L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

CCCXCVIII : Le 7 juin, n'oubliez pas l'Europe...

J'ai pu prendre cette photographie en mai sur la place de l'Hôtel de Ville. On peut mieux comprendre comment j'ai pu la faire grâce à la vue suivante :

Les sondages qui annoncent une très faible participation lors des élections européennes me désolent. L'Europe est une des plus belles idées que l'on ait eu sur ce continent au cours du XXe siècle.

 Ce n'est pas le nombre de listes qui manquent puisqu'on en compte 28 ! Par un curieux hasard, les 29 panneaux électoraux (il faut ajouter "le panneau 0" d'information) font à peu près la longueur de la mairie du 4e. Il n'en aurait pas fallu beaucoup plus ! Il faut rappeler que, d'après la loi électorale, seules les listes qui obtiennent plus de 5% des voix peuvent avoir des élus. Avec autant de listes, cela va devenir difficile.

 Pour ces élections, je ne compte pas indiquer mon choix. Je reste cependant convaincu qu'il est dommage qu'en 2005 la Constitution européenne ait été rejetée par le référendum en France. Ce texte donnait des pouvoirs beaucoup plus importants au Parlement Européen et surtout créait une vraie lisibilité de l'organisation institutionnelle, ce qui aurait certainement mobilisé davantage les citoyens européens.

Le 7 juin, il est important de voter pour une des listes favorables à l'idéal européen. Après, c'est à chacun de faire son choix en fonction de ses sensibilités !

Pour mémoire voici les résultats en Ile de France en 2004 : P.S.  : 25,0% des voix (5 élus), UMP : 17,8% des voix (3 élus),  UDF : 12,6% des voix (2 élus),  F.N. : 8,6% des voix (1 élu),  Les Verts : 7,5% des voix (1 élu) , M.P.F. : 6,1% (1élu), P.C.F. : 6,0% (1 élu). Les autres listes n'avaient pas d'élus.

Dans le 4e arrondissement, les résultats étaient les suivants : PS 28,64%, UMP 20%, UDF 13,23%, Les Vers 12,63%, MPF 4,8%, F.N. 4,32%, PCF 4,26%, autres 12,12%. Le taux de participation était de 52,33%.

En 2005 pour le referendum le "oui" a obtenu 71,29% des voix dans le 4e.

CCCLXXXIII : 29 447 habitants et non pas 29 395 dans le 4e arrondissement... Quelques compléments d'information.

Dans le journal d'information  municipale  du 4e "Centre-Ville" de mai-juin 2009, en page 5 on peut lire une  brève qui ne peut que nous réjouir : "L'INSEE a affiné ses estimations concernant notre arrondissement. Nous sommes officiellement 29 447 habitants et non 29 395 comme annoncé dans le dernier numéro". Le tout est accompagné d'une photo qui montre une foule dense.

Je me vois donc obligé de publier un article pour rectifier l'information relative à la population du 4e arrondissement le 6 mars dernier. L'INSEE a en effet effectué un correctif et nous sommes officiellement 29 447 habitants.

Je tiens cependant à faire deux remarques :

- l'artice du Journal Centre-Ville par le laconisme de cette information peut laisser croire à une augmentation de la population dans le 4e. Or, si on regarde de près les statistiques publiées sur le site de la Ville de Paris, on peut se rendre compte que de 1999 à 2009, le 4e arrondissement est le SEUL arrondissement du centre de Paris à avoir perdu des habitants : la population a reculé de 4 %. (Donc certes moins que ce qui avait été précédemment : voir l'article du  17 décembre 2008). Or, des arrondissements équivalents au nôtre ont vu leur population connaître une reprise assez forte. (Par exemple la population du 5e augmente de 5,7% et retrouve une population supérieure à 1990.) Les informations municipales du 4e n'insistent pas beaucoup sur cette triste spécificité du 4e arrondissement.

- en ce qui concerne l'illustration de l'article de "centre-ville", c'est-à-dire la photographie d'une foule, il est vrai que notre arrondissement attire énormément de monde mais malheureusement il s'agit surtout de visiteurs et non de riverains. Il faudrait faire certainement davantage pour retenir ces derniers, ce qui veut dire qu'il ne faudrait pas qu'ils soient sacrifiés. Nous ne devons pas devenir un parc d'attraction muséal et/ou festif.

Pour finir sur une note positive, espérons que cette statistique moins mauvaise que prévue est l'amorce d'une reprise. La mairie du 4e a lancé un programme de logements sociaux dont il faudra juger les effets lors des prochaines élections municipales... en 2014. Wait and see !

CCCLXXXI : Une autre oeuvre d'art de la rue représentant un personnage puissant...

J'avais publié il y a quelques semaines, un article montrant une représentation de Barrack Obama dans une rue du 4e (article du 7 février 2009). Cette fois c'est un autre dirigeant qui a droit à la vedette... 

La photographie ci-dessus est un détail d'une oeuvre "monumentale" d'"art de la rue" que l'on peut voir rue Quincampoix à l'angle avec la rue Aubry-le-boucher. En ce jour où la Russie accueille l'Eurovision c'est un bel hommage à l'ex-président, actuel 1er ministre russe (sans qu'on sache le titre qu'il se réserve à l'avenir...).

 Le regard de cet ancien chef du KGB est un bon moyen de nous interroger sur l'évolution intérieure dans l'ancien pays des Soviets... même si, je le sais, cette forme d'art n'est pas respectueuse de l'espace public.

CCCLXXVII : Inscriptions sur les listes électorales pour les européennes : dernières inscriptions possibles.

Cette affiche que j'ai photographiée sur la mairie du 4e arrondissement n'attire pas vraiment l'oeil mais elle permet de préciser les conditions dans lesquelles il est encore possible de s'inscrire sur les listes électorales pour les élections européennes qui auront lieu le 7 juin 2009 prochain.

Il faut le faire en mairie d'arrondissement avant le 28 mai 2009 et surtout cela ne concerne que les personnes qui ne pouvaient pas être inscrites sur les listes avant le 31 décembre 2008 : les jeunes nés entre le 1er janvier et le 6 juin 1991, les personnes qui ont été naturalisées françaises depuis le 1er janvier, les personnes qui ont recouvré l'exercice du droit de vote.

CCCLXXIV : Grâce à l'Europe, le TGV en place de l'Hôtel de Ville

Hier et aujourd'hui, place de l'Hôtel de Ville, il est possible de visiter une cabine de TGV à l'occasion de la journée de l'Europe (le jour commémoratif du discours prononcé par Robert Schuman le 9 mai 1950). Après Ariane l'an dernier, c'est donc cette année le train à grande vitesse qui a droit à la vedette.

Des tentes ont été dressées sur la place de l'Hôtel de Ville pour présenter les différentes actions de l'Union Européenne et du Conseil de l'Europe. Un bon moyen de faire aimer l'idée européenne qui souffre d'un très gros déficit d'image.

Des chorales chantent l'hymme européen, l'ôde à la joie de Beethoven et le drapeau européen, bleu avec 12 étoiles jaunes en cercle, flotte au centre de la place :

CCCLXXIII : Considérations sur l'affichage relatif au 8 mai sur la mairie du 4e

 Voici l'affiche que l'on peut voir depuis 3 jours sur la mairie du 4e à propos des cérémonies de la victoire du 8 mai. Elle me conduit à plusieurs réflexions :

1°) Cette affiche signée par le marie de Paris, M. Delanoë, ne comporte pas l'heure à laquelle se déroulent les cérémonies dans le 4e. Je le regrette vivement. En effet, je pense qu'il serait bon qu'un maximum de personnes puissent s'associer  l'anniversaire du 8 mai. Il ne s'agit pas d'une victoire sur un pays ennemi (je suis un grand amoureux de l'Allemagne) mais de l'écrasement final (il faut l'espérer) d'une idéologie barbare et démoniaque : le nazisme. Cette cérémonie en cour de la mairie du 4e a lieu ce matin à 9h30.

2°) J'avais félicité notre maire adoint chargé de la mémoire dans le 4e depuis mars 2008, Christophe Girard du fait que les cérémonies pour l'anniversaire de la la fin de guerre en Algérie avait été affiché sur un panneau du 4e (voir mon article du 26 mars 2009). Il est dommage que cet anniversaire, le seul qui suscite une polémique (que j'avais d'ailleurs regretté),  ait le monopole du droit à un affichage qui précise l'heure de la cérémonie en mairie. La fin de la guerre en Algérie est un moment important de notre Histoire mais est-elle plus importante que la capitulation nazie de 1945 ???

3°) C'est exactement sur ce panneau (celui situé tout à gauche le long de la mairie du 4e) que j'avais photographié l'annonce de la réunion organisé "en présence de Ségolène Royal" par le "Think tank" Désirs d'avenir... (article du 2 mai 2009) Là, pas de problème, l'heure de début et de fin apparaissait de manière très visible... et en plusieurs exemplaires ! Une petite photo pour mémoire :

4°) Si on lit attentivement le texte rédigé par Bertrand Delanoë pour ce 64e anniversaire du 8 mai 1945, on peut se rendre compte qu'il rend un hommage appuyé à la personnalité exceptionnelle du général de Gaulle. 

Il évoque des "visages d'exception [...] à commencer par celui du Général de Gaulle"... Un "visage" qui en ce qui concerne le buste de l'homme du 18 juin, qui était dans l'escalier d'honneur de la mairie, a eu droit à être rangé au placard depuis la prise de fonction de Mme Bertinotti en 2001. Suite à une question Vincent Roger, la maire a annoncé qu'elle consentait à accorder une place à ce buste dans la bibliothèque du 4e... (Voir mon article du 24 mars 2009 ). Je persiste à penser que ce n'est pas très respectueux pour la figure de De Gaulle qui a tant apporté à la France, y compris en tant que président de la République. En 1966, il permit à notre pays de retrouver son autonomie militaire en décidant le retrait du commandement intégré de l'OTAN...

Fin de ces quelques considérations sur cette affiche !

CCCLXX : Conseil de rue et travaux rue des Archives : malaise dans la concertation...

Une photo de la rue des Archives qui date un peu... à l'époque il n'y avait pas encore le daily monop'. Je l'aime bien cette photo !

Je viens d'être ouspillé pour lâcheté par une riveraine de la rue des Archives car je n'avais pas consacré d'article aux travaux envisagés suite à un récent "conseil de rue" (dont je suis membre). Je répare ma faute par cet article !

Après la 1ère réunion générale organisée (voir mon article du 13 février 2009), la maire Dominique Bertinotti a renoncé à un réaménagement en profondeur de la rue des Archives. Par la suite, j'ai participé aux deux réunions de "Conseil de rue" qui devaient permettre de parvenir à un accord. Le principal problème concernait la gestion des terrasses du Cox et de l'Open Café dont les débordements posent des problèmes réguliers. Lors de la réunion du 28 avril 2009, la vingtaine de membres a été invitée à envisager les solutions à ce problème de cohabitation.

Une solution a été écartée : celle qui consistait à piétoniser la rue située juste derrière (square Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie) car elle posait le problème du contrôle et de la gestion de cet espace. Un remède miracle a été adopté à une majorité écrasante. Il consiste à supprimer les places de parkings situées juste devant le Cox et l'Open Café.

Pendant la discussion, je ne me suis pas senti libre de pouvoir parler librement. En effet, une pression morale très forte a été mise sur les membres du Conseil de rue puisqu'un refus de la solution miracle était présenté comme une odieuse marque de rejet, voire de crime homophobe. Les talents oratoires du président du SNEG ne sont plus à prouver. On a entendu ce dernier qualifié de "débile" une personne qui n'avait pas le même point de vue que lui sur les parkings pour deux roues (je ferai bientôt un article sur la question). Quant à la patronne d'un bar de la rue, elle a agressé verbalement le président de l'Association Vivre le Marais ! ("ah c'est vous Gérard Simonet... ah ben j'aurais honte si j'étais vous" : le niveau a parfois volé bien bas !). Précisons en outre qu'un membre du cabinet de la maire -fort sympathique au demeurant-,  s'était invité à cette dernière réunion et s'était mis à l'écart pour entendre les propos des uns et des autres. Quelle était la signification de sa présence ? Etait-il simple témoin ou bien était-il là pour pouvoir faire "remonter" des prises de position que nous aurions eu pendant cette réunion. Ce n'était pas clair ! Lors de la 1ère réunion, seuls les médiateurs étaient présents.

Or, la solution proposée parassait simple. En supprimant les places de parking, elle permettrait d'agrandir l'espace disponibe et donc aux deux bars de pouvoir accueilir leur clientèle sur le trottoir tout en gardant un passage sur le côté pour les piétons (le tout séparé par des bacs à fleurs). Sur cette photo ci-dessous que j'ai prise le 1er mars (à l'occasion du tournage d'un film), on se rend à peu près compte de la largeur disponible :

La rue des Archives, vue le 1er mars 2009

Dans le vote final, les participants au Conseil de rue devaient soit valider cette proposition soit refuser tout changement. Ils ont donc très largement opté pour l'élargissement du trottoir.

Je n'ai PAS PRIS PART AU VOTE pour deux raisons. En tant que géographe, je dirais que se pose un problème d'échelle  :

1°) J'estime que pour les membres du Conseil de rue (en présence des patrons des bars concernés qui sont plutôt sympathiques), il était difficile de sembler être sourd à leurs demandes et il paraissait somme toute plus facile de  choisir une option dont les éventuelles conséquences ne les concernaient pas directement. Par exemple pour ma part, quels que soient les effets de l'agrandissement des terrasses du Cox et de l'Open, mon appartement ne donne pas sur la rue : en aucun cas, je ne serai directement gêné par les conséquences de ma décision. Accepter l'agrandissement du troittoir était la solution de facilité. Elle évitait le conflit. Or ce qu'il faudrait c'est une approbation à une échelle plus réduite de façon à ce que les riverains directement concernés par cette décision puissent avoir voix au chapitre. Ce sont eux qui sont doivent donner leur accord ! 

2°) Plus gravement, on nous demande à l'échelle d'une rue de prendre une décision qui risque d'avoir des conséquences bien plus larges. Par la suite, pourquoi les bars, les restaurants et cafés qui ne respectent pas la règlementation concernant les terrasses ne prendront pas prétexte de ce qui s'est passé rue des Archives pour exiger une suppression des places de parkings et un agrandissement de leur terrasse ? On fait prendre par un conseil de rue, une responsabilité qui relève des seuls élus. Ce sont eux qui doivent prendre cette décision qui relève de la politique de la ville dans son ensemble.

Dans cette affaire, je trouve que la municipalité n'a pas joué cartes sur tables à au moins à deux titres :

1°) Lors de la réunion initiale, la maire Mme Bertinotti a affirmé que la règle était la même pour tous. Elle a ainsi défendu que le Cox et l'Open devrait avoir droit  leur terrasse. J'aimerais alors comprendre pourquoi la municipalité s'est semble-t-il acharné juridiquement contre une créperie de la rue Jean Du Bellay. Elle a interdit l'installation de petites tables qui ne gênaient pas le passage (pas plus grandes que celles que le Cox installe en journée). Après avoir perdu en 1ère instance au tribunal administratif, il a fallu un procès en cour administrative d'appel pour que la petite terrasse soit finalement interdite. Si je me trompe je veux bien être démenti mais c'est en tout cas la version qui m'a été rapportée. Dans la gestion des terrasses, il y a donc deux poids deux mesures.

 2°) Avec le Cox et l'Open, Mme Bertinotti ne savait trop comment faire. Elle ne pouvait pas prendre le risque d'être accusée d'homophobie. Il est en effet, d'une part, certain qu'elle ne l'est pas et, d'autre part,  il ne serait pas pour elle très judicieux de prendre le risque d'une telle accusation dans notre quartier. Cependant, elle ne voulait pas être accusée d'avoir fait le jeu des cafés contre les riverains. Elle a donc préféré tel Ponce Pilate s'en laver les mains... c'est-à-dire demander à un Conseil de rue de prendre la décision de l'accord. C'est pourquoi je n'ai pas pris part à ce vote. La municipalité aura beau jeu désormais de dire que les membres du Conseil de rue se sont prononcés et qu'elle ne fait qu'appliquer une décision validée par les riverains. Tout en étant membre de ce conseil de rue, je conteste sa légitimité à voter un tel accord.  !

Dans mon article du 13 février, suite à la réunion initiale, j'affirmais que la rue des Archives méritait une vraie concertation or, finalement, je garde un profond sentiment de malaise à l'égard de ce qui s'est passé.

Le dossier est complexe et il est un peu facile de s'en remettre à une décision du conseil de rue.

A lire : l'article écrit à ce sujet sur le blog Vivre le Marais !

CCCLXVIII : Photographie, une autre expo à ne pas râter : Cartier-Bresson à la MEP et un bon tuyau pour y entrer gratuitement !

J'ai choisi de faire une photo en noir et blanc pour rendre hommage à l'exposition Cartier-Bresson que l'on peut voir à la Maison Européenne de la Photographie depuis le 15 avril 2009. Il ne faut vraiment pas la râter.

Pour ceux qui trouvent que le tarif d'entrée à la MEP est trop élevé et qui veulent admirer cette exposition à plusieurs reprises (ainsi que les quatre autres qui s'y tiennent), je viens d'apprendre que le mercredi de 17h à 19h l'entrée de la MEP est gratuite. Une bonne idée pour les riverains libres à ce moment de la semaine.

Cette exposition se tient jusqu'au 30 août 2009.

CCCLXVII : Désirs d'avenir s'invite dans la salle des fêtes de la mairie du 4e :

Le 29 avril 2009 de 18h à 22h, Désir d'avenir, le groupe de réflexion formé autour de Ségolène Royal a organisé une table ronde dans la salle des fêtes de la mairie du 4e. L'information m'avait échappé mais en me rendant le jour même vers Saint-Paul, et en passant devant la mairie du 4e, il était impossible de ne pas le savoir : comme on peut le voir ci-dessus, les affiches annonçant la réunion avaient envahi l'espace d'information sur les panneaux municipaux.

Je n'avais pas beaucoup de temps ce soir-là mais j'ai voulu assister au début de la réunion pour avoir un aperçu de la teneur des débats. Comme on peut le voir sur la photo suivante, la mobilisation a été couronnée de succès, il y avait foule : la salle des fêtes de la marie du 4e était pleine à craquer dès 18h :

Les affiches annonçaient que cette manifestation aurait lieu (c'est écrit tout en bas) "en présence de Ségolène Royal". 

A ma grande surprise, j'ai constaté qu'en langage ségoléniste, "présence" et "présidence" étaient synonymes puisqu'après une brève introduction par notre maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, c'est Mme Royal qui est venue présenter cette soirée consacrée à la "fraternité".

Elle a remercié la maire d'avoir fait placer la devise de la République sur la façade de la mairie du 4e. Un thème auquel je suis sensible puisque j'avais écrit un article sur "le 4e que j'aime" en janvier 2008 pour rappeler que cet édifice de manière assez surprenante avait gardé son aspect impérial (article du 29 janvier 2008) et donc je m'étais félicité par la suite de l'apparition de la devise "Liberté, égalité, fraternité" dans un article de l'Indépendant du 4e publié le 15 avril 2009...

Une personne dans le public a voulu prendre la parole mais de manière très ferme, Mme Royal a éconduit l'intervenant en expliquant que le public devait commencer par entendre les exposés des éminents spécialistes en fraternité !

Je n'ai écouté que le début de l'intervention de Régis Debray. J'ai souvent apprécié cet intellectuel engagé à gauche et qui a connu une certaine célébrité dans les années 60 en participant aux guérillas marxistes d'Amérique du Sud et en étant retenu prisonnier en Colombie de 1967 à 1971. Beaucoup plus tard, à l'époque où j'étais étudiant à Sce po, j'avais trouvé que certains de ces livres écrits pour décrire la société actuelle étaient fort intéressants avec notamment le concept de "médiologie". Je pense cependant que son introduction lors de cette soirée avait un ton polémique pas très heureux. Je suis parti au moment où il raillait celui qui a affirmé qu'"à 50 ans on a raté sa vie si on a pas une rolex au poignet". S'attaquer ainsi à Jacques Séguéla, le publicitaire de la "Force tranquille" de François Mitterrand en 1981 était facile... surtout dans une salle toute acquise à la cause de Ségolène Royal et qui donc a mal avalé le ralliement de cette figure de la gauche caviar des années 80 au sarkozysme des années 2000...

Je ne pouvais pas rester plus longtemps mais on peut retrouver un compte-rendu de cette "université populaire" sur le site Désirs d'avenir avec une vidéo de l'intervention finale de Ségolène Royal en un peu plus de 8mn.

Pas sûr que cette ouverture et cette fermeture des débats par Mme Royal correspondent à l'idéal de neutralité des bâtiments municipaux (qui ont été le leitmotiv de Mme Bertinotti pour expliquer le déplacement du buste du général de Gaulle...) mais certains vont encore penser que j'ai mauvais esprit ! (voir mon article du 24 mars 2009)

CCCXLV : Logement : une revendication de bon sens...

 Voici deux photos que j'ai prises rue du Renard le 8 avril 2009. Le slogan complet de la banderole est "+ de logements à Paris pour les demandes HLM"

Il s'agit d'une opération menée dans le but de demander la transformation de bureaux vides en logements sociaux. Voilà qui semble du vrai bon sens. Jusqu'ici, la Ville de Paris rachète des immeubles de logement pour en faire des logements sociaux. Cela ne change pas grand chose à l'espace habitable disponible... Voire cela réduit l'offre puisque les travaux de réhabilitations prennent des mois voire des années !

La vraie politique du logement consisterait donc à mes yeux à récupérer avant tout des bureaux vides -qui risquent d'être nombreux en raison de la crise économique- pour regagner de l'espace en faveur de l'habitat. C'est du bon sens !!!

Addendum : en repassant hier devant cet immeuble, j'ai vu que de nouvelles banderoles avaient été ajoutées :

Elles précisent que c'est la Ville de Paris qui est directement interpelée par ce mouvement :

D'après des statistiques, certes à vérifier, le nombre de demandes de logements sociaux à Paris est passé de 90 000 en 2001 (arrivée au pouvoir de M.Delanoë) à 110 000 aujourd'hui...