Depuis mars 2008 : Chronique, histoire(s), culture, patrimoine, vie de quartier. Indépendance ne veut bien sûr pas dire neutralité.
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Certains étaient peut-être absents cet été. La rue des Archives a connu d'importants travaux auxquels je m'intéresse de près puisque je suis membre du "Conseil de rue". Comme on le voit sur la photo ci-dessus, de gros pavés ont été livrés pour décorer le "parvis" de l'église des Billettes.
De plus, début août, pour permettre le déplacement du feu tricolore à l'entrée de la rue, la circulation a été coupée dans tout le tronçon situé à la hauteur du BHV. Pendant ce laps de temps, la rue des Archives a connu un trafic automobile très réduit ce qui changeait l'ambiance de la rue.
Dans mon immeuble, les travaux de restauration du toit ont enfin commencé. Cela fait des années que nous attendons cela (enfin surtout les voisins du dernier étage chez qui c'est le déluge à chaque fois qu'il y a une forte pluie).
Enfin, last but not least, j'ai refait ma salle de bain. J'ai supprimé la baignoire pour mettre une douche.
Un grand merci à monsieur mon père qui a montré ses talents d'électricien, de plombier, de maçon et de peintre !
Détail de la statue de Louis IX dans l'église Saint-Louis-en-l'Île
Louis IX est né le 25 avril 1214 à Poissy (mon ami Marc sait cela très bien). Il est mort à Tunis le 25 août 1270. On le voit représenté sur cette statue avec la couronne d'épines, une relique achetée par ses soins et pour laquelle il a fait édifier la Sainte-Chapelle. Cette relique est d'ailleurs conservée aujourd'hui dans le 4e arrondissement puisque depuis Napoléon elle fait partie du trésor de la Cathédrale Notre-Dame de Paris.
Le 4e arrondissement a la particularité d'avoir deux églises qui sont consacrées à Saint-Louis : Saint-Louis-en-l'ïle et Saint-Paul-Saint-Louis.
Cela est dû au fait que ces deux églises ont été édifiées sous le règne de Louis XIII (roi de 1610 à 1643) et il était de bon ton de rappeler l'illustre ancêtre du roi. L'ïle "Saint-Louis" a été lôtie pendant le règne de Louis XIII et il était donc normal que l'église de cette île soit dédiée à Saint-Louis.
Quant à l'église Saint-Paul-Saint-Louis, j'ai déjà expliqué à de nombreuses reprises que pendant très longtemps ce lieu de culte était la principale église des Jésuites à Paris. Ces derniers, protégés par les rois du XVIIe siècle, ont eu la bonne idée de dédier leur église au roi de France. (voir le très bon article qu'avait écrit Raphaël pour le 4e que j'aime à ce sujet). Sous Louis XIII et sous Louis XIV, chaque 25 août, le roi venait entendre la messe dans l'église des Jésuites.
Ce n'est que sous Napoléon, après la destruction pendant la Révolution de la vieille église Saint-Paul, que l'église Saint-Louis est devenue une église paroissiale sous le double vocable de Saint-Paul-Saint-Louis.
Le hasard de l'Histoire veut que le 25 août qui était un jour de fête sous l'Ancien Régime soit redevenu une date honorée chaque année depuis 1944 puisque c'est en ce jour que la Libération de Paris s'est conclue avec la venue Charles De Gaulle qui a prononcé son fameux discours à l'Hôtel de Ville : "Paris outragé, Paris martyrisé, mais Paris libéré" (voir mon article du 24 mars 2009). Pour le programme des célébrations dans le 4e arrondissement, voir l'article que j'ai publié hier.
J'ai déjà consacré plusieurs articles à la guéguerre qui oppose la maire du 4e Madame Bertinotti et son adjointe verte Corine Faugeron. Je renvoie notamment à l'article publié le 29 mai.
Il faut admettre que lors du Conseil d'arrondissement de début juin 2010, la hache de guerre semblait enterrée entre nos deux édiles. Etant un spectateur assidu de ces séances depuis de nombreuses années, j'avais en effet noté que pour la première fois depuis de nombreux mois, Madame Bertinotti s'était adressé à Madame Faugeron par son prénom, lui donnant à plusieurs reprises du "Corine", signe d'une relation apparamment plus cordiale...
Cependant, la trêve aura été de courte durée puisque lors du dernier Conseil d'arrondissement d'avant les vacances d'été, nous avons eu droit à une nouvelle passe d'armes entre nos deux édiles. C'est principalement la paisible rue de Jouy qui a mis le feu aux poudres.
En effet, Madame Faugeron avait déposé un voeu par lequel elle souhaitait que cette rue soit classée en zone 30 avec notamment l'idée que cela permettrait de créer un contre-sens pour les cyclistes. La maire s'y est catégoriquement opposé en affirmant que ce serait très dangereux : on trouve dans cette rue l'entrée du lycée Sophie Germain et les élèves ont l'habitude de s'y regrouper.
L'adjointe verte n'a pas alors hésité à rappeler à Mme Bertinotti qu'elle avait eu les mêmes arguments à propos du contre-sens vélo de la rue de la Verrerie et qu'elle avait dû se plier aux décisions de la Ville de Paris. (voir l'article du 25 juin : Dominique Bertinotti est-elle encore maire du 4e arrondissement ?). Madame Bertinotti a répliqué en rétorquant qu'elle assumait la position qu'elle avait défendu et que si le maire de Paris prenait la responsabilité de la décision, elle n'en était pour autant toujours pas d'accord avec le contre-sens vélo rue de la Verrerie. (Elle aurait pu citer le Préfet de Paris ce qui aurait évité de suggérer un éventuel contentieux avec Bertrand Delanoë...).
Parmi, les arguments utilisés lors du débat qui a porté sur la mise en place de ces contre-sens vélo, l'un d'eux a particulièrement retenu mon attention car c'est un fait historique dont on ne parle pas souvent. En effet, Madame Faugeron a affirmé que le danger venait du fait que le marquage au sol des couloirs cyclistes s'était fait de nuit ce qui n'avait guère permis de sensibiliser les riverains à cette nouvelle organisation du trafic. Elle a comparé ces travaux nocturnes au transfert du cadavre de Louis XV. Il faut en effet se rappeler que Louis XV étant mort le 10 mai 1774 de la petite vérole, une maladie très contagieuse, a eu droit à un enterrement clandestin dans la nécropole royale de Saint-Denis.
J'ai consacré, il y a peu de temps, un article consacré à un immeuble situé rue du roi-de-Sicile car son aspect est pour le moins surprenant.
Au 24, rue du Roi-de-Sicile, on trouve au contraire, un immeuble qui reprend des formes beaucoup moins originales mais le résultat est, je trouve, plutôt assez réussi. Les balcons ondulants rappellent l'esthétique du XVIIIe siècle qui n'est pas sans rappeler le règne de Louis XV. (Je renvoie par exemple à l'article que j'ai consacré à la façade de l'Hôtel Le Rebours située rue Saint-Merri et qui date de 1738).
On trouve un ensemble assez richement décoré avec par exemple un mascaron sous le balcon central du 2e étage :
On peut lire sur la façade que cet immeuble date de 1898 et qu'il a été signé par Georges Debrie :
Grâce au livre de Danyelle CHADYCH, Le Marais, éditions Parigramme, 2005, j'ai appris Georges DEBRIE était né en 1856 et mort en 1908. Cet immeuble a été primé en 1898 dans le cadre du concours des façades de la Ville de Paris. Les propriétaires primés étaient exonérés de la moitié des droits de voirie. (opus citatum, pages 388-388).
J'ai parlé il y a peu de temps de la statue de Ledru-Rollin que l'on trouve sur l'Hôtel de Ville. Cet édifice est décoré par des personnages qui ont la particularité d'être né à Paris. Tel est bien le cas de Ledru-Rollin puisque la place realtive à sa naissance est située dans le 4e arrondissement comme on le voit ci-dessus.
On reconnaît au dessus de la plaque les ormes qui ornent les balcons de l'immeuble situé rue François Miron à la hauteur de la place Baudoyer (voir l'article du 4 septembre 2009). Si on fait foi à cette plaque posée en 1908, c'est donc à cet endroit qu'est né 2 février 1807 Ledru-Rollin.
Mon titre est en partie discutable car en 1807, le découpage des arrondissements actuels date de 1860 et à l'époque la rue François Miron n'était pas dans le 4e arrondissement. Voir l'article que j'avais écrit à propos de ce découpage (article paru le 18 avril 2009).
Enfin, pour être complet, la rue François Miron n'a en fait pris ce nom qu'en 1865 (voir l'article du 20 janvier 2010).
Le 4e arrondissement compte une incroyablement grande variété de façades certaines de plus ou moins bon goûts. Je consacre l'article d'aujourd'hui à l'une d'elle qui se trouve à quelques centaines de mètres de chez moi et qu'ai je toujours trouvé particulièrement originale. Au 58, rue du roi-de-Sicile (j'ai consacré un long article à cette rue) on trouve un immeuble avec un surprenant encadrement de la porte centrale comme en atteste la photographie qui ouvre cet article.
J'ai photographié cette porte en fin d'après-midi car le soleil couchant permet de mieux mettre en évidence le relief végétal qui est sculpté.
Je ne sais pas quelle a été la première vocation de cet immeuble. Son architecture ressemble en effet davantage à celle d'un édifice de bureaux quand on regarde les étages supérieurs :
Cependant, au 6e étage on trouve un balcon qui donne à l'ensemble un aspect encore plus surprenant :
Je pense que cet immeuble date de l'entre-deux-guerres mais je n'ai pas trouvé plus d'information le concernant?
J'ai écrit, il y a plusieurs semaines un article pour dire combien je me félicitais du fait qu'un projet d'aménagement des quais soit envisagé (voir l'article du 21 avril 2010).
Cet aménagement des quais doit cependant conduire à une discussion. La vidéo et la photo qui illustrent cet article peuvent servir à réfléchir à ses différents enjeux. Je les ai prises le vendredi 1er juillet 2010 vers 16h. En ce jour de grand départ en vacances, de nombreuses automobilistes (pour la plupart banlieusards et provinciaux si on regarde les plaques d'immatriculation) utilisent la "voie express" pour traverser l'Île-de-France.
Pour ceux qui soutiennent le projet d'aménagement des quais, cette vidéo montre qu'il est nécessaire de mettre fin à ce que M.Delanoë appelle une "autoroute" en plein coeur de Paris. Il est, en effet vrai, qu'il serait quand même bon que Paris évite ce genre de trafic routier qui n'apporte rien du tout à la capitale si ce n'est beaucoup de pollution.
On peut cependant avoir une autre lecture de cette vidéo. Elle montre que, pour le moment, il existe un traffic qui passe par les quais et la voie express. Avant de se lancer dans des projets d'aménagement, il faut commencer par voir comment on peut détourner certains flux du centre de Paris. On risque, autrement, un engorgement total qui rendra la situation insupportable.
Je suis pour ma part favorable à l'idée que l'on évite ce trafic routier qui fait de Paris un simple point de passage dans lequel les voitures ne prennent même pas la peine de s'arrêter pour visiter ou pour consommer. De même, l'idée de rendre les quais davantage accueillants pour les piétons me paraît séduisante. Il faut cependant penser au fait que l'accès au centre de Paris par voiture reste une nécessité. Le 4e arrondissement ne doit pas être transformé en une zone inaccessible. Cela conduirait encore davantage de familles et d'habitants à devoir quitter le centre.
De même d'un point de vue économique, il faut que le centre de Paris reste bien desservi. D'où l'idée très interessante (votée à l'unanimité par le Conseil d'Arrondissement du 4e) de favoriser le transport -passagers et marchandises- via la Seine. Tout cela demande une vraie concertation. C'est la 1ère adjointe de Paris, Anne Hidalgo qui est chargée du dossier. Quand on sait la manière catastrophique avec laquelle elle a conduit le projet de réaménagement des Halles, on ne peut qu'avoir quelques inquiétudes.
La mairie du 4e arrondissement va lancer des réunions publiques à la rentrée. Il faut que les habitants du 4e y participent massivement si nous voulons que la voix des riverains soit entendue par la Ville de Paris.
I already translated into English a post about the facade of Saint-Gervais-Saint-Protais Church. Here is another one to point out the fact that, inside in the choir, one can find splendid stalls (seats for the clerics attending the mass). According to the Guide bleu, some of them date back to the reign of Henry II, the others are from the 17th century.
My interest was attracted to the scenes of daily life depicted on these stalls. The clothes suggest that the figures are from the 16th century and so these are stalls from Henry II's reign (1547-1559). You can notice that in these times, in sacred places, they did not mind depicting scenes that are far from religious...
- an intellectual (may be a cleric) in his study :
- a stone-cutter :
- a winegrower, a cooper, a wine merchant or... a wine lover :
- a couple dancing or... quarelling :
-
- a scene with a man joining a woman bathing. They don't seem to be quarelling...
- a woman being blessedby a priest whereas behind her a figures seems far from benevolent... maybe a pick pocket :
-a surprising scene with a kneeling man on the right with a leg above his head. Maybe a surgeon (the 16th century is the epoch of the famous French surgeon Ambroise Paré at the beginning of modern medicine) :
Nous célébrons aujourd'hui un anniversaire. Pour la personne concernée, je me suis dit qu'il fallait que je trouve un ange comme les années précédentes (voir par exemple l'article du 19 juillet 2009). Cependant, cette année, j'étais un peu en manque d'inspiration.
Comme nous étions le 15 juillet, je me suis dit que l'endroit le plus approprié était l'église Saint-Paul-Saint-Louis. J'y ai en effet trouvé de nombreux anges. J'ai sélectionné celui-ci. On le trouve dans un tableau qui artistiquement n'est pas une création majeure. Il s'agît en effet d'une oeuvre datée de 1831 du peintre Leduc représentant "Saint Louis vénérant la couronne d'épines qu'il ramena de Terre Sainte". (Je n'ai fait que recopier le cartel situé à côté de ce tableau car je n'ai trouvé aucune autre information à son sujet).
Voilà un article qui malheureusement va être fort bref.
J'avais annoncé qu'en souvenir de Raphaël, tous les 15 juillet, je dresserai un bilan des travaux de sauvegarde de la façade de l'église Saint-Paul-Saint-Louis. (voir l'article du 15 juillet 2009). Je ne perdrai pas de temps à rappler l'importante historique et artistique de cet édifice. Je renvoie à des articles précédents et à celui écrit par Raphaël sur le blog "Le 4e que j'aime" (paru le 9 février 2008).
Suite à la chute d'une pierre, au moment de la campagne municipale de 2008, il avait été promis que les travaux seraient rapidement faits. Il était même prévu qu'ils commencent en 2009. Cependant, lors du compte-rendu de mandat, le maire de Paris, B. Delanoë a annoncé de manière très légère (notamment vis à vis de la maire du 4e Dominique Bertinotti), le report des travaux (voir l'article du 20 décembre 2008).
Suite à cette décision, une question avait été posée en conseil d'arrondissement du 4e de mai 2009. L'adjoint à la Culture, Christophe Girard, en avait fait un "engagement de mandature" et les travaux devaient donc être finis en mars 2014. Ils devaient démarrer en 2010. En tout cas, renseignements pris, rien n'a été fait à ce jour. Les filets de protection continue de "décorer" la façade pour permettre aux pierres de continuer à se détériorer... sans que cela ne crée de risques pour les passants.
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