prise par des amoureux en visite à Paris : "le poids des cadenas serait de 300Kg par mètre. Les services municipaux organisent donc des rondes pour vérifier la sécurité des gardes-corps". Il était estimé que 700 000 cadenas s'amoncelaient ainsi dans Paris.

Par conséquent, si Mme Hidalgo a décidé d'agir, je ne peux que l'en féliciter. Il faudrait annoncer à tous ses amoureux que les cadenas vont être cassés pour être triés et fondus pour être recyclés. Un beau symbole d'amour universel.

J'ai milité dans un précédent article pour l'idée qui avait été envisagé par Christophe Girard en conseil d'arrondissement, l'installation d'un ou plusieurs arbres (des créations artisitiques faisant appel à un concours) où les amoureux pourraient avoir la certitude de déposer en toute sécurité leur cadenas et de pouvoir jeter la clé à la Seine. Reste aussi à trouver l'endroit... Il faudrait que ce soit près de la Seine pour que les amoureux puissent jeter leurs clés. Pourquoi pas le square du Vert Galant ? Ce serait un bel hommage à Henri IV qui aurait été amusé que l'on représente l'amour par cet objet qui symbolise une fidélité amoureuse, une idée qui devait lui paraître bien saugrenue !