L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

MDLV : Statues de l'Hôtel de Ville : Six modèles en plâtre exposés au musée Carnavalet

J'ai consacré une longue série d'articles aux personnages qui sont représentés en statue sur les façades de l'Hôtel de Ville. Au musée Carnavalet, on peut voir six modèles qui permettent de savoir qui sont les sculpteurs qui les ont réalisées.

Les modèles que l'on peut voir sont les statues dde :

- Léon Foucault, [voir article du 10 mai 2009]==> sculpteur Gustave Garnier (1834-1892)

- Jean-François Regnard [voir article du 27 août 2008] ==> sculpteur Pierre Hébert (1828-1893)

- Madame Roland [voir article du 16 février 2009] ==> sculpteur Emile Chatrousse (1829-1896)

- Nicolas Catinat de la Fauconnerie [voir article du 27 juin 2013] ==> sculpteur André Massoule (1851-1901)

- Jean-Baptiste Pigalle [voir article du 14 octobre 2010]  ==> sculpteur Pierre Loison (1816-1886)

- Domenico Da Cortona, dit Le Boccador [voir article du 18 avril 1812] ==> sculpteur Jules Blanchard (1832-1916)

 

MDLIV : La rénovation du Mémorial des martyrs de la Déportation est achevée

Le Mémorial des Martyrs de la Déportation est situé à la pointe Est de l'île de la Cité dans le square de l'Île-de-France. Il avait été inauguré le 12 avril 1962 par le Général De Gaulle.

Or, depuis de nombreux mois (même plusieurs années me semble-t-il), cet espace vert était fermé car le mémorial était en rénovation.

J'ai été ravi de constaté début avril que les travaux étaient quasiment achevés certainement en vue de la Journée Nationale de la Déportation qui a lieu ce dimanche 26 avril.

Le retrait des protections a permis de découvrir qu'une nouvelle édicule avait été mis construit. Son esthétique peut être discutable (voir les photos ci-dessous) mais au moins il a l'avantage de donner davantage de visibilité à ce lieu qui jusque-là était souvent ignoré des visiteurs pourtant nombreux dans le secteur de la cathédrale Notre-Dame.

 

MDLIII : Les animaux du 4e arrondissement : les animaux voyageurs de l'appartement de Gilles Demarteau

Voici un nouvel épisode de la série consacrée aux animaux du 4e arrondissement. L'idée de cet article m'est venue en visitant le musée Carnavalet. On peut en effet y voir dans une salle les fresques de l'appartement du graveur Gilles Demarteau (1729-1776) qui fit appel aux talents du peintre François Boucher pour décorer son intérieur vers 1765. L'ensemble a une certaine unité dans un goût très "Louis XV" :

Cette œuvre est une création à plusieurs mains car François Boucher sous-traita une partie du travail. Ainsi la plupart des animaux sont-ils du peintre Jean -Baptiste Huet.

Pour comprendre le lien avec le 4e arrondissement, il faut aussi savoir que l'appartement du graveur Gilles Demarteau était situé rue de la Pelleterie. Or, cette voie était située... dans le 4e arrondissement, dans la partie Nord de l'île de la Cité, entre le Pont Notre-Dame et le Pont-au-change comme on peut le voir sur le plan Turgot des années 1730 :

Cette rue a disparu à l'époque des travaux Haussmannien. Elle était située à l'emplacement de l'actuel marché aux Fleurs et du tribunal de Commerce.

Quant aux animaux et aux fresques de l'appartement de Gilles Demarteau, ils se sont promenés dans Paris : ils ont été d'abord installés par son fils dans le quartier de la Sorbonne (5e arrondissement) avant d'être déplacés à la fin du XIXe siècle dans un hôtel de l'avenue de Malakoff (16e arrondissement) puis en 1956 un Hôtel de la rue du Bac (7e arrondissement) avant d'entrer au musée Carnavalet (3e arrondissement) en 1973 !

MDLII : Le saule pleureur du square de l'Île-de-France continue de grandir

Pendant de nombreux mois, en raison de la rénovation du mémorial de la Déportation situé à la pointe Est de l'ïle de la Cité, il était difficile de voir le square de l'île-de-France où il est situé. Alors que les travaux s'achèvent (j'en reparlerai bientôt), ce petit parc est à nouveau visible. Cela m'a permis de reprendre des photographies d'un résident du 4e pour lequel j'ai une certaine attache : le saule pleureur situé juste à côté du Pont Saint-Louis.

En effet, ceux qui ne s'intéressaient pas déjà au 4e arrondissement à l'été 2009, cet arbre a une histoire à laquelle l'Indépendant du 4e a un peu contribué : on trouvait à cet endroit un saule pleureur centenaire, dédié au victime du nazisme, dont l'abattage avait donné lieu à plusieurs communiqués de la part de la maire du 4e de l'époque (Mme Bertinotti) et de la Ville de Paris. Je renvoie notamment aux articles que j'avais fait paraître le 1er juillet 2009,  7 juillet 2009, 26 juillet 2009,  8 août 2009, et le 29 août 2009)

Je suis ravi de constater que le saule pleureur qui a été replanté continue de se développer. Je m'étais engagé à donner des nouvelles de cet arbre dans les articles que je lui avais consacrés (article du 24 mars 2010 et du 31 décembre 2010), voilà qui est fait !

 

Notons cependant que ce saule pleureur devra encore attendre un peu avant de retrouver la majesté bucolique de son prédécesseur, comme on peut le voir sur cette vue que j'avais prise en 2005...

et encore mieux sur cette dernière vue de mars 2009 (quelques mois avant l'abattage de l'arbre) :

MDLI : Gravure ancienne de Paris : L'extrémité de la rue Saint-Antoine avant la destruction de la Bastille

Voici une nouvelle gravure ancienne du 4e arrondissement : elle montre l'extrémité Est de la rue Saint-Antoine. On voit comme je l'ai expliqué il y a a peu que le passage vers le Faubourg Saint-Antoine se faisait en bifurquant vers la gauche car la Bastille bloquait le passage (voir article du 24 février 2015)

Après la prise de la Bastille le 14 juillet 1789 puis la décision de détruire cette forteresse, le Couvent des filles de la Visitation a aussi été remplacé. L'espace urbain a profondément été remanié. Le seul élément que l'on peut reconnaître encore aujourd'hui est la superbe façade de l'église Sainte-Marie-de-la-Visitation devenue depuis le temple réformé du Marais.

MDL : Une plaque commémorative dans le 4e décidée par... décret du Président de la République

Au 5 rue de Sévigné, on peut voir sur la façade une plaque consacrée à Raspail :

Elle rappelle qu'à cet endroit François-Vincent Raspail (1794-1878) a donné gratuitement des soins aux malades (rappelons qu'à cette époque le Marais était un quartier très populaire).

On peut cependant observer une particularité qui me semble assez rare : la plaque a été décidée par décret du Président de la République comme on peut le voir mentionné sur la petite plaque située en dessous :

Sous la IIIe République, il est vrai que le Président de la République avait un rôle surtout honorifique et donc il n'est pas si étonnant qu'il se soit intéressé à la pose d'une plaque. En 1898, il est amusant de noter que le locataire était Félix Faure qui l'année suivante mourût au pouvoir dans les conditions qu'on sait...

Notons aussi que la date est intéressante : 22 septembre 1898 : en cette année 1898, la France était en pleine affaire Dreyfus. Après la publication du "J'accuse" de Zola en janvier 1898, l'idée de la révision du procès du capitaine Dreyfus faisait son chemin ce qui a conduit le 17 septembre 1898 à la démission du ministre de la guerre Emile Zurliden.

MDXLIX : Marathon 2015 : Un événement sportif qui fait (presque) l'unanimité

Le marathon de Paris est un sujet auquel je pourrai consacrer chaque année un article sur ce blog (voir par exemple mon article d'avril 2008). A chaque fois c'est l'occasion de se féliciter de ce moment sportif et festif qui permet en outre à une grande partie de la circulation automobile d'être détourné du 4e arrondissement.

Après le passage à l'aller par la rue de Rivoli, le retour sur la voie express Georges Pompidou donne lieu à des scènes de festivités qui saluent le flux ininterrompu -pendant plusieurs heures- de coureurs.

La densité de cette masse colorée qui avance sans cesse a quelque chose de magique.

Cependant, si je prends la peine de publier un nouvel article cette année c'est parce qu'un détail m'a amusé. Sur l'île Saint-Louis, une fenêtre, tournée vers le quai où passe le marathon, affichait en grand ce message :

"Worst Parade Ever", ce qui signifie quelque chose comme "La pire parade qui ait jamais existé".

Doit on en conclure que sur l'ïle Saint-Louis, il y a au moins un habitant qui préfère la Marche des fiertés ou la techno parade ?

MDXLVIII : Salon LGBT à l'epace des Blancs Manteaux Pierre-Charles Krieg : l'occasion de faire de la pub pour Gaylib

Ce week-end se tient à l'espace des Blancs-Manteaux Pierre-Charles Krieg le salon LGBT. Cela m'a donné l'occasion avec Jean-Pierre Plonquet, le chef de file de l'UDI dans le 4e arrondissement (n°3 sur la liste d'opposition en mars 2014) de venir saluer l'association Gaylib et sa présidente Catherine Michaud que l'on peut voir tous deux sur la photo ci-dessous au second plan :

Pour ceux qui ne le savent pas Gaylib est une association qui faisait initialement partie de l'UMP jusqu'en 2013 et qui depuis est associée à l'UDI. Si certains à Droite continuent à ne pas comprendre que le fait d'aimer des personnes de même sexe n'est pas un choix personnel mais que cela fait partie de l'identité de chacun, il est agréable de penser qu'à l'UDI cette idée est admise (mis à part par quelques réacs). Cela justifie que l'on puisse se battre contre l'Homophobie et pour la reconnaissance des mêmes droits pour tous.

Pour en savoir plus sur Gaylib voici le lien vers son site : http://www.gaylib.org/

Rappelons que dans le cadre de l'examen de la loi Santé, c'est un député UDI (Arnaud Richard) qui a présenté un amendement qui supprimerait l'exclusion de personnes du seul fait qu'ils sont homosexuels. Le seul critère qui devrait compter -c'est du bon sens- est le fait d'avoir ou pas de nombreux partenaires quel que soit leur sexe...

Pour finir, chose assez rare sur ce blog (je ne suis pas un grand narcissique), une photo avec le rédacteur de ce blog que j'ai empruntée sur le compte twitter de Jean-Pierre Plonquet @JPPlonquet :

 

MDXLVII : Ciel d'orage sur le 4e... avec un coin de ciel bleu

En faisant du ménage dans mes photographies, je suis retombé sur ces deux  vues de l'Île Saint-Louis que j'ai prises le 24 juin 2013. J'aime bien ce ciel menaçant qui laisse apparaître un petit coin bleu. Une illustration du sentiment d'espoir !

MDXLVI : Fermeture de la Librairie du Progrès. C'est encore un peu de l'âme du Pletzl qui s'en va...

Une nouvelle librairie vient de fermer ses portes à la fin du mois de février : la "Librairie du Progrès" qui était située 23, rue des Ecouffes.

Cette cessation d'activité s'ajoute à la longue liste des fermetures que l'on a pu observer ces dernières années.

Voici une liste non exhaustive des librairies qui ont disparu ces dernières années :

- la Librairie d'archéologie et d'Histoire (rue Jean du Bellay) (voir mon article du 2 février 2012)

- La librairie Charlemagne (rue de Rivoli) (voir mon article du 20 juillet 2012)

- la librairie anglophone "The Red Wheelbarrow" (article du 29 avril 2013)

- Le très regretté "Mona Lisait" de la rue Pavée (voir mon article du 22 novembre 2013)

- la librairie/ relai de presse Agora rue des Archives

- la librairie allemande Marissal rue Rambuteau (certes côté 3e mais à laquelle j'étais si attaché) (voir mon article du 10 février 2015)

 

 

 

 

 Cette fois c'est un des lieux emblématiques du Pletzl qui s'en va : la Librairie du Progrès avait ouvert en 1904 et il s'agissait de la plus ancienne librairie juive de Paris.

L'enseigne conserve un site http://www.librairie-du-progres.com/ cependant il faut que l'hécatombe des librairies cesse. Le contact avec les livres dans les lieux de Culture que sont les librairies est un enjeu majeur.