L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

DCCXXXII : Immobilier dans le 4e : ça repart à la hausse ! +6,7% en 3 mois

Le journal des finances N°6396 daté du 3 au 9 juillet 2010 a publié cette carte. D'après meilleursagents.com les prix ont en moyenne augmenté de 6,7% sur 3 mois. Le 4e arrondissement esst aujourd'hui le 3e arrondissement le plus cher de Paris. Sur l'ïle Saint-Louis et dans l'île de la Cité les prix du m² avoisionnent les 13 000€.

Ceux qui sont propriétaires devraient s'en réjouir. Lors de son compte-rendu de mandat de l'an dernier Bertrand Delanoë a ainsi justifié le fait que la fiscalité locale allait davantage frapper les propriétaires. Cependant ce raisonnement oublie de manière assez scandaleuse que ce renchérissement du prix du m² rend impossible pour beaucoup d'habitants l'éventualité de s'agrandir.

L'effet d'enrichissement ne vaut que si on se place dans la perspective de quitter le 4e arrondissement ce qui n'est pas ce que souhaite forcément une grande partie des habitants !

En ce qui concerne les locataires, cette hausse du prix du m² est encore plus inquiétante. Cela exerce une forte pression à la hausse sur le prix des loyers. Certes des logements sociaux sont construits mais il faudrait savoir la part des habitants du 4e arrondissement qui peuvent en bénéficier.

DCCXX : Travaux de sauvegarde de la façade de l'église Saint-Paul-Saint-Louis : toujours rien en vue !

 Voilà un article qui malheureusement va être fort bref.

J'avais annoncé qu'en souvenir de Raphaël, tous les 15 juillet, je dresserai un bilan des travaux de sauvegarde de la façade de l'église Saint-Paul-Saint-Louis. (voir l'article du 15 juillet 2009). Je ne perdrai pas de temps à rappler l'importante historique et artistique de cet édifice. Je renvoie à des articles précédents et à celui écrit par Raphaël sur le blog "Le 4e que j'aime" (paru le 9 février 2008).

Suite à la chute d'une pierre, au moment de la campagne municipale de 2008, il avait été promis que les travaux seraient rapidement faits. Il était même prévu qu'ils commencent en 2009. Cependant, lors du compte-rendu de mandat, le maire de Paris, B. Delanoë a annoncé de manière très légère (notamment vis à vis de la maire du 4e Dominique Bertinotti), le report des travaux (voir l'article du 20 décembre 2008).

Suite à cette décision, une question avait été posée en conseil d'arrondissement du 4e de mai 2009. L'adjoint à la Culture, Christophe Girard, en avait fait un "engagement de mandature" et les travaux devaient donc être finis en mars 2014. Ils devaient démarrer en 2010. En tout cas, renseignements pris, rien n'a été fait à ce jour. Les filets de protection continue de "décorer" la façade pour permettre aux pierres de continuer à se détériorer... sans que cela ne crée de risques pour les passants.

DCLXXVI : Grève dans les piscines... Les nageurs du centre de Paris vont bientôt être un peu plus pris en otage grâce à la ... mairie de Paris

 En voyant cette affiche placardée à l'entrée de la Suzanne Berlioux des Halles, je me suis demandé si la mairie de Paris ne prenait pas les nageurs parisiens pour des abrutis finis. Le slogan "Pour votre confort, nous intervenons sur la piscine Suzanne Berlioux qui sera fermée du 5 juin à la fin septembre" (en concluant "le 20 septembre (sous toute réserve)").

Cette colère est due au fait que cela fait des mois que les nageurs parisiens sont victimes d'une grève récurrente de la part des piscines gérées directement par la mairie de Paris. Lors du conseil d'arrondissement du 3 mai 2010, la maire adjointe du 4e chargée des sports, Evelyne Zarka, nous avait pourtant expliqué que cette grève n'avait aucune justification en raison des dispositions prises par la mairie de Paris. (Voir mon article du 17 mai 2010)

Mme Zarka étant membre du Parti Communisite Français, on pouvait espérer qu'il s'agissait d'un avis éclairé et que donc le conflit allait arriver à son terme. Apparamment cependant, la majorité de gauche à la tête de la ville de Paris a bien du mal à résoudre ce conflit social puisque ce n'est pas du tout le cas. J'ai déjà écrit plusieurs articles pour signaler les nombreuses fois où je me suis retrouvé devant une porte fermée à la piscine Saint-Merri (articles du 21 février 2010, du 5 avril 2010 et du 10 avril 2010)

Cela m'est encore arrivée récemment à deux reprises :

- le samedi 15 mai, j'ai eu la mauvaise idée de me décider à aller nager seulement vers 16h15. Je me suis retrouvé devant ce panneau :

- le mercredi 19 mai, le problème ne se posait même plus puisque suite à la grève la piscine a été fermée toute la journée :

A chaque reprise, je trouve mon salut dans la piscine Suzanne Berlioux située à 10 mn à pied dans les Halles. Comme c'est une piscine concédée, la carte d'abonnement trimestrielle n'est pas valable mais au moins on est sûr de trouver une piscine ouverte.

Tel ne sera plus le cas à partir du 2 juin. Je trouve donc particulièrement saugrenu le fait que la mairie de Paris annonce ces travaux au nom de notre confort. Tant qu'elle n'a pas résolu le conflit des caissiers des piscines qu'elle gère directement, il faudrait plutôt annoncer que la vie des nageurs parisiens va être encore plus insupportable. Cela, nos élus parisiens semblent s'en moquer complètement. Grâce à la fermeture de la piscine Suzanne Berlioux, les caissiers grévistes vont pouvoir prendre encore plus en otage les usagers !  

DCLVI : Il y a 400 ans demain, Henri IV rendait l'âme alors qu'il se dirigeait vers l'actuel 4e arrondissement. L'occasion d'un petit coup de gueule... diabolique.

(Détail du tableau "L'apothéose d'Henri IV et la proclamation de la régence de Marie de Médicis).

Voici un détail d'un tableau que j'aime montrer à mes élèves de 4e chaque année quand je me rends au Louvre avec eux dans le cadre d'un projet histoire de la peinture. On y voit Henri IV emporté au ciel par la mort tandis que sa femme Marie de Médicis est proclamée régente. Ce tableau se trouve au Louvre dans la magnifique salle consacrée aux peintures faites par Rubens pour raconter l'histoire de la régente.

Voici la version complète du tableau :

 Les personnes qui ont un peu de culture historique savent qu'Henri IV n'est pas mort dans l'actuel 4e arrondissement. Il est mort dans le 1er arrondissement, rue de la Ferronerie. On trouve au sol (à quelques dizaines de mètres du boulevard Sébastopol qui sert de limite aujourd'hui entre les deux arrondissements) une plaque qui rappelle l'assassinat commis par Ravaillac le 14 mai 1610. Cela fera donc 400 ans demain.

Un fait est peut-être moins connu : Henri IV se dirigeait alors vers l'actuel 4e arrondissement. En effet, son ministre et ami, Sully, qui logeait à l'Arsenal (l'actuel Hôtel de Sully n'était pas construit) étant malade, le roi avait décidé d'aller lui rendre visite. Comme chacun le sait, l'Arsenal est située à l'Est de l'actuel 4e arrondissement.

Pour s'y rendre en partant du Louvre, le roi devait emprunté un dédale de rues  : la Ferronnerie jusqu'à la rue Saint-Denis qu'il fallait redescendre jusqu'à l'actuelle rue des Lombards, la rue de la Verrerie, la rue du roi de Sicile pour ensuite atteindre la rue Saint-Antoine qui était le seul grand axe de l'époque...

Henri IV ne l'a jamais atteint puisqu'après avoir été poignardé et ramené d'urgence au Louvre il a expiré quelques minutes plus tard.

Je m'étonne du silence de la plupart de nos institutions autour de la mort de ce grand roi. Henri IV est aujourd'hui un des seuls de nos dirigeants qui réussissent à faire à peu près l'unanimité. Napoléon Bonaparte n'a fait en France presque l'objet d'aucune rétrospective pour commémorer les 200 ans de sa période la plus glorieuse et réformatrice à la tête de la France. Il a fallu que je me rende à l'étranger pour voir des aspects positifs de sa domination sur l'Europe avec par exemple à Munich une exposition à propos de la mise en oeuvre d'un code civil d'inspiration française en Bavière. En France, on n'a principalement retenu que les fautes qui lui sont reprochées, avec notamment le rétablissement de l'esclavage aux Antilles en 1802 et bien sûr les litres de sang déversés sur le champs de bataille.

Pour en revenir à Henri IV, je pense que, globalement, on a peu de chose à lui reprocher. L'Edit de Nantes de 1598 et la fin des guerres de religion en fait un roi "politiquement correct". Pourtant rien n'est fait pour rappeler en ce 400e anniversaire de son assassinat, l'importance de son règne. Nos dirigrants ne pensent pas important que les Français puissent valoriser leur passé. On peut comparer cette attitude désolante avec nos amis anglais : au Royaume Uni, le 500e anniversaire de la prise de pouvoir d'Henri VIII en 2009 a donné lieu à un nombre impressionnant d'expositions, téléfilms, reconstitutions qui rendent le personnage beaucoup plus présent... Pourtant je ne suis pas sûr que le roi Henri VIII ait été irréprochable, notamment dans sa manière de se débarasser de grands ministres comme Thomas More.

Si la "Nation française" dans toute sa diversité actuelle veut continuer à exister, il faut que nous soyons tous collectivement plus conscients de son passé. On ne peut rien construire en faisant table rase de ce qui a forgé l'Unité du pays.

Peut-être cela est-il dû au manque de Culture historique de la part de nos dirigeants. Je n'ai jamais été un adepte de François Mitterrand mais je dois admettre qu'il est peut-être le dernier de nos chefs d'Etat à avoir eu à l'esprit dans sa pratique du pouvoir le passé séculaire de la France. On peut rappeler par exemple qu'en 1987 le millénaire du sacre de Hugues Capet avait été célébré très dignement avec notamment une très belle frappe monétaire. Ces derniers temps nous n'avons eu droit qu'à une glorification de la culture Taïnos ou encore plus récemment à une volonté de célébrer les seuls faits et gestes, certes nombreux, du dirigeant en place, notamment la très grande et très glorieuse présidence française de l'Union Européenne. Peut-être que rappeler certains Chefs d'Etat passés pourraient risquer de faire de l'ombre à certains... A moins que cela ne leur évoque en fait pas grand chose.

Ce n'est pas moi qui ait dit en premier "Parce qu'un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire c'est un peuple sans avenir"... (C'est le Maréchal Foch... et pas Aimé Césaire comme je l'ai lu sur plusieurs blogs !)

Pendant que j'y suis, ajoutons que je trouve inadmissible la disparition de l'enseignement de l'Histoire-géographie en Terminale scientifique. Le passé a montré à de nombreuses reprises que les scientifiques avaient besoin d'un minimum de conscience des faits passés... Les scientifiques y ont joué un rôle très important et la seule chose que l'on peut regretter est la faible importance de l'histoire des sciences et des techniques dans l'enseignement de l'Histoire en France.

Cet article porte le N° DCLVI... c'est-à-dire 666. Il s'agissait jadis d'un nombre qui évoquait le diable. En effet, il avait la particularité de s'écrire en chiffres romains avec les nombres D, C, L, V, I dans l'ordre. Cela explique aussi pourquoi certains annonçaient la fin du monde en 1666 (MDCLXVI) mais j'en reparlerai si j'atteins ce nombre d'articles... dans quelques années.

On voit pourquoi on peut dire que l'article d'aujourd'hui est un peu diabolique ou satanique !

DCLXV : (post in English) : thankfully there's a sign !

Cet article est paru en français le 29 septembre 2008 (et il est toujours d'actualité...)

 Here is one of those signs which are as indispensable as they are beautiful and which contribute to Parisian charm, especially in center city. It would be a pity that a tourist who has gotten so close to Notre-Dame would loose his path...

On top of it all, the sign was crooked (it has been straightened since). This is Paris, the town most visited in the world.

I still believe that we should reconsider how the signs are disposed in Paris.

This post was published on September 29th, 2008.

DCLIII : Le dernier printemps pour le Jardin des Halles ? Peut-être pas ! Un recours en justice de l'association Accomplir

Jardins des Halles le 14 avril 2010

J'ai écrit l'an dernier un article qui s'intitulait "Réaménagement des Halles, le dernier automne pour ces magnifiques arbres" (publié le 14 novembre 2009) et un autre consacré à la destruction programmée du Jardin Lalane (publié le 9 septembre 2009).

J'ai fait ces derniers temps des photographies de ces jardins en me disant que ce serait peut-être la dernière fois que l'on pourrait photographier ce jardin dans sa configuration actuelle au moment du printemps. Voici une petite sélection de ces prises de vues...

 Des fleurs des treilles qui longent la rue Berger (photo prise le 14 mars 2010)

Des oiseaux faisant trempette dans un bassin promis à la destruction 

Des tulipes ont tout de même été plantées... (photo prise le 14 avril 2010)

Cependant, la destruction de ce jardin va peut-être être annulée. Si cela se fait, ce ne sera pas grâce à la mobilisation des Parisiens qui, je trouve, s'intéressent très peu à ce vaste chantier (qui ne concerne pas que les habitants du 1er arrondissement). Une association "Accomplir" a été très active pour dénoncer les incohérences du projet (auquelles j'ai consacré  plusieurs articles). Cette association a publié le 16 avril 2010 un communiqué dans lequel elle annonce qu'elle conteste la légalité du permis de démolir affiché depuis le 26 mars dans le jardin. Je reproduis ici l'intégralité de ce communiqué de presse :

"Le permis de démolir est illégal à plusieurs titres :

-  le Maire de Paris n’a pas sollicité l’autorisation du Conseil de Paris pour demander ce permis, comme le prévoit le Code de l’urbanisme, et n’était donc pas compétent pour déposer la demande ;

- le Maire de Paris n’a pas demandé l’autorisation du Conseil de Paris pour délivrer le permis ;

- le permis ne tient pas compte de la délibération du Conseil de Paris des 6 et 7 avril 2009, selon laquelle la Place Cassin devait être préservée, la sculpture « L’Ecoute » devait être maintenue sur cette place, et un espace du jardin devait être consacré à l’œuvre des époux Lalanne ;

- l’avis favorable donné à ce permis par l’Architecte des Bâtiments de France ne peut être considéré comme valable car il omet de prendre en compte l’impact du projet sur deux des quatre monuments historiques qui entourent le Jardin des Halles (la Bourse de Commerce et la Colonne Médicis) ; en conséquence, le Maire ne pouvait pas accorder légalement le permis au vu d’un tel avis ;

- le dossier de demande du permis est incomplet en ce qu’il ne comporte ni plan de masse ni photos des élégissements, ces volumes vides, de hauteurs différentes, qui sont posés sur la dalle haute du centre commercial et soutiennent la dalle du jardin en lui donnant son relief ;

- le dossier ne permet donc pas d’apprécier le volume des démolitions demandées, qui est considérable ;

- le dossier est également incomplet en ce qu’il n’apporte aucune précision sur les constructions projetées à la place des élégissements, des émergences et des divers aménagements destinés à être démolis.

Forment également un recours à l’encontre de ce permis, en invoquant les mêmes arguments que l’association Accomplir :

- Mme Claude Lalanne, artiste dont les œuvres font actuellement l’objet d’une grande exposition au Musée des Arts décoratifs et à qui l’on doit le célèbre Jardin d’aventure Lalanne, situé au sein du jardin des Halles, qui va être démoli dans le cadre du permis,

- Mme Marie-José de Miller, veuve de Henry de Miller, à qui l’on doit la sculpture « L’Ecoute », plus connue sous le nom de « La Grosse Tête », qui se trouve au centre de la Place René Cassin, cette dernière étant également menacée de démolition ;

- plusieurs habitants et commerçants immédiatement riverains du jardin des Halles, qui vont directement subir les nuisances du chantier du jardin, destiné à durer plusieurs années."

A lire sur la question :

- le site de l'Association Accomplir

- l'article du 16 avril 2010 de Vivre le Marais !

- la douzaine d'articles que j'ai consacrés au projet de réaménagement des Halles sur L'Indépendant du 4e

DCL : Un magasin de frippes japonaises à la place de Goldenberg...

La rue des Rosiers semble inexorablement se transformer en rue du commerce de fringues. En voici un nouveau signe avec l'arrivée du magasin "Temps des Cerises & Japan rags" à l'emplacement du traiteur Goldenberg. Seul le pignon du coin a été conservé pour garder la mémoire de ce qui fut un des lieux les plus célèbres du Pletzl (le quartier des Juifs d'Europe centrale) :

(Une photo le 10 avril 2010)

On remarquera que par rapport à l'ancienne devanture on a cependant supprimé les étoiles de David ainsi que le mot "Pletzl" qui existaient auparavant :

 

Dans un article du 9 juin 2008, j'avais annoncé qu'il était envisagé que la Librairie du mémorial de la Shoah s'installe à cet emplacement (cela avait été dit par Mme Bertinotti lors d'un Conseil d'arrondissement du 4e). Apparamment ce beau projet n'a pas abouti...

Il ne nous reste plus qu'à nous habiller avec des "haillons" (rags en anglais) japonais. On a quand même pas osé mettre des  "soleils levants" sur fond blanc à la place des étoiles de David.

J'ai déjà écrit plusieurs articles pour regretter la transformation de ce quartier qui a longtemps été le coeur de la communauté juive de Paris. La rénovation de la rue des Rosiers effectuée pendant le 1er mandat de Mme Bertinotti, la maire du 4e arrondissement, en a fait un lieu esthétique et "branché". Le revers de la médaille est cette disparition progressive des commerces traditionnels de la communauté juive.

Je ne prétends pas que les pouvoirs publics ont les moyens de stopper cette évolution mais il faudrait quand même que les différents partenaires concernés (municipalités, commerçants, associations, riverains,...) réflechissent à ce qu'il faudrait faire pour maintenir les derniers commerces traditionnels existants (notamment les bouchers, pâtissiers, traiteurs, libraires,..) Autrement, d'ici quelques années, il ne restera plus que des magasins de vêtements. On ne verra bientôt plus une seule étoile de David ni même des enseignes en Hébreux ou en Yiddish.

J'ai déjà écrit plusieurs articles sur la question :

- 6 juin 2008 : crise du Pletzl

- 18 septembre 2008 : le 4e en première page du supplément "Paris" du Nouvel Obs... Une mauvaise nouvelle

DCXLVII : Un affichage fort mal inspiré...

 En mars, certains murs du 4e arrondissement ont été couverts d'affiches annonçant un "No Sarkozy Day". Ce genre de manifestations me laisse perplexe puisque ceux qui prétendent faire une "journée sans Sarkozy" font du coup une publicité incroyable au chef de l'Etat.

Je comprends qu'on puisse ne pas apprécier la personnalité et la politique du Président de la République actuelle, mais ces actions me semblent contre-productives puisqu'elles sont tellement excessives qu'elle ne peuvent que conduire certains à finalement se ranger derrière... Nicolas Sarkozy. Il ne faut pas oublier que le chef de l'Etat a été élu en 2007 par plus de 53% des Français avec une participation record de 84%. (Un vote qui s'explique certes aussi car la perspective de voir Mme Royal à la tête de l'Etat n'avait rien de rassurant). Même dans le 4e arrondissement, Nicolas Sarkozy a obtenu au 2e tour un peu plus de 50% des voix.

La constitution prévoit que le Chef de l'Etat est élu pour 5 ans... Il reste donc encore 2 ans. (Putain encore deux ans disait l'autre !). Ce genre d'actions hystériques n'apporte donc absolument RIEN et en plus cet affichage ne fait que salir nos murs.

Passerelle du port de l'Arsenal

 

 

DCXLI : Ne tombez plus dans le panneau...

Angle rue du Renard/ Saint-Merri le 2 avril 2010

 En cette période de vacances scolaires (pour nos amis de Province), Paris est visité par de nombreux touristes. Je leur conseille de ne pas forcément faire confiance aux panneaux qui sont sensés indiquer les directions. Pour preuve, cette série de panneaux situés rue du Renard à l'angle avec la rue Saint-Merri le long du Centre Pompidou et  que j'avais déjà pris comme exemple, il y a 2 ans (voir l'article "Mauvaises directions" publié le 23 janvier 2008 sur le blog le 4e que j'aime).

Depuis le Centre Pompidou, si on suit les directions, pour aller vers le Théâtre du Renard on remontera alors la rue dans la mauvaise direction.  De plus, si on rentre dans le Marais pour aller vers le quartier de l'Horloge, le centre Wallonie-Bruxelles ou le théâtre du Tourtour, on n'est pas près d'arriver...

Je persiste à penser que tous ces panneaux indicateurs situés à tous les coins du rue de la capitale sont trop nombreux, peu esthétiques et surtout ils ont l'énormé défaut de pouvoir être tournés trop facilement... Ce qui fait qu'ils ne servent pas à grand chose car on n'est jamais certain qu'ils indiquent la bonne direction !

 Addendum : une nouvelle photo plus "éclairante" prise le 15 avril 2010 :

 

DCXL : Grève des piscines municipales. Les nageurs parisiens sont-ils pris en otage en raison d'un manque de dialogue social de la part de la Ville de Paris ?

Cela fait deux mois que cela dure... D'un jour à l'autre, les piscines de la Ville, et particulièrement la piscine Saint-Merri, se mettent en grève à des horaires qui varient d'un jour à l'autre ce qui fait que l'on ne sait jamais si on va trouver portes ouvertes ou portes closes comme le montre ces deux photos prises mercredi 7 avril (vu l'horaire se sont les clubs qui étaient visés semble-t-il) et jeudi 8 avril (là c'est la nocturne pour le public qui était concernée).

J'ai déjà consacré un article à la question, il y a quelques jours. Ce conflit dure... Je suis fort surpris. Pendant la campagne pour les élections régionales de mars dernier, on nous a expliqué que des collectivités territoriales de gauche étaient le nirvâna en comparaison avec la majorité au pouvoir à la tête du pays...

En matière de piscines, la qualité du dialogue social de la municipalité socialiste conduite par M. Delanoë semble avoir bien des efforts à faire si on en juge les inquiétudes exprimées par l'intersyndicale (voir le tract reproduit ci-dessous) et la longueur de ce conflit. Pour avoir moi-même  fait grève pendant plusieurs semaines en 1998, je sais que ce n'est jamais de gaité de coeur que l'on mène ce genre de protestation sur une longue période. Si un changement d'organisation du service ne me semble pas déraisonnable, il faudrait commencer par essayer d'obtenir un accord avec les personnels concernés qui ne sont pas de simples "pions" à disposition. Il y a des réalités humaines qu'il ne faudrait pas négliger -même pour une majorité de gauche-. J'ose supposer qu'un reclassement a été prévu pour les caissiers mais il faudrait que la Ville de Paris communique sur ce sujet.

Ce sont les nageurs parisiens qui sont les premières victimes de cette situation. Il serait temps que cela cesse !