L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

MCXLVI : Les décors en bouteilles recyclées dans la mairie du 4e : toutes les bonnes choses ont une fin !

En décembre 2011, à l'occasion de Noël, la place Baudoyer et la mairie du 4e arrondissement (Escalier d'honneur et salle des fêtes) ont été décorés avec des bouteilles recyclées.

J'ai écrit pas moins de trois articles à ce sujet : les 5 décembre 2011, 19 décembre 2011 et  11 février 2012. Cependant, si j'avais trouvé cela amusant, je pensais que cette décoration était provisoire.

Or, plus de 8 mois plus tard, si les bouteilles recyclées ont disparu de la place Baudoyer depuis le mois de janvier, celles de l'escalier d'honneur et de la salle (sale) des fêtes sont toujours là. Ne faudrait-il pas penser à démonter cette décoration ?

Je pense en particulier aux mariés et à leurs convives qui passent régulièrement par cet escalier d'honneur. J'ai cru comprendre que tout le monde n'était pas ravi de la présence de ces bouteilles recyclées dans la perspective.

Peut-être le nouveau maire du 4e arrondissement, Christophe Girard, tout en étant sensible à la création contemporaine, entendra-t-il mon appel ? Cette forme d'art n'a-t-elle pas vocation à être éphémère ?

PS le dimanche 11 août 2012 à 18h44 : j'avais écrit cet article fin juillet et il est paru automatiquement vendredi matin. Or, les bouteilles recyclées ont justement été retirées... cette semaine (Jeudi si mes informations sont bonnes). Le nouveau maire du 4e, Christophe Girard, a devancé le message que je voulais envoyer par cet article. Je suis passé devant la mairie du 4e aujourd'hui et l'escalier d'honneur a retrouvé toute sa majesté. Je vais attendre larentrée, quand  le portail central sera grand ouvert, pour pouvoir faire une photographie.

MCXXXII : Bornes de la rue des Rosiers... Citoyenne, ministre, souviens-toi ! Une dernière preuve, sur un sujet très sensible, du sectarisme de Dominique Bertinotti

La borne "interactive" située rue des Rosiers à l'angle avec la rue des Hospitalières Saint-Gervais (photo prise le 10 juillet 2010 vers 12h)

Voilà un article que j'aurais aimé ne pas avoir à écrire pour deux raisons. D'une part, il concerne un sujet, la Shoah, sur lequel tout républicain devrait éviter la polémique. D'autre part, il concerne Dominique Bertinotti qui a démissionné non seulement de son mandat de maire mais aussi de conseillère de Paris et du 4e. Sa démission s'est faite le 2 juillet 2012 dans des conditions pour le moins émouvantes et je ne voudrais pas être taxé de faire de l'acharnement...

Cependant, il y a des oublis et des silences que j'ai du mal à admettre surtout quand il s'agit d'un sujet auquel je suis particulièrement attaché en tant que professeur d'histoire géo dans le secondaire.

Le 1er juillet 2012, la dernière cérémonie présidée par Dominique Bertinotti en tant que maire du 4e arrondissement s'est déroulée rue des Rosiers. La ministre déléguée à la famille a prononcé un discours à l'occasion de l'inauguration de deux bornes destinées à présenter des témoignages concernant la rafle du Vel d'hiv dans le quartier de la rue des Rosiers le 16 juillet 1942.

Cette cérémonie a eu lieu un dimanche à 16h. Les nombreux passants ne cessaient de bousculer et de jouer des coudes pour traverser les participants à la cérémonie qui n'a du coup peut-être pas eu toute la dignité qu'on aurait pu souhaiter. Sur le papier cela peut permettre de dire que la population y a été associée mais tel n'était pas le cas dans la pratique.

Ces bornes sont installées pour l'une à l'angle avec les rue des Hospitalières Saint-Gervais et pour l'autre avec la rue Ferdinand Duval. Je suis retourné les voir car le jour de l'inauguration n'était pas le mement idéal. Or, elles connaisssent plusieurs dysfonctionnement gênant. Le 10 juillet, l'une d'elle était hors service (voir la photographie en tête d'article), quant à l'autre (celle à l'angle avec la rue Ferdinand Duval), j'ai cherché en vain à entendre le son des témoignages. Le dispositif semble donc bien compliqué... ce qui fait que j'ai vraiment l'impression que très peu d'habitants ou de passants font l'effort de les utiliser.

Cependant, ces problèmes techniques ne sont rien à propos d'un oubli qui me semble pour le moins gênant, voire inadmissible. Jai cliqué pour avoir accès au "mot de Dominique Bertinotti".

Là, pas besoin d'entendre puisque cela permettait d'avoir accès non pas à une vidéo mais à un texte dont voici le contenu :

J'ai reproduit ici le déroulé complet de l'écran. Quand on lit le texte, on apprend donc qu'un discours du Vel d'Hiv a été prononcé le 16 juillet 1995. On peut par contre se demander qui en est l'auteur ?? Tout laisse penser que ce discours est de Dominique Bertinotti.

Or ce discours fondateur dans lequel pour la 1ère fois la France a reconnu sa responsabilité dans les crimes de la Shoah est de Jacques Chirac. Il est aujourd'hui reconnu par tous comme un temps fort les 20 dernières années.

Dominique Bertinotti est aujourd'hui ministre déléguée à la Famille, mais elle est historienne de profession. En tant  moi-même agrégé d'histoire-géographie, je lui rappelle qu'il est important de citer ses sources ! Je suggère qu'on inserre sur cette page un portrait  de celui a été maire de Paris de 1977 à 1995 puis président de la République de 1995 à 2007 : Jacques Chirac.

On pourrait croire qu'il s'agit juste d'un petit oubli dû à ceux qui ont préparé cette page de la borne tactile. Je suis malheureusement loin d'en être certain. En effet, j'ai aussi écouté le discours prononcé le 1er juillet par Dominique Bertinotti.

Sur la photographie, on reconnaît de Droite à Gauche les élus suivants : tout à droite,Vincent Roger (conseillers de Paris et Conseillers régional UMP du 4e), Dominique Bertinotti tenant le micro, derrière elle à gauche de profil Gaël Lapeyronnie, puis Jean-Louis Pourriat (1er adjoint au maire du 4e jusqu'au lundu 2 juillet), puis tout à gauche Richard Jean-Baptiste et Julien Landel.

En effet, pendant son intervention, celle qui parlait encore comme maire du 4e, a fort justement insisté sur la participation de l'Administration et de la police françaises dans l'arrestation, l'emprisonnement puis la déportation des Juifs arrêtés en région parisienne à l'occasion de la râfle du Vel d'Hiv. Cependant, je suis resté ébahi qu'elle ne prononcât jamais le nom de Jacques Chirac qui est le premier président de la République à avoir reconnu la complicité de la France en tant qu'Etat dans la Shoah (lors justement du discours du Vel d'hiv du 16 juillet 1995).

Dominique Bertinotti n'a tout de même pas eu l'audace de prononcer le nom de François Mitterrand, pour lequel eslle a travaillé et dont elle est une des gardiennes de la Mémoire. Rappelons en effet que, pendant ses deux septennats, il a toujours refusé de reconnaître le rôle de la France dans les crimes de la période 1940-1944 et qu'il continua à fleurir la tombe du Maréchal Pétain.

L'oubli répété, sur le texte de la borne et dans le discours du 2 juillet 2012, du nom de Jacques Chirac est à mes yeux un des symptômes du principal défaut de Dominique Bertinotti : un sectarisme qui lui fait considérer que tout ce qui vient du "camp d'en face" (pour reprendre une expression qu'elle a prononcée en meeting pour les municipales de mars 2008),  la Droite est foncièrement mauvais. Sur un sujet aussi sensible que la Shoah, je considère cela comme une véritable meurtrissure portée au pacte républicain.

Tout en restant fidèle à mes amis et notamment à Vincent Roger, je compte vraiment sur le nouveau maire du 4e arrondissement, Christophe Girard, pour que, sur des sujets aussi sensibles qui rélèvent de la Mémoire, on ne puisse plus subir des comportements aussi sectaires.

A mes yeux, le rôle du maire et des élus d'un conseil d'arrondissement n'est pas d'opposer les habitants les uns aux autres mais, au contraire, de veiller à essayer de faire régner l'harmonie et le respect des uns et des autres.

MCXXVIII : Affichage politique sauvage : les mauvais exemples de la campagne pour les législatives de 2012

Voilà un sujet qui me tient à coeur comme le savent ceux qui me connaissent : l'affichage politique sauvage dans le 4e arrondissement. Cela fait des années que je plaide sur ce blog contre cette pratique qui à mon avis est contre-productive pour ceux qui la pratiquent.

Or, pendant la campagne pour les législatives de 2012, un parti politique s'est permis tout et n'importe quoi : le Front de Gauche a couvert les murs et les cabines téléphoniques avec cette affiche :

Il s'agit du portrait de Catherine Vieu-Charier et de sa suppléante Evelyne Zarka. On peut s'étonner que cette dernière, vu ses fonctions de maire adjointe du 4e arrondissement (sans évoquer sa profession), ait laissé faire ce genre de pratique qui ne respecte ne l'espace public, ni les habitants.

A certains endroits, ce sont près d'une dizaine d'affiches du Front de Gauche qui ont été collées comme ici rue de Moussy sur le mur d'une crèche municipale :

Rue de Moussy le 27 mai 2012

J'avais plaidé auprès de plusieurs candidats contre ce genre d'affichage mais le mauvais modèle du Front de Gauche a fait "école". Au nom du principe, "je ne fais que recouvrir d'autres affiches", nous avons eu droit à un amoncellement de portraits de  différents candidats (y compris certain(e)s que je pensais avoir convaincu de dénoncer ce genre de pratique). Voici l'état lamentable du même mur de la rue de Moussy près de 10 jours après le 1er tour :

 Derux vues de la rue de Moussy le 20 juin 2012

Outre les affiches du Front de Gauche, on peut "admirer" les affiches des candidats du Parti Radical, du MODEM et de Debout la France.

Même le Parti Socialiste s'est laissé aller à ce genre de pratique. J'admets que le PS a été très parcimonieux en affiches sauvages, cependant il n'a quand même pas pu s'empêcher d'y recourir comme le montre cette photographie prise rue Mahler à l'angle avec la rue Pavée :

Patrick Bloche a fait 58% des voix au 2e tour dans le 4e arrondissement mais je ne suis vraiment pas sûr que les affiches sauvages y soient pour quelque chose.

Les candidats que je soutenais pour cette législative, Claude-Annick Tissot et son suppléant Vincent Roger se sont complètement abstenus du recours aux affiches sauvages dans le 4e arrondissement. Je déplore que l'UMP n'ait pas respecté la même attitude dans d'autres circonscriptions de Paris mais pour ce qui concerne notre arrondissement la règle a été scrupuleusement respectée. C'est pour moi une grande fierté et il faudrait que tous fassent de même.

Il existe suffisamment de panneaux d'affichage officiels lors des élections.

Les affiches sauvages sont une pratique inutile et archaïque qui dénature l'espace public. Les politiques ont beau jeu, après, de dénoncer les affiches publicitaires sauvages s'ils s'adonnent aux mêmes pratiques. De plus, cette méthode de propagande est devenue complètement contre-productive. Malgré le déluge d'affiches pour le Front de Gauche, Mmes Vieu-Charier et Zarka n'ont fait que 622 voix (5,88% des suffrages exprimés). Je n'aurais pas la cruauté de parler des autres candidats qui apparaissent sur la photo prise rue de Moussy.

L'important est que le message passe : STOP A L'AFFICHAGE POLITIQUE SAUVAGE DANS LE 4e (et ailleurs !).

MCXXIII : Aménagement des bords de Seine : D. Bertinotti nous mène-t-elle en bateau ?

Les bords de Seine quai de l'Hôtel de Ville entre le Pont -Louis-Philippe et le Pont-Marie le dimanche 27 mai 2012.

Sur cette photographie, on peut voir des Parisiens et des touristes profiter du calme par un dimanche ensoleillé du printemps 2012.

Je leur conseille vivement de bien profiter de cette tranquillité qui est menacée par un projet dont certains ne semblent pas si fiers que cela.

En effet, dans le cadre du réaménagement des quais, il est prévu d'installer à cet endroit cinq amarres. L'une d'elle doit permettre de créer une escale pour Voguéo. Les 4 autres doivent permettre d'installer des barges fixes.

La maire du 4e arrondissement, D. Bertinotti, a accepté lors du Conseil d'arrondissement du vendredi 4 mai le report d'une délibération à ce sujet. En effet, l'accord avec le Port autonome de Paris, conformément aux voeux de la maire du 4e, prévoyait qu'une barge devait avoir un rôle d'accueil social et une autre devait permettre l'installation d'une librairie. Cependant Vincent Roger, le leader de l'opposition municipale, a soulevé le risque de voir très rapidement ces barges déclarées trop peu rentables ce qui pourrait finalement conduire à l'installation de 4 barges à vocation purement festives et commerciales, ce qui bien sûr n'est pas sans inquiéter les riverains. Dominique Bertinotti a admis qu'il y avait un risque et a accepté le retrait de l'ordre du jour du conseil d'arrondissement du 4e.

Cependant, il est suprenant qu'à peine 10 jours plus tard, le 14 mai 2012, au Conseil de Paris, elle n'ait pas tenu le même langage (En fait, elle n'a pas tenu du tout de langage puisqu'elle n'a rien dit !). Vincent Roger a, en effet, pris la parole pour dénoncer le projet. Or, cette fois-ci la maire du 4e n'a pas répliqué et elle a voté la délibération concernée avec le reste de la majorité municipale. (Voir l'article sur le blog de Vincent Roger daté du 14 mai 2012). Silence total de la maire sur un projet qui concerne directement la physionomie de l'arrondissement qu'elle dirige depuis plus 10 ans !

Rappelons aussi que le vote en Conseil de Paris a eu lieu le mardi 14 mai alors que Mme Bertinotti n'était pas encore ministre déléguée à la famille (la formation du gouvernement Ayrault I a été annoncée le mercredi 15 mai). Elle était donc encore pleinement maire du 4e arrondissement.

De plus, Mme Bertinotti n'a pas décidé de se mettre en retrait du 4e arrondissement puisqu'elle a annoncé vouloir rester conseillère de Paris ce qui, en raison de la loi PLM, va la conduire à se faire élire maire adjointe du 4e. Il faudra nous expliquer en quoi être adjoint d'un conseil d'arrondissement ne conduit pas Mme Bertinotti à faire partie d'un "exécutif local" (contrairement à ce qui est prévu dans la charte de déontologie qu'elle a signé en tant que ministre). On voit donc combien Dominique Bertinotti a l'art de mener le monde en bateau !

P.S. : Je rappelle que je n'ai rien a priori contre l'idée de revoir l'aménagement des bords de Seine [Je l'ai écrit dès le 21 avril 2010]. Ce que je conteste -encore une fois- c'est la façon dont est menée la concertation avec les habitants. Moins de voitures sur les bords de Seine, pourquoi pas, mais je ne tiens pas à ce qu'on installe un Luna Park permanent sur les quais. Ce dont nous manquons au centre de Paris c'est de verdure, de calme et d'infrastructures pour faire du sport.

MCXX : Le printemps... la saison où il fallait admirer le square/jardin Marie Trintignant. L'occasion de demander un petit réaménagement !

Le square  (ou jardin suivant les appelations)  Marie-Trintignant est situé entre la rue de l'Ave Maria et le quai des Célestins, face à l'Hôtel de Sens.

Ce square avait été originellement créée en 1933 sous le nom de square de l'Ave Maria (du nom d'un couvent qui avait été fondé à cet endroit par Louis XI au XVe siècle). Il ne fait que 790 m².

Il a été complètement rénové et inauguré en 2007, année où il a pris le nom de la comédienne Marie Trintignant, décédée dans des conditions sordides en 2003.

On peut déplorer qu'à cette occasion, le style paysager du square ait été complètement revu. J'avais publié un article le 4 février 2008, sur le blog le 4e que j'aime, une vidéo qui montre l'aspect de ce lieu en hiver :

MVI_9075 par emmanueldeparis4

En matière d'esthétique, je suis conscient que tout est discutable.  On peut cependant au moins admettre que, depuis que cet espace vert a été modifié, plus personne ne prend du plaisir à s'y installer pour profiter du temps qui passe. Je connais des amies qui aimaient aller y jouer quand elles étaient enfants... Depuis 2007, le lieu est devenu désert. Je passe de temps en temps par là, je n'y vois jamais grand monde quelle que soit la saison. Le nouveau jardin est signé par le paysagiste David-Besson Girard . S'il y a des habitants ou des visiteurs 4e  qui aiment ce lieu qu'ils laissent un commentaire. Cela m'intéresse !

Néanmoins, je dois admettre qu'on peut lui trouver à ce lieu un certain charme au printemps. Comme on peut le voir sur les photographies qui accompagnent cet article et que j'ai prises le 31 mars 2012, les nombreux cerisiers* (qui étaient déjà plantés à cet endroit avant 2007) permettent d'oublier -pendant quelques semaines- l'aspect de friche végétale qui singularise le lieu.

Sans changer le nom de ce jardin qui doit continuer à rendre hommage à Marie Trintignant, on peut quand même se demander s'il ne pourrait pas être un peu repensé pour être davantage accueillant. Même si un nouvel espace vert va être ouvert à la Cité Internationale en 2013, cela ne justifie pas que l'on ne fasse pas un effort d'aménagement.

Et bien sûr, pas question de "déplanter" (comme on dit dans la com' politiquement correcte parisienne) ces très beaux arbres à fleur* !

Autre condition, il ne faudrait pas que ça coûte trop d'argent. D'après le site du paysagiste David Besson-Girard le réaménagement de ce petit square a coûté ("prix indicatif") 200 000€ en 2008 ! Bien sûr le Conseil de quartier Saint-Gervais n'a jamais été consulté pour dire ce qu'il pensait de ce square !

* après avoir interrogé le site Paris.fr à ce sujet, j'ai appris par un mail reçu le 24 avril que l'essence des arbres en fleur au printemps est la suivante : PRUNUS serrulata  New Red  (cerisier à fleurs) [alors qu'en période estivale fleuriront les LAGESTROEMIA indica (Lilas des Indes)]

MCXVII : Piscines, le site Paris.fr : le changement ce n'est pas pour maintenant...

La page du site paris.fr aujourd'hui à 10h40 concernant la piscine Saint-Merri

Cela fait longtemps que je n'ai pas fait un article à propos de la piscine Saint-Merri. Il est vrai que je la fréquente de moins en moins. Ce n'est pas dû au fait que je nage moins souvent (je continue à le faire presque tous les jours) mais lassé par les problèmes techniques et les fermetures intempestives, je me suis habitué à aller vers des piscines où on ne peut pas entrer avec l'abonnement trimestriel de la Ville  mais qui, au moins, ont le bonheur d'être ouvertes (la piscine des Halles dans le 1er et celle de la rue de Pontoise dans le 5e).

Cependant, ce matin, pressé par le temps car j'avais une visite et une repas avec l'association que je préside (le 4e au coeur), j'avais prévu d'aller nager à la piscine Saint-Merri. J'ai pris la peine de vérifier sur le site Paris.fr que la piscine était ouverte. Tel était bien le cas "de 8h à 18h".

En me rendant sur place vers 10h, je me suis rendu compte que j'avais beaucoup de chance car en fait une fermeture était prévue de 11h15 à 13h30 comme cela était annoncé par une affichette scotchée sur la porte  : 

Une photo de l'affichette qui était scotchée sur la porte la piscine Saint-Merri à 10h.

En regardant de près la page du site paris.fr, il est en effet précisé qu'en raison d'un "mouvement social, le fonctionnement des piscines est régulièrement affecté le matin de 7h à 8h". Cependant, rien n'est dit à propos de la situation le samedi de 11h 15 à 13h.

J'avais un ami qui habite le 9e arrondissement, la piscine la plus proche de chez lui (Valeyre) est fermée depuis début juin pour travaux... Or en vérifiant, cette information n'est pas non plus précisée sur le site Paris.fr. Le site n'a pas été mis à jour depuis le 25 mai.

La Ville de Paris a fait beaucoup de com' il y a quelques mois pour faire la pub du site Paris.fr notamment pour annoncer aux parisiens qu'ils pouvaient savoir si leur piscine était ouverte. Comme trop souvent dans le Paris de M. Delanoë, il s'agit avant tout de com' car, dans la réalité, cela ne correspond à RIEN. Si tous les budgets de communication dont ont bénéficié à flot les différentes directions de la Ville de Paris avaient été affectés à l'amélioration des services rendus aux parisiens, on n'en serait peut-être pas là !

P.S. : Etant un utilisateur très régulier des piscines parisiennes, je suis inquiet pour l'avenir. En effet, j'utilise les piscines très régulièrement. Or vu le nombre de conflits sociaux que la Ville a laissé traîner depuis des annéees avec les agents des piscines (caissiers, maîtres-nageurs et autres), on peut être inquiet pour la qualité du dialogue social de la part de ceux qui veulent prendre la gestion de Paris comme modèle pour gérer la France (mais je n'en dirai pas plus car la campagne électorale est finie...).

MCX : Une lutte contre les nuisances nocturnes assez opportun(ist)e de la part du candidat socialiste dans la 7e circonscription...

Voici un article que j'ai découvert dans le Matin Direct daté d'aujourd'hui (1er juin 2012).

On y apprend que le candidat socialiste dans notre circonscription (la 7e), M. Bloche présente "un plan visant à répondre aux nuisances sonores" dans le quartier d'Oberkampf avec mise en place d'un dispositif pour mesurer le bruit et lutter contre les nuisances nocturnes.

Une telle initiative ne peut que plaire aux riverains. Cependant, ils auront peut-être l'impression qu'on les prend pour des gogos : si le problème des nuisances sonores est un bien réel on ne peut que s'étonner que le plan soit annoncé 8 jours avant le 1er tour des élections par celui qui non seulement est candidat mais aussi maire de l'arrondissement concerné depuis 2008 et député depuis 1997 !

On cherche d'ailleurs à comprendre pourquoi le PS a pris des engagements pour voter une interdiction du cumul des mandats alors que ses propres candidats ne s'appliquent pas à eux-mêmes la règle qu'ils veulent imposer à tous.

PS [ c'est le cas de le dire... ;)] Samedi 2 juin 2012 à 18h :

J'ai rencontré Nils Pedersen, le secrétaire de la section PS du 4e qui tractait sur le terre-plain Saint-Paul cet après-midi. Il m'a donné plusieurs précisions : 1°) Il s'est renseigné à propos du suivi des nuisances sonores par Patrick Bloche. D'après ses informations, cela fait 2 ans que le maire du 11e s'occupe de ce sujet. 2°) En ce qui concerne le cumul, Patrick Bloche s'est engagé à démissionner d'un de ses deux mandats en octobre prochain.

Sur le fond, on peut quand même admettre sur le 1er point que la présentation de ce plan 8 jours avant le 1er tour des législatives tombe quand même plutôt bien. Sur le 2e point, je persiste à me demander pourquoi un élu qui cumule depuis 2008 sa fonction de maire et de député se sent soudain convaincu de la nécessité de remettre en cause cette possibilité et surtout pourquoi il veut attendre octobre prochain pour s'appliquer une règle si elle lui semble si importante... En plus cela fait 15 ans que Patrick Bloche est député, n'est-ce pas un peu beaucoup ???

 

 

MCVIII : L'inaction des pouvoirs publics à propos des cadenas de l'archevêché fait au moins un heureux

J'ai été un des premiers à dénoncer, dès 2010, une pratique qui alors était toute nouvelle à cet endroit : la pose des cadenas par des amoureux sur le Pont de l'Archevêché. J'avais discuté avec le conseiller d'arrondissement Gaël Lapeyronnie à ce sujet dès le mois de septembre 2010. Par la suite, Mme Charensol du Conseil de Quartier des îles est intervenue à ce sujet lors des questions du public à la fin du Conseil d'arrondissement. J'ai pour ma part écrit sur ce blog plusieurs articles à ce sujet [voir les articles du 10 septembre 2010 et du 5 novemvre 2011 ] (je le précise pour ceux qui ont osé me dire à la fin de l'année 2011 que je n'avais rien fait pour dénoncer cette situation).

Madame Bertinotti, qui est toujours à ce jour maire du 4e arrondissement, a dit à plusieurs reprises qu'elle se refusait à agir. Elle l'a dit lors des réponses au public en conseil d'arrondissement en invoquant des prétextes que j'ai toujours un peu de mal à saisir. Maintenant qu'elle est devenue ministre déléguée à la famille il faudra qu'elle nous explique si elle trouve judicieux de symboliser le lien amoureux par un cadenas. Heureusement qu'elle n'est pas en charge du droit des femmes !

Comme je passe très souvent par ce pont, j'ai vu que depuis la semaine dernière, le refus d'agir des pouvoirs publics faisait au moins un heureux : un bon samaritain qui a ouvert un petit commerce de cadenas. A raison de 5€ le cadenas, on peut espérer qu'il va rapidement faire fortune.

Je suis allé dire à ce marchand de cadenas que nous étions un certain nombre dans le quartier à regretter l'apparition de ces cadenas sur le pont depuis moins de deux ans. Il m'a rigolé au nez...

On peut se demander pourquoi désormais d'autres marchands ne se lanceraient pas dans le même commerce. La concurrence permettra peut-être de faire baisser les prix... et d'accélérer encore plus l'invasion des cadenas pour le plaisir de tous ceux qui se sont refusés à agir de manière décisive. Maintenant malheureusement, j'ai peur qu'il ne soit trop tard.

 

MXCVI : Fermeture administrative du Freed'j : une nouvelle escalade dans la guerre entre le groupe du Cox et certains riverains.

J'ai appris hier que le Freed'j situé à l'angle de la rue et du square Sainte-Croix était visé à partir d'aujourd'hui par une fermeture administrative.

Il s'agit d'une nouvelle escalade dans la guerre que se livrent certains riverains et certains établissements du Marais, surtout ceux dirigés par Frédéric Hervé (le Cox, le Freedj et le Who's).

Je commence cet article en répétant que je considère que la maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, n'a pas du tout joué dans cette affaire le rôle de médiateur et d'apaisement qui aurait dû être le sien. On l'a entendu prononcer, elle, ainsi qu'un élu de la majorité municipale, des propos excessifs qui n'ont rien fait pour arranger la situation.

J'ai déploré déjà de nombreuses fois que cette mini-guerre civile locale ait conduit Frédéric Hervé à poursuivre en justice Gérard Simonnet (président de l'association Vivre le Marais !).

Cependant, on peut tout autant s'inquiéter que l'affrontement conduise maintenant à la fermeture administrative du Freed'j.

En effet, si j'ai bien compris, cet établissement est fermé en raison de problèmes de bruit (si j'ai été mal informé qu'on me donne des précisions). Or j'ai dans les mains une lettre écrite le 4 janvier 2012 par Dominique DAGUE, commissaire central du 4e arrondissement. A un riverain qui se plaignait des problèmes de nuisances sonores, M. Dague répondait :

"Les quatre établissement cités [...] font l'objet de mes services d'une attention particulière toute l'année et plus importante en période estivale. L'Unité de Police administrative de mon service est dédiée spécialement aux problèmes de nuisances sonores et aux suivis des éventuelles sanctions.

Ce travail d'implication effectué depuis de nombreuses années a permis de réduire considérablement les nuisances sonores notamment celles dues à la diffusion de musique enregistrée. [...]

Le Freed'j, 35 rue Sainte Croix de la Bretonnerie [... : ] Un sas permet au portier de gérer les entrées et les sorties des clients en limitant les nuisances sonores. Ce commerce est équipé d'un local fumeurs qui a fortement diminué le nombre de clients à l'extérieur.

[...] Plus généralement, ce secteur du Marais est un lieu de rendez-vous. Les personnes sur les trottoirs devant ou à proximité des établissement cités sans être forcément des clients. La multiplication de ce phénomène crée un brouhaha dans les rues étroites du Marais. C'est ce que dénoncent les associations de riverains comme étant des nuisances sonores.

Les gérants des débits de boissons incriminés ont engagé des agents de sécurité qui sont très au fait de ces problèmes de tranquillité publique.

[...] Aussi, en ce qui concerne les débits de boissons à l'enseigne "Cox" et "Freed'j" ces deux établissements ont fait l'objet de consignes écrites de surveillance particulière pendant quatre années. C'est donc plus de mille mains courants de physionomie qui ont été rédigées par les effectifs sans qu'aucun trouble à l'ordre ou à la tranquillité publics n'ait été signalé."

Fin de citation.

Vu les passages que je me permets de souligner je comprends mal la décision prise assez brutalement hier. Je pourrais très bien jouer les démagogues et faire -comme ne s'en privent pas certain(e)s- souffler sur la braise et ne prendre que le parti des riverains. Or, si je comprends bien que ces derniers se battent pour avoir le droit à la tranquillité, je reste étonné que cette décision soit prise maintenant alors que le changement de président de la République conduit une grande partie de la haute administration être sur une siège éjectable. Faut-il penser que ceux qui l'ont prise ne voulaient pas en avoir toute la responsabilité ?

Certains semblent vouloir que le Marais deviennent un immense centre commercial de fringues et de babioles pour touristes friqués. Cette évolution va conduire notre arrondissement à devenir un quartier insipide et sans âme. Est-ce bien cela que l'on veut ?

J'ai aussi une pensée pour les 75 salariés qui travaillent pour le groupe dirigé par Frédéric Hervé. En effet, cette fermeture administrative risque de conduire une partie d'entre eux à connaître le chômage.

Je sais que je prends encore un risque en osant publier cet article car il est si facile d'hurler avec les loups. Je laisse ce rôle, pas très constructif et plutôt démagogique, à une certaine élue du 4e qui fait ça très bien.

ADDENDUM (17h30) : J'ai appris que finalement la convocation prévue à 11h lors de la quelle la décision de fermeture administrative avait été annulée ce matin. Est-on autorisée à penser que, face à l'émotion suscitée par l'annonce de cette convocation par téléphone hier, la Préfecture de Police a sagement pensé qu'il fallait bien regarder si le motif invoqué devait conduire un établissement à fermer ses portes pendant 9 jours.

Nouvel ADDENDUM le 12 mai 2012 à 17h15... Finalement, la décision de fermerture administrative a bien été prise. Elle est affichée sur la porte du Freedj depuis ce matin (voir la photo que j'ai prise ci-dessous). Une personne m'avait envoyé un mail hier pour me dire que l'information relative à la fermeture était fausse et que donc j'avais été manipulé.  Voilà en tout cas une preuve cinglante que ce n'était pas Frédéric Hervé dans cette affaire qui faisait de la "désinformation" comme on me l'avait écrit.

Sur le fond, je trouve cela quand même très étonnant qu'un établissement, quel qu'il soit, se voit notifier par la Préfecture de Police une fermeture applicable le jour même. Il faut penser à la vingtaine de salariés qui du jour au lendemain se retrouve en chômage technique.

MLXXXVI : De petites améliorations sur le terre-plein Saint-Paul... Et une "fête du printemps" pour nous rouler dans la farine ?

J'ai déjà consacré un article à propos des arbres plantés sur le terre-plein Saint-Paul pour remplacer les ormes abattus en janvier (voir mon article du 17 mars 2012).

Depuis, nous avons eu le plaisir de voir l'arbre situé à la pointe Est du terre-plein connaître une rapide floraison. Celle des arbres situés dans la partie Ouest a duré plus longtemps.

Le 12 avril, j'ai fait la série de photographies qui accompagnent cet article car les barrières de protection commençaient alors à être retirées ce qui a permis aux piétons de retrouver le droit de passer (alors que pendant plusieurs semaines circuler à cet endroit était devenu sportif).

J'ai de plus noté, avec d'autres (je pense notamment à Marie-Françoise) que la cabine du manège avait enfin été déplacée et que désormais elle était située dans un endroit qui gêne beaucoup moins le passage :

Je suis d'autant plus ravi que j'avais souligné le problème dans un des premiers articles parus sur ce blog voilà bientôt 4 ans (voir mon article du... 29 juin 2008). Suite à une question posée à l'époque, on nous avait répondu que c'était techniquement impossible. Cela montre que tout fini par arriver.

On peut donc comprendre que la maire du 4e, Dominique Bertinotti, soit contente de "fêter le printemps" à cet endroit. La cérémonie aura lieu demain, mercredi 25 avril 2012 à 18h30.

Cependant, je me permets de noter une nouvelle fois une incohérence (pour ne pas dire autre chose) entre les élus de la majorité municipale du 4e.

Lors du Conseil de quartier Saint-Gervais du mardi 24 janvier 2012, l'élu chargé de la démocratie participative, Julien Landel s'était invité à la réunion. Il venait entre autres pour répondre à une question que j'avais soulevée : le Conseil de quartier Saint-Gervais aurait bien aimé être -au moins- consulté à propos de la disposition des arbres et le choix des essences arbustives sur le terre-plein Saint-Paul (qui est le coeur de notre quartier). Sa réponse a été sans nuance : la mairie du 4e avait été mise devant le fait accompli par les Services de la Ville et que les élus du 4e n'avaient rien eu à dire. Ils auraient été prévenus au dernier moment...

Pour cette raison, j'ai été un peu surpris le 16 février 2012 quand j'ai entendu la maire du 4e, Dominique Bertinotti intervenir lors d'une réunion organisée lors de la Social media week (sic) (voir mon article du 21 février 2012). Elle présentait l'expérimentation, sur le site Internet de la mairie du 4e, du service beecities.com dont le but est de permettre aux habitants de signaler les problèmes de saletés ou d'encombrements divers et variés. Une jeune personne d'une incroyable complaisance (le zêle de la jeunesse !) lui a demandé s'il était aussi possible de laisser des messages pour remercier les élus d'une amélioration apparue dans un lieu du 4e (si si, elle a vraiment posé cette question là !). Dominique Bertinotti a alors répondu qu'elle serait ravie qu'un habitant laisse un message pour remercier la maire du 4e en voyant la magnifique floraison de l'arbre planté à la pointe du terre-plein Saint-Paul...

Je me suis donc dit que soit M. Landel nous avait roulé dans la farine, soit lors de cette réunion du 16 février 2012, la maire du 4e se tressait elle-même des lauriers pour une amélioration sur laquelle elle n'avait pas eu son mot à dire !

J'avais déjà écrit que le nouvel arbre fleuri à la pointe Est du terre-plein était un symbole de la pseudo-démocratie participative dans le 4e. On pourrait peut-être consacrer l'ensemble des autres arbres en fleurs situés dans la partie ouest du terre-plein au roulage dans la farine par les élus de la majorité municipale ?

Tant mieux il y a plusieurs arbres car un seul ne suffirait peut-être pas !!!!

Je précise que dans cette petite affaire, je suis convaincu que c'est Julien Landel qui dit la vérité et la Maire du 4e qui fait de la récupération et se moque pas mal donc de la démocratie participative dont elle ne cesse de se gargariser.