L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

MCCCXLIV : La piscine Suzanne Berlioux a réouvert. Allez-y maintenant !

La piscine Suzanne Berlioux avait été fermée à la mi-septembre 2012. Elle est à nouveau ouverte depuis le 2 décembre 2013. J'y suis allé le jour même et bien sûr il n'y avait pas grand monde car l'information avait échappée à beaucoup de modne.

Cependant, depuis la fréquentation reste très limitée. Il est possible de se retrouver vers 18h à seulement 2 ou 3 dans les couloirs de nage de 50m. Un effet de la longue fermeture de cet établissement. Les Parisiens ont pris d'autres habitudes. Soit ils vont dans d'autres piscines,... soit ils ne nagent plus !

Je pense que la fréquentation repartira en janvier. Pour avoir fréquemment observé le phénomène depuis plus d'une décennie, on observe trois pics de fréquentation dans les piscines parisiennes au cours de l'année :

- janvier car "faire du sport" est une des bonnes résolutions prises à l'occasion du nouvel an. Or un sondage récent a montré que les Parisiens considèrent -à juste titre- que nager est le meilleur des sports et le moins honéreux. (Tous les Parisiens ne sont pas des bobos de Gauche qui fréquentent les clubs VIP avec des abonnements annuels à plusieurs milliers d'Euros !).

- mai car l'été approchant, certain(e)s se disent qu'il faut faire un effort pour pouvoir s'exposer sur les plages dans les mois qui suivent.

- septembre car à l'occasion de la rentrée, certains se disent qu'ils veulent continuer à nager comme ils l'ont fait pendant leurs vacances.

L'expérience montre ausse que ces pics de fréquentation ne durent que quelques semaines. Aussi, pour se remettre à la piscine, vaut-il mieux le faire maintenant, les piscines ne sont pas très fréquentées, et encore moins la piscine Suzanne Berlioux. Le moment idéal donc pour nager sans prendre les risques de se prendre des coups ou de s'énerver contre des nageurs peu respectueux des autres.

MCCCXII : Un article pour rappeler à Madame de Chambrun à quoi ressemblait les palmiers Willerwal.

Lors du conseil d'arrondissement du 3 juillet, Marianne de Chambrun a présenté une délibération concernant les travaux des Halles. Cette conseillère socialiste du 4e est  entrée en fonction à l'été 2012. Je ne me rappelle pas l'avoir vu très souvent dans le public des séances avant cela. Cela n'empêche pas cette élue d'avoir des avis esthétiques très tranchés. A propos des édifices détruits dans le cadre du chantier des Halles, elle a évoqué les affreux palmiers de Willerwal.

Maintenant que ces pavillons Willerwal sont détruits, je ne peux évidemment pas demander à ce qu'ils soient reconstruits. Je me demande cependant pourquoi prendre tant de plaisir à dénigrer l'oeuvre d'un artiste emblématique du XXe siècle.

J'ai évoqué ce sujet lors d'un café-débat qui s'est tenu au Paris historique à propos des destructions du patrimoine. La plupart des intervenants ont été d'accord avec moi pour soutenir l'idée que la façon dont les Halles de Baltard avait été détruite n'était pass pire que ce qu'on venait de faire 40 ans après avec l'oeuvre de Jean Willerwal (1924-1996).

Madame De Chambrun ne semble cependant pas sensible à l'intérêt patrimonial des pavillons Willerwall. Elle a peut-être passé aussi peu de temps aux Halles qu'elle ne l'a fait au Conseil d'arrondissement du 4e en 2009, 2010 et 2011. Pour lui rappeler à quoi ressemblait les pavillons Willerwal, je publie à nouveau dans cet article des photographies des  palmiers... qui n'étaient pas si affreux que cela.

Certes, les pavillons Willerwal étaient truffés d'amiante et il était peut-être nécessaire de les détruire (d'autant plus qu'il n'avais pas été entretenus depuis des années) mais je n'accepte pas le dénigrement d'une oeuvre artistique.

Espérons vu le goût très sûr de nos dirigeants actuels que la "canopée" actuellement en construction aux Halles sera une réussite esthétique. Je l'espère vraiment.

P.S. : Pour ceux (et celles...) qui ne se sont pas intéressés aux sujets depuis 2008, j'ai écrit plus d'une vingtaine d'articles à propos du réaménagement des Halles : voir le lien suivant : réaménagement des Halles. Je renvoie plus particulièrement à l'article paru le 21 juillet 2009 : Un patrimoine du XXe siècle, les pavillons Willerwal.

MXXXIII : Un article-témoignage de la "déconstruction" d'un pavillon Willerwal aux Halles

Dans mon article du 11 septembre 2011, j'ai publié la photographie de ce pavillon des Halles dont commençait la démolition (appelé "déconstruction" dans le langage politiquement correct de la communication locale). Il s'agit de la partie la plus à l'Ouest le long de la rue Rambuteau. La photo avait été prise le 31 août 2011. A cette date une grande partie des miroirs qui se trouvaient sur toutes les façades ont déjà été ôtés.

Le 12 septembre 2011 (photo ci-dessus, on voit que l'espace intérieur est visible et on voit un nouveau "palmier" qui jusque-là était masqué à l'intérieur de l'ouvrage. Rappelons que cette architecture en palmier qui n'est pas sans rappeler l'architecture gothique tardive était une des caractéristiques architecturales de l'ensemble détruit.

Le 26 septembre 2011, le palmier a été complètement supprimé. Il ne reste plus qu'un cercle suspendu en hauteur qui ressemble à l'empreinte du palmier disparu. Notons par contre que le quart de palmier qui fait l'angle est lui toujours intact.

Le 4 novembre 2011, la plus grande partie de l'édifice a disparu malgré la courte suspension des travaux en raison d'un incident technique fin septembre (voir infra).Il ne reste plus en hauteur que des structures qui ressemblent à un squelette. On ne voit plus trace d'aucun palmier...

Le 18 novembre 2011, il ne reste presque plus rien. Je cherche en vain à retrouver l'angle dans lequel j'avais pris les vues précédentes. Ce vide qui nous fait découvrir des perspectives nouvelles que l'on ne connaissaient pas et dont je reparlerai bientôt...

Les travaux avancent relativement vite même s'ils ont été suspendus en raison d'un percement accidentel de la dalle le 20 septembre 2011 ce qui a conduit à un contentieux administratif avec le magasin H&M. La Ville de Paris a peu communiqué sur cet incident mais je renvoie à l'article paru chez Dalloz à ce sujet. On pourra y lire la décision prise par la section du contentieux du Conseil d'Etat (présidé par un des mes maîtres en Droit public quand j'étais à Sce Po M. Bernard Stirn).

Ces photographies contribueront à l'Histoire de Paris. Elles feront certainement plaisir à ceux qui se sont félicités de la disparition de "pans de laideurs", je pense bien sûr par exemple à celui que suivant la parole assassine de Pierre Bergé on peut désigner comme le Rika Zaraï de la Culture (voir mon article du 3 janvier 2012).

Pour ceux qui ne se rappellent déjà plus à quoi ressemblaient les pavillons Willerwal quand ils étaient intacts, je renvoie à l'article que j'ai publié le 21 juillet 2009.

MXXIV : Paris Les Halles, Année Zéro. Des images de la défaite dans la lutte contre la bêtise.

J'ai toujours été intéressé par les vues de villes en ruines suite à des bombardements. Ces clichés qui montrent des lieux de vie réduits à néant donnent toujours froid dans le dos. Je pense par exemple à des villes rasées pendant la 2e Guerre mondiale (en France par exemple Caen ou Cherbourg, en Angleterre Coventry, en Allemagne Berlin, Dresde, et tant d'autres villes) ou même par la suite des villes de l'ex-Yougoslavie (j'ai à l'esprit une série de clichés pris à Sarajevo dans les années 1990).

Paris est une une ville qui a fort heureusement jusqu'ici presque complètement échappé à ce genre de paysage. Je ne peux citer que les photographies prises lors des bombardements allemands de Paris en 1918 (par exemple l'immeuble détruit à l'extrémité de la rue de Rivoli au niveau du terre-plein Saint-Paul). Il faut remonter aux vues de la Commune de Paris en 1871 pour voir des clichés de façades éventrées. (voir le très bon livre de Pierre PINON, Paris détruit, paru chez Parigramme)

Or en 2011, j'ai pu dans mon espace proche voir pour la 1ère fois des vues qui ressemblaient à cela sur une grande échelle. En effet, le chantier des Halles, qui a donné lieu à une valeureuse bataille contre la bêtise menée par l'association Accomplir, a démarré. Je ne fais pas partie de ceux qui l'ont souhaité cette déconstruction" (comme cela est appelé dans le parler politiquement correct du Paris de M. Delanoë). Elle m'a permis de faire des photographies qui laissent croire à une catastrophe horrible (même si bien sûr ces travaux n'ont heureusement tué personne).

Les Halles ne sont pas dans le 4e arrondissement mais je répète que j'y passe tellement souvent que je me sens concerné. A propos de la destruction des pavillons Willerwal, l'adjoint à la Culture de Paris, Christophe Girard avait affirmé sur son blog en 2011 "enfin des pans de laideurs disparaissent" (voir son article du 5 mars 2011). J'ai appris grâce à l'ouvrage de Dominique Foing, Comptes et légendes de Paris, qu'à l'idée de nommer M. Girard au ministère de la Culture, Pierre Bergé aurait demandé "Et pourquoi pas Rika Zaraï au ministère de la santé ?". Cette petite anecdote m'a conforté dans mon idée qu'en matière d'art et de Culture l'adjoint chargé du dossier à la Ville de Paris était loin de faire l'unanimité...

J'ai consacré de nombreux articles à ce chantier des Halles. Je rappelle pour mémoire celui du 14 septembre 2010 quand les premiers coups de pelleteuse ont été portés contre les treilles des jardins et celui du 24 février 2011 suite à l'abattage de plusieurs centaines d'arbres.

CMLXIV : Les dernières vues ensoleillées des pavillons Willerwal

Nous assistons en cette année 2011 à la "déconstruction" progressive des pavillons Willerwal des Halles. Avec le beau soleil que nous avons eu fin septembre/début octobre, je suis allé prendre des photographies de ce qui reste encore debout. Voici quelques vues que j'ai pu prendre (elles datent du 28 septembre 2011 en fin de journée).

Les reflets des vieux immeubles de la rue Rambuteau se reflettant dans les miroirs des façades donnaient de très belles vues et mettaient bien en valeur le quartier.

 

Quoi que l'on pense de l'architecture de la future "raie manta" qui sera construite à cet emplacement -je ne fais pas partie de ce qui pense que cela sera forcément "moche"-, il ne sera plus possible de profiter d'un si beau spectacle. Plus que quelques semaines, voire quelques jours pour en profiter.

Je rappelle -encore une fois car cela me reste en travers de la gorge- que le maire adjoint de Paris, Christophe Girard a parlé de "bâtiment absolument horrible" (en conseil d'arrondissement du 4e du 29 juin 2009) et de "pans de laideurs" (dans un article sur son blog du 4 mars 2011). Il est vrai que je n'ai pas eu la chance d'avoir été convié par la baronne de Rothschild à des soirées dans la galerie Hercule de l'Hôtel de Lambert (déclaration du même Christophe Girard en conseil d'arrondissement) mais j'aurais aimé un peu plus de mansuétude et de retenue à propos du manque d'esthétique d'une oeuvre architecturale beaucoup plus récente qui ne méritait pas une telle vindicte.

On en viendrait à se demander ce qui a conduit un tel acharnement. Pourquoi une telle volonté de trouver des arguments aussi peu péremptoires pour justifier un chantier qui va coûter près d'un milliard d'euros ?

Les Halles ne sont pas dans le 4e arrondissement mais le quartier fait partie de ce que les géographes appellent mon "espace proche". Il ne faut pas être sans cesse nostalgique mais je regretterai les constructions que j'avais connus depuis que je fréquente le centre de Paris. Ceux qui ont décidé le chantier ne sont peut-être pas ceux qui passent le plus de temps dans cette partie de la capitale...

 

CMXLIX : Les photos de la "déconstruction" des "pans de laideur"

L'adjoint à la Culture de Paris, Christophe Girard, avait consacré un article pour se féliciter dès le mois de mars de la fin des "pans de laideurs" (voir son article du 4 mars 2011, "enfin des pans de laideurs disparaissent").

Les photos qui illustrent l'article d'aujourd'hui, toutes prises en août 2011, montrent que les "pans de laideurs" ont fait un peu de résistance. Elles montrent aussi que l'on a le droit de ne pas être d'accord avec les fatwas architecturales de l'adjoint à la Culture de la Ville de Paris. Ces bâtiments n'étaient pas sans un certain charme. Le reflet d'un beau ciel bleu ou des façades des vieux immeubles sur les miroirs n'étaient pas si affreux que l'on a bien voulu le prétendre.

Avec les travaux, ces bâtiments prennent encore un peu plus de gravité. Je ne peux m'empêcher de penser au tableau de William Turner, The fighting temeraire, en voyant ces bâtiments progressivement désossés... Je devrais écrire "déconstruits" puisque c'est le langage "politiquement correct" utilisé sur les panneaux d'information...

J'ai déjà publié le 21 juillet 2009, un article à propos des pavillons Willerval.

CMIII : Les Halles : La "déconstruction" des verrières de François-Xavier Lalanne a commencé

"Déconstruction" de la porte des Jardins Lalanne le vendredi 10 juin 2011

 En passant vendredi 10 juin aux Halles, jai eu la tristesse de constater que les ouvriers commençaient à s'attaquer à une des verrières d'entrée qui avaient été dessinés par le concepteur du Jardin, François-Xavier Lalanne (voir les photos que j'avais publiées dans l'article du 9 septembre 2009). Je devrais certes parler de "déconstruction" puisque c'est le vocabulaire utilisé sur les panneaux informatifs situés autour du chantier (voir l'article du 6 mars 2011).

J'avais un attachement particulier à ces constructions dont l'architecture rappelait à leur façon le style industriel des anciennes Halles de Baltard au XIXe siècle. De plus, je trouve qu'elles avaient une vrai élégance.Voici une photo qui nous rappelle à quoi cela ressemblait avant :

Mon point de vue ne fait certes par l'unanimité puisque l'adjoint à la Culture de la Ville de Paris, Christophe Girard, avait parlé de la "fin de pans de laideurs" pour se féliciter du début des travaux aux Halles (voir son article du 4 mars 2011). Je parle d'adjoint à la Culture de la Ville de Paris car en ce qui concerne le 4e arrondissement, cela fait plusieurs conseils que M. Girard ne vient plus assister aux séances du conseil d'arrondissement (c'était encore le cas pour celui du vendredi 10 juin). Il a certainement des occupations bien plus intéressantes...

 

DCCCXLII : Un scoop de l'Indépendant du 4e : le réaménagement des Halles prévoit, dans le 4e, une nouvelle construction dont on a peu parlé jusqu'ici !

 
Depuis le lancement des travaux pour le réaménagement des Halles, tout le pourtour du chantier est enclos par des palissades qui masquent en grande partie le spectacle. Pour rassurer les passants, on a installé des panneaux dont j'ai déjà parlé à propos de la "coupe" des arbres (article du 24 février 2011)  et de la "déconstruction" des pavillons Willerwal (article du 6 mars 2011).

On peut aussi admirer comme on le voit sur la photo ci-dessus d'énormes vues qui nous montrent ce que devrait être le résultat final.

En voici ci-dessous une reproduction grand format : 
 Cette vue qui est visible une bonne dizaine de fois autour du chantier nous montre la canopée (aussi appelée la raie manta) dans son environnement urbain final. Elle comporte une énorme surprise en ce qui concerne le 4e arrondissment (un réaménagement complémentaire dont personne n'a parlé jusqu'ici). Je demande ici au lecteur de chercher attentivement avant de continuer la lecture. Je donne cependant deux indices.

 

1er indice : Il faut regarder attentivement l'arrière-plan qui par chance nous montre une superbe vue sur le 4e arrondissement.

 

2e indice :  Pour aider encore un peu plus le lecteur, voici un agrandissement de cet arrière-plan :

 
Lire plus bas la réponse pour ceux qui ne voient pas de qui ne va pas quel surprise comporte le réaménagement...

 

 

 

 

 

Dans l'arrière-plan visible ci-dessus, on reconnaît fort bienà gauche le Centre Pompidou et à droite, ce sont les pavillons de l'Hôtel de Ville. Entre les deux édifices on peut voir une imposante église avec un fronton et deux clochers :

 

Cette église est peut-être un projet complémentaire au projet de réaménagement du Centre de Paris. Il y a tant d'église dont la façade est en piteux état dans le 4e arrondissement (Saint-Paul-Saint-Louis, Les Billettes, Saint-Merri) que les concepteurs du réaménagement des Halles ont peut-être prévu la création d'un tout nouvel édifice religieux...

A moins, à moins que les concepteurs de cette projection ait confondu l'église Saint-Merri (église beaucoup plus basse et avec une façade gothique) qui se trouve à cet endroit avec... l'église Saint-Eustache qui se trouve exactement à l'opposé par rapport au chantier et que l'on ne devrait en aucun cas dans cette vue. Cette église a une façade néo-classique qui ressemble vaguement à celle de la projection qui nous est proposée. A la seule différence que les travaux de cette façade ont été interrompus par la Révolution française et que le clocher de droite n'a jamais été achevé :

Les géniaux concepteurs du réaméagement des Halles ont donc peut-être prévu de "déconstruire" Saint-Eustache pour la réinstaller  640m plus loin (calcul google Earth) tout en achevant les travaux de la façade interrompus par la Révolution française (et que personne n'a entrepris de reprendre depuis, même pas la Restauration). On ne sait pas ce qu'il est prévu de faire du cénotaphe de la mère de Mozart ou du tombeau de Colbert qui se trouvent dans cette église.

Il va falloir faire de la place car l'église Saint-Merri, qui est à l'emplacement supposé du nouvel emplacement de Saint-Eustache, est une  église beaucoup plus petite que Saint-Eustache qui a des dimensions assez proches de la cathédrale Notre-Dame de Paris. (Longeur 105m , largeur 43,5 m alors que l'église Saint-Merri ne fait que 68m de long pour 25m de large).

Je peux pas penser qu'il s'agit d'une énorme bourde qui montrerait que ceux qui ont validé cette projection ont une connaissance aussi légère du coeur de Paris . De plus, il est inimaginable que   le génie de la Culture que nous avons pour maire adjoint à la Ville, Christophe Girard, ne s'en soit rendu compte (il s'est vanté sur son blog d'apparaître en 7e position dans le "classement des 50 personnages les plus influents dans l'art" en France en 2010 : voir l'article qu'il a publié le 17 février 2010) et il a publié une photo du chantier sur son blog.
 
J'aurais pu attendre de publier cet article le 1er avril... mais non ce n'est pas un poisson d'avril  !
 

DCCCXXXVI : En souvenir des arbres du jardin des Halles abattus vendredi 18 février...

 
Je commence cet article par l'affiche placardée à plusieurs endroits autour du chantier des Halles sur la clôture qui masque l'oeuvre de démolition générale. Certains seront rassurés d'apprendre que 478 arbres vont être replantés.

Le panneau l'annonce aussi, ce sont 340 arbres qui doivent être "coupés". Il faut en fait, depuis vendredi 18 février, utiliser le passé puisqu'en une seule matinée une grande partie des arbres situés dans tout l'espace central du jardin des Halles ont été tronçonnés. (Un arbre si on ne fait que le "couper" il repousse, mais il s'agit d'un euphémisme pour masquer la triste réalité).

Voici une photo que j'ai réussi à prendre mardi 22 février du nouveau paysage lunaire qu'offre le coeur de l'ancien jardin qu'il est très difficile de bien voir puisque l'ensemble du chantier est presque partout masqué par des panneaux occultants. Seuls les lampadaires ont pour le moment échappé à la destruction...

Je persiste pour ma part à penser qu'il est triste d'avoir dû abattre 340 arbres en faisant comme si les arbres étaient simplement un décor urbain que l'on peut remplacer selon le bon vouloir des paysagistes et surtout des architectes. Je rappelle que l'abattage est justifée principalement car pour permettre la construction de la "canopée" aussi appelée "raie manta" les arbres gênaient :  pour un caprice -que je ne comprends toujours pas bien- la gigantesque partie centrale en forme de demi-palmier de la construction doit être montée sur place puis glissée d'un seul tenant jusqu'à son emplacement final.  Heureusement qu'il y avait un jardin car autrement il aurait fallu raser plusieurs pâtés de maisons !

Je parlais il y a peu de temps de l'exposition Paris Avant/Après qui comparaît des vues prises dans la 2e moitié du XIXe siècle avec des vues prises aujourd'hui (article du 16 février 2011). On peut désormais suivre la même démarche à propos du Jardin des Halles.Voici une première tentative avec ci-dessous, à gauche, une vue prise le 26 octobre 2009 et, à droite, une autre photographiée le 22 février 2011. Les deux photographies montrent la partie centrale du "Jardin" vue en regardant vers le Sud :

Je rappelle qu'un arbre met des années à parvenir à sa pleine maturité. Ce genre de petit détail écolo semble complètement avoir échappé à nos édiles Parisiens. C'est bien sûr leur droit mais j'ai aussi le droit de penser qu'il s'agit d'une erreur majeure.

Voici pour finir une photo de ces arbres, aujourd'hui disparus, que j'avais prise le 6 août 2009 (et que j'avais fait paraître dans un article du 30 août 2009) :

 Pour finir, un proverbe chinois "Quand il n'y a plus d'arbres, il n'y a plus de singes"... tant qu'il reste des consommateurs pour le centre commercial situé en dessous et qui reste ouvert pendant les travaux tout va bien !

DCCLXXIII : L'écoute, une vertu que certains devraient méditer. Un petit retour sur des propos tenus par Christophe Girard, l'adjoint à la Culture de la Ville de Paris lors du dernier Conseil d'arrondissement du 4e.

 "L'écoute" par Henri MILLER, 1986, oeuvre en grès de Bourgogne pesant plus de 70 tonnes.
 

Voici la très belle sculpture "L'écoute" que l'on trouve place René Cassin dans le 1er arrondissement. Je l'ai choisie car elle me semble très appropriée pour illustrer une vertu dont les élus de la majorité municipale semblent manquer en ce qui concerne le réaménagement des Halles.

En assistant au conseil d'arrondissement du 4e le lundi 11 octobre, j'ai été surpris par certains propos tenus par Christophe Girard, adjoint du 4e et adjoint de la Ville de Paris chargé de la Culture. Alors qu'une délibération portait sur le chantier du jardin des Halles, il a répondu de manière très catégorique à propos d'un sujet pourtant très sensible. En effet, Vincent Roger, conseiller de Paris UMP, (qui est mon ami, mais ce n'est pas un délit !) a annoncé qu'il voterait contre cette délibération car le Conseil de Paris, à l'unanimité, avait émis le voeu que la place René Cassin soit préservée et que tel n'était pas le cas dans le projet finalement proposé. Christophe Girard a répondu (avec une petite moue condescendante) à V. Roger que celui-ci devait être mal informé et que la place René Cassin serait maintenue. Vincent Roger a affirmé que c'était faux car l'aspect de la place et ses dimensions sont appelés à être profondément revus. Avec le même aplomb, M. Girard a continué a affirmer que "l'esprit" de la place était conservé.

J'invite notre adjoint à la Culture (que certains ont l'habitude de systématiquement couvrir de toutes les vertus) à être davantage à l'écoute du point de vue des riverains et notamment de l'association Accomplir qui s'intéresse de très près à ce dossier.

A défaut d'écouter, j'invite Christophe Girard à lire le n°70 de la lettre de l'Association Accomplir d'octobre 2010 : au verso, on peut lire un article intitulé "Place René Cassin Delanoë a tranché".

Voici quelques extraits de ce texte : "La dernière pseudo réunion de concertation sur le jardin des Halles a eu lieu le 20 septembre et elle a été sans surprise : l'équipe de l'architecte Mangin nous a présenté les mêmes images et n'a apporté aucune modification au projet d'aménagement censé remplacer la place René Cassin, déjà dessiné dans ses grandes lignes depuis 2008.

L'engagement de Bertrand Delanoë et d'Anne Hidalgo et du Conseil de Paris à la quasi unanimité de conserver la place René Cassin "dans son état d'esprit actuel" a été allègrement piétiné : de la place actuelle, il ne restera qu'un petit escalier le long de la rue Rambuteau".

 Soit l'association Accomplir raconte absolument n'importe quoi (et jusqu'ici cette association a plutôt montré sa très grande maîtrise des dossiers), soit en ce qui concerne Christophe Girard, aussi sympathique soit-il, on doit diagnostiquer au mieux une méconnaissance du sujet (surprenante quand même pour l'adjoint à la Culture de la Ville de Paris), au pire un mensonge... Plus c'est gros plus ça passe !

On peut remarquer que la maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, s'est abstenue de toute intervention au moment de cet échange.

En ce qui concerne l'adjointe verte du 4e, Corine Faugeron, qui a l'habitude de ne pas hésiter à prendre nettement position contre certaines décisions, on peut s'étonner qu'elle ne soit pas du tout intervenue pendant ce petit débat et que pour finir, sans justification de vote, elle se soit contentée de s'abstenir.

A lire :

- la lettre n°70  de l'association Accomplir

- le site de l'Association Accomplir

- sur le site "Paris tribune" : l'article du 27 août 2010 intitulée "Disparition de la place René Cassin" écrit par Vaea Devatine (qui est journaliste ce que je n'ai jamais jamais prétendu ni voulu être...).

Prochain conseil d'arrondissement du 4e, le lundi 8 novembre 2010 en mairie du 4e à 19h. Cependant, exceptionnellement, je ne pourrai pas y être car à la même heure se tient le Conseil d'administration de mon collège.